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Felipe Dla Serna
24 abonnés
242 critiques
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4,5
Publiée le 24 novembre 2014
Au debut de ce magnifique film, je le dis tout de suite, je me disait que l'auteur, Sebastião Salgado, se mettait trop en scène. Très vite je me suis rendu compte que son omniprésence est tout à fait justifié, car c'est son "testament professionnel" et pas que... Toute une vie dédiée à montrer notre Terre comme siège de tous les horreurs et catastrophes naturelles et surtout humanitaires, mais aussi et c'est la note optimiste de la deuxième partie du film, la "renaissance de la vie" et la reprise de l'espoir en l'être humain. Film émouvant, époustouflant, magnifiquement réalisé qui prend aux tripes. Les photos, en noir et blanc, sont d'un pouvoir dramatique inégalable. On ressort de la salle tout remué, troublé, ému....mais aussi avec un loueur d'espoir en l'espèce humaine.
Tout simplement magnifique. Un film à voir absolument, tant pour la qualité époustouflante des photos que pour la connaissance du photographe Sebastio Salgado : un homme plein d'humanité.
L'intelligence et la beauté de ce film m'ont sidérée. Les photos de Salgado sont sublimes, c'est un fait. Et sa vie est un modèle d'engagement esthétiquement politique. Mais ce qui fait l'extraordinaire de ce film, c'est le temps accordé avec élégance à ses commentaires, à la fois lumineux, humbles et justes. A voir, absolument, en prenant du temps après, pour réfléchir.
Sebastiao Salgado fixe pour l’éternité la nasse acre des charniers, la masse ocre décharnée. Le choc des photos est un coup de poing dans le plexus affectif de l’humanité. Mais cet aventurier de l’image sait aussi transcender la beauté de la nature dont un message optimisme de la reforestation. Son N&B caresse la lumière dans un désordre organisé qui se joue des contre-jours. Wenders le met en scène brillamment avec admiration et humilité.
Tres beau film qui prend au coeur. Passionnant et pas moralisateur. De très belles images parfois dures et aussi pleine d'espoir. On ne s'embête jamais. Relate la vie d'un photographe attachant.
La vie extraordinaire, véritable périple initiatique, d'un homme qui a vécu pleinement dans le monde et dans la nature, y compris celle très violente de l'humanité; images splendides.
Wim Wenders nous offre une invitation à la méditation et à la réflexion personnelle. Le récit sobre de la vie d'un photographe sert de cadre pour magnifier "son écriture avec de la lumière". Le récit qui prend son temps monte lentement vers une apothéose saisissante. Bouleversant pour les yeux, le coeur et l'esprit.
Une claque magistrale ! La salle de projection était pleine et le silence fut assourdissant ! Nous fûmes tous captivés par la force et la profondeur du film.
Le film réunit les intelligences sensibles de Sebastião Salgado et de Wim Wenders.
C'est, de toute évidence, trop intelligent et sensible pour beaucoup de critiques français confits dans l'aigreur et le dénigrement - surtout quand ose se montrer à nouveau la culture alternative à l'idéologie anti-nature.
Sebastião Salgado a parcouru longuement les enfers de cette époque de haine et de destructions fanatiques, avant de partir à la découverte amoureuse de la biosphère qui l'a aidé à retrouver la confiance et l'espoir.
Salgado doit grandement sa carrière à sa compagne, Lelia Wanick, qui a, la première, acheté un appareil photographique et l'a toujours soutenu et appuyé. Sebastião et Leila sont indissociables. C'est encore elle qui a eu l'idée de tenter la restauration de la Mata Atlântica, la forêt orientale brésilienne dévastée par des dizaines d'années d'exploitation à blanc. Pour mesurer la folie industrielle des trois dernières générations et l'ampleur du désastre, souvenons-nous que cet écosystème était considéré comme l'un des plus diversifiés de la biosphère.
Dans le Minas Gerais désertifié, les 700 hectares de la fazenda des parents de Sebastião n'étaient plus que désolation. Lelia y a vu une invitation à ressusciter les paysages verdoyants de l'enfance. La ferme familiale est devenue l'Instituto Terra où, maintenant, la vie renaît. C'est maintenant l'une des démonstrations alternatives qui montrent le chemin pour sortir du crépuscule créé par quelques dizaines d'années de politiques stupides.
Des sixties de la révolte au nouvel espoir écologiste, l'aventure est aussi émouvante que singulière. Merci à Wim Wenders de nous avoir entraînés à la suite des Salgado.
En voyant la bande annonce j'étais assez enthousiaste, j'avais aimé Pina, et si je ne connaissais pas le photographe les images s'annonçaient magnifiques... Sauf que, sauf que... Ben on atteint très vite les limites du concept. Alors oui le film est très bien parce que sinon jamais je n'aurai entendu parlé de ce photographe... Ok, mais honnêtement ce n'est pas du cinéma... Ces photographies sont réellement sublimes, d'une beauté brute, je trouve ça réellement touchant... Et le voir parler de ses photos, du contexte, de son sujet, c'est intéressant... Sauf que... ben... il y a un moment j'en ai marre. Lorsque je suis dans un musée avec l'audio guide ben je m'arrête uniquement devant ce qui m'intéresse et je passe vite sur ce qui m'intéresse moins. Là ce n'est pas possible, on est obligé de tout se taper. Pénible.
Alors oui, je sais, ce n'est pas une exposition et c'est dommage, parce que toute la partie vie du type filmée par son fils est inintéressante au possible, déjà parce qu'elle n'apprend rien sur les méthodes... mais en plus ça rallonge le film qui n'avait pas besoin de ça. Et je n'aime pas du tout ce fondu entre le visage et la photo...
Dans le mystère Picasso de Clouzot on voyait Picasso à l'oeuvre, il commentait ce qu'il faisait "en direct" du coup on voyait le génie à l'oeuvre et il en sortait un côté sacré. Là... Ben on voit un type appuyer sur la détente d'un appareil photo. La photo est sublime, mais ce n'est pas intéressant car on ne voit pas la mise en oeuvre du dispositif dans son ensemble. Dans Journal de France de Depardon (qui est quand même le niveau au-dessus) et bien on a Depardon qui explique bien sa démarche de façon très simple sans partir dans des délires humanistes sur l'homme ou que sais-je. On voit donc Depardon attendre le bon moment pour avoir la bonne photo, on inscrit ça dans une durée. Là c'est un type qui commente ses très belles photos et qui conclut le film avec un message écolo un peu douteux.
Parce que je suis désolé mais replanter 100 ou 150 espèces différentes ne rendra pas la biodiversité d'une forêt qui en comptait 400 au départ...
Et puis c'est tellement élogieux que je me mets à douter de l'intégrité du photographe... Prendre des photos de gens qui meurent de faim n'est-ce pas limite de la non assistance à personne en danger ? On ne dit jamais comment il se nourrit lui ? Disons que ce n'est pas possible d'être l'homme décrit dans le film, un peu de nuances quoi ! Après oui, c'est co-réalisé avec son fils, il ne va pas dire du mal de son père... Mais même le côté père absent est passé sous silence et finalement n'a aucune importance.
Je suis déçu, mais si jamais je tombe sur un bouquin de ses photos je le prendrai, le type fait des choses géniales...