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Un visiteur
3,5
Publiée le 1 juin 2014
Audacieux, on aime ou on déteste l'originalité, une image et une ambiance rétro, de nouveaux acteurs, l'humour, les gags burlesques qui donnent du rythme, les petites piques politiques... Le scénario est tout de même bien creux et il y a quelques lourdeurs. Les deux amoureux sont presque antipathiques, ce sont d'ailleurs les autres qui sauvent le film (le Dr. en particulier). On regrettera d'apercevoir de ci de là cette fameuse condescendance "artiste" bien prétentieuse et toujours exaspérante. A voir tout de même pour changer des soupes habituelles. J'ai ri plusieurs fois.
Un des meilleurs films français 2013! Un truc WTF drôle, fou, horripilant, pénible, tordant, génialement jouissif dans sa construction et ses dialogues délirants. Des clins d'œil et des rappels godardiens, demyesques, truffesques et une maîtrise certaine de la science du récit. Un délice d'hallucinations filmiques.
En ces temps de morosité durable pour la comédie française, on ne peut qu'être sensible à l'initiative d'Antonin Peretjatko de faire exploser tous les codes narratifs de ce genre sinistré. Personnages improbables, humour absurde, réalisation bricolée (on pense souvent à Gondry), "La fille du 14 juillet" (2013) est une romance kitch, une comédie burlesque qui regorge de mille détails décalés et humoristiques, mais aussi une critique légère mais féroce de notre société et de nos hommes politiques. Après, si le foisonnement d'idées est mémorable, tout ne fonctionne pas, et le film a du mal à tenir la distance sur la durée, amputé d'un véritable scénario qui charpenterait l'ensemble. Mais certaines trouvailles sont vraiment hilarantes, plusieurs comédiens ont une présence indéniable (Vimala Pons, Vincent Macaigne, et surtout l'inénarrable docteur Placenta, instantanément culte!) et je recommande donc cet OFNI d'une folle originalité.
Des postillons de champagne éclaboussent le pare-brise, l'chauffeur savoure son cigare ensoleillé ; à l'arrière, des filles rigolent , un vent fou emmêle leurs crinières en chantant, une main malhabile frôle leur épiderme, l’atmosphère a des relents de Liberté ! Les corps se dénudent au gré des envies, le Langage se noie sur les lèvres d'une jolie môme : la caméra relève les pans sa robe, permettant à l'objectif de capter ces précieux instants exaltés, le délire est rythmé : respirations haletantes, beats electro sucrés ou tout simplement souffle de la nature , jambes écartées au bord de l'eau, offerte à tous ; les personnages prennent un malin plaisir à courtiser la Vie, mordant sa généreuse poitrine à pleins crocs, se délectant de chaque nouvelle rencontre comme s'il s'agissait de la dernière. Du temps aux décors, rien n'est tangible, impossible d'emprisonner les matières : l'esprit caresse ce que les yeux ne peuvent voir. Inoubliable épopée, à revivre sans modération ni complexe, une jolie fille à portée de bouche.
Comment n'a-t'on pas pu plus parler de ce remarquable 1er film ? Oui je sais elle est un peu alambiquée cette première phrase. Comme ce film. Un film alambiqué et foutraque et furieusement jouissif. Ce film est le mélange réussi et improbable des nanars de Max Pécas et de Benny Hill avec la liberté jazzy d'un Godard ou d'un Jacques Rozier. Epicurien, drôle, intelligent, absurde, anarchique, inventif ce film multiplie les références et les clins d'oeil mais possède un ton personnel et nouveau. Le personnage du Dr Placenta, sorte de professeur Tournesol sous extasy et qui conduit une Delorean, justifie à lui-seul de voir ce film. Oui, en France, on sait faire des films différents. Oui, en France, on sait faire de la bonne comédie. Oui, en France, le cinéma ne se résume pas qu'à du drame social "chi*nt" ou à Danny Boon. Oui Vincent Macaigne est la star montante parmi les acteurs français. Oui "La Fille du 14 Juillet" est un des meilleurs films de l'année 2013.
Un film décalé qui ne m'a pas emballé du tout. c'est Original, on ne pourra pas le nier mais justement c'est ce qui déplaira à beaucoup et qui plaira à quelques autres qui le verront comme un film non conventionnel et différent de ce qu'on nous pond tout le temps, surtout en ce qui concerne les comédies. Alors ça plaît ou pas, moi, j'ai pas adhéré.....
Excité à l'idée d'observer l'éclosion de la nouvelle vague de cinéastes français, "La fille du 14 juillet" avait tout pour me plaire. Et bien, non. Alors, premièrement, c'est brouillon… Et moi, quand c'est brouillon, je ressens aucunes émotions. Alors je vois arriver les détracteurs, les bons défenseurs de notre jeune cinéma tout frais, m'interpeller en me signalant que je me suis assurément tromper de porte. Deuxièmement, je ne peux supporter la satire mal faite, car çà lui donne un goût indigeste. En somme, un gros délire, dont on est pas peu fière d'en ressortir.
C'est sûr que c'est non naturaliste ! Le n'importe quoi est non naturaliste. Sous prétexte de liberté, tout est envisageable ici!. La mise en scène est celle d'un téléfilm avec des "trucs" qui font Godard pour que Les Cahiers s'excitent un peu. Malheureusement, voulant éviter les clichés, ces "trucs" justement sont les clichés de ce cinéma indépendant français qui finit par faire honte à force d'amateurisme et de Nouvelle Vague toujours pas digérée.
La fille du 14, ça déconne bien, ça décape aussi , ça remet les neurones en place, ça nous vide de ce formatage et ces conventions qui nous poursuivent partout même jusqu'au fond de nos vieilles Mercedes Benz. Réjouissant dans la méthode, un poil léger dans le résultat.
Les aventures rocambolesques et dépecées de Truquette reine d'un été. Une petite bande sans âge sortie de nulle part part en vacances sur un coup de tête dans une vieille Mercedes. C'est bien un film coup de tête que ce film qui ne ressemble à rien. Déjà du réjouissant. Un déballage de situations démontées pièce par pièce sur un vieux drap souillé. Y'a du cambouis, des ressorts qui ont sauté, des morceaux manufacturés et sans forme, des assemblages hétéroclites...Quand la scène est remontée, il reste quelques boulons sur le drap, on se demande où on va bien pouvoir les fourrer. Sans eux pourtant le film marche bien. ça cliquette bien un peu, mais ça tourne. La Mercedes avance et nous avec.
Très agaçant au début, j'ai failli lâché au bout de 10 mns. Mais c'est tellement loufoque et idiot que cela en devient attachant. Au final rafraichissant. Par contre nommé au César du 1er film, ouais bof. Et Macaigne en espoir, il aurait plus mérité pour La bataille de Solférino...
Excellente comédie française, "La fille du 14 juillet" propose une échappée belle au contexte de crise. Pas de boulot ? Et alors ? Voici le temps de la liberté et du badinage ! Bien que nageant dans l'absurde le plus débridé et animé par des personnages hallucinés, l'histoire suit son cours dans un road-movie très linéaire qui, de péripéties en rencontres, nous amène à une conclusion attendue tant par les protagonistes que le spectateur. Un oasis de fraîcheur !
Ce film je le voyais comme un mélange de Rohmer et de Rozier, un film de vacances, j'adore ça, un truc beau et pur qui dit des choses sur la vie, l'amour, les filles, les vacances. Un film qui se regarde en sirotant une boisson fraîche en écoutant les grillons !
Sauf qu'en fait non ! On a un film foutraque au possible qui reprend les codes justement de Rohmer voir Godard, enfin la Nouvelle Vague en général dans sa première partie (jusqu'à même finir sur une partie qui ressemblerait à du Kusturica), mais en beaucoup plus léger et décalé. Le film n'en a rien à foutre de rien, il ose tout, n'a peur de rien et ça c'est bon.
C'est sans doute le film le plus drôle de 2013, mais tout simplement l'un des meilleurs tout court. Le film qui nous sort des dialogues qui pourraient sortir d'un mauvais Godard (oxymore) sur un ton what the fuckesque… raconte des anecdotes débiles au souhait face caméra… et pourtant, il y a quelque chose dans ce film survolté. Il y a du beau.
Ces scènes dans la neige, c'est tendre, c'est beau, ça tranche avec le reste et ça donne du coeur à l'amourette, ça aide à le faire paraître comme une évidence. Et puis on a cette scène que je trouve sublime qui m'a profondément émue, cette scène où le docteur Placenta devient tout à coup sérieux et parle de cette date où chaque année il repense à cette fille et au fait qu'une année de plus le sépare d'elle. C'est horrible comme concept et pourtant tellement vrai et sincère. C'est vraiment troublant. Et encore une fois la scène d'avant est très drôle et là, un petit moment de douceur avant de repartir sur le train effréné !
Et il y a ces fesses… Et le plus beau c'est qu'à la fin Vimala Pons a un petit air d'Anna Karina !
Film fout, étonnant, percutant, drôle, beau, triste ! C'est foutrement cool !