Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Christoblog
835 abonnés
1 684 critiques
Suivre son activité
3,0
Publiée le 5 juin 2013
Une sorte d'hystérie collective s'est développée à Cannes autour d'un nouveau cinéma comique français dont les parangons seraient Tip top de Serge Bozon et La fille du 14 juillet d'Antonin Peretjako. Cet engouement soudain s'est manifesté entre autre par le supplément Cannes du Monde et le numéro d'avril des Cahiers. De quoi s'agit-il ? Faire des comédies avec trois francs six sous (et pas d'euros, il y a d'ailleurs une pièce de 0 euro qui circule dans le film), être inventif avec peu de moyens, regarder plutôt vers le passé que vers l'avenir, et distiller de subtils messages en rapport avec l'actualité.
Si j'ai trouvé l'exercice absolument raté dans le cas de Tip top, je l'ai un peu plus apprécié dans le film de Peretjako.
Hector, gardien de musée, tombe amoureux de Truquette. Il descend dans... la suite ici :
C'est vrai que c'est parfois poussif ou maladroit. Mais entre l’énergie des acteurs et le petit vent de liberté qui souffle, cette comédie fauchée au ton rafraîchissant pousse à l'indulgence. D'autant que certaines séquences sont vraiment très drôles, notamment via le personnage du docteur Placenta.
Hé, les mecs, si vous voulez faire la révolution, commencez par vous intéresser à votre époque... Des personnages d'Eustache (pardon Jean) qui parlent comme Omer Simpson, une voix off godardienne pathétique, une esthétique On a volé la septième compagnie meets Rozier (pardon Jacques) : y'en a qui trouvent ça chic. Moi je trouve ça pathétique.
13 955 abonnés
12 478 critiques
Suivre son activité
3,5
Publiée le 3 juin 2018
Ne rien faire, c'est prendre le risque de tout regretter surtout pour une jolie fille comme Truquette! il y a de tout dans ce film : un toubib qui exerce sans diplôme, une DeLorean qui remonte les Champs-Elysèes, un dèserteur du Tour de France avec ses nènettes [...] Hommage au cinèma de Godard et de Rozier dont Antonin Peretjatko connait parfaitement leurs films et dont il sait mettre en lumière les clins d'oeil! Un vent de libertè souffle sur ce film foutraque et rafistolè de partout qui fait un bien fou à un cinèma français qui en a bien besoin en ce moment! Original et loin d'être inintèressant, "La fille du 14 juillet" possède une grande qualitè : le choix de Vimala Pons pour le rôle de Truquette (tout le monde n'a pas chance de s'appeler comme ça), lègère et craquante comme une chips. A elle seule, l'actrice rend le film très sympathique et attachant! il y a aussi les excellents Vincent Macaigne, Grègoire Tachnakian et Lucie Borleteau qui sont un peu les acteurs français de demain! Espèrons que Peretjatko retrouvera la force de ce drôle de road movie qu'il convient peut-être de revoir aux premières lueurs du jour à Paris ou en vacances dans le Sud de la France! Une petite rèussite qui fut prèsentèe à la Quinzaine des rèalisateurs lors du festival de Cannes! Direction l'avenir...
Ceux qui ont vu le court-métrage "French Kiss" sauront très bien de quoi est fait "La Fille du 14 Juillet" : une inventivité de l'instant et une pétillance permanente forment cet univers loufoque et décalé. Si le film a une beauté première, c’est bien celle de déformer en permanence le réel et de le transformer en fantaisie comique, tout en conservant une vraie justesse quant aux angoisses et aux issues des trentenaires de notre temps (on retiendra au passage l’obsession de Peretjaktko pour la Révolution Française et son esprit républicain). Portrait pétaradant de... L'article intégral sur Plog Magazine, les Critiques des Ours (lien ci-dessous)!
Absolument nul: aucun scenario, pas drôle, un collage de gags absurdes qui ont des prétentions intello-surrealistes. C'est la deuxième fois de ma vie que je quitte la salle car j'en peux plus plus pour l'ennuie et pour l'irritation. Après cette arnaque, le réalisateur devrait sans doute penser à trouver un autre métier moins nuisible. Incroyable qu'il ait reperé de sous pour produire cette enorme merde, et en plus que ça soit arrivée à Cannes et dans de salles branchés comme Utopia.
Enfin une comédie française drôle, avec un vrai ton. Qu'importe s'il n'y a pas vraiment de scénario, on s'amuse l'actrice principale est très belle. Courrez-y !
La Fille du 14 Juillet est à l'égal du court métrage French Kiss d'Antonin Peretjatko : joyeusement kitsch, libre et anachronique. Bien qu'il peine sur la longueur, il reste délicieusement drôle et vintage. Antonin Peretjatko teste ici sur le format long des trouvailles tordantes dans une mise en scène rappelant beaucoup les films de la Nouvelle Vague française, tout comme l'histoire. Les personnages sont décomplexés, rêveur, tantôt gentiment cyniques tantôt naïfs... Du scénario à la direction des comédiens (probablement tous un peu fous dans leur tête !) en passant par le traitement des voix (plutôt haut perchées, comme enregistrées par un Nagra III au moment de sa sortie) ou même les effets spéciaux "lourdingues" (le doigt coupé, etc.), tout concourt à donner une ... La suite sur Plog Magazine, les critiques des ours : lien ci-dessous.
Un surprenant premier film fait de bric et de broc, l'humour burlesque des nanars des années 70 en prime. Godard rencontre Rohmer et Tati, le résultat ne prend pas toujours, c'est même parfois brouillon et trop peu construit. Toutefois dans cette virée estivale, il y a un je-ne-sais-quoi charmant qui ne nous fait pas regretter la visite.
Une double déception à la vision de La fille du 14 juillet. D'abord parce que le film ne tient pas tout à faire la distance et ensuite parce qu'on aimerait l'aimer plus d'autant qu'il émane de toute l'équipe de ce film, dont les acteurs et actrices, une volonté de bien faire et de réussir enfin une comédie française digne de ce nom dans la lignée de certains films du muet. Tel le principe selon lequel la globalité de l'individu, dans sa personnalité par exemple, est bien plus que la somme de toutes caractéristiques prises isolément, le film est réussit par morceau, des instants de gags absurdes, trash très inspirés ou de beaux moments de mise en scène (la partie sur la plage où la mer s'est retirée) mais sur la longueur l'ennui se fait parfois fort. A la fois très nettement inspiré par les films de Jacques Rozier, Eric Rohmer, Bruno Podalydès et des dialogues que Pierre Desproges n'aurait pas reniés, Antoni Peretjatko n'arrive pas souvent à la hauteur des ses références car il manque une certaine unité à son oeuvre comme si on avait collé plusieurs courts métrages parfois réussis. Dommage pour le bel investissement des interprètes (Vimala Pons, craquante) et un sens du filmage malgré l'usage trop fréquent des gros plans. J'ai cependant esquissé quelques amorces de rires, ce qui est rare dans les comédies françaises, souvent poujadistes et vulgaires. Au moins, malgré une certaine paresse d'écriture du scénario, le film ose (marrante le coup de la guillotine et le môme déguisé en cafard qui déclame des paroles d'adultes pour accentuer la volonté surréaliste du propos).
Présenté à la Quinzaine des Réalisateurs de Cannes 2013, "La fille du 14 juillet" a partagé le public des cinéphiles en 2 camps bien tranchés : celles et ceux qui aimaient beaucoup et celles et ceux qui détestaient. Comme il n'y a pas d'interdiction en la matière, on peut très bien se positionner entre ces 2 extrêmes. Difficile, en effet, de porter aux nues un film qui brille par une absence quasi totale de scénario, quand bien même le réalisateur affirme que son film est "écrit à la virgule près". Difficile, d'un autre côté, de rejeter le côté foutraque de ce film, son impertinence, ses gags tellement foireux qu'ils en deviennent énormes, pris, bien sûr, au nième degré. Par moment, il se dégage de ce film de purs moments de poésie loufoque, auxquels contribue une partie musicale exceptionnellement riche, mêlant Schubert, Mozart et Mahler au free jazz et à Roger Roger. Reste à savoir comment ce film vieillira !
Des postillons de champagne éclaboussent le pare-brise, l'chauffeur savoure son cigare ensoleillé ; à l'arrière, des filles rigolent , un vent fou emmêle leurs crinières en chantant, une main malhabile frôle leur épiderme, l’atmosphère a des relents de Liberté ! Les corps se dénudent au gré des envies, le Langage se noie sur les lèvres d'une jolie môme : la caméra relève les pans sa robe, permettant à l'objectif de capter ces précieux instants exaltés, le délire est rythmé : respirations haletantes, beats electro sucrés ou tout simplement souffle de la nature , jambes écartées au bord de l'eau, offerte à tous ; les personnages prennent un malin plaisir à courtiser la Vie, mordant sa généreuse poitrine à pleins crocs, se délectant de chaque nouvelle rencontre comme s'il s'agissait de la dernière. Du temps aux décors, rien n'est tangible, impossible d'emprisonner les matières : l'esprit caresse ce que les yeux ne peuvent voir. Inoubliable épopée, à revivre sans modération ni complexe, une jolie fille à portée de bouche.
A mettre au crédit de ce film : une sympathique bande de comédiens qui semble s’être bien amusé pendant le tournage et un concept scénaristique qui a le mérite d’assumer pleinement son côté loufoque et décalé. Mais tout cela fonctionne-t-il vraiment à l’écran ? Pas vraiment car le burlesque laisse trop souvent place au grotesque et le spectateur perplexe.