Oulà, bon, ben Apocalypse Earth est bien ce que l’on pouvait attendre de chez The Asylum : un film qui en tient une couche, une grosse.
Les acteurs sont pathétiques. Bon ce n’est pas une première mais là quand même. Adrian Paul continue de multiplier les gros nanars de chez Asylum. Imaginez bientôt on voit pouvoir faire une soirée spéciale Adrian Paul avec Apocalypse Earth, Apocalypse Pompei et The Deadly Descent ? Niveau nanardise pas grand monde peu le battre. Bon il n’est pas au niveau même s’il est loin d’être le pire, et il n’est surtout pas aidé par le ridicule absolu des dialogues et de son personnage, ce qui est le cas d’ailleurs de tous les acteurs. Richard Grieco est ici en position secondaire, mais son rôle est encore plus niais que celui de Paul, et lui aussi cumule de toute façon les nanars c’est dernier temps, donc bon, rien de surprenant. Le reste du casting réserve des surprises hallucinantes. Il faut le voir pour le croire, et il y a des rôles que même un condamné à mort n’endosserait pas pour éviter la chaise électrique. Je pense à celui de Bali Rodriguez. L’actrice à un mérite énorme pour accepter de jouer un personnage aussi ridicule, qui change de couleurs tout le temps !
Le scénario est nul ! C’est violent, mais c’est ainsi. Le départ est totalement balancé, ensuite on suit des personnages qui se dandinent dans la jungle et rencontre un tas de trucs improbables en se battant contre des aliens invisibles. On les suivra ensuite en quête d’une batterie. Enfin le souci c’est que tout est incohérents, absurdes, qu’il y a des ellipses énormes (un personnage apparait d’une scène à l’autre sans que l’on sache d’où il vient), et que malgré la nullité de ses dialogues et de ses situations ce film se prend terriblement au sérieux, jusqu’au final qui vaut son pesant de cacahuètes. Le réalisateur voulait visiblement délivrer un message fort à la 2001 odyssée de l’espace, mais l’effet tombe à plat. A oui j’oubliais aussi que ce film réserve une des morts les plus nulles du cinéma.
La réalisation est aberrante. Thunder Levin de toutes manières ne pouvait pas laisser envisager autre chose vu son talent ! C’est filmé comme une patate (les attaques des insectes et la scène au ralenti qui suit le crash faisant partie de mes mentions spéciales), le réalisateur ne parvient quasiment jamais à exploiter ses décors, et il y a des ratages impressionnants au point que certaines scènes deviennent incompréhensibles (notamment une scène avec le robot). Les décors auraient pu être pas mauvais, mais au final on aura juste un ou deux plans larges, le reste c’est simplement de la balade en forêt, tout ce qu’il y a de plus commun, et la photographie ne casse pas des barreaux. Les effets spéciaux sont très mauvais, et même si les aliens sont invisibles, ils sont mauvais, c’est dire ! Ils auraient mieux fait de peindre des bonhommes en rouge comme ceux qu’ils ont peint en blanc pour faire les aliens, ça aurait été aussi crédible ! En fait il n’y a qu’une chose qui m’a agréablement surpris dans ce film c’est la bande son. Epique, très solide, elle ne manque pas d’ampleur, et relève un peu le niveau de l’ensemble.
Mais bon, une bande son c’est peu pour rattraper le reste, surtout quand on est à de tels niveaux de médiocrité. Au final j’accorde donc 0.5 à ce film, a fortiori car il se prend trop au sérieux, pas conscient de ses infirmités.