Armelle Chahbi réalise et écrit son premier long métrage avec une bande de potes tous issus de la Jamel Comedy Club comme Noom Diawara et Fabrice Eboué, ce denrier étant l'auteur de la pièce dont est adapté le film. On a pu remarquer Armelle Chahbi dans les films "Denis" (2013) de Lionel Bailliu et "Le Crocodile du Botswanga" (2014) de Lionel Steketee et Fabrice Eboué tandis qu'on peut encore voir Noom Diawara dans le succès "Qu'est-ce qu'on a fait au bon dieu ?" (2014) de Philippe De Chauveron... Les premières critiques sur le film sont plus que décevantes, mais il est tout aussi évident que la sortie aussi proche du succès "Qu'est-ce qu'on a fait..." a dû clairement desservir cette comédie qui ne mérite pas ce désamour. Malheureusement le thème de la mixité raciale au sein du couple vu par le succès au plus de 8 millions d'entrées (à ce jour, devrais finir vers 12 millions) est un frein pour le film de Armelle Chahbi, car au lieu de quatre couples on se retrouve là avec une RomCom un peu plus classique. Cependant le couple Chahbi-Diawara fonctionne à merveille, les situations cocasses parsèment le film, les gags fonctionnent bien même si les clichés restent les mêmes que leur concurrent sus-cité... On passe un très bon moment, on regrettera surtout que la bande-annonce en montre trop. Pour son salut il aurait fallu que le film sorte bien avant "Qu'est-ce qu'on a fait au bon dieu ?". Mais pour le résultat, objectivement, cette comédie est plutôt sympa et efficace.
C'est tres gentillet , tous les cliches de la comedie romantique sont la. Quelques bonnes repliques quand meme et certains second roles pas mal. Certainement tres bien au theatre mais pas indispensable au cinema.
On peut penser ce qu’on veut du Jamel Comedy Club mais il est difficile de ne pas admettre qu’il a amené une forme de renouvellement dans un monde, celui des comiques, où les noms de Laurent Gerra, Michel Leeb et Jean-Marie Bigard suffisent à comprendre que la France des années 50 n’est pas loin, avec tout ce que cela suppose de franchouillardise assumée ou pas. Produit dérivé de la petite troupe de Jamel Debbouze (écrit, adapté, réalisé et interprété par Amelle Chahbi et Noom Diawara qui avaient déjà écrit la pièce originale), Amour sur place ou à emporter cherche ainsi sa place dans un univers cinématographique incertain, où son ambition n’a finalement pas beaucoup d’antécédents.
Peu d’antécédents déjà parce que le peu de couples mixtes qu’a osé montrés le cinéma français, de l’acceptable Mauvaise foi au plus contestable Il reste du jambon ?, ont toujours été essentiellement des couples français « de souche » VS la diversité, sans jamais trop s’attarder sur les clivages pouvant exister au sein même des minorités, façon d’omettre consciemment ou pas tout ce qui ne touche pas aux préoccupations du français blanc moyen. C’était tout l’intérêt de l’excellent Rengaine en 2012, justement centré sur les dissensions entre communautés, mais qui était tout sauf une comédie et qui ne se situe pas vraiment dans la même sphère que le film d’Amelle Chahbi et Noom Diawara.
Aussi important peut-être, cette volonté de montrer que la peur de l’autre existe aussi entre les minorités elles-mêmes, au-delà du message que l’on prendra avec sérieux ou pas, autorise une liberté de ton et de vannes qu’on n’imaginerait difficilement dans une comédie française classique terrorisée par le danger de sortir du politiquement correct, et offre au film une dimension relativement novatrice sous cet angle, car osant s’aventurer dans des territoires jusque-là peu visités en France.
Cet apport, Amour sur place et à emporter essaie de le mettre au service d’un humour clairement orienté vers le stand-up américain, référence évidente de tous les comiques du Jamel Comedy Club, comme Noom l’admet lui-même dans le film en citant le mythique Chris Rock comme un de ses modèles. S’il se perd parfois dans des répliques un peu téléphonées et évidemment souvent un peu attendues, Amour sur place ou à emporter cherche ainsi un rythme saccadé et ultra-énergique assez atypique dans une comédie française aimant d’habitude prendre son temps. Le débit des deux protagonistes et la machine à vannes fonctionnant à plein régime entraînent d’ailleurs parfois le film plus vers l’univers de la série TV courte que celui du cinéma mais cela n’empêche pas les 85 minutes de passer relativement bien, ce qui est quand même l’essentiel.
Alors bien sûr Amour sur place ou à emporter est aussi bourré de défauts et d’imperfections, la faute à deux auteurs/acteurs complètement novices dans ce domaine et qui ne peuvent pas non plus tout réussir du premier coup. Complètement prévisible, pas non plus hilarant du début à la fin, le film d’Amelle Chahbi et Noom Diawara se laisse en effet souvent aller à la facilité, spoiler: à l’image d’un final à peu près aussi mièvre que 95% des comédies romantiques du genre, car Amour sur place et à emporter est finalement aussi une simple comédie romantique dans le fond . Comme le suggère son titre, il se rapproche ainsi d’une sorte de fast cinéma, équivalent artistique du fast food où l’on fait d’abord et on réfléchit ensuite. La naïveté de la mise en scène et la caricature de certaines scènes pourront ainsi un peu prêter à sourire, et il est probable que cette première pierre donnera lieu un jour à des œuvres un peu plus fines et malines.
Il n’empêche qu’il y a dans cet Amour sur place ou à emporter, et cela malgré tout ce qui vient d’être dit, une forme d’immédiateté et de liberté qui prêtent aussi à sourire pour les bonnes raisons, parce que le film d’Amelle Chahbi et Noom Diawara arrive finalement à se rendre plus attachant qu’il n’y paraît par sa transparence et, lâchons le mot, sa vraie sincérité, qui ne paraît ici pas (complètement) orchestrée par des producteurs voulant juste profiter de la dernière mode. S’il met en place des codes qui sont loin d’être révolutionnaires et reste assez propre sur lui, il installe tout de même un genre et des thèmes que l’on aimerait voir plus souvent dans la comédie française, encore très crispée sur une représentation assez monocolore de la société et de l’humour.
Le film est une adaptation de la pièce à succès avec également Amelle Chahbi et Noom Diawara. La réalisatrice et les acteurs ont dû réadapter la pièce, ajouter de nouvelles scènes et ainsi qu’une nouvelle direction. Une partie du tournage s’est déroulée dans le 12e arrondissement de Paris, près du Parc de Bercy (Starbucks Coffee, la station Cour Saint-Emilion).
L’histoire est simple, la rencontre de deux personnes, chacun ayant ses blessures et se protégeant. L’originalité est qu’il s’agit d’un couple mixte. Les dialogues sont assez drôles. Pour adapter la pièce pour le cinéma, plusieurs personnages ont été rajoutés pour étoffer un peu le scénario et çà se voit. Les personnages secondaires sont inintéressants et plutôt ratés. Quelques scènes sont dispensables. Quant aux clichés ils sont nombreux mais comme le sujet tourne autour de la différence …. (culture, éducation, tradition…
Ce n’est pas la comédie de l’année mais le duo Amelle Chahbi – Noon Diawara est charmant. La jeune femme est pétillante, jolie. Noon Diawara est en ce moment à l’affiche de deux films, celui ci et Qu’est ce qu’on a fait au bon dieu. Même si l’acteur a un capital sympathie important, il ne crève pas l’écran.
Amour sur place ou à emporter est une comédie assez drôle, sympathique mais vite oubliée… dispensable, A vous de voir
En soi le film n'est pas mauvais, il se démarque même de la plupart des comédies romantiques par un ton assez léger plutôt rafraîchissant, et le passage du théâtre au cinéma ne se fait pas du tout sentir, contrairement à quasi toute les adaptations. Mais malgré ces points positifs et des acteurs plutôt à l'aise, l'ensemble manque de punch à trop hésiter à aller dans le comique, là où elle aurait tout gagner à aller vraiment pousser toutes les situations au max de leur potentiel. Et si la réalisation ne souffre pas de grosse lacune, elle reste malheureusement trop anonyme pour tirer le film vers le haut et en faire autre chose qu'un gentil téléfilm.
Film sympathique dans son ensemble. Les acteurs donnent pas mal de fraîcheur au film. Néanmoins, pas mal de clichés tout le long. La réalisation n'est pas fantastique non plus. La pièce de théâtre est bien mieux à mon avis. Mais on rit pas mal et ça met de bonne humeur.
Comédie qui sera vite classer dans les oubliées. Pas d'attente particulière en allant voir ce film, çà reste le bon vieux pathos. Porter par une énergie qui a le mérite d'exister, mais seulement par une perf', et non des moindre, du jeune et talentueux Noom Diawara. Exemplaire dans la vanne bien placée, le film tient quasi une heure grâce à lui. Pour le reste, c'est le schéma habituel, qui est sans ambition aucune.