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Lepouceducoin
23 abonnés
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2,5
Publiée le 6 janvier 2018
Une comédie gentillette, issue d'une pièce de théâtre, et basée sur des gros préjugés sur les communautés arabe et noire et sur la mixité notamment. Franchement, c'est assez drôle par moments, avec de très bonnes répliques et ça fait plaisir de pouvoir rire de tout. Mais, par contre, côté scénario et performance d'acteurs (notamment Noom Diawara), ça ne casse pas des briques. L'humour est quand même souvent lourd et toutes les ficelles des comédies sentimentales moyennes sont bien présentes et rien ne nous surprend. A noter des apparitions de guests sympathiques comme Fabrice Eboué.
Honnêtement, j'ai visionné ce long-métrage court sans trop souffrir, dans la mesure où j'étais dans l'état d'esprit ad hoc, c'est à dire pas du tout exigeant, cherchant seulement à me détendre. Bon, c'est une comédie très adolescente à base de vannes faciles et de gags autour du sexe. Le message sur les couples mixtes n'est qu'un prétexte, dans la mesure où "Amour sur place ou à emporter" (2014) ne prêche que les convaincus, à savoir la génération des 15-30 ans, qui auront le plaisir de retrouver des situations de leur quotidien. Même si les deux têtes d'affiche, Amelle Chabi et Noom Diawara, sont loin de briller, la déception vient surtout des seconds rôles sans intérêt, ainsi que des clichés permanents et de la réalisation platissime. Il semble que la pièce de théâtre éponyme était une réussite, ce qui avait aiguisé ma curiosité, mais on repère bien les éléments artificiels ajoutés pour l'adaptation cinéma, qui sont ceux qui fonctionnent le moins. Un mot sur Fabrice Eboué, co-auteur, qui avait su me faire marrer à une époque, et qui semble de moins en moins inspiré au gré des projets... Remarque au passage : on comprend aisément d'où proviennent les financements du film, au vu des innombrables placements de produit omniprésents tout au long du métrage.
Ni fait ni à faire et pourtant a été pondu malgré tout. La réalisation est un métier, il y a usurpation en l'espèce. Les thèmes sociétaux sont abordés par le prisme le plus détestable et le plus raciste (le racisme inconscient de ceux qui clament leur "universalisme"), les dialogues relèvent de la pure indigence ... bref un film conçu pour un segment de marché, celui du "bac pour tous" résolument nivelé vers le très bas.
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18 103 critiques
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1,0
Publiée le 23 juillet 2021
Amour sur place ou à emporter tente d'imiter une comédie américaine quelconque mais échoue même à le faire. Car les dialogues sont faibles la comédie est absente et les obstacles au cours de l'intrigue tous comme l'intrigue sont tout simplement ridicules. Je le zapperais et utiliserais l'heure et demie pour faire quelque chose de bien plus productif si j'étais vous...
Carrement déçu 1heure 25 du vrai sketch.. En plus un décrochage brutal dur ..et la scène de fin est dans la bande annonce.. Et on se s'en seul quand on est breton
Envie d'une comédie et pas du tout motivée pour voir "Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire" (j'ai vraiment trop aimé le livre et peur de l'adaptation), on se rabat sur celle qui semble nous tenter sur le papier "Amour sur place ou à emporter". Certes on passe un moment, on sourit, on rit quelque fois mais l'ensemble est bien lourd. La première chose qui m'a choqué : les dialogues ! Deux trentenaires, issus de milieu populaire qui parle en verlan et d'une vulgarité entendu ne serait-il pas le summum du cliché ? En tout cas sa m'a dérangé. Tout comme cette histoire d'amour sans amour, on a le sentiment qu'ils sont ensemble par obligation et les mots d'oiseau voir l'irrespect qui en découle. Je n'arrive pas à comprendre le message d'Amelle Chahbi, en lisant le synopsis on a le sentiment de voir un film sur la tolérance et les difficultés des rencontres parentales avec les couples mixtes. Or on a le sentiment de voir ce qu'un couple ne devrais jamais faire pour être sûre de vivre heureux.... La réalisation, le scénario, rien n'est exceptionnel et rien ne transcende le genre. L'ensemble est déjà vu, plombant et vraiment trop cliché. Je ne conseil pas et pourtant je suis bon public en ce qui concerne la comédie mais là ils m'ont perdu dès les premières minutes et on peiné à me faire remonter. Du point de vu du casting, j'ai eu grand plaisir à retrouver Biyouna que j'adore ! Un peu déçus par Noom Diawara qui campe finalement le même personnage que dans le film "Qu'est-ce qu'on a fait au bon dieu ?" où il était bien meilleur. Et Amelle Chabi ne pas motiver à suivre sa carrière....
Malgré une idée de départ relativement intéressante, quelques bonnes répliques et des comédiens convaincants, cette comédie ne propose qu'un scénario prévisible, révélant de très nombreux clichés et manquant cruellement d'originalité. Divertissant, sans plus.
Cette comédie romantique black & beur sans prétention se laisse regarder bien qu’elle appuie un peu trop sur les clichés faciles et utilise à foison un langage en verlan qui demande un certain temps d’adaptation pour le quadra que je suis devenu. Le film partait bien sur l’opposition caricaturale de ces deux célibattants. Cependant, la fin est très décevante. C’est le « Qu’est-ce qu’on a fait au Bon Dieu ? » destiné aux jeunes avec, dans les deux cas, Noom Diawara. Malheureusement il est sorti juste après celui-ci et souffre sur quasiment tous les niveaux (scénario, réalisation et casting entre autres) de la comparaison avec le plus gros succès du box-office français 2014.
Deux blagues drôles et encore. Le reste est un assemblage de cliché et de scène pseudo romantique, une fin invraisemblable. Un film auto centré sur la réalisatrice/actrice principale.
j'ai beaucoup aimé ce film , très drôle , avec des acteurs jeunes mais excellents , un humour qui rappelle un peu qu'est ce qu'on a fait au bon dieu? ( choc des cultures ) , on rit beaucoup , à voir donc .
Certainement pas la meilleure comédie de l'année mais de loin pas la pire, n'en déplaise à tous les détracteurs du film. Par contre, il serait intéressant de voir Noom Diawara jouer dans un autre registre, car apres Qu'est ce qu'on a fait au bon Dieu, j'ai peur qu'il soit cantonné au même role...
Faussement subversif, le film empile les scènes censées choquer. L'idée était intéressante de suivre plusieurs personnages féminins qui visiblement mène la barque, mais nous ne sommes pas montés à bord ! Partis après une demi heure...
On peut penser ce qu’on veut du Jamel Comedy Club mais il est difficile de ne pas admettre qu’il a amené une forme de renouvellement dans un monde, celui des comiques, où les noms de Laurent Gerra, Michel Leeb et Jean-Marie Bigard suffisent à comprendre que la France des années 50 n’est pas loin, avec tout ce que cela suppose de franchouillardise assumée ou pas. Produit dérivé de la petite troupe de Jamel Debbouze (écrit, adapté, réalisé et interprété par Amelle Chahbi et Noom Diawara qui avaient déjà écrit la pièce originale), Amour sur place ou à emporter cherche ainsi sa place dans un univers cinématographique incertain, où son ambition n’a finalement pas beaucoup d’antécédents.
Peu d’antécédents déjà parce que le peu de couples mixtes qu’a osé montrés le cinéma français, de l’acceptable Mauvaise foi au plus contestable Il reste du jambon ?, ont toujours été essentiellement des couples français « de souche » VS la diversité, sans jamais trop s’attarder sur les clivages pouvant exister au sein même des minorités, façon d’omettre consciemment ou pas tout ce qui ne touche pas aux préoccupations du français blanc moyen. C’était tout l’intérêt de l’excellent Rengaine en 2012, justement centré sur les dissensions entre communautés, mais qui était tout sauf une comédie et qui ne se situe pas vraiment dans la même sphère que le film d’Amelle Chahbi et Noom Diawara.
Aussi important peut-être, cette volonté de montrer que la peur de l’autre existe aussi entre les minorités elles-mêmes, au-delà du message que l’on prendra avec sérieux ou pas, autorise une liberté de ton et de vannes qu’on n’imaginerait difficilement dans une comédie française classique terrorisée par le danger de sortir du politiquement correct, et offre au film une dimension relativement novatrice sous cet angle, car osant s’aventurer dans des territoires jusque-là peu visités en France.
Cet apport, Amour sur place et à emporter essaie de le mettre au service d’un humour clairement orienté vers le stand-up américain, référence évidente de tous les comiques du Jamel Comedy Club, comme Noom l’admet lui-même dans le film en citant le mythique Chris Rock comme un de ses modèles. S’il se perd parfois dans des répliques un peu téléphonées et évidemment souvent un peu attendues, Amour sur place ou à emporter cherche ainsi un rythme saccadé et ultra-énergique assez atypique dans une comédie française aimant d’habitude prendre son temps. Le débit des deux protagonistes et la machine à vannes fonctionnant à plein régime entraînent d’ailleurs parfois le film plus vers l’univers de la série TV courte que celui du cinéma mais cela n’empêche pas les 85 minutes de passer relativement bien, ce qui est quand même l’essentiel.
Alors bien sûr Amour sur place ou à emporter est aussi bourré de défauts et d’imperfections, la faute à deux auteurs/acteurs complètement novices dans ce domaine et qui ne peuvent pas non plus tout réussir du premier coup. Complètement prévisible, pas non plus hilarant du début à la fin, le film d’Amelle Chahbi et Noom Diawara se laisse en effet souvent aller à la facilité, spoiler: à l’image d’un final à peu près aussi mièvre que 95% des comédies romantiques du genre, car Amour sur place et à emporter est finalement aussi une simple comédie romantique dans le fond . Comme le suggère son titre, il se rapproche ainsi d’une sorte de fast cinéma, équivalent artistique du fast food où l’on fait d’abord et on réfléchit ensuite. La naïveté de la mise en scène et la caricature de certaines scènes pourront ainsi un peu prêter à sourire, et il est probable que cette première pierre donnera lieu un jour à des œuvres un peu plus fines et malines.
Il n’empêche qu’il y a dans cet Amour sur place ou à emporter, et cela malgré tout ce qui vient d’être dit, une forme d’immédiateté et de liberté qui prêtent aussi à sourire pour les bonnes raisons, parce que le film d’Amelle Chahbi et Noom Diawara arrive finalement à se rendre plus attachant qu’il n’y paraît par sa transparence et, lâchons le mot, sa vraie sincérité, qui ne paraît ici pas (complètement) orchestrée par des producteurs voulant juste profiter de la dernière mode. S’il met en place des codes qui sont loin d’être révolutionnaires et reste assez propre sur lui, il installe tout de même un genre et des thèmes que l’on aimerait voir plus souvent dans la comédie française, encore très crispée sur une représentation assez monocolore de la société et de l’humour.