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Zimmerr
33 abonnés
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3,5
Publiée le 22 octobre 2014
Franchement niveau prouesse technique et bande son c'est beau et mouvementé. Puis niveau social il y a des hauts et des bas, parfois on rentre un peu dans le cliché. Les actrices sont justes dans leurs rôles mais ne sont pas extraordinaires a en crever l'écran. Et c'est peut-être ça le pbl de ce film c'est qu'il n'y a aucune fascination mis a part celle de la réalisatrice. Puis il y a un manque de rythme qui créer quelque chose de lourd et de répétitif. Malgré ses arguments assez dénigrant le film reste bon et intéressant, montrant une banlieue et des jeunes dont on ne connait pas forcément leurs trains de vie. Je finirai juste par dire que ce n'est pas du Kechiche, il n'y a pas la fascination qu'on apportait tous a Adèle.
Tout a commencé à l'UGC des halles. J'ai vu les actrices à la sortie d'une projection, je faisais la queue pour un autre film et leur bonne humeur et leur énergie sautaient aux yeux. Je me suis approché pour dire à l'une d'entre elles que, bien que n'ayant pas vu le film, leur énergie rayonnante me donnait envie d'y aller prochainement. C'est fait! Bande de filles nous montre que d'autres issues sont possibles lorsqu'on est une fille pour exister en banlieue et qu'il est possible de résister à la pression masculine. D'ailleurs, que les filles choisissent le parvis de La "Défense" n'est peut-être pas un hasard. Oui, il ne doit pas y avoir une fatalité conduisant à la soumission des filles à la loi des garçons. Non, une fille qui couche avec un garçon dont elle est amoureuse, pour lequel elle éprouve du désir, ne devient pas pour autant "une pute". Cette loi-là est ignoble et inexacte. Il y a un second versant dans ce film, c'est celui des filles entre elles, de ces puissants éclats de rires, de ces moqueries qu'elles s'infligent entre elles, mais qui, une fois les conduites de prestance exploitées, en reviennent à des manifestations de tendresse entre elles. Je n'ai pas aimé le procédé de l'écran est sans images, qui survient à plusieurs reprises. Cela donne le sentiment que l'histoire pourrait s'arrêter là. Peut-être est-ce une manière de montrer comment dans ces cités, mais ailleurs aussi, tout peut s'arrêter d'un instant à l'autre. Enfin, le collège montre clairement ses limites en refusant l'entrée au lycée pour une élève demandeuse. Quel est donc ce système scolaire, qui en fonction des résultats obtenus exclut, oriente? Un modèle intégratif, qui permettrait à qui le désire et le demande, de poursuivre même sans avoir le niveau requis gagnerait à être pensé. Evidemment, cela demanderait des moyens, de l'énergie et une volonté affirmée de donner à qui réclame de prendre... Car comment apprendre à penser,n'est-ce pas le système scolaire qui a pour mission de cultiver cette faculté? Ces jeunes filles respirent l'intelligence, mais l'apparence, la fierté de tenir tête les occupe beaucoup. Si toute cette énergie basculait dans la réflexion, elles deviendraient hautement subversives et créatrices.
J’ai bien aimé cette façon de filmer la banlieue, c’est sans trop de chichis ou de clichés, et la mise en scène est franchement réussie également, rien que cette intro où le groupe de filles qui jacte entre dans la cité et fait silence à peine la frontière franchie, en une séquence on comprend l’intérêt du film, celui de la place de la femme dans cet environnement masculin intraitable où une jeune ado va tenter de s’y affranchir et de s’émanciper. Il y a de jolis moments, le passage sur "Diamonds" de Rihanna est superbe, tout comme d’autres qui ne cachent pas une sensibilité à fleur de peau, la photographie est également à souligner. La dernière partie du film où Marième est littéralement extirpée de toute part est cruelle et émouvante, pourtant le personnage n’est pas vraiment construit pour qu’on s’y attache, et c’est là que je trouve le film fort, on arrive à avoir de la compassion pour cette petite gangsta-girl avec sa bande de copines cabotines, au final ça reste juste des jeunes filles qui tentent d’exister dans un monde qu’elles n’ont pas voulu, c’est beau. Et les hommes ne sont pas diabolisés non plus, la réalisatrice sait faire la part des choses dans tout ce qu’elle veut raconter donc ça marche, même si après le film n’évite malheureusement pas deux-trois longueurs, enfin globalement j’ai vraiment aimé.
Après le maussade "Naissance des pieuvres" et le superbe "Tomboy, Céline Sciamma signe son troisième long-métrage avec "Bande de filles", qui raconte d'abord l'amitié d'un groupe de quatre adolescentes dans une cité parisienne avant de bifurquer sur la trajectoire individuelle de Marieme (Karidja Touré excellente). Et c'est bien la première partie de ce film qui est la plus belle (elle dure environ 1 h 15), parce qu'elle parvient à travers des scènes d’une grande simplicité et avec beaucoup d'humour à raconter la constitution d'un groupe et la vie de celui-ci. Toutes les scènes ne sont pas réussies mais le film nous emballe grâce à son énergie et à sa faculté à hybrider le naturalisme (l’utilisation de la musique synthétique y est pour beaucoup) tout en ne cédant rien à l'envie de la cinéaste de rendre les scènes "vraies". Les deux meilleurs exemples qui appuient la mise en scène de Sciamma sont les suivants : d'abord le moment où les quatre filles dansent sur "Diamonds" de Rihanna (le groupe est alors définitivement constitué), scène transcendante où l'excitation du moment est mêlée à une lumière bleue très artificielle; puis la scène du baiser entre Marieme et Ismaël qui se joue sous une alternance de lumière et d'obscurité, un effet de théâtralisation qui renforce l'intensité du moment. Malheureusement, le film est moins convaincant dans sa dernière demi-heure, quand le groupe n'existe plus et qu'il se concentre sur une héroïne mêlée à une histoire assez ennuyeuse qui a son lot de scènes ratées. Et surtout, Sciamma échoue dans sa quête d'exploration de l'intériorité du personnage en voulant notamment questionner son avenir, car ce problème était déjà posé avec clarté dans la première partie. "Bande de filles" reste un beau film, tendre et optimiste, qui aura aussi eu le mérite d'éviter les clichés sur les banlieues.
Très beau film réaliste et à la fois prenant et poignant . On regrettera parfois la lenteur et le montage avec les coupures pas toujours agréables. À part ça je recommande car l'histoire est sur le fond très belle.
la vie difficile en banlieue des filles , entre un père absent une mère qui travaille durement pour nourrir ses gosses, le grand frère qui devient le boss. des résultats peu glorieux au collège , le manque d'argent tout ça emmène irrémédiablement à la violence. les quatre héroïnes sont magnifiques dans leur interprétation. la scène dans la chambre d'hôtel sur une musique de Rihanna est magnifique.
Contrairement à certains commentaires que j'ai pu lire, "Bande de filles" n'est pas un film sur l'intégration mais plutôt un film questionnant quant à la place des jeunes filles - se heurtant toutes à un déterminisme social - dans les cités. Céline Sciamma montre une violence permanente, comme étant presque le seul moyen d'exister, de trouver sa place et d'accéder à une forme de liberté. J'ai trouvé la démarche un peu complaisante. De plus, les jeunes filles ressemblent toutes à de sculpturales athlètes jamaïcaines, ce qui esthétise certes le film mais le rend moins crédible. Un film résolument féministe, bon sur la forme, moins sur le fond ... **/***
Quand les filles se rebellent ! Même si le film est un peu long, la mise en scène et ces jeunes acteurs à qui l'on s'attache fortement, nous embarquent dans cette Bande de filles qui comme les garçons veulent simplement s'échapper de leur quotidien, tout en s'amusant. Pour en savoir plus, lisez notre critique complète NoPopCorn !
J'aime Céline Sciamma. Son univers, son style, ses personnages... Il y a toujours quelque chose d'authentique, de fort à travers ce qu'elle filme. « Bande de filles » ne fait pas exception : la technique est impeccable, elle sait tenir sa caméra comme peu de réalisateurs français, sait intégrer un univers visuel et (surtout) musical quasiment hypnotique. Je comprends que l'on ne soit pas sensible à cette approche, à cette histoire d'adolescentes blacks faisant ce qu'elle peuvent pour s'en sortir dans un contexte difficile, et sans doute le regard est ici moins subtil que de coutume chez la cinéaste, avec quelques excès et stéréotypes dans ce qu'elle décrit, même s'il n'y en a probablement pas tant que ça. De plus, le scénario a beau exister, il s'apparente parfois légèrement à une suite de scènes, certes efficaces et intenses, mais pouvant lasser sur la durée. Reste que cette œuvre est à mille lieues de ce que peut proposer le cinéma français en général : c'est un film qui a de la gueule, personnel, authentique, avec quelques moments de grâce spoiler: (la danse sur « Diamonds » de Rihanna) et une volonté constante d'offrir au spectateur une expérience différente... De quoi largement justifier le détour.
Marieme 16ans, doit jongler entre ses échecs scolaires, un frère violent, une mère absente, la censure du quartier et la loi imposée par les garçons. En pareille circonstance, comment parvenir à se faire une place dans une cité lorsque l’on est une fille ? Sa rencontre avec trois filles de son âge fortes en gueule va tout changer, en l’acceptant dans leur bande, Marieme va devenir Vic et parviendra à prendre son envol… mais à quel prix ?
Avec cette Bande de filles (2014), la réalisatrice Céline Sciamma (Tomboy - 2011) nous entraîne en plein cœur d’une banlieue en Île-de-France où quatre jeunes femmes à l’orée de l’âge adulte, tentent comme elles peuvent de s’extirper de cette chape de plomb que représente la cité (où elles vivent) afin de pouvoir vivre pleinement leur jeunesse.
Entre quête identitaire, appartenance à un groupe, guerre des sexes et oppression masculine, la cinéaste réalise ici un très beau drame sociétal magnifié par une brochette d’actrices toutes non-professionnelles (Karidja Touré, Assa Sylla, Lindsay Karamoh & Mariétou Touré), une très belle mise en scène nous offrant de très beaux moments (criants de réalisme), notamment celle de la chambre d’hôtel où les filles chantent en playback "Diamonds" de Rihanna, sans oublier bien évidemment, la magnifique bande-son composée par Para One (comme il l’avait déjà fait sur Naissance des pieuvres - 2007).
Un récit initiatique plein de rage et d’énergie, servi par une mise en scène électrique, avec des moments de fulgurance mais aussi des longueurs, et par l’interprétation pleine de spontanéité d’un casting épatant. 3,25
Céline Sciamma décide de faire un film sur une bande de filles de banlieue avec leurs problèmes et leur facon de vivre. Pas de pitié, même entre filles cela se règle par des bagarres. Beaucoup de déviance, un langage ordurier et des relations avec des trafiquants de drogue. Vous aurez le droit à tout! Une belle peinture en tout cas de la vie dans les quartiers de la périphérie parisienne.
Une bande petite surprise! LA famille, les potes, l'école, la rue... Et l'envie de devenir adulte! Pour le cas, de devenir des femmes alors que ce ne sont que des adolescentes. LEs 4 jeunes qui interprêtent les rôles le font avec plasir et une prestation ; ou l'on sent qu'elles ont le jeu dans la peau. Bien qu'il s'agisse d'"amatrice" et que parfois, cela en fait un peu trop.Portée par des moments doux, joyeux ou encore violent (physiquement ou verbalement). Tout les "petits" maux des ados y passent. LA mise en scène donne un ton particulier. Un ton ou les mots sont très important pour le coup (le véritable langage des filles des cités, les gestes... (même si parfois, tombant légèrement dans l'excès ou à contrario ; cela fait un peu cliché de base qui fera plus sourire qu'autre chose ; tout en traitant un sujet de la société). Evidemment, le regard qui ait posé surr cette adolescence et sur l'envie de liberté et d'indépendance se veut juste et fort (car souvent montré du doigt). MAis à chaque générations, les ados ont leurs codes de "vie" avec leur mode de fonctionnement pour être entre guillemmet dans la mode. Rare sont les films traitant de la banlieue, surtout de cette façon ; ou l'on pourrait presque faire passer cela comme un docu / fiction. LA joie, le punch des jeunes y aient. Pour le reste, leur vie que beaucoup ne connaissent que via les clichés et des ont dit... Certes, cela paraitra parfois cliché ; mais globalement c'est montré d'un oeil objectif mais vrai (avec les bons et les mauvais moments). Une production à part, qui plaira sans doute aux jeunes qui s'y retrouveront sans doute selon les passages et s'en amuseront tout en apprenant un peu ou tout cela nous mène...^^. Le sujet était donc délicat à traiter, et être fait correctement et pour le coup ; le pari est réussi. Après faut il aimer ce "genre" de production et de ses thèmes peu souvent aborder ou trop souvent clichés.
Présenté à Cannes le film de Céline Sciamma été reparti de la quinzaine nanti d'une rumeur plutôt flatteuse. Personnellement même si j'ai apprécié ce que j'ai vu je n'ai pas non plus été transcendé par ce drame adolescent. Mais il faut quand même souligner son principal point positif : la mise en avant comme personnages principaux de jeunes filles et particulièrement de jeunes filles noires qui au niveau de leur présence dans des rôles d'importance dans les longs-métrages sont souvent les grandes perdantes ! Après si les thèmes du film sont intéressants : entrée dans l'âge adulte, expression et conquête de la féminité, émancipation face aux garçons et aux codes patriarcaux de la banlieue et recherche d'un avenir loin du destin de mère et de femme mariée. Si ces thèmes donc, sont bien introduits et exprimés ils font cependant écho aux nombreux constats déjà publiés dans la presse et diffusés dans les journaux et émissions télévisés quant aux difficultés d'être une fille en banlieue. Néanmoins, il faut tirer notre chapeau aux quatre comédiennes débutantes qui incarnent ce quatuor de jeunes rebelles et qui le font avec un talent vraiment étonnant pour des comédiennes amatrices, jamais une scène ou un dialogue ne sonne faux. L'emploi de comédiens non-professionnels est toujours un pari risqué, il faut donc souligner le flair de Céline Sciamma dans la trouvaille de ces actrices. Le film de presque deux heures nous plonge dans une histoire plutôt prenante donc où la lutte de Vic pour définir son destin loin des stéréotypes sociétaux, culturels et cultuels donne un film souvent puissant et vraiment touchant, même s'il perd un peu pied dans sa dernière demi-heure. Un film en prise avec l'actualité et servi par un casting brillant de jeunes filles pleines de vie et force. Un drame prenant à voir.