Déçue car j'habite une banlieue où les blancs sont en minorité et j'avais envie de rencontrer ces femmes. Déçue car j'ai aimé les autres films de C. Sciamma donc difficile de ne pas aimer celui ci. Une jeune fille, Karidja Touré, belle présence à l'écran, va reprendre les codes des hommes autour d'elle pour grandir et vivre sa vie. La mise en scène est très belle, les filles sont magnifiquement filmées mais cela ne suffit pas. Les actrices de la bande sont trop souvent en roue libre si bien que les scènes tombent vite à plat (le racket, la scène avec la vendeuse, fight club, golf, sandwicherie...). Le film s'essoufle peu à peu, tout est bien lisse, je ne suis pas du tout émue, je ne sors pas de mes propres préjugés. Le seul truc qui m'ai un peu bousculée c'est quand on apprend que le vrai prénom de Lady est Sophie. Puis le générique du films se déroule et on voit le prénoms des actrices : Karidja, Assa, Lindsay, Mariétou. On a là une complexité qui m'a manqué dans ce film trop démonstratif.
Je n’étais vraiment intéressé par ce film, peur de la caricature, mais à force de lire les critiques je me suis dit que ça valait peut-être la peine. Ma première impression était la bonne, finalement. Le film est assez médiocre. D’entrée une musique tonitruante nous prend la tête et on a hâte que ça s’arrête, ça commence bien. Ensuite toutes ces filles jouent vraiment très mal, on a beau se dire que ce ne sont pas de vraies actrices, tout de même il y a un minimum, on voit qu’elles sont laissées à elles-même et ça donne du grand n’importe quoi. Enfin, est-il utile de donner cette image de la banlieue, avec ces filles qui se castagnent, jouent les frondeuse, qui font du racket et en sont fières ? C’est donc ça qui ressort de l’ascension sociale tant souhaitée ? Ben c’est pas terrible. 2 étoiles, pour mes frais de déplacement.
Un film de genre, de plus en plus fréquent dans le cinéma français. Le quotidien des banlieues, la place des jeunes filles dans la cité, le décrochage scolaire (quand ce n'est pas le décrochage éducatif), les trafics, la violence verbale et physique... côté filles. Surtout, aucun message d'espoir ou de futur meilleur. En ce sens ce film est tout le contraire de "Papa was not a Rolling Stone", sorti récemment sur un registre similaire. Autant ce précédent film était une ode à la promotion sociale, autant cette "Bande de filles" est une mise en scène de la planche savonneuse de la vie qui a vite fait de vous envoyer par terre si vous ne vous accrochez pas. Pour le morceau de vérité qu'il contient sans aucun doute, c'est inquiétant. Des filles originales quoique assez peu sympathiques et surtout exubérantes et affligeantes. Je parle des rôles et non pas des actrices. Un film qui peut surtout faire du mal en poussant à la généralisation trop hâtive. Par manque de contenu et de démonstration sociale poussée, le résultat cinématographique est limité et ne marquera sans doute pas son époque.
"Bande de filles" s'ouvre sur une belle séquence qui contient l'intérêt principal du film : une 2e famille que se crée une ado pour évoluer et sortir d son carcan. Mais cette belle promesse se délite peu à peu à force d'invraisemblances.
Dans quelle famille africaine les personnes sont si isolées ? Une mère aussi absente ? Le frère sadique (d'ailleurs intéressant dans sa "noirceur" morale) sans contre-pouvoir ? Ca existe certainement mais je n'y crois pas une seconde.
Autre manque : le jeune couple (l'héroïne et son copain Ismaël) sont si peu crédibles, aucune alchimie, scènes très hiératiques. D'ailleurs, il y aura beaucoup plus de sensualité entre deux filles dansant sur un toit que la "première fois" totalement en toc qui nous est présentée.
La vacuité du propos permet de s'intéresser à la mise en scène aux outils du scénario : les passages au noir entre les chapitres, le signifiant de la chevelure, les archétypes au sein du quatuor : l'héroïne, le mentor/roi, le bouffon, le rempart, bref des "Quatre mousquetaires" enfantines à qui personne ne parle de la nécessité de s'imaginer un destin.
Le film a le mérite de nous montrer des jeunes filles "autres", des corps noirs, des visages (très bien éclairés) qu'on ne voit presque jamais dans le cinéma français, il manque juste le "supplément d'âme" qui montrera autre chose que 4 filles dansant sur un un hit de Rihanna : laquelle a bien sûr tout compris sur la prise de pouvoir.
Penda Film "Bande de filles" vu le lundi 27 octobre 2014, séance de 22h au "Gaumont Montparnasse" salle 12
Comme on le sait, Bande de filles encensé par les critiques marche fort aussi. Moi j'ai pas compris pourquoi on n'avait pas donné de scénario à cette joyeuse bande de ravissantes noires, et très sympas. Y a pas d'histoire, mais le film plaît beaucoup, et c'est le principal.
Le casting du film est excellent, c'est là le principal intérêt du film. Presque tout le reste est décevant et ne m'a pas convaincu. Mêmes si les personnages évoluent, on tourne en rond, et je n'ai pas compris le propos. Toutefois les personnages sont attachants, grâce à leur grande sincérité.
Quelques superbes scènes de cinéma (Rihanna en tête!), hypnotiques et fantastiques mais pour le reste on s'ennuie devant le manque d'enjeu et le manque d'élévation de niveau du récit.
Je m'attendais à beaucoup de choses en allant voir un film sur ce sujet. Il y a tellement de choses à dire, à montrer mais on en voit qu'une infime partie. A peine rentre-t-on dans la vie de ses filles qu'on change de scène sans qu'il y est réellement de connexion. Certaines scènes sont belles, ces filles noires sont mises en valeur et sont sublimes, ce qui est très rare dans le cinéma français, ça fait plaisir ! Mais la plupart sont vides, sans réellement d'émotion. On ne s'attache pas réellement aux personnages, on ne rentre pas assez dans leur vie, les éléments importants ne sont pas incisifs, rien n'est abouti. Ce film a été fait en étant trop réfléchi, l'instinct n'a pas été assez utilisé. Peut-être a-t-elle voulu montrer/dénoncer trop de choses que ça n'arrive à rien finalement ! C'est plat et vide et je m'attendais à bien plus !!
Bande de filles se trouve des similarités avec Papa was not à Rolling Stone sorti 3 semaines plus tôt. On parle d'une même sensibilité, la cité comme terrain à part, renversant tout codes pour infliger sa loi. Le comparatif entre les deux films est intéressant dans le mesure où il l'action du "Papa was.." se passe 30ans avant le film de Céline Sciamma. On observe une quasi stagnation de la vie quotidienne, pratiquement inchangé. C'est çà la vérité du destin croisé de ces deux films. Pour Bande de filles, il faut mettre en avant une bande originale de qualité. En revanche, j'estime qu'il y a tromperie sur la marchandise au niveau du titre, étant donné qu'on se concentre sur un rôle féminin en particulier, les trois autres étant des faires-valoirs.
Je ne peux pas dire que le film soit mauvais, au contraire, mais ce ne m'a pas du tout intéressé. J'ai trouvé que les personnages n'étaient pas vraiment développé, notamment le personnage de Marieme dont on aurait aimé savoir plus d'où elle vient, pour comprendre ce changement dans l'attitude qui est un peu brusque dans le film. Le rythme est assez lent, et ce n'est pas toujours bien joué, on se sent un peu mal à l'aise devant certaines scènes où ça ne fonctionne pas du tout. La fin du film, où Marieme se retrouve seule, a vraiment l'air fabriquée comparée à la première partie et ça sonne faux. Il y a 2-3 belles scènes, où on peut voir le talent de la réalisatrice, mais je me suis globalement ennuyé, et je n'ai pas l'impression d'avoir découvert ou compris quelque chose