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JotaB
5 abonnés
241 critiques
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4,0
Publiée le 8 décembre 2015
J'ai beaucoup aimé. Un film sur la banlieue sans compromis et sans jugement. Un état de fait et des êtres humains coincés dans leurs conditions sociales et familiales. Les actrices sont au top. Bravo.
Après le maussade "Naissance des pieuvres" et le superbe "Tomboy, Céline Sciamma signe son troisième long-métrage avec "Bande de filles", qui raconte d'abord l'amitié d'un groupe de quatre adolescentes dans une cité parisienne avant de bifurquer sur la trajectoire individuelle de Marieme (Karidja Touré excellente). Et c'est bien la première partie de ce film qui est la plus belle (elle dure environ 1 h 15), parce qu'elle parvient à travers des scènes d’une grande simplicité et avec beaucoup d'humour à raconter la constitution d'un groupe et la vie de celui-ci. Toutes les scènes ne sont pas réussies mais le film nous emballe grâce à son énergie et à sa faculté à hybrider le naturalisme (l’utilisation de la musique synthétique y est pour beaucoup) tout en ne cédant rien à l'envie de la cinéaste de rendre les scènes "vraies". Les deux meilleurs exemples qui appuient la mise en scène de Sciamma sont les suivants : d'abord le moment où les quatre filles dansent sur "Diamonds" de Rihanna (le groupe est alors définitivement constitué), scène transcendante où l'excitation du moment est mêlée à une lumière bleue très artificielle; puis la scène du baiser entre Marieme et Ismaël qui se joue sous une alternance de lumière et d'obscurité, un effet de théâtralisation qui renforce l'intensité du moment. Malheureusement, le film est moins convaincant dans sa dernière demi-heure, quand le groupe n'existe plus et qu'il se concentre sur une héroïne mêlée à une histoire assez ennuyeuse qui a son lot de scènes ratées. Et surtout, Sciamma échoue dans sa quête d'exploration de l'intériorité du personnage en voulant notamment questionner son avenir, car ce problème était déjà posé avec clarté dans la première partie. "Bande de filles" reste un beau film, tendre et optimiste, qui aura aussi eu le mérite d'éviter les clichés sur les banlieues.
Un bon film, qui m'a bien plu. C'est un vrai témoignage sur la vie des jeunes filles dans les quartiers difficiles, qui met en avant leurs difficultés à s'assumer, à vivre une vie indépendante et à se faire respecter ! Pas de religion mais des traditions bien différentes des traditions Françaises ! Espérons que ce genre de films fassent réfléchir nos politiques avant que la situation en France deviennent comme aux Etats Unis avec les ghettos et les gangs !
Film intéressant qui retrace le parcours d'une jeune adolescente dans des quartiers difficiles. La mise en scène est efficace à défaut de totalement originale mais au moins elle se veut authentique. Une jeune actrice principale convaincante et qui mériterait d'être vu par la suite dans d'autres films tant aller sincère de vérité. Mon petit reproche aussi se situe surtout sur la fin du film en lui-même e sur les quelques longueurs qu'il existe dans ce film.
Ce film oscille entre le document et la fiction. Dans l'ensemble, il sonne assez juste, mais il se répète beaucoup, certaines scènes sont trop longues, comme celles de danse, de sorte qu'on s'ennuie un peu et qu'on a du mal à s'accrocher aux personnages. Même si l'ensemble est assez réaliste, ça fait tout de même parfois catalogue de clichés. On n'est jamais surpris et ça ne décolle pas, en dépit de quelques excellents passages comme l'algarade avec la jeune vendeuse du Forum des Halles. On attendait mieux de la réalisatrice de Tomboy...
Une grosse déception pour ce film de Céline Sciamma qui nous avait tellement intéressé avec sa « Naissance des pieuvres » et touchée avec « Tomboy ». Malheureusement on arrive pas à croire à ce récit qui se veut une démonstration sur la vie des banlieues et tout particulièrement une peinture d’une communauté noire immigrée. On assiste à ces sortes de flash de vies, de spot sur des filles qui ne savent pas trop quoi faire. Il ne se passe pas grand chose, l’ héroïne principale est virée du lycée, alors qu’elle prétend vouloir y rester, comme lui dit très bien la directrice : « il fallait y penser avant ». Effectivement si elle veut tellement être dans la norme , pourquoi n’a-t-elle pas travaillé en classe. ? Il n’y aucune réponse à cela. C’est incohérent. Sa bande de filles qui fait des bagarres et des petits larcins n’est pas crédible non plus. Bien sûr il y a eu des faits divers de ce type, qui ont surement inspirés Sciamma, mais la description de ces personnages ne correspond pas à ce que l’on attend. Ensuite il y a son entrée dans une bande de trafiquant de drogue qui l’utilise comme « mule ». Incohérent. Si elle veut être indépendante, et ne pas faire la prostituée, elle devrait trouver un petit boulot de vendeuse comme sa copine le fera. Elle n’a pas le profil de voyou, pourquoi ne fait-elle que des bêtises ? Le personnage est mal définit . …Cette fantaisie de louer une chambre d’hôtel, pour faire la fête pour chanter du Rihana est aussi abracadabrante. Pour quoi dépenser cet argent qu’elles n’ont pas, pour une chambre d’ hôtel ?. Trop loin de la réalité. Reste une image très soignée, et une bande son très agréable. Mais on reste en dessous, d’un bon reportage télé sur les banlieues, et au final on ne croit pas une seconde à ces personnages. Probablement trop intellectualisés et pas assez rempli d’émotion. Tout le discours sur la femme opprimée dans la banlieue est « déjà vu », Les actrices ne sont pas si bonnes que cela, et la plupart n’arrivent pas à marquer la pellicule, ou jouent à coté de la plaque D’où la difficulté d’ accrocher au film et un ennui qui s’ installe très tôt.
Il n'y a pas vraiment de scénario et on ne peut même pas dire que le film soit structuré comme un documentaire.
Tout un tas de sujets sont abordés mais comme ils sont tous jetés pêle-mêle on ne sait pas où a voulu nous emmener la réalisatrice.
C'est un film sur la pauvreté intellectuelle des enfants issus de l'immigration africaine, des enfants non éduqués livrés à eux-mêmes, sur le machisme culturel récurrent au sein de ces cités, sur l'oppression des filles et jeune femmes, sur la délinquance, la violence, la haine, le refoulement, le désoeuvrement, le fatalisme ???
Le film est fade et sans saveur comme la vie de ces jeunes filles et de leur entourage.
Après deux excellents longs centrés sur l’adolescence et l’ambiguïté sexuelle, Céline Sciamma continue son exploration de cette période de l’existence, mais en se concentrant cette fois-ci sur un groupe de jeunes filles de banlieue. Le constat, s’il n’est pas aussi péremptoire que d’autres œuvres sur la téci, n’est guère reluisant puisqu’il démontre qu’aucune échappatoire n’est possible pour ces jeunes filles, hormis la rupture totale avec leur milieu. Il n’est fait aucune mention ici de religion ou même de confrontation avec les forces de l’ordre, et encore moins de culture rap, ce qui va à l’encontre des habituels clichés sur ces lieux. C’est donc une œuvre à la fois ambitieuse et qui s’inscrit à merveille dans l’œuvre de Céline Sciamma, une réalisatrice qui compte dans le paysage français. A noter une excellente bande-son planante qui apporte une contribution non négligeable à l'ensemble.
Présenté à Cannes le film de Céline Sciamma été reparti de la quinzaine nanti d'une rumeur plutôt flatteuse. Personnellement même si j'ai apprécié ce que j'ai vu je n'ai pas non plus été transcendé par ce drame adolescent. Mais il faut quand même souligner son principal point positif : la mise en avant comme personnages principaux de jeunes filles et particulièrement de jeunes filles noires qui au niveau de leur présence dans des rôles d'importance dans les longs-métrages sont souvent les grandes perdantes ! Après si les thèmes du film sont intéressants : entrée dans l'âge adulte, expression et conquête de la féminité, émancipation face aux garçons et aux codes patriarcaux de la banlieue et recherche d'un avenir loin du destin de mère et de femme mariée. Si ces thèmes donc, sont bien introduits et exprimés ils font cependant écho aux nombreux constats déjà publiés dans la presse et diffusés dans les journaux et émissions télévisés quant aux difficultés d'être une fille en banlieue. Néanmoins, il faut tirer notre chapeau aux quatre comédiennes débutantes qui incarnent ce quatuor de jeunes rebelles et qui le font avec un talent vraiment étonnant pour des comédiennes amatrices, jamais une scène ou un dialogue ne sonne faux. L'emploi de comédiens non-professionnels est toujours un pari risqué, il faut donc souligner le flair de Céline Sciamma dans la trouvaille de ces actrices. Le film de presque deux heures nous plonge dans une histoire plutôt prenante donc où la lutte de Vic pour définir son destin loin des stéréotypes sociétaux, culturels et cultuels donne un film souvent puissant et vraiment touchant, même s'il perd un peu pied dans sa dernière demi-heure. Un film en prise avec l'actualité et servi par un casting brillant de jeunes filles pleines de vie et force. Un drame prenant à voir.
Alors qu'on pourrait s'attendre à un film gangsta au féminin, "Bande de filles" accompagne sa fragile héroïne dans sa recherche d'identité, préférant distinguer un visage et une personnalité dans les foules fantomatiques qui peuplent les banlieues dans ce qu'en montre les médias.
L actrice principale joue très bien mais j'ai trouvé ce film un peu creux et je me suis un peu ennuyé . Après c est vrai qu'il traite avec beaucoup de réalisme une certaine réalité mais bon je n ai pas trouvé l histoire très intéressante . D ailleurs je l ai vu y a deux mois et je ne me rappelle déjà plus de l histoire ...
Céline Sciamma nous offre encore une belle histoire sur les adolescents avec toujours de belles images, légèrement bleutées, liées à la musique forte de Para One. Des scènes esthétiques, et pourtant, toujours à distance, ce qui ne permet pas plus d'émotion malheureusement.
Le film a du potentiel , il raconte la vie dans la cité en montrant je trouve les plus douces facettes. malheureusement ce film renforce les clichés et n'aide pas forcément à comprendre la vie dans les cités et les vraies difficultés.