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    Bande de filles
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    284 critiques spectateurs

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    Jorik V
    Jorik V

    1 279 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 24 octobre 2014
    La scène pré-générique donne le la : ce film dit de banlieue ne sera pas comme les autres. Attention ce terme - sous-entendu avec des jeunes de cités et se déroulant dans une cité – n’est absolument pas péjoratif ou communautariste mais définit un sous-genre désormais codifié du cinéma français. Cette scène donne à voir un match de rugby sous une musique pop filmé d’une manière peu commune qui laisse à penser que nous sommes dans un teen-movie américain. Et tout le film, la forme est en totale inadéquation avec ce que l’on a l’habitude de voir pour ce type de long-métrage. Et ce n’est pas plus mal, en effet, pourquoi on devrait toujours filmer les cités caméra au poing ou sous une forme naturaliste ? Les images sont travaillées et la bande-son est immersive et planante à tel point que l’on croirait que le réalisateur de « Drive » a planté sa caméra dans une banlieue parisienne. C’est beau, c’est étonnant et ça change. Ce portrait d’une jeune banlieusarde davantage qu’un portrait de groupe pointe du doigt le déterminisme social auquel elle doit faire face et les choix qui en découlent. Un déterminisme de genre s’ajoute à cela quand on voit le comportement que les filles doivent adopter face aux garçons. Les actrices et leurs personnages sont tantôt fortement agaçantes et tête-à-claques, tantôt attachantes, mais dans tous les cas leur complicité crève l’écran. Dommage que la toute dernière partie soit totalement dispensable et emmène le film vers un sujet qu’il n’avait pas besoin de traiter en l’allongeant pour rien. Hormis cela, une jolie surprise.
    pierre72
    pierre72

    142 abonnés 367 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 octobre 2014
    Vouloir réduire "Bande de filles" à une version de "La haine", qui semble être le positionnement de pas mal de médias en ce moment, n'est pas rendre service à ce film. Certes une énorme énergie se dégage de l'ensemble, mais le projet est assez loin d'être un constat sur la vie des filles en banlieue. Le propos de Céline Sciamma est autre ou tout du moins bien moins réducteur. Le titre joue déjà l'ambiguïté ."Bande de filles" peut également sonner comme une insulte proférée par une bande de cons ou une bande de ploucs. C'est sur cette notion de minorité sexuelle cherchant à s'émanciper que la réalisatrice développe son histoire. C'était la thématique de ces deux précédents films (les excellents "Naissance des pieuvres " et "Tomboy" ) mais ici, cela prend une dimension supplémentaire tant son choix des personnages et son immersion en banlieue donnent un caractère éminemment plus politique. Cette bande de filles, existe bien dans l'histoire mais n'en est pas l'élément principal. Dès la deuxième scène du film, magnifique, nous en sommes avertis. Les filles enjouées et bavardes après une partie de football américain, rentrent chez elle, s'imposant sous les regards de quelques garçons qui traînent, un silence de plus en plus grand au fur et à mesure de leur avancée dans la cité. Le constat ainsi posé, la réalisatrice va s'intéresser à Marieme (plus tard Vic). Elle a 16 ans, pas très bonne élève. Lorsque la proviseure du lycée l'oriente un CAP, elle sent bien que sa jeune vie prend des rails guère emballants. Une rage toute intérieure naît dans la tête de cette jeune fille aux apparences très sages. C'est le moment où tout se joue pour elle. Elle refuse les codes que l'on veut lui imposer et va choisir la voie difficile de l'émancipation donc du combat. Elle fera avec les moyens du bord, s'engageant dans des impasses dont elle saura au final en retirer le meilleur pour mieux avancer. Elle s'intégrera dans une bande de filles lookées, bling bling, à la supposée liberté. Elle y trouvera une forme de solidarité, d'amitié fraternelle mais en sentira bien vite les limites. Son incursion dans un monde plus sombre, celui des trafics de banlieue, sera tout aussi vain mais aussi un creuset pour mettre son corps à l'épreuve, puisque afin d'éviter la prostitution, elle gommera sa féminité.
    Pour mieux se concentrer sur le sujet, Céline Sciamma a éliminé des éléments trop clivants ou clichés, même si elle en joue parfois pour mieux les tordre. Ainsi pas religion, pas de police, pas de pères, peu d'hommes en fait, même si on sent leur regard et leur présence . Elle filme également la banlieue sans tags, comme un ensemble architectural aux formes sinon harmonieuses tout du moins esthétiques mais tout cela avec une énergie farouche et stimulante. D'ailleurs, pour son troisième film, la réalisatrice a particulièrement soigné l'image, ici de toute beauté, balayant d'un revers de caméra ce cliché de banlieues grisouilles, préférant les couleurs vives et claquantes à l'images de ses héroïnes.
    La fin sur le blog
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 24 octobre 2014
    Ce que j'aime dans Bande de Filles, c'est le fait de raconter et de mettre en avant de jeunes actrices africaines dans une réalité contemporaine et de le faire avec tant de réalisme et de vivacité!!! BRAVO!!!
    Ramm-MeinLieberKritiker-Stein
    Ramm-MeinLieberKritiker-Stein

    137 abonnés 543 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 30 octobre 2014
    Attention, choc émotionnel de grande beauté droit devant. Sciamma filme avec une tendresse assumée son quatuor féminin, leur faisant atteindre la sublimité sentimentale. On perd le rythme malheureusement ponctuellement : la dernière partie étant sans rapport avec la clé de voûte de ce long-métrage intimiste, qui garde sa part de sensibilité et de sauvagerie pour effleurer l'âme du spectateur... Et ça marche : celui-ci est avec elles, il rigole et s'émeut en même temps, s'inquiète pour ce groupe d'apparence détestable mais Ô combien touchant, lorsque l'on s'approche un peu plus près pour observer son milieu. Sciamma offre la vie, avec ses petits riens ordinaires et ses premières fois à couper le souffle. Elle a en plus de ça l'intelligence de ne pas négliger les joies et les douleurs personnelles de ses interprètes... On peut la remercier pour ça...
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 23 octobre 2014
    Bon documentaire. C'est une bonne idée de filmer 4 adolescentes très sympathiques et pleines de dynamisme. Elles sont souriantes, complices, et enracinées dans la culture urbaine des jeunes français.
    C'est un bon film plaisant à revoir sur ARTE.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 23 octobre 2014
    Allez le voir! Ce film fait réfléchir et agrandit le regard.
    Piouf' ça fait du bien !
    Daniel C.
    Daniel C.

    150 abonnés 721 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 23 octobre 2014
    Tout a commencé à l'UGC des halles. J'ai vu les actrices à la sortie d'une projection, je faisais la queue pour un autre film et leur bonne humeur et leur énergie sautaient aux yeux. Je me suis approché pour dire à l'une d'entre elles que, bien que n'ayant pas vu le film, leur énergie rayonnante me donnait envie d'y aller prochainement. C'est fait! Bande de filles nous montre que d'autres issues sont possibles lorsqu'on est une fille pour exister en banlieue et qu'il est possible de résister à la pression masculine. D'ailleurs, que les filles choisissent le parvis de La "Défense" n'est peut-être pas un hasard. Oui, il ne doit pas y avoir une fatalité conduisant à la soumission des filles à la loi des garçons. Non, une fille qui couche avec un garçon dont elle est amoureuse, pour lequel elle éprouve du désir, ne devient pas pour autant "une pute". Cette loi-là est ignoble et inexacte. Il y a un second versant dans ce film, c'est celui des filles entre elles, de ces puissants éclats de rires, de ces moqueries qu'elles s'infligent entre elles, mais qui, une fois les conduites de prestance exploitées, en reviennent à des manifestations de tendresse entre elles. Je n'ai pas aimé le procédé de l'écran est sans images, qui survient à plusieurs reprises. Cela donne le sentiment que l'histoire pourrait s'arrêter là. Peut-être est-ce une manière de montrer comment dans ces cités, mais ailleurs aussi, tout peut s'arrêter d'un instant à l'autre. Enfin, le collège montre clairement ses limites en refusant l'entrée au lycée pour une élève demandeuse. Quel est donc ce système scolaire, qui en fonction des résultats obtenus exclut, oriente? Un modèle intégratif, qui permettrait à qui le désire et le demande, de poursuivre même sans avoir le niveau requis gagnerait à être pensé. Evidemment, cela demanderait des moyens, de l'énergie et une volonté affirmée de donner à qui réclame de prendre... Car comment apprendre à penser,n'est-ce pas le système scolaire qui a pour mission de cultiver cette faculté? Ces jeunes filles respirent l'intelligence, mais l'apparence, la fierté de tenir tête les occupe beaucoup. Si toute cette énergie basculait dans la réflexion, elles deviendraient hautement subversives et créatrices.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 23 octobre 2014
    pleurs, rire... des scènes poignantes et captivantes
    Laurent C.
    Laurent C.

    260 abonnés 1 133 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 23 octobre 2014
    Si la fin verse hélas dans le cliché, ce film est miraculeux. Tourné au plus près des corps et des visages, le film est un hymne à la féminité.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 22 octobre 2014
    Malgré la fraîcheur des quatre actrices principales, ce film est tout simplement nul. Des scènes inutiles à n'en pas finir, des clichés toutes les deux minutes.... Tant de possibilités pour au final un résultat plus que décevant
    ZZelig
    ZZelig

    15 abonnés 51 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 22 octobre 2014
    Après deux premiers films fortement idéologiques très dans la mouvance bobo des intellectuels parisiens et/ou des grandes villes, archi subventionnés par Arte (la réalisatrice sort de la FEMIS), CNC et les régions, voilà un 3eme film qui évacue tout le contexte social avec une image léchée d'une bande de jeunes filles noires qui n'ont rien à dire, qui s'amusent, totalement déculturées. Les futures consuméristes comme qu'une certaine caste leur demande d'être. Version idéologique d'une minorité visible (médiatique) qui efface tous les problèmes réels pour n'en garder que l'emballage. La réalisatrice déclarait dans Libération :“Oui, le film s’est construit sur des refus, à des niveaux très simples, comme le choix de ne pas faire un «film hip-hop» avec une bande-son hip-hop. Et d’autres décisions plus radicales, comme d’évacuer la question de la police, d’évacuer aussi tous les Blancs et, donc, évacuer la question de la confrontation, évacuer la religion. Pas par peur ou par méfiance. Le film ne s’est pas construit sur des choses qu’il refuse de regarder, mais sur des choses qu’il choisit de regarder très précisément. » C'est-à-dire de ne pas traiter un sujet pour n'en garder que le côté policé et institutionnel. A l'inverse d'un Kechiche et de son naturalisme grossier, voici la version publicitaire et léchée de la banlieue.
    Zimmerr
    Zimmerr

    33 abonnés 35 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 22 octobre 2014
    Franchement niveau prouesse technique et bande son c'est beau et mouvementé. Puis niveau social il y a des hauts et des bas, parfois on rentre un peu dans le cliché. Les actrices sont justes dans leurs rôles mais ne sont pas extraordinaires a en crever l'écran. Et c'est peut-être ça le pbl de ce film c'est qu'il n'y a aucune fascination mis a part celle de la réalisatrice. Puis il y a un manque de rythme qui créer quelque chose de lourd et de répétitif. Malgré ses arguments assez dénigrant le film reste bon et intéressant, montrant une banlieue et des jeunes dont on ne connait pas forcément leurs trains de vie.
    Je finirai juste par dire que ce n'est pas du Kechiche, il n'y a pas la fascination qu'on apportait tous a Adèle.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 10 janvier 2015
    Beau film qui traite de sujets difficiles
    Il est dur à regarder d'autant qu'on saisit le caractère réel des situations
    Poignant!
    Olivier Barlet
    Olivier Barlet

    299 abonnés 396 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 octobre 2014
    Il n'est ainsi pas neutre de choisir des adolescentes noires pour exprimer ce qui fait la base du cinéma de Céline Sciamma (Naissance des pieuvres, Tomboy) : la construction du féminin, l'affirmation des désirs, le jeu avec les identités. Elle trouve en elles la vitalité nécessaire à son propos. Car si Bande de filles sert les filles qu'il met en scène, c'est en rendant compte de leur magnifique énergie, c'est en filmant - sans justement les enfermer dans le stéréotype autre que celui qu'elles travaillent elles-mêmes en résistance - leurs gestes, leurs danses, leurs paroles, leurs formules, et cela dans les espaces qu'elles se créent, comme ces chambres d'hôtel qu'elles louent pour pouvoir être entre elles. Il y a de la rage dans cette énergie, et c'est cette rage qui permettra à Vic de sortir du déterminisme de son environnement social, et cinématographiquement de sortir du cadre. La transgression, beau programme !
    Clingo
    Clingo

    62 abonnés 128 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 22 octobre 2014
    La sortie des séances réserve parfois son lot de commentaires un peu honteux qu'on préférerait ne jamais avoir entendus. A la fin de Bande de Filles, dans le couloir du cinéma, une dame donne son avis : " C'est tellement pas mon monde que je suis pas rentrée dedans ". Cette femme, n'ayant probablement jamais vécu au dix-huitième siècle ni dans l'Ouest américain, ne regarde donc jamais de film sur la Révolution française ni de western. Elle ne daigne certainement pas s'intéresser à la trilogie rurale de Raymond Depardon et n'a jamais vu Alien. Parmi les beautés du cinéma, il y a celle de découvrir d'autres univers, de plonger dans un monde qui nous est inconnu, pour en voir les moeurs, et peut-être aussi pour se rendre compte que ces mondes différents du nôtre n'en sont finalement pas si éloignés. Dans Bande de Filles, Céline Sciamma filme la banlieue, et il pouvait y avoir une crainte à ce qu'une cinéaste " intellectuelle " s'aventure sur ce terrain qui n'est pas le sien. Mais les préjugés s'envolent vite car de son film, Sciamma extrait une universalité, quelque chose qui n'est pas l'exclusivité du microcosme de la banlieue et de ses habitant(e)s. Elle filme des filles, simplement, et même si le contexte social a son importance, l'essentiel tient dans la place donnée à l'être humain.

    Ce qui compte, c'est que Céline Sciamma regarde les jeunes filles qu'elle filme. Il y a une séquence emblématique de sa volonté de donner une importance à une population qui n'a pas l'habitude d'être regardée, au cinéma ou ailleurs - des jeunes filles, des jeunes filles noires de banlieue - : Dans le métro, Lady met la musique à plein volume, une situation agaçante dans la vie quotidienne pour les personnes alentour. Les filles s'amusent, et Sciamma ne fait pas ce que bon nombre de cinéastes auraient fait : elle ne filme pas la réaction des autres usagers. Elle concentre son attention sur la bande, elle ne veut pas s'en détacher. Elle se fiche complètement de ce que le spectateur attend. La grande intelligence du film réside en partie ici, ne pas donner ce que l'on attend, détourner sans cesse le scénario vers autre chose, par exemple, que le film social envahi par les clichés. Tout ce qui pourrait paraître lourd est constamment détourné par une finesse d'écriture hallucinante, il y a du symbolisme, des gestes faciles, mais il n'y a aucun souci à les accepter parce qu'il y a de la sincérité qui transpire à chaque seconde du film.

    Sciamma n'a pas peur de faire du Cinéma, de s'autoriser à filmer des choses a priori incohérentes dans l'ensemble, mais qui révèlent finalement quelque chose de fort. L'exemple typique d'une telle ligne directrice est peut-être la séquence de la chanson de Rihanna, qui pourrait être de trop, qui pourrait " faire genre ". Mais la séquence n'a plus besoin de démontrer sa pertinence quand elle se situe à un tel moment du film où l'on s'est déjà attaché au groupe, et l'on comprend dès lors la beauté du moment, le lien fort qui unit ces quatre magnifiques jeunes filles. La séquence n'est plus gratuite car elle a dit toute leur amitié, et l'effet, d'une manière plus générale, n'est jamais une afféterie stylistique dans Bande de Filles. La maîtrise de Céline Sciamma est toujours au service de l'émotion et du discours. C'est le cas du travelling d'accompagnement, à deux reprises notamment, qui outre sa beauté visuelle, son petit côté jouissif, a une portée forte. Dans la première séquence, le travelling suit un groupe de filles dont les mots créent un tel désordre qu'il est impossible de comprendre ce qu'elles disent, puis elles se taisent subitement quand elles approchent de garçons. Le refus de la coupe apporte un effet saisissant de contraste, et immerge un peu plus le spectateur au sein du groupe. Dans la seconde, Marieme pénètre un appartement de petits bobos friqués pour y livrer de la drogue. De l'extérieur du bâtiment jusqu'au moment où elle en ressort, la caméra plonge avec elle dans ce monde qu'elle ne connaîtra jamais. La musique de Para One couvre les quelques mots échangés dans l'appartement. On n'entend rien, et pourtant on comprend la portée sociale, le " message " qui n'en est pas ouvertement un parce que Sciamma ne fait pas un film pour asséner des vérités. Il y a quelque chose de profondément réjouissant à voir un film dont on ne pourrait attendre rien de plus que du naturalisme, aller vers une esthétique particulière, prendre forme et ne pas s'enfermer dans des carcans de genre.

    Du genre justement, mais dans un autre sens, il est aussi question dans Bande de Filles. Dans Tomboy, la petite Laure se faisait passer pour un garçon et on ne savait pas tellement pourquoi. La liberté d'interprétation était laissée aux spectateurs, et cette absence de justification démontrait déjà la subtilité de la cinéaste. Dans Bande de Filles, la question du genre est traitée, mais dans une dimension plus sociale. A travers la transformation de Marieme et sa dérive vers un comportement " masculin ", c'est de la banlieue dont il est aussi question, et cette question est celle de la place d'une fille dans un tel environnement. Le film est très juste dans sa description d'un monde où l'on ne peut survivre que si l'on adopte des codes spécifiques, masculins. A travers la notion de genre, Céline Sciamma pose cette question de film en film depuis Naissance des Pieuvres : comment trouver son identité ? Et par extension, comment trouver sa place, que ce soit dans un groupe d'ami(e)s, ou dans la société ?

    D'une intelligence profonde, d'une folle audace et d'une beauté bouleversante, le troisième film de Céline Sciamma vient confirmer le talent d'une des cinéastes les plus intéressantes de sa génération, en pleine maîtrise de son art. " Brillant comme un diamant ", éclatant comme ses personnages, le film est magnifique.
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