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    Bande de filles
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    284 critiques spectateurs

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    FaRem
    FaRem

    8 875 abonnés 9 665 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 4 mars 2015
    Sans vouloir forcément innover, Cécile Sciamma voulait surtout montrer un angle différent de la vie d'une cité en mettant au centre de son histoire une bande de filles. La réalisatrice montre la difficulté qu'ont ces jeunes filles à s'exprimer et à être reconnues en tant que personne à part entière et non pas comme la sœur ou la fille de... C'est seulement à travers et grâce à cette bande qu'elles peuvent enfin être elles-mêmes d'ailleurs l'une des premières scènes du film montre bien cela lorsqu'elles sont toutes joyeuses en rentrant du sport dès qu'elles rentrent dans la cité le silence prend le dessus et les têtes se baissent. Une vision intéressante et de bonnes intentions, mais pourquoi retomber directement dans les clichés ? Pourquoi les filles sont encore montrées comme des pestes sans respect pour les autres et qui sont en plus des voleuses ? Pourquoi ne simplement pas montrer le combat (féministe ?) d'une fille qui veut s'en sortir ça changerait et ça ne ferait pas de mal, car là, le discours est contradictoire. La réalisatrice a dit qu'après avoir vu ce film, on voudrait tous faire partie de la bande... bon, je ne suis pas une fille mais désolé, je n'ai ressenti aucune empathie pour ces filles. Globalement, je trouve le film pas mal, il y a de bonnes idées malgré quelques maladresses, le sujet est intéressant seulement le film aurait dû être plus court, car la dernière demi-heure est totalement vide d’intérêt.
    Caine78
    Caine78

    6 853 abonnés 7 399 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 22 août 2017
    J'aime Céline Sciamma. Son univers, son style, ses personnages... Il y a toujours quelque chose d'authentique, de fort à travers ce qu'elle filme. « Bande de filles » ne fait pas exception : la technique est impeccable, elle sait tenir sa caméra comme peu de réalisateurs français, sait intégrer un univers visuel et (surtout) musical quasiment hypnotique. Je comprends que l'on ne soit pas sensible à cette approche, à cette histoire d'adolescentes blacks faisant ce qu'elle peuvent pour s'en sortir dans un contexte difficile, et sans doute le regard est ici moins subtil que de coutume chez la cinéaste, avec quelques excès et stéréotypes dans ce qu'elle décrit, même s'il n'y en a probablement pas tant que ça. De plus, le scénario a beau exister, il s'apparente parfois légèrement à une suite de scènes, certes efficaces et intenses, mais pouvant lasser sur la durée. Reste que cette œuvre est à mille lieues de ce que peut proposer le cinéma français en général : c'est un film qui a de la gueule, personnel, authentique, avec quelques moments de grâce spoiler: (la danse sur « Diamonds » de Rihanna)
    et une volonté constante d'offrir au spectateur une expérience différente... De quoi largement justifier le détour.
    🎬 RENGER 📼
    🎬 RENGER 📼

    7 430 abonnés 7 565 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 5 avril 2022
    Marieme 16ans, doit jongler entre ses échecs scolaires, un frère violent, une mère absente, la censure du quartier et la loi imposée par les garçons. En pareille circonstance, comment parvenir à se faire une place dans une cité lorsque l’on est une fille ? Sa rencontre avec trois filles de son âge fortes en gueule va tout changer, en l’acceptant dans leur bande, Marieme va devenir Vic et parviendra à prendre son envol… mais à quel prix ?

    Avec cette Bande de filles (2014), la réalisatrice Céline Sciamma (Tomboy - 2011) nous entraîne en plein cœur d’une banlieue en Île-de-France où quatre jeunes femmes à l’orée de l’âge adulte, tentent comme elles peuvent de s’extirper de cette chape de plomb que représente la cité (où elles vivent) afin de pouvoir vivre pleinement leur jeunesse.

    Entre quête identitaire, appartenance à un groupe, guerre des sexes et oppression masculine, la cinéaste réalise ici un très beau drame sociétal magnifié par une brochette d’actrices toutes non-professionnelles (Karidja Touré, Assa Sylla, Lindsay Karamoh & Mariétou Touré), une très belle mise en scène nous offrant de très beaux moments (criants de réalisme), notamment celle de la chambre d’hôtel où les filles chantent en playback "Diamonds" de Rihanna, sans oublier bien évidemment, la magnifique bande-son composée par Para One (comme il l’avait déjà fait sur Naissance des pieuvres - 2007).

    ● http://bit.ly/CinephileNostalGeek ● http://twitter.com/B_Renger ●
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    3 112 abonnés 3 974 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 janvier 2015
    [Edit] Je crois rêver, ne pas publier ma critique pour vulgarité ? Où ça ? Faut arrêter de faire n'importe quoi. Parce que j'ai utilisé le mot "merde" ? Mot qu'on utilise tous 10 fois par jour ? Mot qui n'est rien à côté de la vulgarité utilisée dans le film ? Surtout que c'est pour qualifier un travail... Parce que ouais je pense que ça ne fait rêver personne de faire carrière comme de ménage... Incroyable cette hypocrisie, surtout lorsqu'on lit vos articles bien plus vulgaires que mes critiques...

    Bande de filles je l'attendais ! J'adore ce que peut propose Sciamma comme cinéma, un cinéma qui est profondément vrai, ça l'était dans naissance des pieuvres, dans tomboy aussi, donc forcément Bande De Filles n'échappe pas à la règle !

    J'émets immédiatement ce que j'ai moins aimé, comme ça je pourrai y aller à fond dans l'éloge ensuite, la dernière partie est moins marquante que le reste et c'est vraiment dommage.

    Sinon, tout le reste est excellent et le film va bien sûr se faire insulter de toutes parts, sauf qu'en fait je pense qu'à la fois les gens d'extrême droite croyant au "grand remplacement", les féministes, les racistes, les militants anti-racistes trouvent leur compte, parce qu'en fait tous y trouveront ce qu'ils défendent. Comment est-ce possible ? Tout simplement parce que Sciamma présente une réalité complexe qui va plus loin qu'un sympa constat bête et méchant qui dirait que : "les noirs sont des victimes" "les hommes sont dangereux" ou je ne sais quelle ânerie.

    Bande De Filles ne veut pas dresser un portrait élogieux de la banlieue, il veut la montrer telle qu'elle est au travers du regard d'une ado de 16 ans, timide, qui va se faire une place dans une bande de fille et enfin exister. On voit donc son quotidien entre son frère qui fait sa loi à la maison, sa mère absente avec son travail de merde, sa soeur et elle qui s'occupent de sa plus petite soeur, ses amours, etc. Tout est là.

    Le film n'est jamais misérabiliste, il est avant tout beau malgré la dureté de ce qui est montré là. C'est un film plein de tendresse, de moments de bonheur, parfois éphémères, souvent éphémères d'ailleurs. Parce que le film dresse malgré tout en filigrane une dure réalité pour les jeunes de banlieue, quelles sont les options une fois qu'on les laisse plus continuer les études générales ? Le CAP, la prostitution, devenir mère au foyer, dealer, le même travail que sa mère, voler ? On voit bien que l'ascenseur social est bloqué, qu'elle n'a aucun moyen de sortir de sa cité, que le seul moyen c'était l'école et que c'est mort... elle a laissé passer sa chance... trop tard, ce n'est plus le souci de personne.

    Et malgré la dureté du constat, c'est drôle, c'est frais, c'est beau, c'est plein de vie. La scène où elles dansent toutes les quatre sur je ne sais quelle musique commerciale c'est juste sublime, l'un des plus beau moment de cinéma de l'année (sans doute avec 2 jours 1 nuit avec la scène où Timour (?) tombe à genou... ou bien avec l'étreinte de P'tit Quinquin).

    ça fait un bien fout de voir ça au cinéma.
    Et je pense que ceux qui le critiquent comme on avait critiqué Tomboy lors de son passage sur Arte pour avoir soi-disant véhiculé la théorie du genre ne l'ont juste pas vu... En quoi est-ce mal de montrer la vie de jeunes de banlieues avec leurs espoirs, leurs joies, leurs tristesses ?

    Parce qu'il ne faut pas croire qu'on a un film là qui sera un antiraciste sans cervelle. Parce que personne dans le film n'est tout blanc ou tout noir. Loin de là, et l'héroïne encore moins...

    Bref c'est vraiment splendide.
    lhomme-grenouille
    lhomme-grenouille

    3 366 abonnés 3 170 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 3 novembre 2014
    Aïe aïe aïe… J’ai beau apprécier la patte de Cécile Sciamma d’habitude, là c’est vraiment trop… français. Et qu’on me comprenne bien quand j’utilise un tel qualificatif, ce sont bien les convenances du cinéma hexagonal que je vise : 40 minutes de situation initiale ; présentation didactique des enjeux ; focalisation extrême sur les déterminismes sociaux ; dialogues très pauvres qui se contentent de surligner la lecture sociale voulue par l’auteur… Pour moi ce n’est juste pas possible à suivre. Le pire c’est qu’il y a bien deux trois séquences, deux trois instants, qui savent traduire le savoir-faire et la délicatesse suave de Cécile Sciammia, mais à mes yeux, il manque tout ce qui devrait y avoir autour pour que ça fasse de ce « Bande de filles » un film enivrant. Car non, je suis désolé, mais simplement se contenter d’enchainer des « tranches de vie » pour sensibiliser et initier les gens à ce que c’est de vivre en banlieue, c’est bien peu, c’est même très pauvre, surtout quand on a déjà mis un pied en banlieue. Et tout ça pour dire quoi au final ? Simplement pour nous apprendre qu’être une jeune fille noire en banlieue spoiler: c’est dur
    . Et le pire, c’est que je dis ça sans animosité aucune. J’aime bien Cécile Sciamma. J’aime bien son regard. Mais là, pour moi, ce film est juste une ébauche pas réfléchie qui n’offre pas plus que ce que n’importe qui pourrait en attendre et s’en imaginer.
    traversay1
    traversay1

    3 684 abonnés 4 890 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 21 octobre 2014
    Après Naissance d'une pieuvre et Tomboy, Bande de filles est un nouveau portrait d'adolescente(s) de Céline Sciamma. Contexte différent : la banlieue. Comment dépasser les clichés ? Le langage, les attitudes, les garçons, le grand frère, la mère qui trime, le père absent ... La réalisatrice surligne parfois avec sa bande son, tente de magnifier un parcours somme toute banal et presque documentaire. Trop de style et d'esthétisation sans doute dans la mise en scène mais une vraie grâce parfois, dans l'originalité des prises de vue. Une élégance rare pour fouiller les vraies personnalités et un élan vital pour forcer les verrous et les tabous. Au risque de sublimer les vies de cette Bande de filles et d'en oublier le réalisme. On est partagé entre deux impressions mais l'énergie de l'ensemble emporte le morceau.
    Julien D
    Julien D

    1 220 abonnés 3 461 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 26 octobre 2014
    Après Naissance des pieuvres et Tomboy, l’exploration du passage de l’état de fille à celui de femme entrepris par Céline Sciamma trouve un nouveau terrain d’observation : Les files de banlieues, et en particulier celles issues de l’immigration africaine. Un terrain si peu traité par le cinéma français que, pour interpréter ses jeunes héroïnes noires, la réalisatrice a dû faire appel à des actrices non-professionnelles. Le résultat en a été si fructueux que Bandes de filles sera surtout retenu comme ayant révélé quelques jeunes comédiennes prometteuses, dont la succulente Karidja Touré. Le récit de son intégration à un groupe de filles, lui servant de ressort à son émancipation vis-à-vis aussi de son frère brutal, d’un système scolaire réducteur, mais surtout de l’influence étouffante des garçons et leur machisme agressif, s’inscrit dans une volonté de réalisme social captivant. LA façon qu’ont ses filles de s’enfermer dans des stéréotypes pour tenter d’échapper à ceux imposé par le mode de vie phallocrate du monde extérieur est tout simplement une réflexion sociologique passionnante. Grâce à l’énergie qui est dégagé par l’éclat de sa mise en scène et la vitalité de ses interprètes, cette histoire d’affranchissement par le biais de la solidarité et de l’amitié, est un grand moment de cinéma, assimilable à une version féminine d’un croisement entre Kechiche et Spike Lee. Mais, au bout d’une heure, la jeune Vic en a fini de son apprentissage de la liberté, s’est montré être une des figures fortes de la cité et a même découvert les joies de la sexualité. Dès lors, le scénario semble n’avoir plus grand-chose à raconter pour combler les 45 dernières minutes. Se met alors en place toute une histoire qui ira jusqu’à contrecarrer ce qui a précédé puisque l’héroïne va s’éloigner de ses copines pour devenir amie avec un caïd du quartier. Sans doute la réalisateur a-t-elle voulu nous démontrer qu’à trop vouloir s’émanciper on finit par se couper de tout ce qui nous est cher, mais ce pan de l’histoire aurait pu mériter un autre film car le ton lourd et l’accumulation de clichés plombent complétement les bons souvenirs de joie de vivre et d’originalité qu’avaient laissés la première moitié du film.
    Jorik V
    Jorik V

    1 284 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 24 octobre 2014
    La scène pré-générique donne le la : ce film dit de banlieue ne sera pas comme les autres. Attention ce terme - sous-entendu avec des jeunes de cités et se déroulant dans une cité – n’est absolument pas péjoratif ou communautariste mais définit un sous-genre désormais codifié du cinéma français. Cette scène donne à voir un match de rugby sous une musique pop filmé d’une manière peu commune qui laisse à penser que nous sommes dans un teen-movie américain. Et tout le film, la forme est en totale inadéquation avec ce que l’on a l’habitude de voir pour ce type de long-métrage. Et ce n’est pas plus mal, en effet, pourquoi on devrait toujours filmer les cités caméra au poing ou sous une forme naturaliste ? Les images sont travaillées et la bande-son est immersive et planante à tel point que l’on croirait que le réalisateur de « Drive » a planté sa caméra dans une banlieue parisienne. C’est beau, c’est étonnant et ça change. Ce portrait d’une jeune banlieusarde davantage qu’un portrait de groupe pointe du doigt le déterminisme social auquel elle doit faire face et les choix qui en découlent. Un déterminisme de genre s’ajoute à cela quand on voit le comportement que les filles doivent adopter face aux garçons. Les actrices et leurs personnages sont tantôt fortement agaçantes et tête-à-claques, tantôt attachantes, mais dans tous les cas leur complicité crève l’écran. Dommage que la toute dernière partie soit totalement dispensable et emmène le film vers un sujet qu’il n’avait pas besoin de traiter en l’allongeant pour rien. Hormis cela, une jolie surprise.
    Ykarpathakis157
    Ykarpathakis157

    4 806 abonnés 18 103 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 26 septembre 2020
    Bande de filles suit la vie d'une adolescente qui grandit dans une banlieue agitée de Paris. La technique exposée est solide créant des motifs visuels forts qui portent et modulent tout au long du film. La réalisatrice Céline Sciamma aime montrer les personnages en groupe dominant le cadre. Le film comprend l'attrait d'un groupe pour une personne pas totalement confiante ou formée et le communique solidement. Elle contraste ces images avec les clichés plus personnels de personnes seules et perdues. Ces clichés sont rares et fonctionnent vraiment mieux pour cela. Il y a une dissonance quelque chose de pas totalement confiant dans ces plans montrant l'incapacité de l'héroïne à être pleinement elle-même et complète avec une seule personne. Si la stratégie du film est saine elle se présente également comme quelque peu simplifiée. Il n'y a que peu de choses que vous pouvez dire au spectateur avec une structure de prise de vue spécifique. Et l'une des choses qui reste fade est le personnage principal. Elle ne semble jamais se rassembler en tant que personne et bien que thématiquement cela ait un sens parfait, Il est frustrant de regarder un film qui vous demande de suivre une progression mais de ne voir aucune sorte de récompense. Dans l'ensemble, la réalisation de films m'a intéressé d'un moment à l'autre et le film prend des virages audacieux pour emmener l'histoire et le personnage dans différents endroits. Mais les personnages laissent beaucoup à désirer et je ne suis jamais entré dans le jeu des personnages principaux...
    dominique P.
    dominique P.

    849 abonnés 2 027 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 25 octobre 2014
    Ce film a eu de très bonnes critiques de la presse mais je n'étais pas très emballée pour aller le voir.
    Je pensais, à tort, que ça n'allait pas me plaire.
    Et bien pas du tout, en fait j'ai beaucoup aimé, je dis bravo à la réalisatrice.
    On suit le parcours d'une ado black de 16 ans, habitant dans une cité avec sa mère, ses deux soeurs et son frère.
    Sa mère est toujours absente pour son travail le soir, son frère est dominant avec elle et à l'école on lui dit qu'elle ne peut pas passer en 2nde et qu'elle est orientée en CAP.
    Les vacances d'été commencent et elle en marre de tout ça et surtout elle ne veut pas du tout aller en CAP.
    Ce film montre comment va se passer cet été là.
    Elle va rencontrer une petite bande de 3 filles qui ne vont pas être très sympas au début avec elle puis elles vont l'accepter.
    Ce film est particulièrement accès sur son personnage à elle, ses émois, ses tourments, ses déceptions, sa rage, ses amours, ses joies et tout cela est très touchant.
    Je recommande vraiment ce film.
    Christoblog
    Christoblog

    839 abonnés 1 689 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 3 novembre 2014
    Comment Céline Sciamma, réalisatrice du remarquable Tomboy, a-t-elle pu s'égarer aussi largement ? Une explication possible : elle a été tellement fascinée par ses actrices qu'elle a oublié d'en écrire une fiction, hésitant constamment entre le documentaire énamouré et la chronique socialisante.

    Au commencement, l'idée est pourtant excellente : donner à voir l'énergie électrisante des jeunes filles blacks de banlieue qui conjuguent féminité et codes de gang, désir d'émancipation et respect de la famille. Le parti-pris de suivre le personnage joué par l'étonnante Karidja Touré dans ses mues successives est aussi un axe prometteur.

    Le fait que le résultat sonne tout du long assez faux illustre par défaut la magie du cinéma : les bonnes idées ne font pas les bons films. Bandes de filles s'avère assez ennuyeux, on ne croit guère à ce qu'on voit, et le manque de crédibilité phagocyte progressivement le film comme un lierre toxique. Ajoutez à cette impression générale d'artificialité quelques mauvais choix de montage, et le film apparaît finalement être un soufflé qui ne monte pas, sorte de photographie sur papier glacé de quatre jeunes filles dont on aura bien eu du mal à cerner les vraies personnalités.

    Dommage pour Céline Sciamma, qui promettait beaucoup. A revoir.

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    Yetcha
    Yetcha

    907 abonnés 4 415 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 18 avril 2019
    Je ne peux plus... Je ne peux plus supporter ça. Cette façon de parler, fort avec ces intonations forcées ridicules, ces démarches, ce comportement agressif, tout le temps, pour rien, ces insultes gratuites alors qu'ils ne cessent de parler de respect, cette misogynie... Tout ça... Je n'en peux plus. Je ne voulais pas voir ce film car je m'attendais à cet état de fait, mais accompagnant des amis, je n'ai pas eu trop le choix. Clichés ? Oui et non car on voit tout de même tous les jours ces comportements dans la rue, insultes, démarches, parler en criant... Déjà au quotidien il faut le supporter, mais si en plus je dois le supporter dans mes loisirs cinématographiques, là rien ne va plus.
    Fêtons le cinéma
    Fêtons le cinéma

    711 abonnés 3 096 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 6 avril 2019
    Débordant d’énergie et de grâce, Bande de filles capte à merveille ce qu’il y a de frénétique et de mouvant dans l’immobilisme social à tout prix repoussé, qui n’a de cesse d’harceler notre héroïne. Du dealer à la femme mariée et mère au foyer, voilà l’amplitude des possibles pour une adolescente noire des banlieues ; et toute la force mobilisée découle d’une fougue liée aux émois d’un corps en transformation, qui se cherche et trouve parfois des réponses au gré des expériences. L’unité adoptée est double : on suit une fille, on suit le groupe dans lequel elle a élu domicile. Il est aussitôt fascinant d’observer les relations entretenues d’une part entre l’individu et le collectif, d’autre part entre le groupe défini et les autres groupes. Omniprésente, la violence se change en chorégraphies : les plans sont superbement composés, la délicatesse du corps féminin capté avec sensualité et pudeur. En fait, Sciamma va voir derrière les apparences, derrière la provocation revendiquée par un ensemble d’attitudes (goût pour l’agressivité verbale et physique, exagération des émotions etc.) pour y dénicher une grande fragilité. Car les deux unités tendent peu à peu à se disloquer : le groupe se fracture à mesure que chacune trouve une voie – et non sa voie –, la caméra veille d’ailleurs à les isoler sur des fonds de couleur unie ; l’identité individuelle elle aussi se morcelle : les seins s’exhibent ou se cachent, les chevelures poussent ou sont rasées. Bande de filles est un corps en hésitation, un corps en constant mouvement, un corps qui laisse échapper une mélancolie amère lorsque l’innocence et le droit à l’erreur disparaissent, lorsque la franche camaraderie résonne dans les souvenirs sans qu’une réactualisation n’en soit possible (malgré la tentative finale). « Shine bright like a diamond ».
     Kurosawa
    Kurosawa

    594 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 8 décembre 2015
    Après le maussade "Naissance des pieuvres" et le superbe "Tomboy, Céline Sciamma signe son troisième long-métrage avec "Bande de filles", qui raconte d'abord l'amitié d'un groupe de quatre adolescentes dans une cité parisienne avant de bifurquer sur la trajectoire individuelle de Marieme (Karidja Touré excellente). Et c'est bien la première partie de ce film qui est la plus belle (elle dure environ 1 h 15), parce qu'elle parvient à travers des scènes d’une grande simplicité et avec beaucoup d'humour à raconter la constitution d'un groupe et la vie de celui-ci. Toutes les scènes ne sont pas réussies mais le film nous emballe grâce à son énergie et à sa faculté à hybrider le naturalisme (l’utilisation de la musique synthétique y est pour beaucoup) tout en ne cédant rien à l'envie de la cinéaste de rendre les scènes "vraies". Les deux meilleurs exemples qui appuient la mise en scène de Sciamma sont les suivants : d'abord le moment où les quatre filles dansent sur "Diamonds" de Rihanna (le groupe est alors définitivement constitué), scène transcendante où l'excitation du moment est mêlée à une lumière bleue très artificielle; puis la scène du baiser entre Marieme et Ismaël qui se joue sous une alternance de lumière et d'obscurité, un effet de théâtralisation qui renforce l'intensité du moment. Malheureusement, le film est moins convaincant dans sa dernière demi-heure, quand le groupe n'existe plus et qu'il se concentre sur une héroïne mêlée à une histoire assez ennuyeuse qui a son lot de scènes ratées. Et surtout, Sciamma échoue dans sa quête d'exploration de l'intériorité du personnage en voulant notamment questionner son avenir, car ce problème était déjà posé avec clarté dans la première partie. "Bande de filles" reste un beau film, tendre et optimiste, qui aura aussi eu le mérite d'éviter les clichés sur les banlieues.
    bsalvert
    bsalvert

    424 abonnés 3 604 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 24 mai 2017
    un film coup de poing qui suit une fille de banlieue dans ses choix, ses doutes. Autant le film est poignant de sincérité, autant il le doit aux actrices efficaces aux expressions impressionnantes.
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