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Un visiteur
3,0
Publiée le 2 mars 2015
Scénario original (voleur/amitié inspecteur, mensonges à sa femme) et réaliste. Sujet d'actualité. Famille attachante. Quelques longueurs. Musique moyenne.
A Albuquerque, un chômeur est tenté par le crime pour subvenir aux besoins de sa famille. Non, il ne s’agit pas de Breaking Bad mais bien du premier film de l’ancien monteur de Terrence Mallick. Prenant exemple sur son mentor, Saar Klein prend soin de donner aux paysages une beauté picturale remarquable dans une mise en scène contemplative. Mais c’est davantage dans la tête de son personnage principal qu’il veut creuser, en nous faisant comprendre comment un ex-assureur peut décider de commettre des braquages et surtout comment cet homme prônant l’honnêteté et la responsabilité à ses enfants va vivre avec ses secrets immoraux. Grâce à une prestation assez convaincante de Wes Bentley, le personnage, symbolisant une classe moyenne victime de la crise, est bien cerné et ses relations, tant avec sa famille qu’avec son nouvel ami policier sont bien définis. Et pourtant le parcours psychologique, que ce soit celui qui le mène vers l’illégalité ou celui qui le plonge dans le doute et les remords, est survolé de manière quelque peu décevante. Si l’on doit saluer l’absence de volonté moralisatrice dans ce joli film noir, on regrette que son écriture n’ait pas été plus approfondie.
Premier long métrage en tant que réalisateur pour Saar Klein, monteur, entre autres, de Terrence Malick. Things people do (titre original : After the fall) est un premier film singulier. Il y règne une ambiance bien particulière. Sur une trame classique, un homme cache à sa femme qu'il a perdu son travail et se met à braquer des stations-service (on pense un peu à L'adversaire et à L'emploi du temps), on est là devant un drame du quotidien aussi saisissant qu'intriguant. Une réalisation maitrisée, élégante mais sans esbroufe, met en images un scénario minutieux et assez minimalisme qui nous fait parfaitement ressentir ce par quoi passe le personnage (excellent Wes Bentley). Une descente aux enfers inéluctable mais discrète aux côtés de sa femme (Vinessa Shaw), d'un flic énigmatique (Jason Isaacs) avec qui il se lie d'amitié, et d'une piscine, vrai personnage à part entière. C'est lent, parfois contemplatif (des relents de Malick ?), sans être long, sans temps mort mais sans scène d'action échevelée non plus. Avec un très beau travail technique sur la photo, le son et la musique. Voilà donc un petit exercice de style plutôt réussi. Un film captivant à l'atmosphère cotonneuse, presque irréelle, sur l'envers du rêve américain. Ça donne bien envie de voir la suite pour le metteur en scène...
(...) Dès les premières images, on se demande si nous ne sommes pas face au travail de Emmanuel Lubezki dans Tree of Life. La photographie est superbe, très naturaliste avec un soleil presque mystique et une steadycam suit des enfants jouant autour et dans une piscine, le tout constamment découpé et accompagné par la douce et discrète musique de Marc Streitenfeld. Ces moments de joies familiales sont des envolées poétiques qui parsèment le récit et tranchent avec la réalité abrupte du monde extérieur à laquelle est confronté Bill (...) A travers ce pitch pas forcément très nouveau, mais qui distille quelques surprises, Saar Klein s’interroge sur la place de la moralité dans une société intransigeante qui vous licencie du jour au lendemain où vous tourne le dos, peu importe votre ancienneté (les banques). Tout en faisant preuve d’une certaine originalité sur bien des points. La piscine par exemple, qui contraste avec l’extrême aridité du décor dans lequel la famille a choisi de vivre, est traitée tout particulièrement. Son évolution au fil du métrage résonne comme l’état psychologique dans lequel se trouve Bill à tel ou tel moment. Aussi, la double vie du personnage principal permet au réalisateur de jongler entre deux genres : le drame social et le polar, ce qui n’est pas pour nous déplaire, tant la narration s’avère prenante et l’atmosphère envoûtante. (;..
Très grand film et je pèse mes mots car je suis radin sur les étoiles. Foncez le voir pendant qu’il est encore à l’affiche car (c’est incompréhensible limite scandaleux) il n’est projeté que dans une petite salle du MK2 beaubourg. Du cinéma intelligent, prenant, superbement filmé et cadré, une bande son qui colle parfaitement aux images, des beaux paysages tournés dans un quartier pavillonnaire paumé près du désert, une atmosphère digne des plus grands et envoutante. L’histoire ? un type marié honnête qui chute du fait de son honnêteté (un comble). Dire qu’UGC ne le projette même pas. J’oubliais l’acteur principal que je ne connaissais pas et qui colle à la peau du personnage. Alors dépêchez vous d’aller le voir, vous me remercierez car c’est une pépite à l’état brut.
Malgré de nombreuses qualités, le film peine néanmoins à réellement traiter son sujet, notamment l'amitié incongrue entre le flic paumé et le père de famille honteux, qui ne va pas loin au-delà de son postulat de départ, pourtant passionnant. Le dilemme moral de cet homme est filmé, souvent avec bonheur, de manière métaphorique : l'eau de la piscine se trouble de saletés au fur et à mesure de la descente aux enfers du héros. Un projet prometteur qui laisse entrevoir, par-delà ses maladresses, une sensibilité intéressante.
Monteur sur La ligne rouge et Le nouveau monde de Terrence Malick, Saar Klein s’inspire clairement de son ancien patron. Comme lui, il filme avec mélancolie ses personnages. Sauf que ce style contemplatif a beau offrir au spectateur de très belles images (les paysages quasi désertiques du Nouveau-Mexique aident), celui-ci ne se prête pas au fond du film qui lui, n’a absolument rien de poétique. Plus que l'histoire d’un homme qui tombe malgré lui dans la criminalité, Things People Do se veut surtout le portrait d’une classe moyenne dont le rêve américain s’est retrouvé brisé par la crise. Un film au propos social fort intéressant mais avec quelques longueurs dont on se serait passés. Wes Bentley (Seneca Crane dans Hunger Games) incarne avec humilité mais sans grand...
Venez découvrir ma critique dans son intégralité sur mon site ScreenReview !
Drôle de film que ce Things People Do ou After The Fall en VO, vendu chez nous avec comme accroche "par la productrice de The Tree Of Life, Mud et Take Shelter" donc autant dire que la femme a misé sur de bon projet, mais sans avoir vu de bande-annonce ni rien savoir à quoi s’attendre, le premier film de Saar Klein est très surprenant. À savoir que Klein a été monteur pour Terrence Malick sur La Ligne Rouge et Le Nouveau Monde, ce qui ce ressent énormément car avec Things People Do le réalisateur fort de son expérience avec Malick lui emprunte cette réalisation flottante et contemplative, mais la puissance poétique en moins. Le film bascule ensuite dans le film de genre quand le personnage entame sa descente vers la criminalité et c’est là que ce premier film surprends, car il est en fait un quasi copié-collé de la série Breaking Bad. - La suite de cette critique dans le lien ci-dessous... - *FreshBuzzCinéma*
Film curieux, qui dénonce la couardise masculine et la pression de l'apparence, dans une société moderne, mais qui le fait de façon contemplative et lente. Toutefois, je ne me suis pas ennuyé une seconde à cause de Wes Bentley, qui embrasse le rôle magnifiquement et qui porte le film.La chronique sociale devient un thriller, avec enjeu, pour finalement finir sans résolution du problème et de façon peu crédible. J'ai détesté la fin, mais beaucoup aimé le traitement de l'homme face à sa conscience. Pour un premier long métrage, c'est très maîtrisé.
Difficile d'être définitivement emporté par ce "Things People do". En dépit d'un sujet intéressant (un homme perd son travail à cause de la crise et ne veut pas l'avouer à sa famille), même s'il a déjà été traité moult fois au cinéma, ce long-métrage n'arrive pas à être suffisamment bien écrit ni filmé pour être qualifié de "bon film". La faute à un scénario genre happy end (où tout est plus ou moins prévisible) qui n'a rien à faire ici et à une réalisation plate, longue, souffrant de manque de rythme. Le fait d'avoir un personnage Bill et un acteur principal (ici Wes Bentley) manquant de présence à l'écran n'aident pas non plus. Mais malgré tout on se prend quand même d'empathie quand on voit ce mec pas fute-fute faire ses premières armes (très) maladroites de braqueur, et essayer tant bien que mal de joindre les deux bouts en cachant tout à sa famille qui, bien évidemment, finira par tout découvrir en la personne de sa femme Susan. Pour un premier essai, Saar Klein livre donc une performance assez mitigée qui ne convainc à moitié. Espérons pour la suite qu'il s'améliore...
Au départ, certaines similitudes entre Things People do et L'adversaire sautent aux yeux : le mensonge d'un homme désormais sans travail qui fait comme si de rien n'était et ment pour protéger sa petite famille. La ressemblance s'arrête là : le film de Saar Klein trace le portrait d'un homme terrassé par la crise, économique, qui devient la sienne propre. Le sujet en vaut un autre, le scénario le traite sans originalité et la mise en scène l'enfonce dans une apathie contagieuse pour le spectateur. Le héros du film traverse une mauvaise passe mais il n'inspire guère notre sympathie et seule son amitié naissante avec un flic parvient à donner un peu de vie même si c'est toujours dans une tonalité dépressive. Paradoxalement, on admire le jeu de Wes Bentley, excellent dans un rôle assez difficile à défendre. Il est l'unique note positive d'un film trop en langueur et qui se contente de survoler son thème sans parvenir à nous le rendre proche et attachant.
"Thing people do" ressemble un peu au téléfilm de l’après-midi sur M6, mais avec un sujet moins niais pour une fois. En effet, le fond est intéressant, mais alors la forme, c'est une toute autre histoire, et ça viendra rapidement nuire à l'intérêt que l'on pouvait porter au long-métrage. Un sujet développé de façon bien trop simple, des dialogues assez pauvres, un doublage français à revoir, et un Wes Bentley aux énormes airs de Tobey Maguire, on ne retiendra pas grand-chose de plus dans ce film qui manquera malheureusement de puissance...on s'est d'ailleurs confronté à plus remarquable dans ce même registre.
Une petite critique sur le rêve américain sur fond de crise financière dans un film qui est à l'image de son personnage principal, c'est-à-dire trop gentil et un peu trop amorphe tellement qu'on a envie de le secouer et de lui dire de se bouger un peu. Le thème bien que souvent exploité est intéressant, mais le film manque de rythme et de dynamisme en fait le réalisateur ne parvient pas à faire décoller l'histoire, il manque une rupture avant/après ainsi qu'une descente aux enfers pour donner un peu plus de crédit aux actes du personnage, car là, on ne ressent pas la pression des banques ou des huissiers d'ailleurs, il n'est jamais question d'argent du moins rien de précis donc on a du mal à se faire une idée de la galère dans laquelle il est. Dans le même thème, il y a le film "Assault on Wall Street" qui avait au moins le mérite d'être divertissant et de s'assumer comme un DTV ce qui n'est pas le cas ici.
(...) Pour son premier essai, Klein a décidé de pointer du doigt le manque de valeurs lié au rêve Américain et à sa façon de vivre (...) On pense à L'Adversaire, avec Daniel Auteuil, et c'est un peu le cas ici, avec en prime une tentative de réflexion sur la place des valeurs dans une vie (...) Le caractère de Scanlon fait d'ailleurs écho à la mise en scène, elle aussi très froide et académique, avec des plans travaillés mais un manque d'audace dans les mouvements de caméra, et dans la réalisation globale. Certaines idées sont pourtant excellentes, comme celle de faire de la piscine un reflet de la chute de son héros (...) Guère aidé par un scénario intéressant mais inégal, Klein livre un film un peu trop froid et impersonnel pour vraiment convaincre. À suivre, tout de même...
"Things people do", c'est "L'Adversaire" en plus soft, moins fou, d'une tension moins saisissante, où spoiler: tout est bien qui finit bien . Mais a le mérite d'avoir la blague de l'escargot sur une tortue ! Reste un film tout de même prenant et bien ficelé, même si certaines longueurs se font sentir. Jason Isaacs est impressionnant, je ne l'avais jamais autant "remarqué".