3 coeurs...Marc, rencontre une jeune femme un soir dans une ville de province (que l’on ne nommera jamais...comme si la province était une terra incognita). Ils passent la nuit à errer, à discuter, et au petit matin se donnent rendez-vous une semaine plus tard à Paris.
Le jour J, Marc ne sera pas au rendez-vous pour cause d’infarctus (première référence à Elle et lui de Leo McCarey).
La jeune femme rentre chez elle, se marie, et quitte la France. Plusieurs mois plus tard, Marc rencontre une autre jeune femme. Ils passent la nuit ensemble, et plus tard se marient ! Sauf que cette autre femme se trouve être la soeur de la première !!! Waow...quelle coïncidence !!! Les bras m’en tombent ! Comment deux jeunes femmes succombent au personnage de Benoit Poelvoorde, il est vrai sex symbol notoire, et ce le temps d’une nuit ! On n’y croit pas une seconde !
Comment dire...les mots me manquent pour décrire ce pensum cinématographique, lorgnant vers un ersatz Chabrolien du pauvre, sans crime, sans classe, sans panache. Je ne m’explique toujours pas l’existence de la voix off qui intervient au bout de 50 minutes (j’ai regardé ma montre), pour décrire ce que l’on sait déjà, et ce que l’on voit...un concept pour les malvoyants peut être ?
Marc se rend compte de «qui est qui» à cause (ou grâce) à un briquet...jetable comme il en existe cent millions ! Cette «trouvaille» ne tient pas...on est dans le grand n’importe quoi et j’ai encore dans la bouche, le goût de la couleuvre que je viens d’avaler.
La mise en scène oscille entre rapidité et traine-savate épuisante, sans grande originalité, voire un peu pépère. Poelvoorde reste néanmoins excellent, tout en retenue, parfois trop retenu justement. Charlotte Gainsbourg est égale à elle même, Chiara Mastroianni en fait des caisses dans le maniérisme, les larmes et les clignements de paupières, et Catherine Deneuve est là comme sur un trône, presque sans dialogue, dans un rôle de mama de province qui passe son temps à manger...sans commentaire.
J’attendais beaucoup de ce film et reste affligé, plusieurs heures après la projection, par la pauvreté des dialogues, l’invraissemblance de l’histoire et cette proposition cinématographique qui ne sert à rien.