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Votre avis sur 3 coeurs ?
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Léa A
Par ces artifices de mise en scène, le film écrase le talent des acteurs et empêche le spectateur de s’approprier l’histoire. Benoît Jacquot a choisis une problématique originale, et a tenté d’en extraire des éléments intéressant, mais on a le sentiment qu’il s’est lui-même perdu en route.
Suite sur mon blog.
Suite sur mon blog.
Un film d'une intelligence de mise en scène rare, d'un scénario peu original, la construction est tel que le film en devient passionnant, brillant et parfois suffocant, grâce aux acteurs magistraux et à la musique impressionnante. Du grand art!
Film en dessous du splendide L'adieu à la Reine. Thriller sur littéralement et physiquement le mal du coeur d'un homme, tiraillé entre 2 soeurs, l'une étant la passion pour lequel il vit, l'autre le véritable amour qui lui apporte l'équilibre. C'est très bien interprété, Gainsbourg et Poelvoorde toujours au firmament des acteurs. C'est homme peut tout jouer et tout rendre crédible. Il est ici magique dans ce rôle pourtant passe-partout et presque transparent d'inspecteur des impôts. On croit même facilement qu'il séduit en 5mn Charlotte Gainsbourg, la nuit, alors que la conversation est presque surréaliste et qu'un tel homme accostant une femme à cette heure, lui proposant de lui montrer un hôtel, parait plutôt incongru ? Autre élément invraisemblable, séduire sa soeur (aussi sublime et bourgeoise) dans la même ville, à qq temps de la 1ère. Mais nous sommes au cinéma donc passons... Reste effectivement un sentiment oppressant tout au long du film, accentué par pas mal de cadrages serrés, la musique de Coulais particulièrement étouffante, qui font donc échos aux propres sensations du héros, qui se languit pour ses 2 femmes, à s'en serrer le coeur. C'est donc une métaphore que nous expose le réalisateur sur la passion, comme sur l'amour de 2 soeur (belle relation filmée entre elles). On ne s'ennuie pas malgré le rythme languissant, c'est donc très bien interprété, beaucoup d'images superbes MAIS beaucoup sont aussi complètement incongrues, inutiles (voix off monocorde apparait en plein milieu du film?!), des invraisemblances qui ralentissent et rallongent l'ensemble. On en ressort émus par les acteurs, la fin (Jacquot nous donne soit une nouvelle version du film qui pourrait repartir sur une autre histoire, soit, ce que nous spectateurs aurions pu "choisir" pour ses personnages)... quand le destin se montre capricieux en quelque sorte! Mais il reste un goût inachevé et peu emballant pour croire et ne pas oublier ces 3 amours.
Film sous forme de tragédie antique, 3 coeurs explore toutes les tourmentes de la passion amoureuse. L'originalité première est de confier le rôle du personnage qui subit le fatum à un homme, qui plus est à un acteur célèbre pour sa force comique. Les personnages sont pris dans un engrenage qui ne cessera de les précipiter vers ce qu'ils redoutent : la mise en scène de Benoit Jacquot les observe, les traque, les espionne pour mieux embarquer le spectateur. Un mélo sans scènes de pathos, un thriller sans scène de meurtre, un film qui génère une tension permanente sans scène de violence, un film terriblement émouvant sans scène démonstrative, un film qui montre en jouant sur l'ellipse, une histoire très simple qui dessine des personnages complexes. Une direction d'acteurs remarquable. Du très grand art !
il faut se laisser porter par le jeu vibrant des acteurs qui rendent une situation un peu tirée par les cheveux en un mélo flamboyant (superbe effet de la musique) benoit Poolevorde est poignant, on souffre avec lui ! vraiment un beau film d'acteurs
Kurosawa
Après le singulier et quelque peu surestimé "Les Adieux à la reine", Benoît Jacquot revient derrière la caméra avec un mélodrame tragique mené par trois comédiens exceptionnels. Le film se partage entre de superbes scènes (d'amour, de séduction et autres jeux de regards) et une volonté de montrer des personnages impuissants face à leur destin parfois lourde, avec une utilisation maladroite de la musique, une voix-off pesante et un dernier plan dispensable. Jacquot aura tout de même réussi à créer des personnages forts et à les filmer avec un réel désir, ce qui ne fait que renforcer l'inquiétude du spectateur pour eux malgré la conscience d'une issue qui ne peut que leur être défavorable. Brièvement, "3 cœurs" est un beau film inabouti.
Comme il a été bien inspiré Benoît Jacquot que de trouver ce titre: Trois coeurs. Deux femmes, un homme; ce dernier étant le fusible principal de ce mélodrame, très habilement conçu.
La ponctualité, cette notion si chère à Nadine de Rotschild, fait basculer sans qu'il s'y attende le destin de Marc campé par Benoît Poelvoorde. Le choix de l'acteur de Namur est d'ailleurs très judicieux. Torturé, nerveux, introverti, Marc se pointe quelques secondes trop tard à la gare de Valence, chef-lieu de la Drôme, pour rater le rapide de Paris. L'agacement lui sied à merveille et il ressort de la gare, un peu hagard quand il croise sur son chemin Sylvie, passant dans la nuit et sans le savoir dans son coeur. Pas facile d'accrocher l'attention d'une Sylvie, jouée par Charlotte Gainsbourg, sympa mais d'une timidité peu coopérative. Marc tente pourtant courageusement, questionne, bégaie et à sa plus grande surprise, séduit Sylvie. Cette promenade impromptue dans la nuit de cette petite ville de province fait glisser les deux personnages dans les abysses du coup de foudre. Ils se promettent de se revoir et se donnent rendez-vous à Paris, aux Tuileries, comme pour donner une petite touche de couleur romantique au début de leur idylle. Seule erreur, ne pas échanger leur numéro de téléphone et se contenter de se retrouver le jour J à l'heure dite.
Mais là encore, la ponctualité, dérègle la magie de leur rencontre, Marc rate Sylvie, qui disparaît aux yeux de l'amoureux pressé. Le hasard est curieux comme dirait Aznavour, et Marc, résolu, continue à travailler dans le centre des impôts qui l'emploie pour tomber un beau jour sur Sophie ( Chiara Mastroianni ). Celle-ci mène une vie rangée en province, avec un compagnon qu'on ne remarque pas; elle vend des antiquités mais surtout, est la soeur de Sylvie. Marc aime les femmes, a envie d'un cocon peinardement bercé d'amour et Sophie semble la candidate idéale; mais lors d'un déjeuner chez sa future belle-mère ( la statutaire Deneuve ), il comprend que la soeur de sa nouvelle girlfriend n'est autre que celle qui a fait trembler son coeur récemment.
Benoît Jacquot a réussi de main de maître a faire plâner un vent d'angoisse sur cette histoire. Ils sont amoureux, ils sont trois; l'hypocrisie et la raison se fusillent du regard pendant tout le film. Mention particulière pour Charlotte Gainsbourg qui joue tellement bien ce rôle de femme à la fois détruite et gênée face à un Poelvoorde lâche et égoïste, qui semble se demander plus d'une fois en tirant sur sa maudite clope, pourquoi la vie est si mal foutue.
La ponctualité, cette notion si chère à Nadine de Rotschild, fait basculer sans qu'il s'y attende le destin de Marc campé par Benoît Poelvoorde. Le choix de l'acteur de Namur est d'ailleurs très judicieux. Torturé, nerveux, introverti, Marc se pointe quelques secondes trop tard à la gare de Valence, chef-lieu de la Drôme, pour rater le rapide de Paris. L'agacement lui sied à merveille et il ressort de la gare, un peu hagard quand il croise sur son chemin Sylvie, passant dans la nuit et sans le savoir dans son coeur. Pas facile d'accrocher l'attention d'une Sylvie, jouée par Charlotte Gainsbourg, sympa mais d'une timidité peu coopérative. Marc tente pourtant courageusement, questionne, bégaie et à sa plus grande surprise, séduit Sylvie. Cette promenade impromptue dans la nuit de cette petite ville de province fait glisser les deux personnages dans les abysses du coup de foudre. Ils se promettent de se revoir et se donnent rendez-vous à Paris, aux Tuileries, comme pour donner une petite touche de couleur romantique au début de leur idylle. Seule erreur, ne pas échanger leur numéro de téléphone et se contenter de se retrouver le jour J à l'heure dite.
Mais là encore, la ponctualité, dérègle la magie de leur rencontre, Marc rate Sylvie, qui disparaît aux yeux de l'amoureux pressé. Le hasard est curieux comme dirait Aznavour, et Marc, résolu, continue à travailler dans le centre des impôts qui l'emploie pour tomber un beau jour sur Sophie ( Chiara Mastroianni ). Celle-ci mène une vie rangée en province, avec un compagnon qu'on ne remarque pas; elle vend des antiquités mais surtout, est la soeur de Sylvie. Marc aime les femmes, a envie d'un cocon peinardement bercé d'amour et Sophie semble la candidate idéale; mais lors d'un déjeuner chez sa future belle-mère ( la statutaire Deneuve ), il comprend que la soeur de sa nouvelle girlfriend n'est autre que celle qui a fait trembler son coeur récemment.
Benoît Jacquot a réussi de main de maître a faire plâner un vent d'angoisse sur cette histoire. Ils sont amoureux, ils sont trois; l'hypocrisie et la raison se fusillent du regard pendant tout le film. Mention particulière pour Charlotte Gainsbourg qui joue tellement bien ce rôle de femme à la fois détruite et gênée face à un Poelvoorde lâche et égoïste, qui semble se demander plus d'une fois en tirant sur sa maudite clope, pourquoi la vie est si mal foutue.
Vérité nulle
Tous ce que la bande-annonce de "3 Cœurs" laissée présager de mauvais y est. Un récit formaté et bâclé à la fois, des acteurs enfermés dans des rôles extrêmement redondants et une mise en scène inégale.
Le premier quart d'heure est le remake expédiée de "Before Sunrise", l'authenticité et les émotions en moins. La rencontre fortuite n'a aucune cohérence. Linklater avait pris le temps de faire de cette entrevue spontanée une relation qui se construit délicatement. Ici les scénaristes se contentent de faire passer en force l'idée du coup de foudre.
La seconde rencontre avec la plus jeune des sœurs est plus simple, c'est le moment réussi du film.
Dès que le triangle amoureux commence à se refermer, on retombe dans la grande incohérence du récit. On comprend la timidité de Marc (Poelvoorde) qui évite d'abord la confrontation et on imagine bien un refus de voir l'évidence, néanmoins l’éternelle éconduite du moment de vérité est consternant. Briquet, Skype, photos de famille, gimmicks et autres approches vaines est un amas de signes patauds. Les non-dits et la tension ne sont pas franchement ressentis.
Tout le casting est très mal utilisé. Des acteurs de grand talent qui ne font que ressortir la palette bien connue de leur jeu. Deneuve en mère autoritaire, Gainsbourg dans le spleen, Poelvoorde dans le mystère et le tragique... Le belge est tout de même super convaincant en père de famille et tout les moments de simplicité et de complicité qui vont avec. Charlotte Gainsbourg finit par être insupportable dans ses murmures et sa froideur usuels. Chiara Mastrioanni est en revanche d'une fragilité sublime, seul vrai constante du film.
Comme avec "Les adieux à la reine" il y a une sorte de maîtrise dans la mise en scène chez Benoit Jacquot, la beauté de la photographie surtout. Mais sur ce coup "3 Cœurs" est alourdi par une ambiance musicale répétitive et oppressante mais surtout l'utilisation d'une voix-off aussi ridicule qu'inutile.
Tous ce que la bande-annonce de "3 Cœurs" laissée présager de mauvais y est. Un récit formaté et bâclé à la fois, des acteurs enfermés dans des rôles extrêmement redondants et une mise en scène inégale.
Le premier quart d'heure est le remake expédiée de "Before Sunrise", l'authenticité et les émotions en moins. La rencontre fortuite n'a aucune cohérence. Linklater avait pris le temps de faire de cette entrevue spontanée une relation qui se construit délicatement. Ici les scénaristes se contentent de faire passer en force l'idée du coup de foudre.
La seconde rencontre avec la plus jeune des sœurs est plus simple, c'est le moment réussi du film.
Dès que le triangle amoureux commence à se refermer, on retombe dans la grande incohérence du récit. On comprend la timidité de Marc (Poelvoorde) qui évite d'abord la confrontation et on imagine bien un refus de voir l'évidence, néanmoins l’éternelle éconduite du moment de vérité est consternant. Briquet, Skype, photos de famille, gimmicks et autres approches vaines est un amas de signes patauds. Les non-dits et la tension ne sont pas franchement ressentis.
Tout le casting est très mal utilisé. Des acteurs de grand talent qui ne font que ressortir la palette bien connue de leur jeu. Deneuve en mère autoritaire, Gainsbourg dans le spleen, Poelvoorde dans le mystère et le tragique... Le belge est tout de même super convaincant en père de famille et tout les moments de simplicité et de complicité qui vont avec. Charlotte Gainsbourg finit par être insupportable dans ses murmures et sa froideur usuels. Chiara Mastrioanni est en revanche d'une fragilité sublime, seul vrai constante du film.
Comme avec "Les adieux à la reine" il y a une sorte de maîtrise dans la mise en scène chez Benoit Jacquot, la beauté de la photographie surtout. Mais sur ce coup "3 Cœurs" est alourdi par une ambiance musicale répétitive et oppressante mais surtout l'utilisation d'une voix-off aussi ridicule qu'inutile.
Le dernier film de Benoît Jacquot, un homme aime successivement deux femmes sans savoir qu'elles sont soeurs, vise le mélodrame. La bande annonce, fort bien faite, met l'accent sur le quatuor d'acteurs haut de gamme (Deneuve, Gainsbourg, Poelvoorde, Mastroianni ), gage de qualité. Mais le passage à la vision, durant 1h46, de cette romance mâtinée de thriller psychologique tient-elle vraiment la rampe comme semble le dire une presse, toujours bienveillante envers le réalisateur ?
"Musique intrigante" apparaît sur l'écran(oui, j'ai vu une version sous titrée pour les sourds et malentendants) alors que surgit Marc (Benoît Poelvoorde), sur un quai de gare et rate son train. Il erre sur le boulevard de la gare d'une ville de province et croise Sylvie ( Charlotte Gainsbourg), en chemisier beige transparent, laissant deviner une brassière noire, la mine chiffonnée et tristouille. Les deux solitudes vont s'accoster, se parler, s'attirer et passer la nuit à déambuler jusqu'au petit matin. Après un rendez-vous arraché de justesse, pour dans quelques jours à Paris, ils se quittent certains d'avoir trouver l'âme soeur. La caméra glisse sur eux, magnifiant le jeu des deux comédiens pourtant pas gâtés au niveau des dialogues. Ils ne se retrouveront pas mais Benoît, croisera quelques années plus tard, la soeur deCharlotte et lui refourguera son discours de dragueur.
Je ne raconterai pas la suite sinon, plus personne n'ira voir le film . Le suspens, grâce à la "musique intrigante" est à son comble. Benoît épousera-t-il Chiara ? Ou alors finalement Charlotte ? Ou peut être se rendra-t-il compte que belle maman, grande spécialiste des desserts à base se boudoirs, est finalement très désirable ? Mais d'autres questions peuvent surgir aussi . Mais pourquoi donc cette intrigue politico/judiciaire avec les malversations du maire de la jolie ville de province ? Et d'où sort cette voix off qui de temps en temps vient ponctuer le récit comme si un spectateur du 21ème siècle n'était pas encore capable de comprendre les ellipses ? Comment se fait-il que Charlotte soit habillée de la même façon 6 ans après ? Elle l'aime tant que ça ce chemisier et cette brassière noire ?
Vous comprenez bien que si le spectateur en vient à se poser toutes ces questions, c'est que l'ennui à commencer à le gagner. Le dicton, spectateur cherchant la faille, film qui déraille, est une fois encore vérifié! Malgré quelques scènes intenses entre Benoît Poelvoorde et Charlotte Gainsbourg, le film a du mal à passionner. Chiara Mastroianni y rejoue la soeur ingrate comme dans "Non, ma fille, tu n'iras pas danser" mais en version sacrifiée, le réalisateur ne s'intéressant guère à elle. Catherine Deneuve joue les utilités avec bonhommie et la "musique intrigante" devient au final ultra agaçante.
" 3 coeurs" est censé faire battre le notre. Il n'y réussit pas souvent,faute à un scénario un peu tiré par les cheveux et surtout des dialogues succincts qu'une mise en scène, pourtant assez fluide, n'arrive pas à sublimer. Reste le plaisir de voir de bons acteurs....
Plus sur le blog
"Musique intrigante" apparaît sur l'écran(oui, j'ai vu une version sous titrée pour les sourds et malentendants) alors que surgit Marc (Benoît Poelvoorde), sur un quai de gare et rate son train. Il erre sur le boulevard de la gare d'une ville de province et croise Sylvie ( Charlotte Gainsbourg), en chemisier beige transparent, laissant deviner une brassière noire, la mine chiffonnée et tristouille. Les deux solitudes vont s'accoster, se parler, s'attirer et passer la nuit à déambuler jusqu'au petit matin. Après un rendez-vous arraché de justesse, pour dans quelques jours à Paris, ils se quittent certains d'avoir trouver l'âme soeur. La caméra glisse sur eux, magnifiant le jeu des deux comédiens pourtant pas gâtés au niveau des dialogues. Ils ne se retrouveront pas mais Benoît, croisera quelques années plus tard, la soeur deCharlotte et lui refourguera son discours de dragueur.
Je ne raconterai pas la suite sinon, plus personne n'ira voir le film . Le suspens, grâce à la "musique intrigante" est à son comble. Benoît épousera-t-il Chiara ? Ou alors finalement Charlotte ? Ou peut être se rendra-t-il compte que belle maman, grande spécialiste des desserts à base se boudoirs, est finalement très désirable ? Mais d'autres questions peuvent surgir aussi . Mais pourquoi donc cette intrigue politico/judiciaire avec les malversations du maire de la jolie ville de province ? Et d'où sort cette voix off qui de temps en temps vient ponctuer le récit comme si un spectateur du 21ème siècle n'était pas encore capable de comprendre les ellipses ? Comment se fait-il que Charlotte soit habillée de la même façon 6 ans après ? Elle l'aime tant que ça ce chemisier et cette brassière noire ?
Vous comprenez bien que si le spectateur en vient à se poser toutes ces questions, c'est que l'ennui à commencer à le gagner. Le dicton, spectateur cherchant la faille, film qui déraille, est une fois encore vérifié! Malgré quelques scènes intenses entre Benoît Poelvoorde et Charlotte Gainsbourg, le film a du mal à passionner. Chiara Mastroianni y rejoue la soeur ingrate comme dans "Non, ma fille, tu n'iras pas danser" mais en version sacrifiée, le réalisateur ne s'intéressant guère à elle. Catherine Deneuve joue les utilités avec bonhommie et la "musique intrigante" devient au final ultra agaçante.
" 3 coeurs" est censé faire battre le notre. Il n'y réussit pas souvent,faute à un scénario un peu tiré par les cheveux et surtout des dialogues succincts qu'une mise en scène, pourtant assez fluide, n'arrive pas à sublimer. Reste le plaisir de voir de bons acteurs....
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Quelle déception .. C'est lent, on a du mal à y croire .. La musique est redondante et inadaptée .. Seuls les acteurs sont bons.
Thriller psychologique ! Je sentais l'angoisse monter en moi au fur et à mesure du film... On peut résumer ce film en disant : c'est trop bête la vie !!! et on ne peut que se dire : et si ... et si... mais hélas tout ne se passe pas toujours comme on le voudrait et le hasard fait des fois très mal les choses. On se met dans la peau des personnages, on souffre pour chaque soeur et on souffre aussi pour l'homme qui se retrouve tiraillé entre l'amour et le devoir. Les deux comédiennes, Chiara et Charlotte, sont excellentes et pourraient être de vraies soeurs. Benoît Poolvordes est lui aussi très bien dans ce rôle dramatique.
3 coeurs est vraiment une grosse déception, surtout en regard des films précédents de Jacquot, surtout Des adieux à la reine, magnifique. Certes, le film n'est pas insignifiant. Les performances d'acteurs de Poolevorde, Deneuve et surtout de Charlotte Gainsbourg sont indéniables et quelques scènes sont maîtrisées. Le problème vient du récit, ennuyeux et répétitif et à la mise en scène qu'on pourrait qualifier de maligne dans le sens qu'elle essaye au moyen de gros effets, de pallier la vacuité du scénario, qui pourtant partait d'une belle idée de départ avec le projet de l'homme de pénétrer l'intimité des femmes. Concept inachevé mais abondances de clichés avec le coeur défaillant du contrôleur des impôts. Jacquot a voulu réaliser un thriller romanesque dans la lignée d'Hitchcock ou de Truffaut mais il échoue. La musique, répétitive et rébarbative lorgne du côté d'un Bernard Hermann qui bégaierait tout le film en essayant vainement de montrer un improbable suspens. Rien n'est crédible dans ce film, ni le déroulement des faits, ni ces deux histoires d'amour. Décevant.
Un Jacquot raté. Le film démarre comme une caricature de cinéma intimiste avant de dévier vers un suspense hitchcockien qui s'avère un pétard mouillé. Le jeu autiste ou pleurnichard des deux actrices principales n'arrange rien et Poelvoorde n'est pas crédible dans un contre-emploi hasardeux. Seuls les seconds rôles (Deneuve, Marcon) nous arrachent par moments à notre torpeur.
Julien D
Poursuivant son exploration de la tragédie romanesque qui caractérise sa filmographie, Benoit Jacquot relève le défi de faire d’un triangle amoureux le support d’un thriller mélodramatique. Pour la première fois, il s’attache aux sentiments d’un homme, en donnant à Benoit Poelvoorde, qui n’a plus à prouver son immense talent dans le domaine dramatique, le rôle de cet inspecteur des impôts qui découvre qu’il vient d’épouser la sœur d’une femme avec qui il a eu une relation. Pris entre les charmes vénéneux de Charlotte Gainsbourg et de Chiara Mastroianni, on partage le trouble émotionnel autodestructeur de ce personnage, mais la mise en scène, caractérisée par l’usage d’une musique pesante et une voix-off monocorde justifiant les ellipses, et le scénario qui, sous des inspirations chabroliennes évidentes, s’enferme dans sa description de la bourgeoisie provinciale empêche à l’intensité passionnelle de cette situation improbable de devenir percutante. Heureusement, la qualité de jeu du casting (dont la composition peut être perçu comme une mise en abyme du cinéma français) et le talent du réalisateur pour rendre romantique les scènes de couples et intenses les jeux de regard donnent beaucoup de charme à certains passages de ce film qui se veut littéraire mais manque de poésie et qui, dans l’ensemble, ne fait que brasser du vent.
Une superbe interprétation de la part des acteurs mais une ambiance extrêmement pesante durant tout le film. La musique donne encore plus de lourdeur et nous laisse oppressés jusqu'au bout. Un beau film sur l'amour et les liens entre sœurs mais n'y allez pas si vous êtes déprimés!
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