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Teresa L.
21 abonnés
148 critiques
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4,5
Publiée le 19 février 2014
Terayama était déjà mort lorsque sortit cet ultime opus. Ceux qui ont déjà lu Kafka et Borges se sentiront peu dépaysés. Histoire délirante autant que parfaitement acceptable, parfaite illustration de la revanche anarchiste contre l'omnipotence fascistoïde démontrée avec ce village sans heures dénotables, parfaitement filmée. Parfaitement étrange aussi. A ne pas manquer.
2ème film compétition festival Cannes 1985 : il s'agit de l'ultime film (présenté à titre posthume) d'un cinéaste japonais plutôt méconnu en Europe, avant-gardiste et expérimental dans les années 70-80, plus célèbre pour ses nombreuses oeuvres littéraires dans son propre pays. Son dernier opus cinématographique est très étrange, commençant comme une fable populaire et grivoise sur un couple rejeté ne pouvant vivre et consommer son amour. Au bout d'une demi-heure, un meurtre fait basculer le film dans une fantasmagorie qui évoque de nouveaux sujets et abandonne quelque peu l'histoire d'amour impossible. Sont ainsi évoqués pêle-mêle, la perte du temps concomitante de la montée de la folie, le deuil, l'au-delà, le désir sexuel, la filiation, les traditions villageoises face au progrès urbain. Cela part parfois dans tous les sens, entre fantaisie, rituel, allégorie et farce lubrique, sans un fil directeur propre. Un cinéma japonais curieux, entre poésie et allégorie, qui diffère des maîtres Ozu, Kurosawa ou Imamura. Intrigant mais un peu hermétique