"Un amour sans fin" est l’histoire d’un coup de foudre entre une fille de la haute société, Jade Butterfield (Gabriella Wilde), et un garçon qui a son seul charme pour atout, David Elliot (Alex Pettyfer). Il va en découler une histoire d’amour passionnée, attisée par la véhémence avec laquelle le père de Jade tente de les séparer. Ces deux adolescents, David et Jade, s’aiment à la folie
mais leurs parents n’adhèrent pas à cet amour. Quand ces derniers essayent de les séparer, David met le feu à leur maison. Il est alors envoyé en maison de correction
. Ça aurait pu commencer comme une comédie romantique banale. Ça aurait pu commencer comme "Roméo et Juliette" (presque) : une jeune fille de très bonne famille qui tombe amoureuse d’un jeune homme ayant eu quelques légers démêlés avec la justice. Sauf que "Un amour sans fin" est un peu plus que ça. Ce film aurait dû sortir plus tôt dans le printemps. Vous savez, certains films ont des périodes propices pour sortir, même s’ils ne sont pas formatés pour à la base. Dans ce film pour ados on a tous les clichés possibles : un jeune homme tourmenté par son passé, une demoiselle fraîche et timide qui se laisse attendrir, des parents trop présents... Le conte n’est pas nouveau, il a été raconté maintes fois. Néanmoins, on arrive à se faire piéger volontairement, par besoin ou par facilité, je ne sais pas, mais pourquoi se poser ces questions après tout ? Laissez-vous guider par la sensibilité, la pureté qui couvre d’un voile les cœurs meurtris par la vie, par les obstacles, par les coups durs qui vous changent au plus profond de vous-même. Je crois que l’on se laisse prendre au jeu, car nous avons tous besoin de ça, j’entends par là de répit, de légèreté, d’amour simple qui nous aiderait à surmonter le reste. Même l’amour simple ne dure jamais dans les films, cela nous rapproche des personnages. Ce film romantique traite de l’amour innocent égratigné par les adultes, leurs expériences et leurs à priori. "Un amour sans fin" est un joli film parsemé de très beaux moments. Un film doux et sensible qui donne l’irrésistible envie d’aimer et d’être aimé. Un film qui raconte avec beaucoup de grâce la fragilité du premier amour, les soubresauts du cœur et ses atermoiements. C’est frais et tendre et les deux jeunes interprètes du film, Alex Pettyfer et Gabriella Wilde, sont pour beaucoup dans ce sentiment de légèreté qui prédomine pendant toute la première partie. Là où le bât blesse c’est que "Un amour sans fin" devient ensuite un film beaucoup plus balisé que ne le présageait son prologue. Cette romance dramatique possède au final un air de "déjà vu" et finit par faire oublier ses illustres références ("The Spectacular Now", "The Perks of Being a Wallflower") pour devenir un teen movie classique dont les enjeux dramatiques basiques sont trop cousus de fil blanc pour apporter leur lot de surprises. Ce ne sont pas les vétérans Bruce Greenwood et Robert Patrick ("Le Secret de Térabithia") dans des rôles dont l’épaisseur du trait provoquent justement ce basculement vers la banalité, ni même l’interprétation de la trop rare Joely Richardson, qui changent la donne. Le roman de Scott Spencer, "Endless Love" paru en 1979, avait déjà donné un film, "Un amour infini" de Franco Zeffirelli en 1981, avec le débutant Tom Cruise. Son remake reste un film sincère et d’une infinie sensibilité, qui bénéficie d’une mise en scène de Shana Faste trop académique. Pas un grand film donc, mais un moment qui touchera à l’âme ceux qui aiment se laisser porter par la vague des premiers serments et des premiers baisers échangés. Mais c’est une comédie romantique américaine très et trop typique. Le "mauvais garçon" et la jolie blonde tombent amoureux mais le papa n’est pas trop d’accord parce qu’il a d’autres idées pour sa fille. Forcément il est le seul que cela dérange. Séparation, malentendus, déclarations, tendances à conquérir la famille, retournements de situation... Le film suit le fil typique des romances américaines, c’est simple, ça fonctionne même si c’est vraiment pas extraordinaire. "Un amour sans fin" est un drame romantique mielleux qui tente de se donner de la contenance à l’aide de retournements de situation dramatiques prévus longtemps à l’avance. Les acteurs sont certes très agréables à regarder, mais le scénario et la mise en scène font d’eux des personnages presque comiques. Les scènes de leurs émois amoureux, plus clichées les unes que les autres, s’enchaînent à l’écran, accompagnées en permanence par une musique de variété assourdissante. Les seconds rôles forment un ensemble de stéréotypes : le père tyrannique, la mère dépassée par les événements, l’ex copine un peu garce ou encore le bon copain à l’humour discutable. La thématique de la découverte de l’amour devrait plaire à un grand nombre d’adolescents. Mais de nombreuses comédies romantiques sont à découvrir d’urgence avant de se plonger dans ce film, qui dure tout de même près de 2 heures. Cela étant, les acteurs sont très bons (Alex Pettyfer et Gabriella Wilde sont très bons, et le reste du casting s'en sort relativement bien). La réalisation reste académique mais la mise en scène est assez soignée. Le gros point positif de ce film reste les décors qui sont franchement incroyables. Enfin, cela a été une petite surprise de voir Emma Rigby (la Reine Rouge dans la série télévisée dramatique américaine "Once upon a time in Wonderland") dans le rôle d'une ex de David, jalouse et détestable à souhait, qui va tout faire pour gâcher la vie du couple. Bref, une romance sympathique et très classique, et trop mielleuse et stéréotypée, mais qui reste sympathique et mignonne. "Un amour sans fin" reste un film d'amour vraiment pas mal dans son genre, mais qui n'est vraiment pas inoubliable. Pour une soirée pop-corn, ou une envie de pot de crème glacée, c’est parfait. Et puis Alex Pettyfer est toujours un bon point visuel dans un film...