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Un visiteur
5,0
Publiée le 13 février 2008
Avec ce seul et unique film à son actif, Barbara Loden rejoint sans contexte le rang des plus grandes cinéastes au monde ! "Wanda" est tout simplement un des plus grands films de l'histoire du cinéma, au même titre que le déstabilisant "El Topo" de Alejandro Jodorowsky.
Un road-trip errant et désenchanté, plombé par un rythme languissant, qui dresse le portrait d’une femme paumée, réalisé et incarné par Barbara Loden, la femme d’Elia Kasan.
Etre l'épouse de Kazan ne suffit pas pour devenir Ken Loach. Petit budget, mise en scène débutante, la limite de l'exercice est vite atteint pourtant le parcours misérable d'une jeune femme à la dérive, correctement interprétée par Loden promettait et aurait du remporter notre adhésion. Un nouveau portrait de l'Amérique qui perd. DVD octobre 2020
Wanda est un film extrêmement typique des années 70 et de l'intérêt pour les personnages de marginaux. Ce n'est pas un mauvais film mais il est loin d'égaler les Epouvantail et autres De l'influence des rayons gamma... Le personnage de cette jeune femme paumée est assez intéressant par son décalage, sa distance, son charme mais ça reste néanmoins assez peu captivant. Il n'y a pas de vraie tension, la mise en scène est assez quelconque.
Un road movie poisseux très années 70, un point de vue celui d'une femme, devant et derriere la caméra, le décor est posé. Un film avec un côté assez mythique, Barbara Loden dont ce sera le seul film, femme d'Elia Kazan, grâce a ce dernier elle a notamment put avoir un petit rôle aux côté de James Dean, elle mourra à l'âge de 48 ans. Plutôt jolie mais très énigmatique surtout dans ce film, on se demande à quel point elle est malade ou triste ou juste une artiste en proie aux OVNI cinématographique de son époque ?! Tout ça a la fois peut être, avec du recul elle rentrerai presque dans un courant cinématographique à la Antonioni, l'incompréhension et l'incommunicabilité à tout les niveaux ! Wanda est triste et désespéré, finit par se laissé embarqué par un malfrat lui faisant miroiter une vie meilleure. C'est vraiment un sentiment de solitude qui se dégage de ce film (encore Antonioni) aussi bien avec Wanda qu'avec son compagnon d'infortune. Certaines scène me restent en mémoire et c'est la dernière, d'une tristesse infinie, qui pourrait à elle seule résumer ce film. Un bon film, carrément un ovni aujourd'hui mais pas tant que ça pour son époque.
Wanda est l'histoire d'une perdante selon les termes consacrés de notre époque. Jamais un auteur ne nous avait décrit une femme se révoltant passivement car apparemment elle n'a pas assez d'éducation pour verbaliser ce qu'elle ne veut pas. C'est pour cela que certains la taxent de mollassonne. Elle dit fortement non à son rôle d'épouse, de mère, se laisse divorcer car elle n'a pas de mots pour expliquer. Elle se rend compte qu'elle est jugée négativement mais n'a aucune théorie a opposer. Elle sait ce qu'elle ne veut pas mais ne sait pas ce qu'elle veut. Elle part à l'aventure essayant de trouver dans quel endroit elle pourra trouver sa place. Elle expérimente en se laissant guider par son instinct. Le film est dur, réaliste. Les paysages miniers de Pennsylvanie qu.elle quitte sont sinistre. La petite épouse adolescente qu'à trouvé le mari est pathétique par sa naïve fierté d'être vue comme une mère de substitution capable de remplacer Wanda. Wanda est pour moi une petite soeur perdue et victime d'une vie impitoyable mais dont elle renonce à composer avec au risque de se détruire. Un beau portrait de femme que l'on peut trouver dans tous les pays. C'est une oeuvre d' art dans le sens où le rôle de l'art est de questionner le réel et de dévoiler ce qui caché. Tout sujet est digne d'être examiné par un artiste même les êtres molassons, marginaux car ils disent quelque chose de la condition humaine. Bravo a Barbara Loden. Une artiste très sensible.
Actrice exceptionnelle, Barbara Loden (Mme Élia Kazan à la ville) signe le portrait triste et inoubliable d’une femme fragile et paumée, une exclue du rêve américain, à qui elle prête son talent et son extraordinaire sensibilité.
Wanda, quand on aime le cinéma, c'est ce qu'il y a de plus merveilleux. Dans sa simplicité : pas d'esbrouffe, pas de machin artificiel, pas de chichi, pas de blabla, juste une vie perdue filmée avec justesse. Barbara Loden, auteur, réalisatrice et actrice, qui d'autre à réussi à un tel exploit ? On pourrait parler d'ultra-réalisme, mais en fait, et c'est là l'immense talent de Barbara Loden, c'est bien une fiction, avec hold up, prise d'otage, baston et tout ce qui fait la fiction, mais ça semble vrai et c'est captivant en même temps. Une grande leçon de d'écriture, de mise en scène et de jeu d'acteur. Combien de film tentent sans succès de filmer un couple qui se déchire dans une chambre d'hotel sordide et finalement ne nous montrent rien d'autre que du sordide ? Là, on est transportés, entrainés dans l'univers de Barbara Loden et on adhère. On adhère à son homme qui la prend en main, on adhère à sa perdition voulue, on adhère au courage qu'elle à soudain de faire enfin quelque chose, même une chose terrible. Courrez le voir, le revoir, emmenez vos amis, vous vivrez un moment vraiment très rare. Merci 1000 fois à Isabelle Huppert de nous l'avoir ressorti au cinéma, c'est vraiment un très beau cadeau.
Barbara Holden a dû filmer avec une caméra super 8 (image tremblante et bougée, couleurs délavées) et avec une technique de débutante (certains plans sont très, trop longs, la lumière n'est pas toujours maitrisée, le son est parfois inaudible - heureusement qu'il y a les sous-titres). Les acteurs ne savent pas leur texte et disent des banalités, il n'y a aucun effet de maquillage, de décor, de costumes, et tout cela sue la misére morale et physique, comme chez les très pauvres gens. Mais justement ce sont toutes ces imperfections qui rendent ce film très humain, et bouleversant. C'est tellement vrai qu'on se croirait dans la ligne du néo-réalisme italien. Barbara Holden ne nous transforme pas en spectateurs, elle nous emmène dans une histoire de vie assez banale et sordide, et s'en qu'on s'en rende compte elle nous fait passer de l'autre coté de la caméra. A la fin du film, sur un dernier et bouleversant plan d'image arrétée, on est étonné de se retrouver dans une salle de cinéma. Des heures après, ce film vous colle au coeur et aux neurones : on l'a vraiment dans la peau. C'est un terriblement vrai moment de vie.
Film-culte parmi tous les films cultes, Wanda sort enfin, pour une unique représentation, dans la salle de ciné de ma ville. Je cours le plus vite possible pour aller le voir. Et bien après vision, je suis terriblement déçu. Pourquoi ? Parce que pour moi la force applaudie de ce film est en fait son plus gros défaut : l'ultraréalisme. L'idée de départ est intrigante. L'idée d'une mise en scène sans effet de style ni de musique pour ne pas perturber, pervertir les sentiments du spectateur face à l'histoire est très bonne. Donc voilà, on se retrouve dans la vraie vie: c'est plus du cinéma, c'est la réalité. Et on nous montre la vie de cette femme, Wanda. Seulement voilà, comme dans la vraie vie, on ne s'intéresse pas à tout le monde. Et là, franchement, Wanda est vraiment pas attachante, attrayante. Certes, elle est intrigante (mais qu'est-ce qu'elle fout dans ce monde ?), mais moi, face à un personnage qui donne aussi peu, qui est aussi fermé, je renonce. Après, ce n'est qu'une question de goût : sur Terre, certains adorent une personne alors que d'autres la détestent. Et bien moi, avec Wanda, j'ai pas accroché. Peut-être que je n'était pas prêt à voir ce film, pas assez curieux de creuser ce personnage pour en déceler toute la sensibilité. Peut être que plus tard je l'adorerai. Mais là, je vais pas mettre 2 voire 3 étoiles pour un film que je n'ai pas aimé sous prétexte qu'il est considéré comme culte. Je suis sorti frustré de la salle, alors je mets 1 étoile. Il reste quand même un film que je conseille de voir, tout simplement parce que certains tomberont amoureux de cette Wanda.
Pfff, ben je me suis bien fait ennuyer, mais après tout c'est bien ce qu'essaye de retranscrire le film, à savoir des protagonistes minables qui s'ennuient. Mais on voit tout le génie de barbara Loden. En effet, la réalisation de ce film est en parfait adéquation avec son contenu. La fameuse scène réalisée avec brio, ou l'héroine s'endort dans le cinéma, représente parfaitement la sensation du spectateur. Bon, un point positif tout de même : les fauteuils étaient confortables. Donc si vous envie de vivre cette expèrience inoubliable, choisissez bien votre salle !!