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Un visiteur
2,0
Publiée le 13 septembre 2015
Le jeu des actrices est bon, les paysages- magnifiques, mais on ne comprend pas la fin et beaucoup de questions qu'on se pose pendant le film restent hélas sans réponse...
Difficile d'entrer complètement dans ce film, très accès sur la relation entre les deux principaux personnages féminins. Une sorte de lutte verbale, où la fiction des personnages interprétés par les deux actrices prend le pas sur la réalité. Juliette Binoche et Kristen Stewart livrent une partition parfaite. A ce duo il faut rajouter la star montante de Hollywood, Chloë Grace Moretz. Déjà vu certes, mais bien mis en scène, et surtout bien interprété : le choc des générations entre trois actrices magnifiques. Néanmoins le style et l'histoire peuvent en rebuter plus d'un.
Bon je n'attendais rien de ce film et franchement c'est pas grand chose, c'est pas nul, mais c'est loin d'être bien. En fait on a un film qui a de beaux paysages, Kristen Stewart en string pendant 2s et c'est un peu tout. Binoche commence depuis Camille Claudel 1915 à me sortir par les trous de nez, elle est fausse, elle n'a plus cette candeur et cette fraîcheur qu'elle avait dans les films de Léos Carax. Dès qu'elle rigole c'est tellement faux. Bon faut dire qu'au début du film elle est physiquement insupportable, les cheveux courts lui vont beaucoup mieux, rien de pire qu'une femme de 50 balais qui croit en avoir 20 (oui je sais... Sigrid blablabla).
J'aime bien l'idée de départ, c'est pour ça que j'aime Inland Empire ou bien les chaussons rouges, lorsque la fiction rattrape la réalité et que l'on a des scènes où l'on ne sait pas bien si on est dans le réel ou la fiction et que les personnages ne savent pas s'ils sont dans le réel ou la fiction (il y a une scène magnifique dans Inland Empire à ce sujet).
Alors bon, ici je trouve que c'est vraiment raté car tous les moments où il pourrait y avoir quelque chose qui viendrait corroborer l'idée que la fiction et le réel se mélangent ben on a un fondu au noir et on passe à la suite.
En fait dans ce film j'ai juste vu une mauvaise actrice, chiante, répéter avec son assistante. Heureusement que Stewart joue étonnamment bien... parce qu'il ne faut pas réellement compter sur la mise en scène d'Assayas pour venir tendre tout ça et faire en sorte qu'il y ait un peu de tension dans ce bidule.
Du coup j'ai regardé les paysages. Après le film n'est pas chiant, ça passe, ça occupe les yeux, mais ça manque tellement cruellement de génie, d'inventivité, d'audace. C'est trop calme, trop sage... C'est le genre de film qui n'évoque rien... c'est triste à dire... alors que le potentiel est là.
Et je le trouve très explicite de par ses dialogues, trop... ça ne passe pas assez par le jeu des acteurs. Du coup les intensions sont clairs et l'échec est d'autant plus flagrant.
Bref c'est très moyen, tout ceci manque de vie, d'imprévisibilité, de vrai, de beau...
Sils Maria est un film beaucoup plus riche et complexe qui ne le laisse penser au premier abord. Doté d'une réalisation assez simple laissant une grande place aux acteurs pour exprimer leur talent, le film abordent de nombreux thèmes avec une profondeur rare, comme celui du star-système, de la notion d'oeuvre, du temps... Tout y est merveilleusement bien traité par des dialogues entre les protagonistes très bien écrits. Le casting, utilisé à contre-emploi (Juliette Binoche étant parfois à la limite de jouer son propre rôle), est bien évidemment démentiel. Réunir tout ce beau monde dans un film d'auteur tenait de l'utopie, mais Olivier Assayas l'a fait. Captivant de bout en bout, jusqu'à une conclusion finale énigmatique, le film parvient à créer son propre rythme (le montage parsemant l'ensemble de fondus aux noirs), donnant parfois aux scènes un aspect contemplatif, en parfait adéquation avec les décors et les états des personnages. De plus, certains points de l'intrigue restent sujet à l'interprétation, impliquant d'avantage le spectateur dans cette oeuvre qui elle-même parle du milieu du spectacle. Une sorte de jeu de miroir passionnant donc, à voir particulièrement pour ceux qui adorent le cinéma.
Sils Maria nous présente l'envers du décore, on découvre le quotidien d'une actrice (hors des plateaux de tournage), pour cela le film est intéressant: voir la relation que les comédiens on avec leur entourage,le regarde qu'ils portent sur leur propre carrière, comment ils ce préparent et s'implique dans leur rôle, l'importance de la jeunesse et du temps qui passe... La relation entre les 2 personnages féminin est également intéressante, entre rapport employeur/employé, amitié et parfois une relation plus ambiguë parfaitement mis en abime par les personnages de la pièce qu'elle répètent. Une fois toute ces qualité dit, je dois avouer avoir trouver le film long et parfois un peu ennuyeux, même si le décor est magnifique et les personnages intéressent, il faut dire qu'il ne ce passe pas grand chose.
C'est mon premier Olivier Assayas, mais il faut dire que je ne suis pas forcément attiré par sa filmo, et cette dernière œuvre en date ne fait que valider mes craintes. Parmis les différentes lectures que propose "Sils Maria", la digression sur le métier d'acteur (surtout d'actrice en fait) est de loin la plus intéressante. La situation des anciens dont le talent était repéré sur les planches est opposée aux nouveaux dont la vie privée et les diverses frasques font plus parler d'eux que leur capacité scénique. Le classicisme ringard (ennuyant?) face au voyeurisme moderne (illusoire?). C'est vite résumé mais en gros dans le fond c'est ça. La réalisation se construit de façon métaphorique, grâce au jeu ambiguë entre une comédienne de quarante ans et sa jeune assistante : fiction ou réalité? On ne nous donne pas les réponses (et moi ça, ça m'agace). La photographie est propre (trop), on a le droit à de superbes paysages des alpes suisses caractérisés par un phénomène naturel angoissant et magnifique (les nuages, la partie du titre anglais retiré pour la France). Finalement avec tous ces bons sentiments ça sentait le jackpot, car même du point de vue du casting tout est très soigné et solide (un trio d'actrice improbable et réussi). Mais le problème est qu'Olivier Assayas est tout sauf impartial, il nous impose son avis de façon si peu subtil que s'en est même choquant. Et ça tue le film. La séquence du cinéma est irréaliste, sans déconner c'est quand la dernière fois qu'il a vu un blockbuster? 40, 50 ans? Si j'ai bien compris lunettes 3D = daube? Du coup ce côté très prétentieux ne m'a pas du tout parlé voire carrément déplu. Et puis globalement le film agace plus qu'il interpelle, et la dernière partie est tout simplement bâclée, pas du tout aboutie. En conclusion "Sils Maria" se résume à : on nous fait la morale à coup de grands discours bien travaillés sous forme de petites répliques entre une célébrité et son employée. Bien dommage.
mon dieu que c'est long et ennuyant. Un début de film raté avec des dialogues et des conversations sans fin et c'est au téléspectateur de prendre l'histoire en route rien n'est fait pour l'aider. Les décors bien que sublimes sont plats et les personnages malgré les bons comédiens sont plats. Bref pas grand chose à sauver de ce film
Film sur le temps qui passe et sur le destin d’une actrice qui doit accepter de vieillir et d’être évincée par des jeunes ambitieuses, le dernier Olivier Assayas convoque les ombres tutélaires de maîtres comme Bergman, Téchiné ou encore Cassavetes. Le réalisateur ne nous donne pas forcément toutes les clés pour pénétrer pleinement dans son film, mais de nombreuses séquences atteignent une forme de poésie qui touche (tous les passages sur les sommets suisses) tandis que le long-métrage est entièrement dominé par la présence solaire de Juliette Binoche. C’est bien simple, elle irradie l’écran et conforte ainsi son statut de meilleure actrice française de sa génération. Les petites jeunes Kristen Stewart et Chloe Grace Moretz ne sont pas en reste et lui tiennent la dragée haute dans ce passage de témoin tendu et douloureux. On apprécie également le commentaire sur la modernisation de la vie publique (intrusion des réseaux sociaux) sans que cela résonne comme une critique de vieux briscard. Une œuvre délicate, à plusieurs niveaux de lecture, mais qui n’est pas toujours aboutie à cause de scènes inutiles ou trop longues.
bon scenario ou la realite de la vie et de l'oeuvre s'entremêlent. On se demande même si la jeune starlette n'est pas un miroir de la vie réelle de Kristen Stewart.
Olivier Assayas est un intellectuel du cinéma qui s'intéresse aux autres cinéastes (Bergman, Cassavetes) et à l'évolution de son art, n'hésitant pas à coucher par écrit ses pensées sur le sujet (Pensées en 2009). Juliette Binoche de son côté montre par l'éclectisme de sa carrière internationale guidée par l'exigence qualitative une même soif de curiosité. Ils avaient déjà travaillé deux fois ensemble, sur "Rendez-vous" de Téchiné en 1985 où Assayas officiait au scénario puis sur "L'heure d'été" en 2008 qui leur avait sans doute laissé une impression d'inachevé. Cette réflexion introspective sur le métier de l'actrice confrontée au passage du temps ne pouvait laisser indifférente Juliette Binoche qui a du sans doute traverser quelques-uns des tourments de Maria Enders, actrice de renommée internationale à la croisée des chemins qui doit admettre que le temps lui est venu pour la reprise d'une pièce qui avait fait le succès de ses débuts, d'accepter le rôle d'Helena une femme d'âge mur poussée au suicide par son amour impossible pour une jeune Rastignac en jupons nommée Sigrid. On pense bien sûr à "Eve" de Joseph Mankiewicz qui abordait de manière beaucoup brutale le déclin des étoiles d'Hollywood poussées vers la sortie par de jeunes pousses ambitieuses. Le métier de l'actrice est certes construit sur le jeu mais aussi sur le lent façonnage de son image auprès du public. spoiler: Maria aidée de Valentine sa jeune assistante (Kristen Stewart) mesure tout d'un coup l'évolution de son métier dans un petit cinéma de Sils-Maria (village suisse où elle répète) en découvrant sa future jeune partenaire qui doit tout à la fois l'accompagner et lui succéder sur scène. Les répétitions avec Valentine qui alternent entre la chambre d'hôtel et les sorties alpestres, exsudent une résistance sourde de l'actrice encore imprégnée du rôle de sa jeunesse qui prend conscience douloureusement que vingt ans ont passé . Olivier Assayas procède tout en nuance pour nous dresser le portrait d'une femme que le succès a petit à petit isolée tant au niveau culturel que sentimental (elle est en instance de divorce) mais qui possède en elle les ressorts suffisants pour ne pas se laisser aller aux débordements que pourraient lui suggérer les tourments intérieurs qui l'agitent en cette période délicate de sa carrière et de sa vie tout court. Tout en nuance on l'a dit, le film procède un peu du documentaire, nous faisant pénétrer sans tintamarre dans la vie hors du temps de ces stars ne voyant le monde réel qu'à travers ceux qui sont en charge de leur quotidien : assistantes, imprésarios, avocats, réalisateurs, photographes, maquilleuses ou édiles locaux. Toujours accompagnées mais en réalité assez seules on comprend vite que perdre pied avec la réalité soit un jeu d'enfant dans un tel contexte où le luxe fait office de quotidien. Mais Assayas s'il nous invite à une certaine compassion pour une Maria Enders un peu à la dérive, nous rappelle que l'égocentrisme demeure malgré tout le moteur de la vie d'artiste. La preuve nous en est administrée quand spoiler: Valentine démissionnaire que l'on pensait indispensable à l'équilibre affectif de Maria est aussitôt remplacée par une sorte de clone sans doute soigneusement choisie par le fidèle imprésario que Maria contacte à partir de sa tablette dès qu'un petit caillou lui encombre la chaussure . Cette courte scène fait froid dans le dos, montrant à quel point les autres n'ont qu'une utilité fonctionnelle pour Maria toute tendue vers son accomplissement sans doute plus cher que tout. Assayas conclut son joli film magnifiquement photographié par Yorick Le Saux avec l'image spoiler: d'une Maria dans la plénitude, enfin devenue Helena alors que le rideau va s'ouvrir pour cette pièce à l'accouchement difficile . Kristen Stewart qui est la très bonne surprise du film a remporté un César du second rôle en 2015 mais il faut aussi saluer la performance très accomplie d'une Juliette Binoche particulièrement concernée par ce rôle qui ne pouvait lui échapper. Notons enfin pour l'anecdote que toutes les scènes d'hôtel ont été tournées au célèbre Waldhaus de Sils-Maria.
Tout ne m'a pas plu, mais quel beau face à face d'actrice et quels portraits de femmes. Le llien entre l'assistante et la star est très complexe et bien rendu par le cinéaste. On imagine que ce n'était pas simple à créer et pourtant il parvient à nous faire ressentir la dépendance entre les deux, le temps des répétitions, la complicité, l'amitié presque, l'amour? et finalement non. C'est plus chaotique. C'est plus intéressé. Bref, sans trop en dire, c'est un magnifique film sur une relation influencée par l'activité qui lie les deux femmes. A voir.
C est du déjà vu et revu. Un film d actrices sur les actrices pour les actrices. Une interrogation sur le métier qui n apporte pas grand chose sur un sujet déjà traité une multitude de fois au cinéma. Du coup cela donne au film une dimension nombriliste que je n aime pas. Alors oui l interprétation de Juliette Binoche et de Kristen Stewart est très bonne, ainsi que l ambiguïté de certaines scènes de répétition de la pièce que le personnage de Juliette Binoche prépare. Mais au final il m a terriblement ennuyé car j ai eu l impression de l avoir déjà vu une dizaine de fois.
J’avoue n’avoir pas été véritablement emballé par ce drame sur le cinéma et le théâtre où une actrice se voit, 20 ans plus tard, proposé de rejouer dans la pièce qui a lancé sa carrière, mais cette fois-ci dans le rôle de la femme mûre au lieu de la jeune première. Je ne me suis en aucune mesure senti concerné par ce qui se jouait devant moi, le tout étant à mon avis d’un nombrilisme qui ne fera qu’interpeller les protagonistes des métiers du théâtre et du 7ème art, le reste de la population regardera cela d’un œil très détaché. La première partie est à ce titre la plus ennuyeuse, avec sa déambulation insipide dans les arcanes de ces métiers avec ces stars over-bookées, ces agents multi-tâches, ces prix et soirées tristounettes, ces égos… bref une vue des cuisines dont personnes ne sort indemne. La seconde partie dans le chalet (au bout d’un heure) est plus intéressante, mais pas non plus vraiment enthousiasmante. Le jeu de miroir entre la situation de cette star avec son assistante personnelle et le duel de femme qui constitue la pièce est un clin d’œil malicieux dont, malheureusement, je n’ai pas vu le but. On assiste à deux visions, interprétations, de la pièce et de la psychologie de ces personnages, ainsi que deux visions du cinéma et du monde en général tels que se le représentent ces deux femmes séparées par 20 ans d’écart. C’est magnifiquement interprété par deux actrices au talent évident, mais ça n’a pas vraiment d’intérêt pour le spectateur et on n’échappe que de peu à l'ennui. Bref un film sur le cinéma/théâtre et ces acteurs qui n’intéressera que ceux qui appartiennent à ce milieu ou à ceux qu’il fascine, pour les autres cela restera un exercice un peu creux et narcissique. À voir pour ses deux actrices à la rigueur.