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    Winter Sleep
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    241 critiques spectateurs

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    Flore A.
    Flore A.

    34 abonnés 518 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 26 août 2014
    Avec ses paysages splendides, ses plans magnifiques, son interprétation impeccable et ses dialogues très bien écrits, l'histoire de cette famille d'intellectuels retirés dans un coin perdu de la Cappadoce sonne très juste et touche au point de réussir à faire oublier la longueur du film.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 26 août 2014
    Winter Sleep, film fleuve de plus de trois heures, réalisé par Nuri Bilge Ceylan, récompensé par la palme d’or au dernier festival de Cannes, est l’un des rares films turques a bénéficié d’une sortie dans les salles françaises. Trois heures contemplatives et introspectives qui ont pour elles la froide beauté de l’Anatolie, et des dialogues riches de sens.Aydin (Haluk Bilginer) est un comédien à la retraite ayant connu le succès à Istanbul, et qui a acheté un hôtel en Anatolie centrale, pour assurer ses vieux jours. Durant le rude hiver anatolien, il s’enferme pour écrire des articles pour la gazette locale. Avec lui, vivent sa jeune femme, Nihal (Melisa Sözen) et sa sœur divorcée, Necla (Demet Akbag). Le temps est à la réflexion et aux confidences.Aux premiers abords, Winter Sleep est une fresque décrivant la déliquescence des rapports familiaux dans une famille hantée par les non-dits. Dans une certaine mesure, c’est le cas, et Nuri Bilge Ceylan met en avant des relations de dépendances intrinsèquement liée à la morale et au regard d’autrui. Ainsi Necla, femme divorcée n’a d’autre choix que de vivre retirée chez son frère. Elle n’en est pas moins, ayant bénéficié d’une bonne éducation, en avance sur la société turque. Ce qui accentue ses névroses. La pauvre femme est bloquée entre deux temps, entre obscurantisme religieux et laïcité de façade. Ainsi, elle reproche à Aydin de manquer de tempérance alors même que l’on sent en filigrane toute la colère qui cherche à poindre en elle. Nihal est quant à elle, une jeune fille parmi d’autres mariée à un trop vieux. Elle incarne un monde nouveau, plus ouvert, tandis que lui se renferme sur les combats qu’il a mené plus jeune, en leur donnant un aspect romantique exacerbé. Nihal ne trouve de refuge et ne se trouve utile qu’en organisant des œuvres de charités avec l’argent de son mari, situation qui la remplit de ressentiments. Aydin, frondeur sur le papier est davantage louvoyant lorsqu’il s’agit de donner du corps à son couple. Si la notion n’était pas aussi galvaudé et exagérément reprise partout, on parlerait certainement de pervers narcissique. L’homme n’a de cesse de rabaisser Nihal sous prétexte qu’il a pour lui la sagesse et l’expérience. Elle lui rappelle surtout le fougue de sa jeunesse perdue, et les négations que son embourgeoisement, dont il se défend constamment, ont engendré. Winter Sleep explore aussi une bourgeoisie nouvelle en prise avec ses propres contradictions. Seul l’hiver isolé et son lot d’introspection pourront le forcer à se remettre en question.Mais Winter Sleep ne se contente pas d’exposer à travers le prisme de ces trois personnages, les névroses d’une société tout entière, Ceylan mène insidieusement une violente diatribe contre les révolutionnaires de papier. C’est à travers les reproches de Necla à l’encontre de son frère que cela devient claire. Les questions qu’elle pose à Aydin devrait tous nous faire réfléchir sur notre rôle en tant que journaliste, critique ou chroniqueur. Suffit-il de proclamer nos colères pour combattre efficacement ce qui nous chagrine ? Ne sommes-nous pas, à l’image d’Aydin au chaud dans son bureau, parfois un peu décalé pour parler de la misère du monde ? Cette démarche ne devrait-elle pas être couplé à un militantisme concret comme celui de Nihal qui se démène pour améliorer la situation des écoliers de sa région ? Dans le même sens, le reproche fait à Aydin, qui est spécialiste du théâtre, est de s’emparer de sujets où il est novice. C’est une critique très réaliste de ce qu’est devenu le métier de journaliste de nos jours. N’est-il pas malheureusement devenu régulier que certains journaux publie des canulars sans vérifier leur source ? Alors, je pense que l’on peut parler de tout en tant que citoyen, mais lorsque l’on est lu, il faut faire l’effort d’éviter des approximations grossières, et de se vautrer dans la critique complaisante. Il faut effectivement faire preuve de mesure en distinguant les hommes et les causes. La faute d’Aydin est de mener une campagne de dénigrement de l’imam local par seul mépris de la religion. En vrai, la colère est saine mais il ne faut pas qu’elle devienne une posture.N’oublions pas de saluer la beauté de la photographie, certaines scènes du film tel que les visites d’Aydin à son cheval, tout en clair-obscur, sont juste magnifiques. Les scènes extérieures rendant justice à la beauté sauvage et libre des lieux contraste avec le huit-clos intérieur. Conclus par un poème, Winter Sleep donne une vision acerbe d’une société rurale freinée par ses traditions mais terriblement envoûtante. Plus que leurs sentiments contradictoire, c’est cette Anatolie fantomatique qui lie et emprisonne le couple. L’inéluctabilité de ces vies ratées nous laisse, au générique, légèrement mélancolique.Retrouvez nos autres critiques sur Une Graine dans un Pot :
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 26 août 2014
    EXCELLENT, à voir , sans crainte d'ennui ou de lenteur
    jaja77
    jaja77

    60 abonnés 1 326 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 26 août 2014
    bon film sur la vie de 3 personnages principaux qui ont chacun une histoire bien définis avec de grands dialogues certes bien mais parfois long voir très long qui agace un peu car il faut vraiment bien suivre être en forme au vu des 3 h 15 de visionnage ainsi que de la version originale uniquement qui passe en salle qui parfois défile vite les mots et phrase affichées en français.voilà de bonnes histoires de bons acteurs et de très beaux paysages qui donne un film plutôt pas si mal avec un genre bien différent et rarement exploité au cinéma qui change de ce qui sort habituellement.
    Septième Sens
    Septième Sens

    84 abonnés 762 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 25 août 2014
    Nuri Bilge Ceylan, poète solitaire et artiste à part, n'a pas eu peur de livrer aux spectateurs une création de presque deux-cents minutes. N'en déplaise aux producteurs, Winter Sleep est en marge d'une industrie cinématographique faite de conventions et de règles parfois castratrices. En plongeant dans la vie d'un comédien à la retraite, ce n'est plus un simple film que nous contemplons mais une œuvre d'art, une expérience unique où le temps s'est arrêté depuis que les première rafales de vent ont annoncé l'hiver. La beauté de cette Anatolie centrale n'a d'égal que son surréalisme. Les flocons flottant dans ce ciel immense accompagnent Aydin dans de profondes remises en questions. On observe que la frontière entre la compassion et le mépris n'est pas grande puisque le turc se sert majoritairement de ces deux ressentis antagonistes pour construire ses protagonistes. Car oui, ce cinéma est intellectuel et se rapproche le plus souvent de thèmes existentiels. Quel rôle un amant, un frère ou un écrivain doit-il avoir ? Tour à tour chamboulé par ses proches, cet ancien comédien arrogant et fatigué de lui-même est l'un des personnages les plus tristes qui nous ait été donnés à voir au cinéma depuis ces dernières années. Jamais nous n'avions assisté à des dialogues aussi longs et pénétrants. Grâce à l'écriture du cinéaste, dépassant les limites de la précision, nous sommes sûrs de comprendre une chose de cet homme : sa profonde solitude. Également monteur de ses œuvres, le réalisateur cherche la perfection dans chacun de ses plans et n'a pas peur de nous dévoiler son ambition artistique démesurée, que d'autres pourraient considérer comme de la prétention. Mais avouons-le, Winter Sleep est une création qui ne peut être plus aboutie. Dans ce voyage intérieur, aucune image n'est a enlever, ni aucune mélodie à ajouter. La photographie, tantôt chaude, tantôt lumineuse, reflète à merveille les tourments psychologiques de notre héros. À son image, le public doit faire un travail sur lui et son rapport à l'art afin d'appréhender toute la beauté que le cinéma peut nous offrir. Regarder un film n'est pas toujours une distraction, mais cela ne veut pas dire pour autant que ce n'est pas un plaisir. Encore faut-il avoir le courage et la patience d'apprécier ces objets cinématographiques qui peuvent nous faire grandir. La scène précédant l'arrivée du titre nous annonce l'essence de Winter Sleep. En opérant un cadrage centré sur son personnage de dos, l'artiste fait progresser sa caméra jusqu'à sa tête, comme si nous entrions à l'intérieur de celle-ci. Dans cette narration purement intimiste traitant pourtant de thèmes universels, notre objectif sera alors le suivant : celui de comprendre l'Homme, dans toute sa splendeur.
    Galactus
    Galactus

    8 abonnés 355 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 août 2014
    Réalisation remarquable pour ce film de plus de trois heures. Il aborde quantité de thèmes de la société : la famille, le mariage, la relation frère soeur, la différence d'âge, l'oisiveté, la confiance, la naïveté, la solitude, la richesse, la pauvreté, la dignité. On a un point de vue sur chacun de ces sujets au cours de discussions parfois proches de philosophies de comptoir totalement jubilatoires ! Un film d'une profondeur insoupçonnable.
    DestroyGunner
    DestroyGunner

    24 abonnés 883 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 août 2014
    Objectivement, c'est un grand film. Acteurs excellents, photographie superbe, décors magnifiques, dialogues de grande qualité, intrigue haletante (sauf la fin, convenue ou idiote), réalisation exemplaire. Mais un poil trop long, trop léché, sur-écrit et légèrement sur-joué. Reste qu'il faut aller le voir, sans réserve, à part celle de quitter son fauteuil vers 3h08 après le commencement.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 19 août 2014
    Un chef d oeuvre un tantinet long ou on attend un drame qui reste confiné dans les mots, l'ambiance et des personnages bien campés
    Cecile Rittweger
    Cecile Rittweger

    256 abonnés 16 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 12 juin 2016
    un huis clos dans un espace immense et désert... une sorte de Désert des Tartares.... Jeu hyper réel, dialogues ciselés, les non-dits qui font peu à peu surface... Trois heures de plongée dans un univers désertique mais pas désert!
    Laurent C.
    Laurent C.

    255 abonnés 1 133 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 25 août 2014
    C'est long long long long long ... Et si discursif ... Dommage car le propos est intelligent, la photo magnifique.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 17 août 2014
    Un film sans meurtre et sans sexe! Étonnant,non,
    Comme ma critique est trop courte, j'assure que c'est un chef d'œuvre
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 25 août 2014
    Installez vous confortablement, c est parti pour 3h15 de film Turc en VO!Il se regarde bien. Les acteurs jouent bien (pas nombreux proportionnellement a la longueur du film)Le scenario est credible et simple. Il n y a pas d intrigue, on se laisse juste porter par les differentes petites histoires de l acteur principale.le locataire, la soeur, la jument, sa femme, ses potes, lui.... en gros. Le tout dans un décor assez inattendu du fin fond de la Turquie. Pour un public amateur de film independant et qui a du temps pour rester assis aussi longtemps. La replique qui m a plu : "Une vie toute tracée, n'est pas une vie" dixit l explorateur en voyage improvisé.
    brunetol
    brunetol

    188 abonnés 179 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 25 août 2014
    Non ce n'est ni un chef d'œuvre ni un monument. C'est un très long exercice de style, une laborieuse "entreprise" consistant à réunir Bergman et Tchekov en Anatolie. J'y allais conquis d'avance, Ceylan faisant partie de mes réalisateurs préférés, comme (autrefois) Zviagyntsev ou (encore récemment) Reygadas. J'en suis sorti déçu, probablement en attendais-je trop. Comparé à son précédent film, "Il était une fois en Anatalie", qui frisait vraiment le chef d'œuvre, ce "Winter sleep" marque un vrai recul dans l'inspiration du cinéaste turc. Plombé par de nombreux tunnels de dialogues statiques et sans véritables enjeux, sinon un psychologisme dépassé, Ceylan ne parvient pas à transcender cette lourdeur par sa mise en scène qui s'étire le plus souvent en plats champ / contrechamp. On a certes droit à des paysages somptueux, ce coin d'Anatolie est stupéfiant et la photographie lui rend un hommage appuyé. L'image numérique est souvent bluffante (les clairs obscurs en particulier), mais c'est insuffisant pour nous captiver. A contrario, les déchirements de cette famille nucléaire (le vieil homme riche amer et donneur de leçon, sa jeune femme - obligatoirement canon - idéaliste et tourmentée, et sa sœur - acariâtre) rappellent effectivement les grandes heures du cinéma Bergmanien, mais tout à déjà été fait dans ce registre, en 2014 on attend autre chose, de l'audace au prix de la maladresse peut-être (voir l'inégal "Post Tenebras Lux" de Reygadas), plutôt qu'un retour à l'académisme, fut-il majestueux.
    Chris Art
    Chris Art

    77 abonnés 398 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 août 2014
    (...) Le film est esthétiquement proche de la perfection. Ce qui frappe en premier sont les images splendides, boostées par une nature ultra-généreuse, la Cappadoce magnifiquement filmée en hiver, en plans larges et étourdissants, en légère plongée, et sous la neige, selon les habitudes de Nuri Bilge Ceylan qui déclare aimer filmer la neige par dessus tout. La steppe anatolienne et les chevaux sauvages sont sublimés par le réalisateur, et même les simples scènes d’intérieur éclairées au feu de bois sont remarquables.Puis il convient de souligner la qualité des dialogues, certes largement inspirés par Tchekov (dont 3 nouvelles ont servi de matériau à ce scénario co-écrit avec son épouse), qui apportent au film beaucoup de dynamisme dans leur succession, ce qui ne laisse aucune place au risque de l’ennui, malgré une durée de film qui fait peur a priori, et un rythme assez languissant, le film n’étant émaillé d’aucune scène d’action. La mise en scène enfin, est d’une fluidité et d’une maîtrise totales, tant aucune scène, aucun décor, aucune parole ne sont laissés au hasard.Et pourtant, en terme d’émotions, le film n’arrive pas à créer le sublime qu’on serait en droit d’attendre avec un tel niveau de perfection (...)
    Cart2on
    Cart2on

    4 abonnés 44 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 25 août 2014
    Winter Sleep est au cinéma ce qu'un (beau) morceau de musique classique est à la musique en général: c'est techniquement (interprétation, photo, scénario, dialogues) très maîtrisés, mais ça ne fait pas triper. Un film intellectuel au carré avec tout ce qu'on peut aimer et reprocher à ce genre. Avec toute la bonne volonté du monde, je ne comprends pas en quoi les personnages sont si intéressants. D'accord, les dialogues et l'interprétation sont riches, mais, mise à part la prouesse de s'approcher d'un documentaire (à la strip tease), comment palpiter en matant ce film? En quoi les rancœurs et les turpitudes de cette famille vaudraient-elles trois heures de bavardage?J'ai l'impression que c'est un film pour caricatures de prof' de lettres ou de philo... Bon, y en faut pour tout le monde...Ça sent le film que je vais oublier.
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