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    Winter Sleep
    Note moyenne
    3,8
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    241 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 24 août 2014
    Anatolie de l'enfermement Un complexe cinéma annonçait "Winter Sleep" comme un « drame exigeant ». Deux termes absolument pas vendeurs qui ne correspondent aucunement au film. La palme d'or 2014 est une histoire de vie poignante sur fond d'Anatolie magnifique.Cette péninsule turque offre des paysages d'une beauté stupéfiante. Le sublime hôtel est une terre d'accueil parfaite pour placer ce récit, surtout durant un hiver croissant. Conjointement au fond de l'air, les échanges deviennent glaciaux. Clientèle rare, ennuie fréquent, les hôtes libèrent leur amertume. Le décor se fige pour laisser les langues briser la glace. Après que la vitre de sa voiture le soit réellement, Aydin n'arrive plus à éviter les conflits et les non-dits. Ses locataires mauvais payeurs, sa sœur flâneuse et sa compagne froide comme le marbre font de sa retraite un long fleuve (trop) tranquille. L'ancien comédien se laisse de moins en moins porter par ce courant.Il essaye (maladroitement) de faire à nouveau preuve d'attention envers sa compagne Nihal. Femme pleine de bonté et de beauté fatiguée d'être enfermée elle aussi dans cette routine et d'avoir sacrifié sa jeunesse. Une situation très confortables d'apparence, une demeure qui fait rêver dans une région unique avec des facilité financières. Ce luxe n'empêche pas le mal de vivre. Aydin se sent seul et exclu. Nihal combat le sentiment d’inutilité en s'engagent dans de bonnes œuvres. Le couple est dans une évidente impasse, alors chacun bifurque.Le mari prend la fuite, son épouse devient follement généreuse. Cette résultante de leur perdition se traduit par une nuit de déviances qui va les emmener loin des dessins imaginés. Après cette nuit nuit glaçante plus rien ne sera pareille. On ne sera jamais ce qu'elle va construire ou détruire, comme pour laisser à chacun son cynisme ou son optimisme faire sa propre conclusion. "Winter Sleep" est passionnant dans sa façon de livrer des vies atypiques pleines d'émotions universelles.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 11 septembre 2014
    Un beau morceau de vie. C'est beau, ça change et ça repose.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 24 août 2014
    J'ai souvent départagé les palmes d'Or en deux catégories : les Palmes d'or grandioses, universelles, géniales (Pulp Fiction, Taxi Driver, Paris, Texas, Apocalypse Now...) et celles plus denses, plus complexes, souvent des films d'auteur certes extrêmement intelligents mais peu accessibles (je pense notamment aux films d'Haneke). Winter Sleep fait partie de cette seconde catégorie. Le film est à la fois très beau et très decevant. Aydin est un vieux comédien de théâtre, jadis brillant, qui tient maintenant un hôtel au coeur de l'Anatolie. Riche, cultivé, intègre, il loue une des maisons ayant appartenues à son père à une pauvre famille qui lui cause des soucis. Ces soucis vont engendrer une crise familiale dans l'hôtel entre Aydin, sa soeur et sa jeune femme, Nihal. Les relations déjà tendues entre les personnages vont se dégrader encore plus.Alors certes, le film est décevant : la structure du film notamment, organisée en longues scènes de dialogues (jusque là, aucun problème) mais qui se succèdent aux autres sans aucun lien logique. Le meilleur exemple pour cela est le personnage de la soeur : au milieu du film, elle apparaît dans une longue scène de règlements de comptes avec Aydin. Ensuite, on ne le revoit plus de tout le film ! Cette structure en scènes non reliées rappelle de loin le théâtre (Rappellons bien qu'Aydin était comédien). Cette non-linéarité, qui peut être intéressante, perd le spectateur dans un film déjà long ! Le peu d'intrigue du film ainsi que sa fin très facile viennent s'ajouter à ma déception. Mais malgré tout cela, le film est loin d'être un mauvais film : les réflexions qu'il mènent sont souvent pertinentes, le spectateur fait clairement marcher sa matière grise pendant le visionnage ! Ensuite, les scènes de dialogue sont remarquablement écrites, donnant à chaque fois une dimension plus grande et plus complète au personnage complexe qu'est Aydin. Cultivé, brillant, ayant mené une vie dure, Aydin est aussi un être qui peut se montrer dédaigneux et égoïste. Enfin, comme autre avantage, les paysages et les grands angles choisis sont tout bonnement superbes.Bref, une Palme d'Or intelligente et pertinente mais loin d'être universelle ni accessible, et qui se perd parfois dans son propos. Un bon film d'auteur et une Palme d'Or moyenne.
    Frédéric M
    Frédéric M

    17 abonnés 322 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 5 janvier 2015
    Un huis-clos en pleine Anatolie, il fallait oser. J'aurais aimé respirer un peu plus et admirer un peu plus longuement les beaux paysages. Long et ennuyeux. C'est la première fois de ma vie que je me languissais autant de la fin d'un film. 200 minutes de rien... si, de bavardages.
    Fabien S.
    Fabien S.

    542 abonnés 4 150 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 septembre 2017
    Un bon film turc. Un très bon long-métrage pour les cinéphiles. De très bons acteurs . Une très bonne intrigue.
    Attigus R. Rosh
    Attigus R. Rosh

    191 abonnés 2 503 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 13 mai 2018
    Winter Sleep est un film correct, mais quand même assez plat et ennuyeux.
    Il y a de nombreuses longueurs à partir du milieu du film (même si la première moitié du film passe très bien). Les scènes de discussion sont très ennuyantes. Les personnages ne font que geindre et se prendre la tête (notamment le personnage de Nihal qui ne fait que s'apitoyer sur son sort et mettant le blâme sur les autres). Et sur 3h15 de film, ça devient très vite lassant.
    Les décors sont très beaux d'une manière notamment les décors d'intérieur (mais même lorsqu'il s'agit de baraques délabrées). La musique est assez joli.
    Mais qu'est-ce que c'est long !
    Frédéric P
    Frédéric P

    15 abonnés 185 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 5 novembre 2014
    Un film formaté pour la palme, qui utilise la beauté de la Cappadoce comme écrin mais qui ne nous apprend rien sur la Turquie.
    guifed
    guifed

    63 abonnés 286 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 octobre 2014
    La palme d'or 2014 fut bien plus contestée que celle de 2013. Autant La Vie d'Adèle avait recueille les suffrages des journalistes tout comme ceux du jury, autant Winter Sleep n'avait pas du tout marqué la presse cannoise, éclipsé par le phénomène Dolan.
    Alors qu'en est-il? Eh bien, contrairement à ce que certains ont pu dire, c'est un très bon film. Une oeuvre aboutie, travaillée, cohérente, caractérielle. C'est l'histoire d'un homme qui dort. Qui connaît un hiver sans fin. Il s'endort, consciemment ou pas, face à la misère, face au mal, qu'il clame pourtant être son ennemi juré. Il s'endort face au malheur de sa femme. Il ne comprend pas; et de toute façon, ce n'est pas de sa faute, il a été irréprochable, il a gagné sa vie en étant un exemple d'intégrité et de vertu, il n'a pas à rendre des comptes. Autour de lui, tout un monde, peuplé d'êtres mystérieux à ses yeux, d'une blancheur éclatante. Un peu comme ce chien, ou comme ce lapin, qu'il retrouve morts et qui le laissent de marbre. Comme ce cheval qui se bat pour survivre dans l'eau (dans une magnifique scène), et qu'il toise de son regard souverain. De toute façon ce n'est pas à lui de le sauver, il y'a ses employés pour ça. Au contraire, du haut de ses articles et des ses livres, il supervise la vie de sa région; un intellectuel est par nature quelqu'un qui combat le mal dans une société, alors pourquoi s'embêter avec une remise en question?
    Véritable fresque psychologique et sociale, Winter Sleep m'a impressionné par ses personnages, tous plus repoussants les uns que les autres, mais pourtant pas dénués de sens moral ou d'intégrité. C'est l'ébranlement de tout un monde; la bourgeoisie turque voit ses garde-fous habituels (la culture, l'honnêteté, le travail) voler en éclat face à l'implacable regard du paysan (incarné par la touchante sincérité du petit garçon): quoi de plus absurde que de passer des heures à discuter de la façon dont on combat le mal devant une table copieusement garnie, et d'être interrompu par un paysan qui a fait des dizaines de kilomètres à pied pour convaincre monsieur de ne pas lui taxer 70 euros? C'est d'ailleurs l'aspect que j'ai préféré. Certes, Aydin est un personnage monumental de profondeur et très intéressant à cerner, et bien que l'intérêt était peut-être justement de montrer à quel point le confort matériel et intellectuel peut conduire à l'oubli de la vie, tout simplement, j'ai eu du mal à ne pas perdre le fil pendant les interminables dialogues.
    Magnifique fresque qui marque par sa justesse psychologique et sociale, ancré dans un univers splendide, planté dans ce fabuleux décor d'Anatolie qui va si bien à la léthargie du personnage, mais trop bavard et, du coup, trop aride émotionnellement, Winter Sleep est un très bon film qui n'a pas l'allure d'une palme d'or. Loin de là.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 24 août 2014
    Cette fresque (près de 3 heures de film) intime, voir intimiste laisse une impression finale mitigée. L'émotion qu'elle suscite chez le spectateur semble s'épuiser et décroitre.
    Pauline_R
    Pauline_R

    175 abonnés 398 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 23 août 2014
    Je redoutais un peu les 3h16 et force est de constater qu'ils sont très bien passés. Le film est formellement magnifique, tant au niveau de la mise en scène que de la photographie (aidée par des paysages sublimes et magnifiés par la caméra), ce qui en fait une Palme d'or difficilement contestable. Certes le scénario ne prend pas aux tripes et c'est parfois un peu bavard mais le film dégage une force incroyable, avec une jolie palette de genres, entre scènes "philosophiques", scènes comiques (oui, oui, on rit), d'autres plus violentes moralement. On assiste plus à des bouleversements intérieurs qu'extérieurs, les personnages sont tous assez ambigus et difficiles à cerner, nous faisant voir la nature humaine dans toute sa complexité.
    Henrick H.
    Henrick H.

    4 abonnés 119 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 6 septembre 2014
    Une palme d'or entièrement justifiée pour ce dernier opus de Nuri Bilge Ceylan. Des plans somptueux de la Cappadoce avec ses paysages de steppes et ses maisons troglodytiques ainsi que des dialogues riches et profonds entre les différents personnages. La longue durée du film n'est absolument pas un handicap tant l'ensemble est passionnant. Les dialogues sont extrêmement réalistes car ils sont captés en durée réelle et l'interprétation de l'ensemble des comédiens est excellente. Le personnage principal Aydin est mis face à ses contradictions, ses certitudes, son arrogance pour prendre conscience de l'immobilité dans laquelle il est figé depuis des années, faute de s'être accompli comme il le souhaitait. La fin de l'hiver sonnerait-elle le début du printemps pour Aydin ?
    montecristo59
    montecristo59

    39 abonnés 288 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 17 novembre 2015
    Wintersleep est comme un puissant psychotrope : une fois la pilule avalée elle agit, inexorablement. Les images splendides et la lumière si belle qui les a suscitées sont comme un rêve enregistré pour longtemps. Fallait pas y toucher...Wintersleep est immersif : une plongée dans les eaux profondes de nos existences vaines, suscitée par effet miroir au spectacle d'un déclin, déclin d'un homme ou déclin d'une saison... Wintersleep est décapant : un coup de karsher qui fait tomber les masques, ceux des supposés grands comme ceux des soi-disant petits. Il suffit d'une pierre sur un carreau, il suffit du silence buté d'un enfant, il suffit d'une liasse de billets dans un feu...Je me suis vaguement souvenu d'Ingmar Bergman, me disant que l'introspection conduit à l'universel. J'ai remarqué que Shakespeare s'invitait dans les dialogues à l'approche du dénouement, me disant que l'ouverture d'esprit n'est pas l'apanage de l'occident. Un regret, un seul : je n'ai pas trouvé le temps de vivre ce grand moment dans une salle obscure à l'époque où le film a été couronné. J'aurais dû.
    Pierre Lecomte
    Pierre Lecomte

    52 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 17 novembre 2014
    Dieu que l image est belle mais que c'est long.. mais long mais long....
    Bertie Quincampoix
    Bertie Quincampoix

    101 abonnés 1 800 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 septembre 2014
    3h15 d'une Palme d'or austère et exigeante, à l'atmosphère envoûtante qui nous saisit dès les premiers instants pour ne plus nous lâcher. Quasi reclus dans leur hôtel situé au milieu de paysages anatoliens étourdissants, au cœur de l'hiver, les personnages de Nuri Bilge Ceylan – Aydin, le mari dont l'humanisme apparent va laisser place à une face bien plus sombre de sa personnalité ; Nihal, la magnifique épouse délaissée, enfermée dans sa prison dorée ; Necla, la sœur oisive dont le franc-parler sera à l'origine du glissement du film – vont sourdement s'entre-déchirer. L'histoire d'un impayé de loyer sera révélatrice de l'argument principal du film : l'érudition ne rend pas meilleur, elle peut aussi être au service du pire. Ici, elle ne fait que légitimer des rapports de domination sociale séculaires. C'est long (sans être épuisant) mais c'est bon.
    cinoque
    cinoque

    11 abonnés 56 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 10 février 2015
    Long exercice empesé sur le "temps qui passe" et la désillusion. Pas tout à fait inintéressant (Tchékhov a bien aidé) mais pas très convaincant non plus. Et puis surtout ( 3h16 !) il faudrait que Ceylan utilise enfin l'une des plus belles figures de la grammaire cinématographique: l'art de l'ellipse.
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