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    Winter Sleep
    Note moyenne
    3,8
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    241 critiques spectateurs

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    Flore A.
    Flore A.

    34 abonnés 518 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 26 août 2014
    Avec ses paysages splendides, ses plans magnifiques, son interprétation impeccable et ses dialogues très bien écrits, l'histoire de cette famille d'intellectuels retirés dans un coin perdu de la Cappadoce sonne très juste et touche au point de réussir à faire oublier la longueur du film.
    Septième Sens
    Septième Sens

    84 abonnés 762 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 25 août 2014
    Nuri Bilge Ceylan, poète solitaire et artiste à part, n'a pas eu peur de livrer aux spectateurs une création de presque deux-cents minutes. N'en déplaise aux producteurs, Winter Sleep est en marge d'une industrie cinématographique faite de conventions et de règles parfois castratrices. En plongeant dans la vie d'un comédien à la retraite, ce n'est plus un simple film que nous contemplons mais une œuvre d'art, une expérience unique où le temps s'est arrêté depuis que les première rafales de vent ont annoncé l'hiver. La beauté de cette Anatolie centrale n'a d'égal que son surréalisme. Les flocons flottant dans ce ciel immense accompagnent Aydin dans de profondes remises en questions. On observe que la frontière entre la compassion et le mépris n'est pas grande puisque le turc se sert majoritairement de ces deux ressentis antagonistes pour construire ses protagonistes. Car oui, ce cinéma est intellectuel et se rapproche le plus souvent de thèmes existentiels. Quel rôle un amant, un frère ou un écrivain doit-il avoir ? Tour à tour chamboulé par ses proches, cet ancien comédien arrogant et fatigué de lui-même est l'un des personnages les plus tristes qui nous ait été donnés à voir au cinéma depuis ces dernières années. Jamais nous n'avions assisté à des dialogues aussi longs et pénétrants. Grâce à l'écriture du cinéaste, dépassant les limites de la précision, nous sommes sûrs de comprendre une chose de cet homme : sa profonde solitude. Également monteur de ses œuvres, le réalisateur cherche la perfection dans chacun de ses plans et n'a pas peur de nous dévoiler son ambition artistique démesurée, que d'autres pourraient considérer comme de la prétention. Mais avouons-le, Winter Sleep est une création qui ne peut être plus aboutie. Dans ce voyage intérieur, aucune image n'est a enlever, ni aucune mélodie à ajouter. La photographie, tantôt chaude, tantôt lumineuse, reflète à merveille les tourments psychologiques de notre héros. À son image, le public doit faire un travail sur lui et son rapport à l'art afin d'appréhender toute la beauté que le cinéma peut nous offrir. Regarder un film n'est pas toujours une distraction, mais cela ne veut pas dire pour autant que ce n'est pas un plaisir. Encore faut-il avoir le courage et la patience d'apprécier ces objets cinématographiques qui peuvent nous faire grandir. La scène précédant l'arrivée du titre nous annonce l'essence de Winter Sleep. En opérant un cadrage centré sur son personnage de dos, l'artiste fait progresser sa caméra jusqu'à sa tête, comme si nous entrions à l'intérieur de celle-ci. Dans cette narration purement intimiste traitant pourtant de thèmes universels, notre objectif sera alors le suivant : celui de comprendre l'Homme, dans toute sa splendeur.
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 14 novembre 2015
    Un film quand même bien ennuyeux dont la longueur n'aide pas du tout. Pourtant il n'y a pas que du mauvais à en tirer, certains passages et dialogues peuvent mener le spectateur à quelques réflexions intéressantes. Mais à l'image de cette palme d'or attribuée, ce film laisse surtout sur une impression d'avoir assisté à une pseudo masturbation cérébrale. On tombe dans le cliché du film d'auteur, les longueurs, les silences, les regards vides devant une fenêtre ou au coin d'une cheminée et j'en passe... Les personnages ne sont pas inintéressants mais cette envie de vouloir trop faire dans le dramatique, cette recherche de profondeur sonne faux. Les décors et les plans sont réussis mais pas suffisant pour réellement nous plonger dans ce film aux vertus plus soporifiques qu'intellectuelles.
    hpb
    hpb

    8 abonnés 277 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 23 août 2014
    Un film turc de 3h15 , palme d’or à Cannes et sortant début août … tout ce qu’il faut pour ne pas donner envie … donc j’appréhendais un peu en entrant dans la salle. Et bien quelle excellente surprise ! un vrai chef d’oeuvre. Les dialogues sont incroyablement bien écrits, les acteurs sont superbes, le réalisateur a l’art de nous mettre dans l’ambiance de cette région magnifique de Turquie. Mais le principal à mon avis est que l’histoire présentée pourrait se passer n’importe ou … cela démontre vraiment que les sentiments humains sont universels.
    Iloonoyeil
    Iloonoyeil

    27 abonnés 227 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 20 septembre 2024
    Bonjour tout le monde, Voici une œuvre cinématographique particulièrement fouillée, précise et atypique en un lieu que Nuri Bilge Ceylan connait très bien. Nous sommes étonnés par la qualité du scénario et la profondeur quasi- psychologique et philosophique des dialogues enrichit d' une mise en scène impeccable et d'une mise en image à l' unisson des propos perspicaces ! Amicalement Gérard Michel
    Kverketo
    Kverketo

    10 abonnés 77 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 septembre 2014
    Très bon film. J'ai eu un doute sur les 30 premières minutes, vu la durée du film. Ceci dit on s'adapte à ce film lent mais fort! Les dialogue sont d'une précision et d'une justesse chirurgicale; les acteurs sont très suptiles. Certaine scène sont troublante. A voir absolument.
    velocio
    velocio

    1 302 abonnés 3 134 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 3 août 2014
    Le réalisateur turc et ancien ingénieur Nuri Bilge Ceylan est régulièrement présent dans la compétition cannoise depuis 1995, année où son premier court métrage, "Koza", a été le premier court-métrage turc sélectionné à Cannes. En 2003, son 3ème long métrage, "Uzak", s'est vu attribuer le Grand Prix du Jury et le Prix d'interprétation masculine. Après 2 films de très qualité mais non récompensés, "Les Climats" et "Les trois singes", il a fait partie du Jury cannois en 2009, avant d'obtenir un nouveau Grand Prix du Jury en 2011 pour "Il était une fois en Anatolie", un film absolument magnifique, à la fois très beau et très profond. 2014 le voit, à 55 ans, atteindre les sommets du cinéma avec une Palme d'Or amplement méritée et, surtout, un film qui va marquer durablement l'histoire du cinéma. A propos de "Winter Sleep", on a évoqué Bergman, on a évoqué Tchekhov. Pourquoi pas, même si on peut penser que, dorénavant, Nuri Bilge Ceylan se suffit à lui-même. Par ailleurs, on a déjà beaucoup parlé de la longueur de cette Palme d'Or et ce n'est sûrement pas terminé : 3 h 16 minutes. Et alors, si on se régale pendant 3 heures et 16 minutes, si, à la limite, on aimerait que le film dure encore davantage ! La Palme d'Or de l'an dernier durait 3 heures et on est en droit de penser qu'il y avait 90 minutes de trop. Celle ci dure 3 h 16 minutes et il n'y a pas une seconde de trop. "Winter Sleep" est un film magnifique et d'une très, très grande richesse, intellectuelle et morale. Il n'y a aucune raison que sa durée rebute quiconque aime, tout simplement, le Cinéma !
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 10 septembre 2014
    Petite salle mais salle pleine. Je n ai pas accroché du tout au film, je m ennuyé, je n osais pas sortir. Et puis hop, je suis sortie en m excusant. Film trop lent, ou est le suspens, l action!!! Pas un film pour moi. J ai même pas trouvé le sommeil!!!!
    Georges F
    Georges F

    8 abonnés 257 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 6 septembre 2014
    Ce film nous captive du début à la fin même si la durée en dépasse les standards habituels.
    On ne peut échapper aux aventures humaines avec leurs lots d'injustice, de douleurs et parfois de joies. Une véritable atmosphère est créée par le cadre - ces zones reculées de Turquie soumis à des conditions climatiques extrêmes - les personnages et leurs petits comportements parfois égoïstes, d'autres fois immensément bons et torturés par l'ennui, l'inexorable fatum. L'ensemble est rythmé par le mouvement lent d'une des dernières sonates de Schubert qui connaissait déjà l'heure de sa mort prochaine. Un chef d'oeuvre.
    jeff78800
    jeff78800

    9 abonnés 82 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 novembre 2014
    Envoutant, magnifique, des décors naturels grandioses et l'histoire simple des rapports humains entre frère et soeur, mari et femme. Beaucoup d'intensité, d'émotion aussi bien dans les dialogues, que dans les regards, les non-dits. Beau film à tout point de vue.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 24 août 2014
    Nuri Bilge Ceylan nous livre une véritable oeuvre d'art avec Winter Sleep.La lenteur est ici sublime, accompagnée à la perfection par Schubert, à travers des paysages d'Anatolie à couper le souffle. Le dialogue, très théâtral, est digne des plus grands dramaturges et nous offre une superbe réflexion sur l'être humain, à laquelle chaque personnage apporte de nouveaux éléments.Sur toute la durée du film (3h16!) les personnages nous emmènent avec eux aussi bien dans le bureau chaleureux d'Aydin que dans l'atmosphère magique de la neige, et on a envie d'y rester. Le genre de film où il y a tant à observer et à comprendre qu'on le reverrait avec toujours la même fascination, et sans une seconde d'ennui, malgré sa longueur. Merci à NBCeylan, j'ai découvert 3h16 d'art. Sublime.
    Galactus
    Galactus

    8 abonnés 355 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 août 2014
    Réalisation remarquable pour ce film de plus de trois heures. Il aborde quantité de thèmes de la société : la famille, le mariage, la relation frère soeur, la différence d'âge, l'oisiveté, la confiance, la naïveté, la solitude, la richesse, la pauvreté, la dignité. On a un point de vue sur chacun de ces sujets au cours de discussions parfois proches de philosophies de comptoir totalement jubilatoires ! Un film d'une profondeur insoupçonnable.
    gvnm73
    gvnm73

    7 abonnés 184 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 octobre 2014
    Winter Sleep – Une invitation au partage.

    Lors d’une des célèbres introductions du patron du Balzac (et oui encore !), Jean-Jacques Schpoliansky affirme devant la salle pleine à craquer qu’il nous aura fallu 10 semaines pour enfin venir voir « Winter Sleep ». Il faut reconnaitre qu’en dépit (ou à cause) de sa Palme d’Or, cette œuvre turque de 3h15 filmée dans un hôtel pommé d’Anatolie faisait peur. Mais, après avoir réservé mon dimanche après-midi, je me trouvais, surpris par le monde présent, au premier rang à l’extrême gauche assez salement installé pour ce marathon cinématographique.
    Toute suite la présence de l’acteur principal, avec sa gueule de métèque, est rassurante. Il fait froid déjà, la tension entre les personnages est très vite palpable. Lui, propriétaire d’un hôtel de charme perdu aux confins de l’Europe, face à ses locataires, mauvais payeurs, mais pas nécessairement malhonnêtes. On rentre à ses cotés se réchauffer d’un thé ou d’un café dans le salon de l’hôtel ou dans son bureau décoré avec soin et gout. On découvre sa sœur, puis sa femme, plus jeune, belle, trop distante ? Il y a une intrigue ; pourquoi ces locataires ne paient plus, jusqu’au va aller cette confrontation entre l’intello nantis, libre et les simples habitants de sa masure portée par leur foi de charbonnier. Mais ce film n’est pas un polard, mais une invitation à partager les pensées des personnages qui s’expriment à travers des dialogues qui constituent le cœur du film. Comme dans une longue discussion entre amis, on évoque la façon de lutter contre le mal (la sœur propose une approche très originale), la place des riches dans la société, la renonciation à l’esthétisme de la plupart de nos contemporains, mais aussi les ressentiments à l’encontre d’un frère, les raisons qui ont conduit un couple prometteur à irrémédiablement s’éloigner et ainsi de suite. Le réalisateur prend le temps d’écouter, de filmer, les regards fuyants, les postures, les non-dits. Le spectateur s’immisce dans ces conversations, s’identifie aux personnages. La camera, neutre, l’aide en se posant simplement à coté des participants à ce huit-clos inspiré indubitablement des récits de Tchekhov.
    Il n’y pas de longueur, le temps est habilement occupé par les pensées débattues avec passion et intelligence. Le film se prolonge ensuite avec subtilité une fois sorti de la salle car ces discussions génèrent nos propres réflexions et interrogations.
    Post-xMoVie
    Post-xMoVie

    8 abonnés 65 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 16 février 2016
    On peut déjà témoigner de l’atmosphère théâtrale rien qu’au huis clos de l’hôtel Othello, car le bâtiment à même la roche est en effet le lieu de tous les débats, de l’analyse comportementale d’Aydin et de sa femme, et de toutes les poésies visuelles de l’hiver, dormant dans sa lenteur, pénétrant ainsi les personnages d’une profonde mélancolie jusqu’à leur faire avouer mutuellement ce qu’ils pensent l’un de l’autre. L’ambition très téméraire du réalisateur qui est de sonder l’âme humaine trouve sa forme tout d’abord grâce aux dialogues, sensibles, d’une beauté triste et lumineuse, et qui éclairent là où personne n’arrive à avouer ses ressentis. Il est possible de trouver ici des situations savourées depuis longtemps, comme l’instabilité conjugale dans laquelle Nihal reproche à son mari son manque de charisme, de liberté relationnelle, et sa satisfaction trop limpide de ses actes et de ses opinions qui l’aveuglent. C’est un homme à la fois simple, paradoxal et incompris ; il mord dans la vie comme le lui inspire son instinct et non pas son esprit. Il est spirituel, savant, seul, sans cesse critiqué de par son arrogance à s’enorgueillir de la différence volontaire qu’il arbore. Son désir de bien-être perpétuel au détriment des gens le pousse à l’égoïsme, et il ne soucie de sa femme que pour ce qu’elle fait et non pas ce qu’elle est. « Si, pour une fois, tu pouvais défendre une position qui te soit inconfortable ou éprouver un sentiment qui ne te flatte pas… » L’importance de la phrase, la place des mots, est si bien maniée qu’une seule phrase peut définir toute l’âme d’un humain. Ces derniers ne sont même pas une dizaine dans l’histoire ; chacun est nécessaire au développement. A eux seuls, il forment un petit monde, une vraie parcelle de vie qu’ils rendent puissante dans la désespérante déliquescence de leur vie, misérable ou pas.
    Et la durée démesurée (195 minutes, mais raconter l’humain est vaste) ajoute à cette fresque un horizon infiniment lointain : celui de la compréhension du temps, des rapports sociaux et de la place dans le monde. Si ce sujet ouvre à de nombreuses confrontations idéologiques et à des dissertations relevant de l’abstraction spirituelle la plus profonde, on sent déjà que Nuri Bilge Ceylan maîtrise sa vision, qu’il connaît son chemin et qu’il n’expérimente pas un probable « nouveau style de cinéma ». Il impose ce parcours d’une manière sensible, jamais vue, à laquelle se mêle l’émerveillement des vérités. Tout cela sous la neige, dans cette nature anatolienne sobre mais nuancée. On pense parfois que ce n’est pas un film – de l’anti-cinéma qui filme la banalité en la transfigurant – et que les scènes de vingt minutes sont les nôtres, elles nous appartiennent, on s’en rend compte en sortant. Tchekhov dit : « Dans la vie, les hommes ne se tuent pas, ne se pendent pas, ne se font pas des déclarations d’amour à tout bout de champ. Ils mangent, ils boivent, ils se traînent et disent des bêtises. Ca se passe ainsi dans la réalité. ». Une pensée qui désigne la vie comme une inutilité, où le romanesque n’a pas sa place. C’est dans cette doctrine que se classe Winter Sleep. Nous ne sommes pas, nous, le public contemporain, habitués à voir des scènes sans ellipses, où les gens discutent et pensent. On les voit boire, s’enivrer, parler, rigoler, et on trouve cela éblouissant. Grâce à ce maniement incontestable que possède le réalisateur pour la lumière, il donne à ses scènes des tons de tableau, clair-obscur (un peu comme Rembrandt) qui nous invitent à nous immerger dans cette atmosphère intime créée. On ne connaissait pas une pareille beauté au quotidien.
    L’élément le plus incroyable dans toute cette forêt obscure cachée par un simple corps, c’est la présence de la beauté sans lyrisme. En effet, aucun événement pathétique ou romanesque ne vient troubler ce sommeil hivernal que la continuité de la vie même suffit à sa qualité. Un travail d’exception. Les acteurs semblent vivre et ne pas jouer. Ils ont un rôle plus facile que ce que les protagonistes attendent d’eux. Tous se cherchent (y compris le jeune garçon muet du malheur de son père), ne font rien, se perdent dans le monde. Même Aydin dont la psychologie hésite entre l’habitude et le changement. Un film superbe, riche, puissant, nourri par l’inconsciente complexité d’un passage sur terre.
    françoise M.
    françoise M.

    1 abonné 9 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 26 août 2014
    3h16 mn que l'on ne voit pas passer , quel beau film , quelle belle palme d'or !Ce que je retiens : les conversations passionnantes , les interprètes magnifiques , les paysages , et des scènes bouleversantes dont l'une des plus belles et des plus fortes est à mon avis celle , ou et le papa du gamin brûle les billets (second rôle magnifique ) devant Nihal désemparée . C'est un film simple ,dans sa forme , complexe dans son fond , intelligent , émouvant , unique ..Bravo Nuri Bilge Ceylan .
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