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    Winter Sleep
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    3,8
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    240 critiques spectateurs

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    pierrepp
    pierrepp

    13 abonnés 301 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 23 août 2014
    aprés avoir lu quelques critiques positives, je me suis motivé pour aller voir ce film en me disant que sinon, j'allait peut être rater un chef d'oeuvre...désolé, j'ai traversé ces 3h15 halluciné, en essayant de m'accrocher et trouver un fil conducteur. Ce n'est pas vraiment le fond qui m'a dérangé , mais la forme : des bavardages interminables, ce type se fache avec sa soeur, sa femme,....et les séquences des beaux paysages promis sont bien maigres par rapport à l'indigeste orgie de palabres..Bien mieux que oncle boomie mais à 100 000 milles lieu de la qualité de la vie d'adéle
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 12 janvier 2015
    My god, que sauver ? La musique de Schubert ? très belle, mais qui plombe l'ambiance un peu plus, vu qu'aucun lyrisme à l'image n'est à souligner....
    Quoi d'autre : un joli paysage au début, joli lieu de tournage - et puis, c'est tout ! une caméra quasi fixe, ne permettant pas d'accéder à une forme d'intériorité des personnages, ni même à l'évoquer vaguement.
    Quel est le gros problème : c'est long, long, long et vide, vide, vide : 0 sentiment, pas de souci de l'image, sauf à la considérer comme un joli décor d'arrière plan.
    Et pourtant, ce vide n'est pas au service d'une esthétique de l'ébauche, du fragment : on pourrait imaginer que quelques plans longs puissent suggérer des choses au spectateur, l'inviter à rêver mais pas du tout ! Tout est dit ! tout !
    Pendant 1h05, on sent qu'on va traiter d'un problème de morale : le propriétaire de l'hôtel, bien que bonne plume, est-il une grosse enflûre ? on essaie de nous distiller la réponse avec une première scène où on ne sait pas, on nous met le doute vaguement car il écrit bien dans son journal, et en fait oui avec la scène de l'imam - et au cas où on n'aurait pas compris, on vient le resouligner dans un dialogue avec sa femme qui traite directement (!) du problème de morale de la participation au mal par inaction, de manière théorique et on vient le reresouligner au petit-déj, avec un verbiage assommant, un débat théorique d'un ennui mortel, avant de nous illustrer la conversation par une deuxième scène de l'imam plein de bonnes intentions...
    Donc, dans un film vide d'émotions (hormis musicale, mais ni émotions de jeu d'acteurs ni de mise en scène), où l'acteur principal parle avec une diction de mec sous lexomil, le spectateur ne parvient même pas à se faire une place dans ce vide car on lui donne, par les dialogues pesants, soit sous formes de débats théoriques, soit sous formes de scènes de dialogues illustratives, lui remplir le cerveau en traitant 30 fois le problème sous toutes ces formes, au cas où on n'aurait pas bien compris et très lentement, avec des trous de vide.
    Le réalisateur se réfère à Tchékhov ! peut-être car on dit que Tchékhov met en scène des scènes de vie quotidienne, mais Tchékhov en saisit tout le piquant et traite avec tendresse ses personnages : il pensait à ses pièces comme à des comédies. Je n'ai rien vu dans le film qui fasse penser à du Tchékhov..., ou alors de très très loin et vu avec le petit bout de la lorgnette.
    Sleep, certes mais pour le spectateur et toutes saisons confondues... ce n'est pas juste un jeu de mots pourri : un spectateur (soit un cinquième de la salle) s'est endormi bruyamment au bout d'à peine 10 minutes. J'ai réussi à m'occuper avec mon pop-corn 30 minutes et fait rarissime dans ma vie de spectatrice, je suis partie au bout d'1h05 (la dernière fois que j'ai quitté une salle de ciné, j'avais 13 ans devant un film avec Patrick Bruel et Mathilda May). Peut être que ça décollait au bout de 1h10 mais j'ai estimé que la probabilité que ça continue dans cette veine était trop forte et le risque de m'ennuyer ferme en étant très très agacée par la palme d'or 2014 était extrêmement forte.
    Xavier Dolan, I love you
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 16 août 2014
    Récompensé par la fameuse Palme d'Or du Grand Festival de Cannes, Winter Sleep sera définitivement un film très spécial, car malgré qu'il porte sur son épaule un des plus grands trophées du Cinéma, l'engouement du public normalement très enthousiaste n'atteindra pas des sommets. C'est vous dire, le film n'est même pas diffusé deux fois dans la journée dans les plus grands Cinémas du coin. Pourtant, après un long et fastidieux visionnage, le moins qu'on puisse dire c'est qu'il mérite bien sa Palme. Attention, cette critique comportera beaucoup de spoilers, à vos risques et périls.

    Winter Sleep, comme son nom l'indique, parle de l'ennui, l'ennui dans la vie et de la vie, représenté par une brochette d'acteurs Turcs, habitant tous dans une Anatolie centrale sublime. C'est d'ailleurs dommage que le film ne sorte pas plus dehors car les rares plans contemplatifs sont somptueux. On assiste donc aux nombreux déchirements et débats philosophiques voire métaphysiques d'une famille presque quelconque s'interrogeant sans cesse sur le sens de la vie. Tout ce qui est dans ce film du point de vue scénaristique et de la mise en scène est incroyable et même novateur. Tout le reste, à savoir la réalisation ou encore la musique est à jeter.

    Le film est représentée d'une façon très théâtrale, presque trop. Les scènes durent toutes sans exception de cinq à quinze minutes et le film est composé uniquement de dialogues. Un film très couillu, donc. Bilge Ceylan pose sa caméra et son trépied et film la vie de Aydin, homme riche propriétaire d'un hôtel situé dans un trou paumé où l'hiver pointe le bout de son nez. Bien évidemment, ce Aydin ainsi que tous les membres de la famille entretiennent des relations conflictuelles, ayant des jugements, aprioris ou encore une définition de la vie différents. Ils vont donc tour à tour se confronter et exposer leurs idées sur des sujets extérieurs mais également intérieurs à leur vie.

    Le premier débat porte ainsi sur le mal, sur sa nature, sa compréhension et sa façon de l'éradiquer de la société. Il arrive comme un cheveu sur la soupe sans qu'on ne comprenne pourquoi, partant d'une idée de Necla. Selon cette dernière, qui est en réalité la sœur de notre héros, il faudrait laisser faire le mal sans s'y opposer un instant ni le contredire. Cela aurait donc pour conséquence de lui faire éprouver du remord et de la culpabilité. Pour Aydin, cette pensée est une aberration, laisser le mal s'implanter dans la société ne résoudrait rien et ne ferait que remplir le monde de fous et de malfrats. Je simplifie, bien sûr, car tout cela mène à un débat très intéressant et passionnant filmé d'une traite. Vous verrez que comme toutes les autres grandes discussions du film, ces dernières n'ont pas de réponse exacte ni précise, c'est pourquoi justement les personnages sont en conflit, pour leurs nombreuses différences.

    Puis arrive la cinglante confrontation des deux femmes, en désaccord sur presque tout. Des femmes qui se méprisent gentiment, n'appréciant pas la façon de vivre et le passé détestable de l'autre. Ce qui aboutira par la suite à un autre différend entre Necla et son frère, presque similaire. Les personnages de Winter Sleep sont tous diamétralement opposés, Aydin est un homme riche et méprisant, n'hésitant pas à rabaisser et démolir l'autre via son intelligence et sa maturité acquis grâce à sa dure vie de labeur. Nihal, sa femme, est elle une femme ennuyée et étant obligée de payer tout ce qu'elle achète avec l'argent de son mari, elle se sent seul car écrasée par celui-ci. Le conflit final entre les deux époux permettra de dire leurs quatre vérités, car les deux pensent tout savoir de l'autre et n'adhèrent pas à sa façon de percevoir le monde.

    Cette dernière confrontation qu'on peut donc qualifier de "climax" au film mais arrivant environ au bout de deux heures est époustouflant. Avec uniquement des dialogues et un jeu d'acteur digne des plus grands, l'intensité du combat est retranscrit à la perfection et l'on ne sait plus pour qui tenir, pour qui penser et qui juger. Le film veut que dans sa première partie nous soutenions Aydin,un homme intelligent, mature et travailleur, qui mériterait le respect et qui se situerait bien au-dessus moralement que les autres, mais arrivé à ce débat, une phrase change tout. On se rend alors compte qu'effectivement, c'est un homme cynique, égoïste et moqueur, la définition exacte de l'homme "trop parfait" à mon goût.

    Winter Sleep soulève donc des questions et des discussions couillues et dignes d'un réel intérêt, magnifiées par des acteurs jouant à la perfection leur rôle de personnages blasés. Oui, car si tout cela, toutes ces discussions, ces remises en question, ces déchirements ont lieu, c'est à cause de l'ennui. L'ennui de la situation dans laquelle ils sont, eux qui avaient des vies si prometteuses et si parfaites, ils se retrouvent là, dans un hôtel paumé on ne sait où avec un seul client asiatique qui occupe les lieux. Le sujet du film est donc bien l'ennui, l'ennui qui pousse des gens déjà déchirés à se déchirer encore plus, et il en profite alors pour aborder des questions métaphysiques (Et non, nous ne sommes pas dans un film de Sofia Coppola !).

    L'ennui (Sans mauvais jeu de mots), c'est qu'on obtient alors un film qui ne va nulle part, qui n'a pas d'objectif si ce n'est critiquer la vie. Et le problème est tout là, Winter Sleep aurait peut-être dû être une excellente pièce de théâtre plutôt qu'un très bon film à défauts, qui malgré des éléments novateurs et inouïs, finit par ennuyer le spectateur lui-même. Car il est impossible de dire en étant totalement franc qu'on ne se fait pas chier à certains moments durant ce film. Et le fait de n'avoir que des plans fixes ne sert en rien tout ce dispositif, puisque la mise en scène est pourtant géniale.

    Je n'ai toujours pas compris ce que Bilge Ceylan a avec les animaux, car il filme à différents moments des chevaux, un lapin ainsi qu'un renard morts, sans que cela n'influe une seconde le récit. Si certains ont des réponses, je suis tout ouïe. Pour en finir avec les thèmes abordés par le film, je finirais avec l'histoire de la famille endettée venant sans cesse perturber Aydin. Cette sous-intrigue est également très bien exploitée, posant ainsi des problèmes peut-être plus clichés mais sociaux, à savoir l'expulsion ou l'aumône aux gens dans le besoin.

    Le dénouement et le retour d'Aydin à la maison montre bien la redondance de la vie ainsi que l'inévitable séparation de l'amour. Ce retour peut signifier plusieurs choses, ce qui est très bien trouvé de la part de l'auteur, car elle permet d'achever l’œuvre en beauté, avec en bonus un magnifique plan d'ensemble sur l'hôtel qui peut signifier que le monde est petit, tout comme cet endroit, et que peu importe où l'on va, on se ramènera toujours à ce même hôtel, ou encore que ce lieu est l'antre de l'ennui et de tous les problèmes, qu'il ne changera pas et ne cessera de provoquer des déchirements familiaux.

    Longue critique pour un film qui en vaut la peine, à voir au Cinéma si vous en avez l'occasion, car malgré l'ennui, on en sort un peu grandi. J'avoue que mon petit goût pour les débats métaphysiques m'a bien aidé à apprécier l’œuvre dans son ensemble. Winter Sleep mérite bien sa place de vainqueur grâce à des idées novatrices et théâtrales sur la vie qui en feront réagir certains, mais possède bel et bien des défauts incontestables qui atténuent sa grandeur. L'arrivée de l'hiver en Anatolie est doux mais froid, tout comme Winter Sleep.
    Alexandre D.
    Alexandre D.

    9 abonnés 1 critique Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 8 septembre 2014
    Je ne peux pas laisser passer tous ces commentaires dithyrambiques sur ce film qui plaira certainement aux intellectuels parisiens. Voilà un film épuisant, avec des dialogues à n en plus finir. Certes, très bons acteurs, beaux paysages, bien filmé, mais quel ennui!!!! Un film finalement tellement proche d'un certain
    genre cinématographique français
    psychologisant, avec des personnages complexes, dépressifs, orgueilleux
    Matthias T.
    Matthias T.

    39 abonnés 612 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 28 mars 2016
    Un film d'un ennui mortel, interminable, soporifique, qui cite pompeusement Tchekhov et est cannois dans le mauvais sens du terme. L'extase des critiques est incompréhensible.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 10 septembre 2014
    Que dire de plus sur ce film qui est un véritable navet. Winter sleep, tout est dans le titre car on dort pendant tout le film qui dure quand même 03h16 !
    C'est un film intellectuel fait pour des intellectuels. La preuve le film a été sponsorisé par Arte.

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    xando
    xando

    13 abonnés 61 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 6 août 2014
    L'hotel Othello, le théâtre de la vie. Des dialogues et une interprétation incroyables. Un film d'une beauté intense qui m'a passionné de bout et en bout. On resterait bien une ou deux heures de plus avec nos personnages tant Nuri Bilge Ceylan parvient à nous faire entrer dans leur monde, dans leur intimité. Des paysages des Capadoces à couper le souffle et comme toujours chez le réalisateur un sens du cadre et de la lumière inégalé. Un pur chef d'oeuvre.
    Guiciné
    Guiciné

    132 abonnés 1 211 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 8 septembre 2014
    C'est avec ce genre de film, où mes limites de petit cinéphile se font sentir, pour ma part ce film traine en longueur et ne m'a strictement rien apporté. Aucune émotion ne m'a atteinte malgré la qualité des acteurs et la superbe photo. Un film qui tournait dans le vide me concernant.
    7eme critique
    7eme critique

    471 abonnés 2 778 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 juin 2015
    Cette Palme d'or 2015 est une fois de plus méritée ! "Winter sleep" est un loooooonnnnggg-métrage (3h15) qui ne découragera pas pour autant, tant ses dialogues et ses acteurs relèvent d'un réalisme hors-norme. Dans ce film turc, le spectateur s'installe à la place de la caméra et assiste, au côté de cet Haluk Bilginer (principalement) épatant, à des relations humaines plus vraies que nature. On ne conseillera pas "Winter sleep" à tout le monde, car très lent et sans histoire rocambolesque ni suspens, mais la puissance réside bel et bien dans ses dialogues plus qu'entraînants (la longue scène du frère et de la sœur sur le podium) et ses comédiens remarquables ; on y rajoutera également la beauté de ces lieux atypiques. Le cinéaste Nuri Bilge Ceylan, à la différence de ses personnages, ne s'égare pas et réussit un drame profond où la philosophie, l’étouffement, l'orgueil et l'honneur seront de la partie.
    Raw Moon Show
    Raw Moon Show

    117 abonnés 829 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 31 octobre 2015
    Au départ je me réjouis de découvrir une sorte de Shining version film d'auteur à la sauce anatolienne... Un double homicide se prépare-t-il dans cette maison troglodyte de Cappadoce ? Les images sont belles et froides. Les secrets de famille semblent partout. On est saisi comme le touriste par la beauté de l'endroit. Puis rapidement j'ai pensé à l'adaptation filmique d'une pièce de théâtre (le personnage principal n'est-il pas lancé dans une réflexion de fond sur le théâtre de son pays, la Turquie ?). Et c'est un des soucis à mon sens. Beaucoup de séquences interminables où un simple champ contre champ vient mettre en scène des échanges entre frère et soeur, mari et femme, soeur et femme, hôte et hôtelier... Au théâtre, ça donnerait probablement quelque chose de fort en plusieurs actes et deux personnages à chaque fois, avec la nécessité de faire vivre - de façon organique - sur les planches ces joutes bien souvent d'ordre intellectuel... Mais à l'écran le dispositif est souvent minimaliste, les personnages se déplaçant très peu, vissés dans des fauteuils, enfoncés dans des canapés, se tournant parfois le dos et parlant beaucoup... Beaucoup trop ! Je comprends bien l'idée que les personnages soient comme écrasés par cette nature toute puissante et muette autour, qu'ils étouffent sous les parois naturelles de cette maison austère, je vois l'intérêt de les réduire à l'état de grain de poussière dans le décor et de rendre ainsi dérisoire leurs petites existences leurs menus bavardages, mais cela a justement l'effet d'accentuer la torpeur, l'état de dépression voire d'indifférence chez le spectateur qui finit par attendre la fin de chaque nouvel acte (si théâtral) souvent filmé en quasi champ contre champ...

    Un exemple de réussite malgré tout ? le côté bavard qui passe hyper bien dans la scène de la cuite parce que l'état des personnages justifie une libération brutale de la parole, sans filtre... Mais au lieu d'exploser au coeur du film comme une exaltation verbale nécessaire, elle n'apparaît hélas que comme un énième wagon de verbiages venu s'emboîter à la suite de tant d'autres... Problème de dosage et de relief dont le film manque de ce point de vue.

    Par ailleurs je trouve assez passionnants tous les échanges révélant les tensions familiales, toutes les dissertations philosophiques autour de l'oisiveté mère de tous les vices ou du pouvoir de l'argent (au coeur du film) qui définit et redistribue les rapports de force d'une société... Mais voilà, cela reste des conversations de salon souvent réservées à des milieux autorisés et le film a quelque chose en cela de mentalité bourgeoise et pas sympathique du personnage principal. Et puis Winter Sleep c'est par ailleurs 1h30 de trop au bas mot (qui est le monteur ? Quelle a été sa contribution éclairée au projet ? ) et malheureusement pas assez de virtuosité du côté de la mise en scène (je pense notamment au talent à la touche unique d'un Peter Greenaway) pour faire joliment passer la pilule. Ce qui s'agissant d'un résultat trop immobile à l'écran, n'arrange rien à l'état d'un spectateur devenu malgré lui marathonien de la lutte contre le sommeil... Partant de là, malgré quelques très beaux moments, Winter Sleep est une Palme d'Or besogneuse, longuette, assez incompréhensible pour ma part et où il est finalement beaucoup question de théââââtre et de joutes intellectuelles assez vaines...
    Fontaine Eric
    Fontaine Eric

    51 abonnés 93 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 août 2014
    Un film qui porte à réfléchir sur nos âmes, WINTER SLEEP est magistral dans son écriture même pour son scénario qui plonge nos pensées en un questionnement unique et philosophique !
    Jmartine
    Jmartine

    152 abonnés 654 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 23 août 2014
    Superbes ces paysages de Cappadoce, superbes ces intérieurs de l'hôtel troglodyte, superbe cette façon de capter la lumière, superbe cette approche des visages..mais quelle enfilade de dialogues tellement longs et abscons, terriblement ennuyeux tant et si bien que je serais parti excédé à la moitié si je n'avais pas été captivé par les images..3 h 16 de joutes verbales à la Bergman, à la prétention philosophique mais tellement rabâchées qu'elles en perdent leur force, un flot de paroles qui nécessite une concentration extrême pour en suivre le sous-titrage...le bal des illusions perdues dans le quasi huis clos de ce bel hôtel...quand même une déception cette palme d'or !!!
    Alisson G
    Alisson G

    18 abonnés 235 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 15 septembre 2014
    Grosse déception pour cette Palme d’Or 2014. Malgré la beauté des paysages et le côté « cosy » du film, la magie ne prend pas. Ce quasi huis-clos se résume à une enfilade de dialogues pleins de vanité et dépourvus d’empathie, où l’égoïsme et le narcissisme des personnages finissent par nous plonger dans un ennui profond. On peut aisément se permettre des micro-siestes et de multiples pauses-pipi durant ces 3h et quelques de film, sans rater de scènes intéressantes. Ce flot verbal abjecte dénature une mise en scène pourtant digne des plus grands. Dommage.
    ninilechat
    ninilechat

    68 abonnés 564 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 10 septembre 2014
    Un fort large éventail des critiques pour ce film. Chef d'œuvre absolu! crient certains, alors que d'autres ricanent, hihihi, compte tenu de sa date de sortie sur les écrans français et de son effet sur les spectateurs, l'aurait mieux fait de s'appeller Summer Sleep. A noter qu'il y a eu des critiques négatives chez ceux qui, a priori, aiment ce type d'objet cinématographique, comme au Nouvel Observateur.

    Que penser? Le problème pour moi, c'est que je ne sais absolument pas quoi penser de Nuri Bilge Ceylan. J'avais adoré son précédent opus, Il était une fois en Anatolie (reportez vous à ma critique), film poétique et absurde, errance sur les petites routes tortueuses d'Anatolie, au milieu d'amples paysages, pour retrouver l'endroit où un meurtrier avait enterré sa victime, croisant au passage des personnages pittoresques. Mais il y a eu aussi Les Climats, insupportable nanar où un couple règle ses comptes dans des paysages trèsbeauxtrèschics, ce qu'on peut faire de pire en tant que mauvais décalquage de films intellos prétentieux de la nouvelle vague. Bref, j'aimerais le Ceylan mutique, et pas le Ceylan bavasseur?

    Disons que Winter Sleep se situe entre les deux, mais que le côté bavassage prend souvent le dessus. Sur les trois heures trente (quand même....), il y a bien une heure de trop, celle où le héros discours avec sa sœur, puis sa femme, de ces discussions familiales où on se frotte, où on se fritte, où tout ce qu'il y a de moche dans le passé remonte à la surface, où les mots sont trop forts -de ces discussions que l'on connait tous, qui sonnent ici fort justes -mais une demi heure, c'est trop! Au secours!

    Heureusement, il y a la Cappadoce et ses incroyables paysages. Ses maisons troglodytes qui ressemblent à des champignons, on se croirait dans un conte de fées - où peut être chez les petits hobbits? Le héros possède un hôtel troglodyte, inouï, on en rêve (sauf que l'hiver il y fait un froid de canard. On ira l'été....

    Le réalisateur dit être parti de trois nouvelles de Tchekov. Cela pourrait expliquer le côté relativement hétéroclite du film. [Différentes pistes s'ouvrent, on ne sait pas très bien où on va]

    Haluk Bilginer qui incarne le héros, Aydin, porte le film car il a une présence, un charisme.... stupéfiant. Grâce à lui, les trois heures (et demi....) passent mieux. C'est un homme riche: il possède cet hôtel, et plusieurs autres maisons qu'il loue à des gens qui ne peuvent le payer. Il est écrivain et journaliste, pour une feuille de chou; il a été acteur. Il est passablement arrogant, sans vouloir l'être, machiste, sans le savoir, mais tellement séduisant! C'est bien comme ça qu'on imagine un riche intellectuel turc....Ce personnage complexe, quoique plein de certitudes, est très réussi. Il partage sa vie avec deux femmes: sa sœur Necla (Demet Akbaq), divorcée mal dans sa peau qui n'accepte pas de se retrouver maintenant coincée dans cet hôtel dont elle est, pour la moitié, propriétaire; et sa très jeune femme Nihal (Melisa Sözen). Nihal a été très amoureuse, du temps où il était acteur; on comprend que c'est elle qui l'a sollicité: Mais elle est maintenant, elle aussi, comme Necla, amère et aigrie. Elle a le sentiment de ne plus exister par elle même. Alors, elle tente de monter une association d'aide aux écoles, dont Aydin va stigmatiser la mauvaise gestion, ce qui va blesser la jeune femme et entrainer un de ces interminables affrontements dont je parlais plus haut...

    Le destin d'un autre personnage pendant toute la première partie du film, interfère avec celui de Aydin. C'est un hadji, un religieux qui occupe une de ces maisons louées par Aydin, qui est quant à lui un parfait athée. Le neveu du hadj (qui a dû en entendre à la maison sur le sale proprio....) a brisé avec une pierre une vitre de la voiture de Aydin. On pense donc, au début, que le film va tourner autour cette histoire. Même pas. C'est juste l'occasion de tracer un portrait absolument haïssable du "saint homme": sournois, cauteleux, manipulateur...

    Que dire? Il y a des moments où on s'emm...... ferme; d'autres moments de grâce, une chasse dans la neige, un cheval blanc pris à la longe qui se débat dans un cours d'eau, un cheval blanc qu'on rend à la liberté. Avec Aydin, un vrai, beau caractère de cinéma qu'on aimerait voir plus fortement employé. Impossible d'avoir le moindre avis tranché! Au prochain Ceylan, faudra vraiment que je me décide!!
    schemaman
    schemaman

    15 abonnés 276 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 août 2014
    4 étoiles pour la qualité de l'image, de la prise de son et de la mise en scène. Pour le reste, on pourra apprécier également le décorticage d'un caractère pervers narcissique et le mal qu'il produit. Thème à la mode mais oh combien à explorer pour que la société prenne conscience et lutte contre ce fléau. Pour le reste c'est long long et très long. Endormi pendant la 1ère moitié du film, impossible de lutter contre la léthargie. Le pire est qu'on a l'impression de n'avoir rien raté. Des dialogues à n'en plus finir, pour montrer la construction sadiques du pervers narcissique. C'est certainement très utile à montrer mais pénible à regarder. On en ressort un peu inquiet de se reconnaître ici ou là dans ce personnage. Allez-y pour voir les clairs-obscurs tous plus beaux les uns que les autres et coupez le son pour ne pas vous endormir.
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