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    Winter Sleep
    Note moyenne
    3,8
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    240 critiques spectateurs

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    RLTH
    RLTH

    19 abonnés 218 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 8 août 2014
    Un supplice de 3h20, rempli de discussions toutes plus creuses les unes que les autres. Si au moins elles étaient intéressantes! Certaines durent 20 minutes et pourrait être
    concentrées en 5, mais non vous comprenez il faut installer les situations et prendre le temps pour les faire mûrir. On est à l'antipode du dicton "en montrer le moins pour en dire le plus". Les personnages sont tous sinistres, et aucun n'évolue au fil du récit. Reste la direction artistique réussie avec de beaux cadres, une belle lumière, et des décors très jolis. Est-ce que ça suffit pour obtenir la Palme
    d'or? J'en doute.
    traversay1
    traversay1

    3 147 abonnés 4 634 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 5 août 2014
    Une Palme d'or sous influence tchékhovienne. Si l'on reconnait la patte de Ceylan dans Winter Sleep, on était moins habitués à ces longues scènes de dialogues, souvent étouffantes, parfois drôles, culminant dans un affrontement entre mari et femme, d'une grande cruauté. On respire cependant grâce aux passages en plein air dans la beauté des paysages d'Anatolie. Le film n'est pas austère, il est long malgré tout et il est difficile de rester concentré 3h16 durant. Mais le personnage principal, pétri d'ambigüités, est passionnant. Winter Sleep est un film sur la générosité et la dignité, sur l'abandon de ses rêves, sur l'incommunicabilité, en n'omettant pas une vraie touche sociale. Peut-être est-il trop bavard mais aucun de ses mots n'est anodin.
    Richard L.
    Richard L.

    15 abonnés 140 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 24 août 2014
    Ce film aurait pu être bon si le réalisateur l'avait ramené à 1H30 de projection, mais 3H15 d'un dialogue verbeux et d'une inaction voulue c'est beaucoup trop. J'avoue que je me suis forcé pour rester jusqu'à la fin de la séance espérant que quelque chose viendrait retenir mon attention....hélas rien ne m'a sorti de l'ennui profond que m'a procuré cette oeuvre pourtant récompensée par une palme d'or à Cannes. Je dois être beaucoup moins intelligent ou moins patient que les membres du jury?
    Christoblog
    Christoblog

    749 abonnés 1 621 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 3 juin 2014
    Lors de ce 67ème Festival de Cannes, j'ai vu le film de Nuri Bilge Ceylan dès le deuxième jour de la compétition, et j'ai alors compris que je tenais là un film monde, un film qui réunit tout ce qu'on est en droit d'attendre du cinéma : des images magnifiques, des acteurs superbement filmés, des surprises, des émotions, une mécanique complexe et subtile, une réflexion profonde.

    Certains vous diront du mal du film (prenez Nice Matin ou le Parisien par exemple), simplement au prétexte de sa durée (3h16), de son sujet (l'étude d'un homme et de ses relations aux autres) ou de sa nationalité. Ce sont les mêmes qui donneraient la Palme d'Or à Godzilla ou Babysitting, Dieu nous préserve. Sûrement n'ont-ils même pas vu ce dont ils parlent, car si Winter sleep est long, il n'est pas lent, s'il est bavard, c'est parce que chaque conversation est un évènement qui fait avancer son propos, s'il est tourné souvent en intérieur, c'est loin d'être un huis clos.

    Nuri Bilge Ceylan, horloger des âmes

    Cela faisait bien longtemps que je n'avais pas vu un réalisateur disséquer avec autant d'acuité le mouvement des sentiments de ces personnages. On pense évidemment à Bergman ou à Kieslowski.

    Le personnage principal, qui tient un hôtel en Cappadocce, est-il intelligent ? Est-il bon ? Que veut-il ? Que sait-il ? Durant tout le film, nos sentiments envers lui vont constamment évoluer : nous serons tantôt en empathie avec lui, nous le comprendrons, nous le rejetterons et le trouverons parfois même infâme.

    C'est la première grande force du film que de montrer avec une extraordinaire précision les contradictions qui existent dans chacun d'entre nous. Cela est vrai pour l'homme, mais aussi pour les deux femmes qui l'entourent : sa soeur, amère et divorcée, qui regrette Istanbul, et sa femme plus jeune que lui. Elles-mêmes seront tour à tour le centre de cette vaste fresque psychologique, parfois comme sujet, parfois comme objet de l'attention de l'homme. Avec ce simple trio (superbement joué, chacun des trois rôles méritait un prix), le film pourrait être déjà superbe, mais les rôles secondaires complexifient et enrichissent sa trame narrative : un homme à tout faire, une famille pauvre, un ami, un instituteur, un cheval, un voyageur sans but, un touriste japonais.

    Winter sleep échappe alors à son enveloppe psychologique déjà passionnante pour devenir politique (qu'est ce que la propriété, les rapports de classe) et métaphysique (le film interroge au fond le sens de la vie de chacun de ses trois personnages). Comment ceux qui lui reprochent sa lenteur ont-il pu passer à côté de la puissante dramaturgie, parfois extrêmement cruelle, qui irrigue chaque conversation ?

    Une magistrale leçon de mise en scène

    Au fur et à mesure que Nuri Bilge Ceylan produit des films, force est de constater que sa mise en scène s'épure et devient de plus en plus belle. On pourra disséquer pendant des heures ces admirables scènes de conversation entre le personnage principal et sa soeur, à qui il tourne le dos : choix des cadres, champs / contrechamps variés et signifiants, montage parfait, visages superbement éclairés, tout fait sens d'une façon parfois iréelle.

    L'utilisation du temps dans le film, où plutôt la façon dont ses différentes caractéristiques sont gérées à l'intérieur même de sa durée (étirement, précipitation, transport, ellipse brutale), est aussi remarquable. A de longues conversations succèdent une échappée extérieure, au duel à fleurets mouchetés d'une conversation intellectuelle succède une beuverie et le coup de tonnerre d'un poing sur la table, aux aménités policées de la bourgeoisie et de ses affidés succède le geste brutal qui restaure l'honneur du père bafoué.

    Ramené à sa densité d'idées de mise en scène, Winter sleep n'est pas long, et on comprend mieux pourquoi un montage initial durait 5 heures.

    Le tableau que je dresse des qualités du film serait incomplet si je n'évoquais pas la magie qui se dégage de cette Cappadocce enneigée, à la fois paysage extérieur dans lequel évolue le personnage et paysage intérieur matérialisé, avec ces cheminées de fées, ses concrétions gangrenées et ses étendues infinies. Je pourrais écrire probablement des heures pour détailler tel ou tel plan du film, survenant au hasard d'une séquence et sidérant par sa beauté formelle : un animal mort dans la neige, une partie de chasse flirtant avec le grotesque, un homme sur le tombeau de ses parents, un cheval dans l'obscurité (la plus belle obscurité que j'ai jamais vue au cinéma).

    Pour toutes ces raisons, et beaucoup d'autres encore, Winter sleep mérite sans conteste sa Palme d'Or, n'en déplaise au journaliste (?) du Parisien qui trouve spirituel de se gausser de son titre.

    1000 autres critiques ici :
    anonyme
    Un visiteur
    1,5
    Publiée le 6 août 2014
    Une critique annonçait 3h15 de bonheur, pour mois 1h45 d'ennui. Je suis le 3ème à être parti de la salle.
    C'est trop long, coupez M le réalisateur ! C'est pas possible ! Des images parfois magnifiques, mais des dialogues interminables, on se surprend à penser à autre chose....
    C'est un peu facile, mais ca aurait pu s'appeler "summer sleep".
    La palme d'or.... Je suis certain que "Mommy" de Dolan l'aurait 100 fois plus méritée.
    à éviter !
    Sylvain P
    Sylvain P

    305 abonnés 1 335 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 23 août 2014
    Long, bavard et un peu plat. C'est indéniable. Néanmoins, Winter Sleep laisse filer presque 200 minutes sans trop de bâillements, grâce à un personnage patriarcal central finement dessiné et des dialogues écrits. Cela mérite-t-il une Palme?
    Jorik V
    Jorik V

    1 206 abonnés 1 952 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 24 août 2014
    La durée au cinéma n’est pas forcément un problème et de prime abord les plus de trois heures que durent la Palme d’Or 2014 ne doivent pas être un frein. Des chefs-d’œuvre comme « Titanic », « La Ligne verte » ou plus anciennement « Autant en emporte le vent » avaient des durées similaires car l’histoire le nécessitait. Ici, c’est le cas aussi car le réalisateur entend autopsier certaines caractéristiques de l’homme, sonder sa psyché, son comportement, sa morale. Vaste programme. Pour cela il choisit, le huis-clos hivernal au sein d’un hôtel en Anatolie (Turquie) avec à peine une dizaine de personnages et ponctué de longues confrontations verbales. Cette austérité est osée et à saluer surtout que le réalisateur sait mettre en scène ces joutes très théâtrales. Champs, contrechamps, clairs-obscurs, longs plans-séquence, toute la grammaire du cinéma est là et bien utilisée et supportée par des acteurs brillants. En bref, esthétiquement c’est beau à regarder. Et le turc Nuri Bilge Ceylan évite l’excès contemplatif qu’on pouvait lui reprocher sur ces précédents films. Alors qu’est-ce qui cloche me direz-vous ? Et bien on sort de là abasourdi par des tunnels de dialogues verbeux parfois passionnants, mais souvent très chiants sur la condition humaine sans qu’il n’en ressorte rien. Quel est vraiment le point de vue du réalisateur sur la Mal, l’oisiveté, la conscience, le don et tant d’autres thèmes abordés ? A moins que le film décante avec le temps tout cela semble brouillon et finalement très long et soporifique. Les pièces du puzzle se mettent mal en place et trop de thèmes sont abordés. L’année précédente, à Cannes, un film sublime avait abordé moins de thèmes et les avaient magnifiquement digérés. Il s’appelait « La Grande Bellezza » et il était reparti bredouille. Louez plutôt ce classique que de vous triturer les méninges pendant trois heures à l’heure de la sieste et de lutter pour ne pas vous endormir.
    brunetol
    brunetol

    175 abonnés 179 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 25 août 2014
    Non ce n'est ni un chef d'œuvre ni un monument. C'est un très long exercice de style, une laborieuse "entreprise" consistant à réunir Bergman et Tchekov en Anatolie. J'y allais conquis d'avance, Ceylan faisant partie de mes réalisateurs préférés, comme (autrefois) Zviagyntsev ou (encore récemment) Reygadas. J'en suis sorti déçu, probablement en attendais-je trop. Comparé à son précédent film, "Il était une fois en Anatalie", qui frisait vraiment le chef d'œuvre, ce "Winter sleep" marque un vrai recul dans l'inspiration du cinéaste turc. Plombé par de nombreux tunnels de dialogues statiques et sans véritables enjeux, sinon un psychologisme dépassé, Ceylan ne parvient pas à transcender cette lourdeur par sa mise en scène qui s'étire le plus souvent en plats champ / contrechamp. On a certes droit à des paysages somptueux, ce coin d'Anatolie est stupéfiant et la photographie lui rend un hommage appuyé. L'image numérique est souvent bluffante (les clairs obscurs en particulier), mais c'est insuffisant pour nous captiver. A contrario, les déchirements de cette famille nucléaire (le vieil homme riche amer et donneur de leçon, sa jeune femme - obligatoirement canon - idéaliste et tourmentée, et sa sœur - acariâtre) rappellent effectivement les grandes heures du cinéma Bergmanien, mais tout à déjà été fait dans ce registre, en 2014 on attend autre chose, de l'audace au prix de la maladresse peut-être (voir l'inégal "Post Tenebras Lux" de Reygadas), plutôt qu'un retour à l'académisme, fut-il majestueux.
    islander29
    islander29

    774 abonnés 2 283 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 août 2014
    Comment dire, c'est un film ambigu, J'ai eu l'impression, notamment dans la deuxième heure, que Ceylan ne faisait pas du Ceylan, mais du Bergman, il faut le dire, c'est un film de dialogues, profonds certes et parfois philosophiques, mais par moments il faut le confesser qui trainent un peu en longueur, amis suédois bonjour.....Pour le reste il est vrai que quand s'arrête le film, on ressent une sorte de fascination, parce que le metteur en scène nous as introduit avec brio dans l'intimité d'un homme puissant de Cappadoce, dans des paysages magnifiques et avec une introspection qui reflète une profonde désillusion des rapports humains, vus par cet artiste, cet écrivain, riche et arrogant......Et pourtant cet homme puissant n'est pas roi en son foyer, sa femme qu'il ne peut comprendre, et c'est bien l'enjeu du film, ce talon d'Achille en l'homme, c'est la femme......Toutes les leçons ne valent pas l'expérience, ni pour l'homme, ni pour sa femme, qui se lance dans des œuvres bienfaitrices pour échapper à l'ennui, on verrait presque Madame Bovary.......Mais lui n'est pas assez sensible, arrivera t-il le pire après qu'un enfant ai lancé une pierre sur sa voiture ?le film est brillant, profond, et illustre bien ce qu'il y a d'essentiel en l'humanité, son seul défaut, les 3 heures 20 de sa durée et une illusion presque ludique de la dramaturgie........
    apyrogier
    apyrogier

    4 abonnés 29 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 29 juillet 2014
    Long, trop long, je suis parti au bout de 2 h avec mal aux fesses. le propos n'exigeait pas de passer autant de temps. Le film n'exigeait pas de Prix à Cannes. Dommage pour une grand auteur qui nous raconte des histoires magnifiques d'Anatolie.
    Timothé Poulain
    Timothé Poulain

    64 abonnés 507 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 10 septembre 2014
    Un film fleuve aussi difficile à cerner qu'à noter. Certes, le temps paraît bien long au fin fond de cette "steppe" turque. Certains scènes sont interminables, les répliques sont à rallonge et le manque d'action (voire même simplement de schéma narratif) sont assommants.

    Mais... Il y a ces acteurs sidérants de justesse, ces paysages magnifiques, ces répliques léchées et cette esthétique qui tend vers la perfection. Et surtout, il a cette dualité qui habite chacun des personnages et qui nous hante plusieurs heures après la sortie de la salle obscure. Une espèce d’impression de déjà vu insupportable, comme quelques chose qui nous gratte dans le dos: une forme déraisonnable d'identification aux personnages tous plus bourrés de vices les uns que les autres.
    Sans aucun doute la plus grande force du film, sa peinture et sa maîtrise totale. Comme un tableau de Monet, que l'on regarderait attentivement pendant des heures.
    Pauline G.
    Pauline G.

    33 abonnés 561 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 28 mai 2015
    Entre portrait de vie réaliste et réflexion philosophique, Winter Sleep est peut être un beau film d'un point de vue purement artistique mais il se perd entre le tire larme de riches qui regardent les pauvres en faisant une moue dégoûtée et un interminable monologue pseudo intellectuel à la Woody Allen. C'est LA référence parfaite à placer au cours d'un dîner bobo chics si on veut montrer patte blanche auprès des convives. Autrement, il est surtout ennuyeux. Et en plus il dure 3h...
    Mondocine
    Mondocine

    71 abonnés 293 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 28 mai 2014
    Une oeuvre lente mais fascinante, très long-métrage contemplatif d’une beauté formelle de l’épure renversante, à plus forte raison quand Ceylan se met à filmer sa magnifique Anatolie. Dense et passionnant à sa manière, Sommeil d’Hiver mêle drame introspectif, personnages forts et charismatiques disséqués dans leur plus total dénuement, et splendeur à couper le souffle. Le style de Nuri Bilge Ceylan a toujours été caractérisé par une extrême beauté de l’épure s’effaçant derrière des personnages magnifiquement abordés et filmés. Dommage alors de voir le cinéaste tomber dans la caricature de lui-même avec un film aussi extrême en terme de longueur et de lenteur pesante, étirant sans discernement chacune de ses scènes ou séquences au point de basculer dans le soporifique. Sans nul doute son moins abouti. On aurait aimé que Ceylan soit primé bien avant, pour ses innombrables chefs d'oeuvre tels que Les Climats, Il était une fois en Anatolie ou encore Uzak...
    eufaeufa
    eufaeufa

    1 abonné 28 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 24 février 2015
    Certainement, j'ai dû manquer quelque chose. J'ai même dû manquer tout le film. Et pourtant, durant 3 heures et 16 minutes j'étais bel et bien assis sur mon siège, à me tourner et me retourner, à bailler à au moins 10 reprises et à même lutter à un moment donné pour ne pas m'endormir (durant une scène de dialogue interminable entre le héros et sa sœur à la moitié du film), ce qui m'arrive très rarement au cinéma. Alors oui j'ai dû louper quelque chose, je ne vois que ça. Quand je vois apparaître en prélude "Palme d'Or - Festival de Cannes", je me dis que je suis quand même en droit d'espérer quelque chose, simplement à cause de l'étiquette. J'avais entendu les critiques assez unanimes, vu tous les qualificatifs flatteurs qu'arbore l'affiche du film ; et malgré la lenteur affirmée du film, malgré sa durée, ce film était acclamé et avait reçu la récompense suprême à Cannes ! Alors j'étais très excité, j'avais même accepté l'idée de devoir entrer dans ce "sommeil de l'hiver" afin de laisser place à une intrigue où se mariait intelligemment les antithèses de la lenteur apparente et du feu, du drame que devaient vivre les protagonistes. J'avais espéré beaucoup de choses, surtout après avoir vu la déception sur le visage de Xavier Dolan quand il n'a pas reçu la palme pour "Mommy", film que j'ai aimé de toutes les fibres de mon être, qui m'a touché profondément et marqué à jamais. ""Mommy" n'a pas eu la palme mais "Winter Sleep" l'a eu ?", m'étais-je dit, "Alors il doit être vraiment exceptionnel mais dans un autre genre j'imagine, donc pourquoi pas ?".
    Après ces 3h16 de film, comment ne pas crier au scandale et affirmer le cirque qu'est le Festival de Cannes ? Je ne comprends vraiment pas et sincèrement ça me tue ! J'ai vu l'histoire qu'il m'était raconté, un ancien comédien talentueux retranché dans son hôtel perdu au milieu des reliefs turques, vivant avec sa ravissante femme beaucoup plus jeune que lui, qui ne s'entendent plus aussi bien que dans le passé ; j'ai vu les troubles qui traversaient les personnages, la frustration de cette femme qui voit sa vie se dérober inéluctablement sans qu'elle y ait trouvé un sens, le questionnement de la sœur sur l'inexorabilité du mal qui habite les Hommes, le sentiment d'injustice, la colère mais aussi le dépit qui habitent les pauvres locataires, et puis bien sûr tous les tourments du personnage principal, aigri, arrogant, moralisateur même s'il pense être juste et dit être étranger à tout le mal qui pourrait sévir autour de lui. J'ai vu, que ce soit du côté des riches ou des pauvres, que personne n'est satisfait, personne n'est accompli personnellement, personne n'est heureux. J'ai vu tout ça. Et après ? Est-ce que ça en fait un film ? Non, car je vois tout cela se dérouler devant mes yeux sans que cela n'ait de sens, sans qu'il n'y ait quelque chose de raconté, je n'ai pas vu d'histoire ! J'ai vu s'enchaîner des scènes qui ne mènent nulle part, ou plutôt si, qui mènent à cette voix off finale (unique voix off du film sortie d'on ne sait où) du protagoniste qui tente de se justifier en livrant ses ressentiments et finalement explique tous les questionnements qui l'habitent, questionnements qu'on avait largement compris durant tout le reste du film vu que ça tourne autour de ça, autour de l'ego envahissant et dévastateur de ce personnage.
    J'ai vu donc tous ces jolis thèmes exposés mais je n'ai pas vu de film, j'ai vu du vide ! Certes les acteurs sont bons, y a pas à dire, la photographie est réussie, les décors sont de belles curiosités, les dialogues sont très bien écrits, mais encore une fois ça n'en fait pas un film, il m'a manqué le truc pour me tenir en haleine : une histoire. Il aurait fallu que quelque chose se passe, et j'imagine que si le film a été tant complimenté, c'est justement parce qu'il n'est pas formaté au niveau du scénario et qu'il raconte ce qu'il veut raconter. Mais pour moi c'est insuffisant et soporifique, je ne peux pas adhérer à un film qui n' a aucun ressort narratif. Je vois uniquement des scènes, souvent beaucoup trop étirées, qui veulent montrer explicitement ce que ressent chacun des personnages de manière viscérale. Et la critique acerbe envers le héros est parfois faite de manière grotesque, par exemple lorsque sa sœur lui demande ce que cela signifie pour lui "si l'on ne s'oppose pas au mal", ce à quoi il répond par des pirouettes ou des choses très terre-à-terre, feignant ne pas comprendre qu'évidemment si on n'oppose pas au mal, c'est idem voire pire que faire le mal, et par cela la sœur vise ouvertement son frère qui par son attitude passive fait le mal.
    J'imagine également que beaucoup de choses sont sous-entendues, que de nombreuses pistes sont lancées : la saison de l'hiver et le fait que la neige tombe à des moments précis, le soit-disant glorieux passé d'acteur qui n'a pas voulu répondre aux sirènes du cinéma, le personnage du professeur qui serait le mari idéal dans une autre vie de la femme... J'ai l'impression que le film déborde de symbolisme mais malheureusement, déjà que je cherche un sens à tous ces dialogues, toutes ces scènes mises bout à bout, je n'ai pas la force d'essayer de comprendre toutes les métaphores qui se présentent.
    J'ai néanmoins bien aimé la tension de certaines séquences : l'explication musclée à propos de la vitre cassée entre le père du gamin et l'homme à tout faire (la tension va graduellement et de manière très maîtrisée), la grosse liasse de billets offerte par la femme aux pauvres et les réactions qui en découlent... Mais voilà, ça ne sauve pas le tout de l'abysse.
    Et pourtant ça me sidère de voir que la note globale presse/spectateurs est de 3,8/5 sur Allociné ! Alors je me pose la question et si ça se trouve j'ai lu le film totalement à l'envers, je n'ai peut-être absolument rien saisi du propos, mais en tout cas, ça ne m'a pas du tout pris aux tripes ni agrippé de bout en bout. Je n'ai éprouvé de l'empathie pour aucun des personnages (encore que pour le héros je pense que c'est totalement voulu), même si je reconnais que certains ont un traitement très intéressant, l'imam notamment, toujours entre le vrai et le paraître.
    Pour conclure, je dirais simplement que ma Palme d'Or est le merveilleux "Mommy" et que "Winter Sleep" consiste simplement en une longue séance d'onanisme intellectuel où l'on explore les tréfonds de l'âme de personnages perdus (dans tous les sens du terme) dans un coin reculé du globe.
    Peut-être ai-je tout loupé me direz-vous, et dans ce cas je m'en excuse, mais je vous rétorquerai, et de manière légitime, qu'étant donné qu'il n'y a rien à voir, c'est pas étonnant.
    Henry Joel M
    Henry Joel M

    27 abonnés 86 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 4 octobre 2014
    Je n'ai pas aimé ce film.

    Je n'ai pas accroche à l'histoire et le film dure tout de même de 3h15!
    j'ai perdu mon dimanche d’après-midi :-(
    je ne comprends pas pourquoi ce navet a reçu la palme d'or ou festival de cannes.

    GRRRR!!!!!!!!! C'est la dernière fois que je me laisse duper!!
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