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Flore A.
34 abonnés
518 critiques
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4,5
Publiée le 8 janvier 2014
Ce documentaire sensible et optimiste sait éviter le pathos grâce au regard bienveillant et tendre porté par la réalisatrice sur ces enfants à part mais très attachants. Les réunions/interviews du personnel éducatif (exemplaire !) apportent un éclairage très intéressant sur les diverses situations. Seul léger regret : pas de scènes de crises/échecs : le montage a peut-être été un peu trop sélectif ...
tres beau regard de la réalisatrice sur la psychose infantile et l autisme. bien expliqué, on y vois l'évolution de trois enfants atteints de pathologies différentes évoluer ensemble dans une structure d'accueil. le travail des équipes. balade à la découverte du monde vus par ses enfants conseillé à tout les passionnés de psychiatrie.
Un film magnifique autant sur le fond que sur la forme. L'usage que fait la réalisatrice de la caméra, en refusant de la cacher, en l'impliquant dans la relation aux jeunes, témoigne d'un profond respect. Elle se refuse ainsi à les "observer", et leur permet au contraire de se faire entendre. Elle échappe ainsi tout autant au voyeurisme qu'à la fascination, ce à quoi il me semble qu'aucun documentaire de ce genre ("la moindre des choses" inclue) n'était jamais aussi nettement parvenu. Le spectateur n'est pas ménagé, passif, mais invité à mettre du sien, à questionner en permanence ce qu'il voit.
Ce n'est pas parce qu'on fait un documentaire qu'on doit négliger le rythme, et en cela ce film est un modèle : dans la tentative de saisir ce qui se passe pour ces jeunes, aucune scène n'est inutile. Le montage est fait de telle façon qu'on est à la fois frustré la fin d'une scène, et immédiatement capté par la suivante. Le film est tour à tour drôle, dur, émouvant, fourmille de trouvailles visuelles qui tantôt soulignent le propos, le scande, le questionne, sans jamais tomber dans l'écueil de "l'illustrer". En échappant ainsi à la tentation didactique, ou vulgarisatrice, le film présente les inventions des enfants comme vivantes, uniques. Pas de méthodes, mais la transmission en acte d'un "gai savoir" dont témoigne l'enthousiasme justifié de la plupart des critiques.
Un film documentaire qui promeut une prise en charge psychanalytique pour des enfants porteur d'autisme alors que reconnue comme inefficace c'est plutôt malvenu ! L'affiche est jolie, attrayante mais ce qui ce cache derrière est tout autre ! Arrêtons de faire croire que les théories exclusivement interprétatives de la psychanalyse permettent à ces enfants de "sortir de leur bulle", c'est du charlatanisme !
C'est un documentaire sur un centre pour enfants et adolescents psychotiques où ces personnes sont à tout moment respectées, centre que la réalisatrice a eu du mal à trouver pour l'accueillir, car hélas ils ne sont pas légions. On suit pendant quelques semaines l'arrivée d'un petit garçon de 4 ans, des petites jeunes filles dont on comprend en filigrane que l'une a du subir des agressions sexuelles horribles qui l'ont rendu schizophrène, un jeune homme de 16 ans et un autre qui arrive. On assiste aussi aux réunions fréquentes de l'équipe. C'est intéressant, c'est touchant. D'autant plus que l'histoire et le regard de ces jeunes reste dans nos mémoires et nous fait réfléchir à la société que nous construisons.
D’emblée la caméra se porte sur des enfants touchants qui ne semblent pas si différents des autres. Beaucoup s’étonneront que leurs bizarreries soient prises au sérieux par les intervenants alors que dans tant d’autres lieux elles sont considérées comme l’expression d’un handicap voire comme des manipulations. Pourtant ces enfants-là ne sont pas si différents : ils ont des peurs avec lesquelles ils essaient de composer et ils ont des centres d’intérêt qui leur importent. Ils s’orientent certes difficilement dans le monde, mais ils le font à partir de leurs inventions singulières. Celles-ci sont favorisées au Courtil et non considérées comme des obstacles à l’apprentissage. Ce n’est pas l’enfant qui doit s’y adapter aux plans de développement, mais l’institution qui cherche à s’adapter à sa singularité. Mariana Otero montre que les intervenants s’interrogent en permanence sur leur pratique et sur le fonctionnement de chaque enfant. Ils font le pari qu’une socialisation des enfants est possible en s’appuyant sur leurs inventions. C’est celui-là même qu’a fait récemment une mère américaine d’un enfant autiste semblable dans sa petite enfance à ceux rencontrés au Courtil. Il lui a fallu lutter pour l’arracher à l’éducation spécialisée, qui considérait ses centres d’intérêt comme des obstacles aux apprentissages. C’est en s’appuyant sur les talents précoces de son enfant autiste qu’il est devenu à 15 ans chercheur en physique. Elle conclut son formidable récit (Barnett K. L’étincelle. Fleuve noir. 2013) en constatant qu’il est difficile de faire confiance à son enfant pour trouver son propre chemin, surtout quand des spécialistes nous répètent tous les jours qu’il doit entrer dans une boîte rigide. Ces spécialistes-là ne sont pas ceux qui se rencontrent au Courtil, mais ceux qui prônent exclusivement des méthodes d’apprentissage contraignantes. Selon ces derniers elles seraient plus scientifiques que les approches institutionnelles inspirées par la psychanalyse. Pourtant la Haute Autorité de Santé conclut en 2012 qu’aucune méthode n’est validée scientifiquement. Celles que veulent imposer les autorités françaises, conseillées par Autisme France, en se fondant sur les statistiques qui leur sont les plus favorables, connaissent un taux d’échec supérieur à 50%. Certains enfants acceptent les méthodes d’apprentissage contraignantes et en tirent quelques profits ; d’autres refusent toute maîtrise, ce sont souvent ceux qui sont admis au Courtil, leurs progrès ne sont pas moindres. Dans ce contexte d’incertitude quant au traitement des enfants autistes ou psychotiques, certains commentaires du magnifique travail de M. Otero, inspirés des thèses d’Autisme France, sont d’une violence choquante. Allez voir « À ciel ouvert » c’est un acte de lutte contre l’intolérance. J-C Maleval.
Si j'avais pu voir ce film à temps, il serait dans mon top 2013 ! Produit par les frères Dardenne, si j'en crois le générique de fin, ce film est d'une justesse impressionnante. Pour bien connaître ce genre d'Institution, j'ai trouvé le travail de remarquable, car j'imagine la difficulté de se mettre à hauteur d'enfants et d'adolescents psychotiques et autistes quand on arrive avec une caméra dans leur cadre de vie. Et que l'on filme pendant 3 mois. Humanité ,intelligence,émotion :comme d'habitude chez Mariana Otero, c'est magnifique. ( Peut-être préciser que le beau titre "à ciel ouvert" emprunte à l'expression "d'inconscient à ciel ouvert dans la psychose", mais qu'il "ouvre" sur bien davantage.
Ce film m'a touché en ce qu'il montre des enfants qui, à partir de leurs particularités, tente de trouver au sein de l'institution des solutions apaisantes à leur difficultés, souvent loin des façons de faire et des normes habituelles. Il témoigne d'une façon d'approcher ses enfants avec sensibilité, disponibilité et rigueur, à l'image du travail soutenu par l'équipe soignante.
J'ai beaucoup aimé ce film dans sa manière de rendre compte du travail de chaque enfant au sein de l'institution filmée par la réalisatrice. Rien n'y est amené afin de rendre la réalité plus belle ou plus facile qu'elle n'est, ni du coté des soignants qui soutiennent au cas par cas les enfants dans leurs façons de trouver des solutions à leur difficulté, ni du côté de la réalisatrice qui arrive à témoigner de la vie en institution avec ses surprises et ses moments difficiles.
Un documentaire (insistons sur ce mot) très intéressant pour qui ne connait pas le domaine du handicap mental chez les enfants. Le regard de Mariana Otero est plutôt bienveillant à l'égard de l'institution du Courtil mais a le grand intérêt de n'être ni dans l’apitoiement, ni dans le voyeurisme. On ressort du film avec même une idée assez positive du handicap et des intervenants .... Donc des psys en général. C'est peut être donc la seule faiblesse de ce documentaire de ne montrer que ce qui marche ... Du point de vue cinématographique pur disons le c'est très bien filmé (de beaux plans sur les enfants et le rendu d'une atmosphère "ouverte" de l'établissement). La ou le bat blesse c'est qu'il manque un fil conducteur à la narration .D'autres films a l'aspect documentaire avaient mieux réussi sous cet angle ("Etre ou Avoir", "Entre les murs " par exemple) .
film prenant dans lequel l histoire de chaque enfant nous entraine et nous implique en douceur , petit à petit. L'attitude des soignants est exemplaire, dans la retenue et le respect des enfants avec toujours une recherche du sens de ce qui est fait pour ajuster son à eux et à la cinéaste.
J'ai vu le film à Lyon et ne connaissant pas grand chose à la question de l'autisme, j'ai apprécié ce documentaire. Au départ, on ne saisit pas facilement de ce dont il s'agit, ni le sens des interventions de l'équipe soignante. Mais petit à petit on découvre les difficultés de ces enfants et la manière avec laquelle les intervenants tentent de les en dégager. Le tout avec une chouette mise en scène qui invite à apprivoiser la vie des enfants sans les juger.
L’institut médico-pédagogique du Courtil accueille des enfants et adolescents psychotiques. Mariana Otero les suit en compagnie des éducateurs, et thérapeutes, avec une attention toute particulière. Il y a un vrai regard de sa part, une réalisatrice qui ne se contente pas d’enregistrer ; elle participe et tente à son tour de cerner cette communauté de garçons et filles, encadrée avec amour.
Avis bonus Deux scènes coupées et une belle interview de la réalisatrice qui démontre tout à fait ce qu'elle a cherché à filmer... Pour en savoir plus
Un très beau film qui m'a beaucoup rappelé Entre les murs de François Bégaudeau. Film sur les problèmes psychanalytique à travers des gamins réalisé de manière intelligente et attachante. Un film d'une grande portée sociale.