Le scénario de Les Grandes Ondes (à l'Ouest) est inspiré d'une expérience vécue par le réalisateur Lionel Baier. Celui-ci avait participé à une commémoration en République Tchèque de la chute du mur de Berlin. Il avait observé la vie des deux techniciens et du journaliste dont il était accompagné. Les notes prises lors de ce séjour combinées aux évènements historiques (la Révolution des Oeillets, fortement médiatisée en Suisse) sont à l'origine du scénario du film.
Le but de Lionel Baier était de créer une comédie à la fois réaliste mais permettant de conserver un regard objectif et agréable de ces années. Il précise : "Nous avons cherché à être au plus près du sentiment de liberté et d’espoir qui régnait dans les années 60, 70. (...) Il est plus que jamais important aujourd’hui de se souvenir d’où on vient et ce qu’on a gagné en route. Pour ne pas voir notre nostalgie se teinter de brun… Quand la situation devient vraiment critique, il est temps de faire une comédie."
Valérie Donzelli et Lionel Baier se sont rencontrés grâce à leur monteuse Pauline Gaillard, qui a collaboré sur La Reine des pommes de Donzelli. Les Grandes Ondes (à l'ouest) marque la deuxième collaboration entre Gailliard et Baier puisqu'ils avaient déjà travaillé ensemble sur Un autre homme.
Lionel Baier précise à propos de son choix pour Michel Vuillermoz dans le rôle de Cauvin : "A la manière d’un acteur anglo-saxon, ces deux expériences de jeu le nourrissent à parts égales. Il a la précision et la rigueur du théâtre conjuguées au sens du cadre et du hors champ. Grâce à lui, Cauvin arrive à être à la fois goujat et bouleversant. Et ceci dans le même plan."
C'est la troisième collaboration entre Lionel Baier et Jean-Stéphane Bron qui incarne Philippe de Roulet dans le film. En effet, celui-ci avait déjà fait de courtes apparitions dans Garçon stupide en 2004 et Un autre homme en 2008. Cependant, son rôle dans Les Grandes ondes (à l'ouest) marque son premier vrai rôle au cinéma.
Il y a certains réalisateurs qui utilisent la musique de façon minimaliste, juste pour souligner une action ou une image et puis il y a ceux qui l'utilisent comme un véritable leitmotiv. C'est le cas de Lionel Baier qui s'est servi de la musique du compositeur américain Georges Gershwin. Lui qui recherche toujours un compositeur spécifique pour ses oeuvres a vu en la musique de Gershwin la sonorité idéale : "Gershwin est intervenu à un moment de l’écriture où nous peinions à définir le ton de la comédie. Nous ne trouvions pas sa mélodie humoristique. Gershwin est le roi des actions en cascade. (...) Comme si la musique s’entraînait toute seule."
Les Grandes Ondes (à l'ouest) fait partie d'une tétralogie que souhaite mettre en scène Lionel Baier sur l'Europe, le but étant de réaliser des films sur les liens entre européens. Il y a déjà eu Comme des voleurs (à l'est) en 2007. Le réalisateur espère réaliser la partie sur le nord en Ecosse et la partie sur le sud en Italie. Le ton de chaque film sera déterminé par les évènements historiques ainsi que les situations politiques.