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pitch22
165 abonnés
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2,5
Publiée le 12 novembre 2008
Ce film pas facile de Dalton Trumbo m'avait touché parce qu'il est poignant (sans pathos accusé) mais je l'ai aussi assez vite oublié. Sans doute ne va-t-il pas assez loin.
Bien qu'il s'agit d'un film fort qui ne peut laisser indifferent ,certains aspects de cette oeuvre m'ont derangé comme la trop grande dimension religieuse (Sutherland deguisé en Jesus !!) ou bien des scenes surrealistes de reves aux dialogues parfois complexes qui plombent le rythme global.Cependant ,cela reste l'un des plus extarordinaire et terrible plaidoyer contre la Guerre (et pour l'euthanasie) aux cotés du Dr Folamour ou de MASH.Dalton Trumbo réalisait là un unique film puissant nous projetant dans la tête d'un tronc muet, aveugle et sourd.La voix-off renforce l'aspect dramatique de l'histoire tout en étant filmé dans un Noir et Blanc magnifique contrastant avec les rêves en couleurs.D'un réalisme effarant, sans concession, et par un final dur et inoubliable, les traumatismes de ce Joe nous explosent, eux, en pleine face.Tout simplement le plus simple et le plus terrible réquisitoire que l'on puisse dresser contre la guerre.
Un chef d'oeuvre absolu. Une dénonciation émouvante de la guerre, l'histoire d'un jeune homme qui le dernier jour de la guerre perd ses bras, ses jambes, la moitié de son visage et devient sourd, muet et aveugle. Le film est atroce, le fait de se mettre à la place du jeune homme est insupportable. Ce dernier mettra des années à communiquer. Pendant tout ce temps il apprend à reconnaitre une femme d'un homme notamment aux bruits des pas qui s'approchent de son lit. On note un casting honorable, la présence de Donald Sutherland est très apprécié du spéctateur bien que son rôle soit des plus étranges puisqu'il incarne "Christ" un homme se prenant pour Dieu. Un chef d'oeuvre absolu !
Trente-cinq ans avoir connu un succès public avec son roman Johnny Got his Gun, le scénariste Dalton Trumbo, qui fut longtemps écarté du système hollywoodien par la politique Maccarthiste, réussit enfin à l’adapter et signe l’unique réalisation de sa carrière. Le résultat en est un magnifique long-métrage qui arrive à mettre habilement en avant l'horreur psychologique d'un survivant de la grande guerre, parti motivé pour le champ de bataille et revenu sous l'état d'un corps aussi réduit qu'inerte. Et là où le film réussit à faire preuve d'une originalité exemplaire c'est parce que ce n'est pas, comme souvent dans ce genre de films, dans les tranchées sanglantes que le scénario va chercher son atrocité mais bien en se logeant dans l'esprit torturé de ce qu'il reste de ce soldat dont la voix-off et l'imaginaire tourmenté nous font partager la souffrance introspective. Sa manière de jongler entre ses souvenirs laissant place aux rêves détournés du personnage et son observation du présent dans une splendide photographie noire et blanche est un chef d'œuvre de mise en scène. Il s'agit définitivement là du pamphlet antimilitariste le plus humaniste et le plus effrayant qui puisse être réalisable!
Ca fait un bon moment que j'entends parler de se film, de cette histoire d'homme tronc ne pouvant même plus parler. Autant dire tout de suite, si j'ai regardé le film, c'est que j'avais une après-midi à tuer. Comment le réalisateur allait-il réussir à me captiver en filmant 2 heures un type muet couché sur un lit ? Et BAM, grosse baffe dans la gueule. J'ai pas autant était touché par un film depuis un bail. Le scénario minimaliste n'est là que pour laisser place à l'émotion, la vraie, celle qui ne tombe jamais dans le pathos ou le larmoyant. Durant tout le métrage, on est dans la tête de Johnny, dans ses pensées : il se remémore sa fiancé, qui ne voulait pas le laisser partir, ses parents. On est également parfois dans le rêve (l'usine ou Dieu même). Contrairement à ce que pense ses médecins, ce tronc est encore un être humain. C'est sans doute le film de guerre qui montre le moins la guerre mais qui dénonce le plus son absurdité, tout comme la connerie de certains généraux, qui se croyant de profonds humanistes, veulent le maintenir en vie et ce dans le secret le plus total. Aussi le réalisateur affirme l'inutilité de la religion, voire même son inexistance pure et simple (Dieu en hippie, si c'est pas du foutage de gueule là). Enfin, tout ça pour dire que le film est bien plus riche qu'il n'y parait et tellement émouvant qu'on en ressort sonné (et accessoirement contre la guerre si on l'était pas déjà).
Auteur du livre, Dalton Trumbo ne trouva personne d'autre que lui-même pour le réaliser à 72 ans. Le résultat fut projeté à Cannes et laissa le public et la critique atterrés, en larmes. C'est plus qu'une condamnation de la guerre. C'est une métaphysique du désespoir de la jeunesse et de l'innocence fauchée par l'absurdité des armes. Poignant, il reste le seul film sans aucune concession de l'art face aux mythes guerriers. Admirable.
A trop noircir le tableau, on y voit plus rien. Que demande le peuple ? ‘’Pourtant ce film joui d’une renommé de grand classique’’. Oui, ‘’Citizen Kane’’ aussi. Vous l’avez revu récemment ?
Un chef-d'oeuvre du septième art. Trumbo réalise un film provocateur et dur dénonçant la stupidité de la guerre. La solitude du héros malheureux est terrible. Culte!
L'un des plus belles oeuvres cinématographiques qu'il m'ait été donné de voir. Absurdité de la guerre et réflexion sur l'euthanasie au-travers d'un homme sans bras ni jambes... sans jamais tombé dans le patho ou dans le voyeurisme. Juste du très très grand art.