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Shephard69
334 abonnés
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5,0
Publiée le 25 novembre 2013
Il y a deux films qui ont posé les jalons de ma cinéphilie. Le premier est "L'ours" de Jean-Jacques Annaud qui est la première œuvre qui m'ait fait pleurer alors que j'avais six ans et le second est "Johnny s'en va-t-en guerre" de Dalton Trumbo que ma prof de français nous avait montré alors que j'étais au lycée. "L'ours" a été la première fois que j'éprouvais une émotion aussi forte devant un écran mais sans savoir pourquoi "Johnny got his gun" m'a fait comprendre pourquoi et comment de telles émotions sont possibles devant un support aussi anodin en apparence. Ce film m'avait mis très en colère, pensant qu'il était mauvais et c'est là que j'ai compris que ce n'était pas le film qui me déplaisait mais que c'était l'histoire racontée qui me dérangeait, me bouleversait. C'est aussi à cet instant que j'ai réalisé que le cinéma n'était pas que du spectacle mais qu'il pouvait se montrer engagé et qu'il pouvait toucher chacun jusqu'au plus profond de sa personne. Et rien que pour ça, je donne cinq étoiles à cette œuvre intelligente, délicate et au casting mirifique.
On ne peut qu’être touché par le propos, le recours à l'euthanasie, l'absurdité de la guerre ... mais la forme m'a ennuyé et je n'y est pas été sensible. J'aurais du lire le bouquin. La voix de Timothy Bottoms est insupportable qui plus est ! J'ai tenu une heure ensuite j'ai stoppé, j'ai pas compris vraiment pourquoi ...
Hormis le discours antimilitariste et la critique de nos démocraties qui n'hésitent pas à faire la guerre, Trumbo a réalisé sans doute le film le plus bouleversant sur l'acharnement thérapeutique et sur l'euthanasie. Son thème et son questionnement est encore d'actualité plus de quarante ans après. En dehors de cette modernité remarquable, Trumbo ne nous offre pas une réalisation de grande qualité, son film semble même bien plus vieux que 1970, ce qui n'est qu'un défaut moindre au regard de la force qu'il parvient à véhiculer. Nota : Il faut le regarder en VO, la VF du DVD est absolument catastrophique.
"Johnny Got His Gun" fait partie de ces films qui nous retourne complètement par son intensité, sa dureté et par l'émotion dégagé. Certes, le message antimilitariste est loin d'être nouveau dans le cinéma mais il est traité ici d'une manière originale et intelligente. Ce long métrage n'est pas qu'un chef d'oeuvre cinématographique, c'est une véritable expèrience.
Peut-on dire qu'il a vieilli ? Le propos tenu par le film et revisité plusieurs fois par la suite (Le scaphandre et le papillon, Million dollar baby etc.) a pu quelque peu progresser en terme de qualité. Il n'en reste pas moins bon, voire même très bon, si ce n'est que l'alternance entre d'une part le présent (à l'hôpital) et d'autre part les souvenirs passés, a pu perdre en intérêt. On est très vite inculqué de l'idée et de la problématique du film. On comprend très vite qu'un jeune homme à la vie heureuse s'en va-t-en guerre et, blessé, se retrouve en quelque sorte enfermé dans son corps. Intervient dès lors ce qui est le plus intéressant : que va t-il devenir ? Comment va t-il tenir le coup ? Combien de temps ? Arrivera t-on a la solution que l'on ne peut qu'envisager : l'euthanasie ? Si on reste particulièrement attentif au périple immobile du personnage, le retour à certains de ses souvenirs ou rêve, sans être absolument inutiles, perdent au bout d'un moment leur utilité, et particulièrement à la fin. "On a compris" a-t-on envie de dire. Là dessus, on peut ressentir quelques longueurs. Au delà de tout ceci, c'est un bon film, du moins très intéressant. Sa conclusion laisse perplexe.
Oui chef d'oeuvre de part son message. Aujourd'hui d'actualité à l'heure où l'on redéfinit sans cesse l'éthique. On pense sans cesse au thème de l'euthanasie, pour ou contre? Peut-on vivre lorsque l'on n'est aveugle, sourd, dans l'incapacité de parler, sans bras, sans jambes. Juste un tête pour penser dans son fond intérieur, personne pour nous comprendre, pour nous écouter, pour nous aimer...
Des grandes questions que pose ce film.
Attention aux âmes sensibles car même si l'on ne voit pas l'état physique du personnage, il est difficile de supporter son calvaire intérieur, il confond ses rêves, ses souvenirs, la réalité.
Un fim à voir 1 fois car il ne sortira pas de vos têtes et préparez les mouchoirs !
Premier et dernier film de Dalton Trumbo, scénariste qui a eu l'honneur d'être une des principales victimes de la "Chasse aux sorcières", lancée par le sénateur cinglé Joseph McCarthy, et qui était très loin d'être un manchot du script des chefs d’œuvre comme "Vacances romaines" ou "Spartacus" étant là pour le prouver. Adapté de son roman très antimilitariste, "Johnny s'en va-t-en guerre" est déjà une œuvre qui doit être vu rien que pour ça. Le film manque de finesse dans le trait et abuse un peu trop de l'allégorie mais son sujet éprouvant et émouvant rend aussi le tout incontournable, autant (voir même plus !!!) pour son opposition à l'acharnement thérapeutique, bête et inhumain, thème ô combien d'actualité, que pour son portrait peu reluisant de la guerre et de l'armée.
Un chef d'oeuvre émotionnel absolu ! Rarement un film m'aura autant bouleversé que celui-ci, délire dépressif et désespérant nous plaçant du côté d'un invalide bouillonnant de l'intérieur mais inapte à exprimer ses émotions. Nous sommes au temps de la première guerre mondiale, avec son lot de ravages, de ruines et de gueules cassées : Dalton Trumbo ( célèbre scénariste maudit par le maccarthysme ) signe sa seule et unique réalisation avec Johnny Got His Gun, guérilla introspective d'une âme en quête de sensations nouvelles, perdues et/ou retrouvées. Le film, extraordinairement humble dans son apparence, dynamite la narration cinématographique à renforts de flash-back, voix-off et diversités des supports et des textures visuelles. Jouant énormément sur l'identification au personnage principal ( au demeurant sympathique et ingénu ) Johnny Got His Gun touche profondément aux affects essentiels du commun des mortels tout en usant de moyens techniques dérisoires quant à l'époque ( le film, datant de 1971, semble beaucoup plus ancien dans son esthétique et sa tonalité ). Alternance de souvenirs et de fantasmes colorés et de longues plages Noir et Blanc de torture psychologique filmées au plus près du héros Johnny Got His Gun est l'un des films les plus tristes et les plus désemparants qui soient : un incontournable !
"Johnny s'en va-t-en guerre" est un sacrée coup de génie ! Original, émouvant, troublant, le brillant concept de "Johnny s'en va-t-en guerre" ne pourra nous laisser indifférent. On ne mettra pas longtemps à ressentir la douleur de ce personnage, désormais confronté au monde sous une nouvelle et triste vision, remplie de solitude, de désespoir et d'inertie. On suit ce héros de guerre, dont la seule attraction sera dorénavant de comprendre sa nouvelle condition, puis de tuer le temps à l'aide de pensées et imaginations. Un récit captivant et intelligent, une expérience unique et inoubliable, un chef d’œuvre du 7ème art !
Joe, part à la guerre. Une nuit il est victime d'un grave accident qui lui fait perdre la parole, la mobilité et ses 5 sens, de plus on lui ampute les 4 membres. Pourtant il est encore conscient et malgré ce que pense le personnel de l'hopital où il est soigné, il y a encore âme qui vive sous ce corps quasi léthargique.
Ce film relate l'histoire de ce jeune Joe à travers des séquences en noir et blanc qui symbolisent le présent, c'est à dire allongé dans le lit d'hopital et des séquences en couleurs qui elles, sont utilisées pour évoquer les souvenirs et les rêves de Joe. De plus, la trame de l'histoire est dictée en partie par la voix-off de Joe. Ici, aucune séquence violente, ce n'est pas le but. Le film s'attarde plus sur la "violence" psychologique. Pour preuve, lors des scènes en noir et blanc, tout repose sur la torture mentale et si j'ose dire agonie intérieure de Joe. Selon moi, ces passages en noir et blanc sont les meilleurs, car ceux en couleurs sont vraiment d'une longueur qui devient difficilement supportable.
Je n'irai pas par quatre chemins: pour moi, ce film est une véritable déception, même si on éprouve une réelle compassion pour le personnage principal, on reste sérieusement sur notre faim après avoir vu ce film.
L'un des plus puissants plaidoyers contre la guerre et pour la vie. L'unique film de Dalton Trumbo, bien que relativement classique et malgré d'infimes maladresses (dues à son inexpérience en la matière, vu qu'il était avant tout scénariste) reste probablement à ce jour le long métrage le plus fort et le plus intelligent jamais tourné pour dénoncer l'atrocité de la guerre. Ceci grâce au point de vue adopté : un jeune soldat affreusement mutilé, aveugle et sourd, et qui n'a plus que sa tête et son torse pour vivre se réveille, après l'explosion qui a failli lui coûter la vie, dans un hôpital où les médecins militaires l'ont gardé pour en faire un sujet d'expérimentation (l'armée en prend aussi pour son grade). Il va alors essayer de s'évader par la pensée, les rêves et les souvenirs et tenter de communiquer avec l'extérieur. Au contraire des productions hollywodiennes ou du commun des films de guerre, même les plus dramatiques, «Johnny Got His Gun», pudique malgré l'horreur de la situation, refuse tout misérabilisme, tout effet tire-larmes en même tant qu'il démystifie la « grandeur » de l'engagement patriotique et de la hiérarchie militaire. Il questionne même les civils restés à l'arrière pendant que leurs enfants se battaient pour sauver leur terre. Parallèlement il constitue une intense ode à la vie, représentée avec beauté et originalité à travers les pensées du jeune Johnny dans des séquences oniriques et émouvantes. Un film subtil et bouleversant, à la fois très personnel et universel (cf. les étapes de son écriture et de sa publication). Terriblement actuel et indispensable. [4/4] http://artetpoiesis.blogspot.fr/
inoubliable chef d'oeuvre à voir absolument , l'histoire bouleversante d'un soldat parmi tant d'autre revenu du front atrocement mutilé nous démontre l'absurdité de la guerre et nous questionne sur l'euthanasie . à noté : la chanson "One " de Metallica reprend l'histoire du film .
Un film de "guerre" original et qui aborde le thème souvent évité des gueules cassées. Les acteurs sont bons, le héros est attachant et l'on s'émeut à le voir essayer de communiquer avec ce monde extérieur qui ne le considère plus que comme un objet. Toutefois, il n'y a presque aucune évocation de la guerre en elle-même, des séquelles psychologiques qui ne font ici pas pendant aux séquelles physiques. Le film a choisi de se centrer sur le personnage principal et son histoire, ce qui empêche toute réflexion plus large sur la guerre et ce qu'elle produit.