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Olivier Ferry
4 abonnés
196 critiques
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3,0
Publiée le 4 septembre 2015
Je suis mitigé sur ce film, quand j'ai lue la synopsis j'ai trouver le sujet passionnant, il s'agit d'un réquiem anti guerre, qui chose rare ce penche sur la première guerre mondial (et non la seconde) qui fait directement écho à la guerre du Vietnam en cours à cet époque. On ce penche également sur ce qui fait l'humanité d'un individue (jamais le "je pense donc je suis" de Descartes ne m'aura semblé si juste) et inhumanité que parfois peu avoirs la science et la médecine. L'histoire est donc très puissante mais je trouve que la mise en scène avec la voix off ne fonctionne pas très bien, un peu artificiel, parfois même un peu ridicule.
Il s'agit d'un film sur les horreurs de la guerre (mais pas que...) racontées au travers des souvenirs d'un jeune homme atrocement mutilé dont on va suivre l'incroyable détermination à vouloir s'exprimer. Rien n'est montré ou si peu et c'est d'autant plus fort. 20 ans après, je me souviens encore de ces scènes poignantes où il découvre ce qu'il reste de son corps puis où une jeune infirmière ouvre la fenêtre sur le soleil venant lui apporter un réconfort si furtif. Impossible de rester insensible devant ce film. Il marque à jamais. Il faut le voir !!
Un drame américain très humaniste et intelligent, sorti en 1971, en pleine guerre du Vietnam, qui se présente à la fois comme un film sur la Vie et comme un violent réquisitoire contre l’absurdité de toutes les guerres. Une réalisation qui s'avère magnifiquement écrite et mise en scène : une narration habile grâce à une voix-off, un jeu de couleurs et de noir et blanc, et de nombreux flashbacks qui permettent d'alterner les différents univers, ceux de la cruelle réalité, du souvenir, ou du rêve, Luis Buñuel apportant d'ailleurs sa contribution en collaborant à certains plans. Timothy Bottoms, quant à lui, dans la peau de Joe, jeune soldat gravement blessé par un obus durant la Première Guerre Mondiale et qui cherche tout au long du film des clés pour trouver la force d’exister, livre une interprétation sobre et touchante. Une œuvre majeure, dure, effrayante, intense et poignante, qui ébranle !
Ouf! Que peut-on dire à la fin de ce film ??? Il fallait oser le faire. Pas du tout un film de guerre. Simplement un petit rappel. Du début à la fin, une torture mentale et le pire est à la fin ! Plus de 40 ans après sa sortie, il est, et restera d'actualité. Seul film réalisé par Dalton Trumbo, ce film anti-militariste a choisi de traiter un sujet classique sous un angle émotionnel et cruel. Avec toutes les cérémonies sur le 100° anniversaire de la guerre de 14-18, alors que des conflits se développent aux portes de l'Europe, il aurait été bon de le passer à la télé pour rappeler qu'on ne doit pas oublier ce qu'est une guerre.
Aujourd'hui j'ai eu une belle journée de cinéma en voyant 2 chefs-d'œuvre : American beauty et Johnny s'en va-t-en guerre. Il y a peu de films qui comme lui réussissent à faire passer un tel message avec une telle force. C'est un des films qui s'axent sur la première guerre mondiale ( ce qui est plus rare car la majeure partie des films de guerre sont des films sur la seconde guerre mondiale ou sur la guerre du Vietnam ). Le film aborde divers thèmes assez tabous à l'époque dont la guerre, bien sûr, les "gueules cassées", la séparation et la fin de vie assistée. La couleur est très bien utilisée : le noir et blanc pour les moments qui se déroulent dans le présent de l'histoire ( couleur qui fait ressortir le pessimisme de ces scènes ) et la couleur pour les souvenirs et les rêves ( qui sont des échappatoires ). L'histoire de cet homme paralysé est très touchante, car sa vie antérieure et ce qui se passe dans sa tête nous est montré. L'homme est conscient, sans pouvoir communiquer, qu'il est paralysé et maintenu vivant dans un but médical. Et là vient toute l'horreur dénoncée par le film : la torture psychologique de cet homme qui va en finir par souhaiter sa mort ( spoiler: avec une fin particulièrement pessimiste et choqante ). Il y a une scène absolument géniale qui est pour moi l'une des plus belles de l'histoire du cinéma et qui m'a fait pleurer : celle où spoiler: Johnny rencontre son père en rêve pour lui dire adieu . Johnny s'en va-t-en guerre est un film puissant, brillamment mis en scène et brillamment interprété, ce genre de film qui ne s'oublie pas. A voir.
Ce film est une critique acerbe de la guerre traitée de façon originale et surréaliste. Le film traite également des stigmates que peut laisser la guerre, et ce via le corps démembré de Johnny, conscient mais incapable de communiquer. Le film est donc intéressant et pose la question de la dévalorisation de la vie humaine lors des conflits, dommage que le récit soit plombé par un coté religieux trop appuyé.
Je me souviens pas de tout le film, l'ayant vu il y a longtemps. Néanmoins je me rappelle de l'ennui totale dans lequel j'étais plongé. Long, ennuyant... Un bon remède pour les insomniaques.
Excellent film à voir au moins une fois dans sa vie (à éviter en période de dépression, car il n'est pas gai). Un soldat ne peut plus communicquer avec les autres. Il est donc considéré mort par les autres. La lutte de ce soldat pour etre reconnu vivant avant de mourir réellement est réellement magnifique. fim marquant, que j'ai vu il y a quelques dizaines d'années et que je me rappelle enore avec une grande limpidité
J'ai découvert ce film apparemment culte par hasard ... j'ai été surprit de la platitude de ce film mauvais, c'est vraiment mauvais qui peut dire que ça c'est un chef d'oeuvre ? Je me suis ennuyé comme un rat mort, les représentation de Jésus sont d'un ridicule ... On ne s'attache pas une seconde au personnage enfin vraiment je comprend rien ... cette critique n'engage que moi mais je vous déconseille de voir ce film ..
Il s'agit là d'un film relatant d'un "retour" d'un jeune soldat américain du front lors de la première guerre mondiale. Le scénario est spécial et pourtant bien ficelé. Entre délire du soldat et "délire" de cette "grande guerre", Certaines scènes permettent de mieux comprendre la souffrance du soldat ainsi que celle des milliers d'autres, là est toute la qualité du projet. A voir.
Le râle asséché d'un tambour blessé rythme la démarche mécanique d'une flopée de soldats décidés à en découdre ; leurs bottes s'enfoncent dans la glaise sanglante du front, écrabouillant du talon leur destinée funeste, Johnny fonce tête baissée contre le corps de cette jolie fille au regard azur, salé comme un sorbet de larmes ,transperçant les ténèbres à bord d'un train assiégé de fantômes... La caméra économise ses forces, en totale symbiose avec le corps déchiqueté du jeune combattant voué à l'immobilité ; au fond de la tranchée crânienne , branle-bas de combat! L'armée des rêves piétine avec splendeur souvenirs émaciés et autres pensées décharnées .. Lorsque doucement des lèvres se posent sur le torse vibrant du petit soldat de plomb, la nature reprend ses droits, envahissant sa chair de pulsations d'insectes, noyant ses membres dans les doux rayons d'un astre oublié. Le travail sur la lumière est hallucinant : jeu d'ombre et de clarté, coloration changeante, l'objectif pour unique champ de vision, témoin intransigeant de cette croisade contre l'interdiction de mourir. La jeune voix de cet enfant de guerre résonne à chaque plan, guidée par une musique onirique aux rythmes tendus, cognant ses échos furieux contre les murs de sa prison, plus seulement corporelle, tremblements de l'âme à jamais condamnée.
Le cinéma est souvent politique, soit en tant qu'instrument de propagande, soit comme ultime outil de lutte libertaire. "Johnny got his gun" appartient à la mythologie des films pacifistes. Tourné dans ces années de contestation contre la guerre du Vietnam, il dénonce avec une violence insoutenable le choix conscient fait par les gouvernent d'envoyer à la mort de jeunes soldats pour défendre des idées; patrie, honneur, démocratie, qu'importe. Pour dénoncer l'absurdité de la guerre, Dalton Trumbo choisit de tourner un film qui allie un réalisme effrayant et des scènes complètent découpées de la réalité dont le cynisme détruit tout discours et construction belliciste. On se dit qu'il y a beaucoup de références à Buñuel et que le cinéaste est un élève brillant du maître de l'absurde. On apprend ensuite qu'en réalité Buñuel a effectivement travaillé sur le film. Ce chef d’œuvre décrit dans le détail le calvaire d'un soldat des tranchées, qui a tout perdu, ne reste qu'une tête sans yeux, sans bouche, sans nez, sans oreilles, sur un tronc sans bras ni jambes. La tragédie qui se joue en noir et blanc dans un recoin d'hôpital entre le blessé, les infirmières et les officiers responsables est entrecoupées de flashbacks et de sketches à l'humour corrosif, notamment avec un Jésus-Christ compatissant mais totalement impuissant face à la violence des hommes, qui souligne l'horreur de tels massacres perpétrés contre d'innocents garçons. En cette année d'anniversaire de cette guerre qui devait être la "der des der" et qui ne fut que les prémices d'un siècle de violences démesurées, ce film exceptionnel mérite très largement le déplacement vers le si parisien Cinéma Christine. A bientôt dans les salles.
Un film non pas de guerre, mais sur la guerre et contre la guerre, d'une intensité rare,puisant toute sa force dans le récit des angoisses et des espoirs éphémères du protagoniste.Une maîtrise absolue dans la réalisation, la photographie, mais aussi dans la manière dont les sujets aussi délicats soient-ils, sont abordés.Un chef d'oeuvre, nécessairement sombre!
Pfiou la claque! Un chef-d'œuvre d'intelligence et d'engagement militant. Anti-guerre, anti-militariste, euthanasie, prise en charge des blessés de guerre, anti-colonialiste (passage très court avec les indiens d'Amérique). Adapté d'un roman publié en 1939 et réédité en 1945, sa sortie au cinéma en pleine guerre du Viet-Nam et dans la mouvance des manifestations peace and love en font un symbole de la lutte contre l'absurdité des conflits. Un chef-d'œuvre, tout simplement.