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TonyMafia
14 abonnés
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5,0
Publiée le 21 novembre 2009
Excellent film, brillamment réalisé par l'auteur du livre éponyme. Il arrive à créer une sensation de malaise sans jamais montrer les parties meurtries de Johnny et réussi à faire passer son message anti-belliciste avec brio. Les acteurs sont, quant à eux convaincants. En bref, un film méritant d'être culte.
Roman ayant pour cadre la Première Guerre mondiale, publié au tout début de la Seconde, "Johnny got his gun" devint par la suite le porte-drapeau idéal des mouvements pacifistes anti-guerre du Vietnam lors de son adaptation cinématographique sortie sur les écran en 1971. Fruit de son propre auteur, Dalton Trumbo, celle-ci met en scène l'histoire d'un homme défiguré, réduit à l'état de tronc, après un obus de trop reçu dans les tranchées. Cloué sur un lit d'hôpital, ce dernier n'a d'expression que sa voix intérieure envahissant le spectateur durant la majeure partie du film. Trumbo détaille avec une précision d'orfèvre la lente prise de conscience qu'effectue son personnage concernant son infirmité. Celle-ci n'est d'ailleurs jamais explicitée directement ; le cinéaste s'attache à ne montrer que les parties intactes, cachant constamment du regard les zones atrophiées. Cette sorte de pudeur cinématographique, au demeurant touchante, renforce sa profondeur psychologique difficilement supportable. Savamment, le cinéaste joue sur les couleurs ; noir et blanc pour les scènes d’hôpital, couleurs pour les scènes d'avant-guerre, celles-ci finissant même par atteindre une vision irréelle, fantasmée, plongeant Johnny dans un profond désarroi. Sa puissance émotionnelle sans pareille n'a au fond d'égal que son intemporalité, sa capacité comme son protagoniste à résister à tous les conflits.
Peut-on dire qu'il a vieilli ? Le propos tenu par le film et revisité plusieurs fois par la suite (Le scaphandre et le papillon, Million dollar baby etc.) a pu quelque peu progresser en terme de qualité. Il n'en reste pas moins bon, voire même très bon, si ce n'est que l'alternance entre d'une part le présent (à l'hôpital) et d'autre part les souvenirs passés, a pu perdre en intérêt. On est très vite inculqué de l'idée et de la problématique du film. On comprend très vite qu'un jeune homme à la vie heureuse s'en va-t-en guerre et, blessé, se retrouve en quelque sorte enfermé dans son corps. Intervient dès lors ce qui est le plus intéressant : que va t-il devenir ? Comment va t-il tenir le coup ? Combien de temps ? Arrivera t-on a la solution que l'on ne peut qu'envisager : l'euthanasie ? Si on reste particulièrement attentif au périple immobile du personnage, le retour à certains de ses souvenirs ou rêve, sans être absolument inutiles, perdent au bout d'un moment leur utilité, et particulièrement à la fin. "On a compris" a-t-on envie de dire. Là dessus, on peut ressentir quelques longueurs. Au delà de tout ceci, c'est un bon film, du moins très intéressant. Sa conclusion laisse perplexe.
La Première Guerre mondiale. La plus sanglante et la plus barbare que le monde ait connue. Lors d'une patrouille, le jeune Joe Bonham se rappelle juste le sifflement annonçant la chute d'un obus puis, plus rien. Il se réveille dans un hôpital et se rend compte petit à petit de son état: il n'a plus de jambes, plus de bras, plus de visage: rien que son torse et son esprit et voila comment son long cauchemar commence... Des années après avoir écrit son livre, Dalton Trumbo l’adapte lui-même au cinéma pour un film très puissant, soulevant des débats qui sont toujours d'actualité aujourd'hui (notamment l’euthanasie), appuyé par une bonne réalisation, passant habilement du noir au blanc (les scènes du présent et réel, froides et dures) et à la couleur (le passé et le fantastique). Le film a un très bon scénario, avec cependant quelques longueurs mais accompagnés par des comédiens de talent. Montage, mixage, photographie, tout est travaillé avec beaucoup de soin et de précision. Johnny s'en va-t-en guerre est un grand film, dénonçant l'absurdité de guerre et nous plonge avec brio dans les pensées d'un jeune soldat sans pour autant nous montrer une seule goutte de sang...
Il est des films dont on est persuadé que l'on va les apprécier avant même de les avoir vu. J'avais cette sensation pour Johnny s'en va-t-en guerre mais je me suis trompé. Nullement ému et pris par la trame du film, il m'a aussi un peu ennuyé. Certes je suis conscient que Johnny s'en va-t-en guerre n'est pas mauvais et je comprends que l'on puisse l'aimer d'ailleurs je ne le déconseillerais à personne de le voir mais moi je n'ai pas réussi à m'accrocher, à entrer dans ce film et je le regrette car j'aurais aimé aimer Johnny s'en va-t-en guerre.
Ce film pas facile de Dalton Trumbo m'avait touché parce qu'il est poignant (sans pathos accusé) mais je l'ai aussi assez vite oublié. Sans doute ne va-t-il pas assez loin.
Dalton Trumbo,mis au banc des accusés lors de la chasse aux sorcières du Maccharthysme,put enfin tourner l'adaptation rêvée de "Johnny s'en va t-en guerre"(1971),roman datant de 1939,et très avant-gardiste en ce qui concerne l'anti-militarisme. Il s'agit d'un mélodrame immobile,s'attardant sur la torture psychologique d'un jeune soldat,amputé des 4 membres,et de 4 de ses 5 sens(seul le toucher lui reste). Des années durant,il reste en tant que cobaye sur une table,recouvert d'un drap,sans aucune perspective de sortir de là,ni que quelqu'un mette fin à sa souffrance. Le film est un véritable réquisitoire en faveur de l'euthanasie. On souffre physiquement avec Timothy Bottoms. On est révolté,révulsé. On a envie que le héros soit libéré. Et pourtant,aucune image-choc à l'horizon. Seulement les pensées intérieures et cette table d'opération en noir et blanc. Pour faire contrepoint,Trumbo alterne avec des scènes fantasmées ou rêvées en couleur. C'est ainsi qu'on apprend la stupidité d'un père préférant ses cannes à pêche à son fils,ou d'une armée totalement inconséquente. Dommage que j'ai été si peu sensible à la forme.
Premier et dernier film de Dalton Trumbo, scénariste qui a eu l'honneur d'être une des principales victimes de la "Chasse aux sorcières", lancée par le sénateur cinglé Joseph McCarthy, et qui était très loin d'être un manchot du script des chefs d’œuvre comme "Vacances romaines" ou "Spartacus" étant là pour le prouver. Adapté de son roman très antimilitariste, "Johnny s'en va-t-en guerre" est déjà une œuvre qui doit être vu rien que pour ça. Le film manque de finesse dans le trait et abuse un peu trop de l'allégorie mais son sujet éprouvant et émouvant rend aussi le tout incontournable, autant (voir même plus !!!) pour son opposition à l'acharnement thérapeutique, bête et inhumain, thème ô combien d'actualité, que pour son portrait peu reluisant de la guerre et de l'armée.
Une histoire terrifiante de part l'empathie que l'on ressent pour le personnage principal du film. Le spectateur se pose beaucoup de questions en voyant ce film sur la vie et la mort (et bien d'autres thèmes). La réalisation n'est pas exceptionnel mais le récit qui mélange réalité, imaginaires et souvenirs est très bien pensé. Film antimilitariste mais aussi anti bêtises humaine, à voir absolument !
Un chef d'oeuvre absolu. Comment pouvoir oublier ce film déchirant, épouvantable mais beau également, racontant le combat d'un homme qui veut mourir. Tout est d'une incroyable pudeur, et on est vraiment impressionnés par la maitrise de Douglas Trumbull. Certaines scènes sont vraiment inoubliables. Interprétation formidable, notamment Timothy Bottoms, Jason Robards et Donald Sutherland. Un très grand film.
J'ai découvert ce film apparemment culte par hasard ... j'ai été surprit de la platitude de ce film mauvais, c'est vraiment mauvais qui peut dire que ça c'est un chef d'oeuvre ? Je me suis ennuyé comme un rat mort, les représentation de Jésus sont d'un ridicule ... On ne s'attache pas une seconde au personnage enfin vraiment je comprend rien ... cette critique n'engage que moi mais je vous déconseille de voir ce film ..
Un chef d'oeuvre absolu. Une dénonciation émouvante de la guerre, l'histoire d'un jeune homme qui le dernier jour de la guerre perd ses bras, ses jambes, la moitié de son visage et devient sourd, muet et aveugle. Le film est atroce, le fait de se mettre à la place du jeune homme est insupportable. Ce dernier mettra des années à communiquer. Pendant tout ce temps il apprend à reconnaitre une femme d'un homme notamment aux bruits des pas qui s'approchent de son lit. On note un casting honorable, la présence de Donald Sutherland est très apprécié du spéctateur bien que son rôle soit des plus étranges puisqu'il incarne "Christ" un homme se prenant pour Dieu. Un chef d'oeuvre absolu !
Je ne pourrai pas détailler toutes les scènes bouleversantes et d'une puissance peu commune tellement le sujet est fort et superbement raconté. Comment le jeune homme peut faire abstraction de son état en se remémorant tous les brefs moments de grâce qui ont jalonnés sa vie.....L'amour surtout car il s'éveillait aux plaisirs de la chair et la tendresse paternelle. C'est franchement superbe. Et quelles scènes magnifiques que celle de l'infirmière.... Le propos est terrible et cruel sur la guerre et tout est dit avec une immense délicatesse. Formidable.