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    La Consolation
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    2,5
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    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 8 avril 2017
    Certains commentateurs ne connaissent de Proust le que le mot « madeleine ». Passagers contraints d’un temps électronique, synchronisés aux cadences médiatiques qu’ils subissent et voudraient nous imposer, ils semblent ignorer que ce mot de Proust apparaît dans un mouvement qui s’étend sur six pages. Ils le ramènent à leur perception étriquée du temps compressé, à la quatrième de couverture. Ceux-là n’ont pas la capacité de ressentir la granularité du temps réel, les aspérités du temps qui s’écoule seconde après seconde. Le temps compressé ne permet de saisir que les gesticulations caricaturales, les explosions, il rend aveugle aux mouvements subtils et sourd aux soupirs.
    L’œuvre de Proust s’appelle à la recherche du temps perdu. C’est tout l’art de Cyril Mennegun d’aller à la recherche de ce temps perdu avec les outils du cinéma : l’image bien sûr, mais surtout le son. Un son avec ses temps forts et ses silences, comme une partition musicale : Liszt, Bach, Schumann, mais surtout la musique de la nature, la musique des objets qui nous entourent… Et aussi le silence… Le silence qui s’installe et qui dure. Les acteurs ont la lourde tâche de s’inscrire dans cette délicate symphonie sans l’effacer. Ils construisent l’écrin qui abritera la scène de la consolation qui donne son nom au film.
    J’ai lu quelque part que Cyril Mennegun « oubliait » ses personnages… Non, Mennegun ne les oublie pas, bien au contraire. Il nous offre une vision sensorielle de leur parcours, il nous ouvre les portes de notre imaginaire, ce qui doit être la marque d’un bon film. J’ai eu la chance de connaître ces temps plus lents où c’était l’humain qui imprimait sa cadence au temps, où l’impatience était l’exception et la contemplation un plaisir… C’est avec délices que je les ai retrouvés dans le film de Cyril Mennegun. Passagers des temps modernes, quittez votre capsule un moment… Oubliez vos grilles de lecture, ouvrez vos sens, jouissez d’un temps retrouvé.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 5 avril 2017
    La consolation, comme une précieuse parenthèse hors du temps, est un essai cinématographique qui, de par sa pureté et son dépouillement, offre à nos émotions le temps et l’espace nécessaires.

    Le film nous conte l’histoire de Daniel, jeune pianiste partant à la rencontre de cette mère qu’il croyait morte depuis longtemps, incarné avec justesse et sensibilité par Alexandre Guansé, qui nous laisse à voir quelque chose de l'enfance sous ses traits d'adulte.
    À travers la beauté du son et des images impressionnistes de son film, Cyril Mennegun nous invite à un voyage introspectif sur la perte de l’autre que l’on aime ou que l’on aurait voulu pouvoir aimer.

    La bande originale est sensiblement composée de cette musique qui console l’âme, qui nous comprend. Chaque note qu’il joue, (interprétée par Alexandre Guansé lui-même) semble libérer Daniel de ce silence dans lequel il est comme enfermé. Elles sont ses mots.

    Il faut saluer l’audace qu’a Cyril Mennegun de nous offrir une poésie si singulière à une époque où ne nous est plus donné le temps véritable du deuil et de la lenteur.

    Enfin, c’est avec plaisir que l’on retrouve Corinne Masiero dans le registre dramatique et dont le jeu subtil, profond, nous va droit au coeur.

    Plus qu’à voir, la consolation est un film à vivre. On en sort consolé, comme compris.
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