Vu en totale inconnue et absolument bluffé par ce premier opus de Garland, scénariste hors-pair pour ce qui est du trip. Et quel trip: imaginez que vous soyez un geek appelé a vivre une expérience hors pair: passer une semaine chez un savant fou milliardaire et servir d'intermédiaire entre lui et un androïde féminin a la plastique superbe et aux sentiments...humains, d'où le blême.
Atmosphère huis-clos omniprésente, fantastique Oscar Isaac absolument méconnaissable et quelle performance d'Alicia Vikander ayant les traits expressifs de Natalie Portman. De plus, l'issue, jubilatoire, rappelle en quelque sorte un classique androïde :Blade Runner. Plus que Her ou seule l'ouïe était mise en évidence, tous nos sens sont ici testés. A recommander vivement...
Bien que servi par une narration qui change radicalement de ce que l'on a l'habitude, Ex Machina est et reste un huit-clos sur la conscience d'une entité créé artificiellement. Car là où le réalisateur veut nous emmener, c'est loin des robots tels que nous les connaissons.
Difficile de qualifier Ava de robot, tant on n'en sait au final que très peu sur elle, même après cette étrange fin. A mi chemin entre mécanique robotique et bio-technologie, cette entité n'est pas soumis aux 3 lois de la robotique, et l'on s'en rends compte très rapidement. Quelque chose cloche...
Au final l'austérité des dialogues, des décors et surtout des jeux d'acteurs auront raison de notre enthousiasme. Les dialogues d'ailleurs, très pauvres en quantité, veulent véhiculer de très nombreuses notions et sujets que leur rareté et leur courteur finissent par ne pas desservir le souhait du réalisateur, à savoir nous laisser "penser" et prendre conscience de nous-même.
Dommage, l'approche différente aurait pu donnée quelque chose de fantastique, alors qu'au final on assiste qu'à un simple interrogatoire entre deux personnes...
Un honnête téléfilm comme c'est, hélas, de plus en plus courant au cinéma. Un sujet de geek, une intrigue pas vraiment crédible. Un huit clos aux dialogues relativement ennuyeux. Reste les décors, la photo du film et un jeu d'acteur très réussi.
Après le très poétique Her de Spike Jonze, un nouveau film traite de l'arrivée de l'IA dans nos vies. Il s'agit d'un huis clos rondement mené, bien qu'il souffre de quelques raccourcis. J'aurais bien aimé un début évoquant la société dans laquelle on se trouve, une époque avec des robots rudimentaires, etc. Car on pense bien que l'androïde qu'on voit à l'écran débarquera dans un monde déjà ouvert à de nouveaux types d'intelligences artificielles. C'est pourquoi, dans le film, l'homme invité à se retrouver face à cette merveilleuse innovation technologique, encore tenue secrète par son inventeur, ne tombe pas non plus des nues. Surtout que celui-ci est un programmateur. Huis clos parfois sommaire, le grand intérêt de Ex machina réside dans l'approche du sujet : la question n'est pas tant de savoir si on a à faire à une IA suffisamment développée qu'à interroger notre rapport à ce nouveau genre "d'être humain". Et c'est sur ce point que nous devrions être méfiant. Voulons-nous des sextoys obéissants ou des êtres à part entière ? Qu'est-ce qui nous rendrait le plus humain face à nos inventions ? Ex Machina m'a fait penser par certains côtés au mythe du Minotaure : une quête labyrinthique de la liberté, qui est au fondement de notre humanité, et qui nous amène à affronter notre part de monstruosité. La cerise sur le gâteau, qu'exploite ce film, très intelligemment construit, est de savoir quelles ruses nous utilisons, nous humains, pour acquérir un espace de liberté en société... Quant à cet aspect, je vous recommande chaudement de voir ce film.
Une oeuvre filmée dans un écrin de velour -la 1ère image du robot est de la pure poésie-, à la réalisation parfaitement maîtrisée, sans effets tape-à-l'oeil pour mieux se concentrer sur la réflexion ; et pas seulement. Jamais les relations entre l'homme et la machine n'auront été aussi approfondies, décortiquées, analysées, jamais le cinéma ne nous les aura fait ressentir de façon aussi palpable et sensible. Nous assisterons à la naissance conjointe d'une machine découvrant le choix intuitif, les sentiments et notamment l'amour (??), l'humou, la séduction...C'est une première grande force du film. Il poussera d'ailleurs cette réflexion jusqu'au bout, questionnant la conscience et la robotique de manière, poussée, intelligente et surtout fascinante. C'est alors la seconde force de frappe du film : son atmosphère très claustrophobique, étrange comme cette maison parlante et aux surfaces lisses, presque flippante... ce qui nous amène au troisième point fort du scénario : non content d'être pertinent, il se double d'une intrigue, une lutte de personnalité qui se meut en thriller et en film traitant de la manipulation. Il y a dans ce film de "rapport" celui du génie qui met à l'épreuve à la fois sa machine et son employé, celui du "blanc" découvrant le "sauvage" et recherchant son humanité, celui de l'amour universel et par-delà les races et, enfin, celui de l'intelligence supérieure, la machine, sur son créateur, telle l'espèce humaine se révoltant contre Dieu. On y trouvera également une réflexion sur le web et son utilisation des données. Une très belle oeuvre, profonde, brillante en tout point et franchement envoûtante, même si l'écriture scénaristique révèle quelques failles et autres prévisibilités mal dissimulées et que l'ensemble même s'il reste captivant se révèle un peu lent. Mais on passe aisément outre et on admire un film comme on en voit peu souvent dans le genre. Dommage qu'il ne connaisse pas le succès qu'il lui mériterait.
Premier film d'Alex Garland, ce film de science-fiction en huis clos mettant en scène les dangers de l'intelligence artificielle repose sur un scénario peu original mais remarquablement bien écrit, intrigant, glaçant et fascinant, et servi par une distribution excellente. A voir absolument !
Sans le côté organique, il y a la froideur d'un Cronenberg de faux semblants dans ce film. Un jeu de tord boyau cérébrale vicieux. C'est futé, bien interprété... Skynet est né et a le visage d'une femme, méfiez vous... Un film de bon niveau sur l’intelligence artificielle et son danger pour l'homo sapiens crédule devant son propre génie... A voir
Enfin un film de science-fiction qui fait la part belle à l'humanité ! Enfin un film qui innove vraiment, qui surprend sans en faire trop non plus ! Les décors, les effets spéciaux sont superbes, le jeu des acteurs époustouflant, la fin est surprenante et on ressent une sensation d'accomplissement et de justice. Nul besoin d'être passionné d'informatique ou autre pour apprécier ce beau film, qui a le mérite de surprendre, de faire réfléchir et de distraire son spectateur. Un vrai régal à ne pas rater !
Un film d'anticipation à l'image de 'Her' mais qui interroge différemment sur l'intelligence artificielle. Plutôt dans la lignée de l'oeuvre d'Isaac Asimov sur la révolte des robots envers leur créateur, la démonstration est totale. Il en résulte un huit-clos oppressant qui se déploie progressivement vers un thriller. Cela aurait pu être un grand film avec plus de vie, de rythme et d'imagination.
Après avoir été un scénariste à succès (Never let me go, trois films de Danny Boyle...), Alex Garland passe donc derrière la caméra. Pour ce premier essai, il nous gratifie d'un film de science-fiction qui sort un peu des sentiers battus. La mise en scène est élégante mais sobre et bien maitrisée, les images sont léchées, tandis que le scénario n'est pas pour autant laisser de côté. Le thème de l'intelligence artificielle a été traité maintes fois au cinéma, avec plus ou moins de succès et de réussite. Il en ressort ici une belle réflexion et une certaine intelligence, loin des blockbusters hollywoodiens. L'ambiance est particulière, assez étouffante, et l'on s'attache aux personnages, au jeune homme, mais bizarrement aussi au robot. Si l'action est assez lente, le suspens est bien là et c'est captivant de bout en bout. Avec un dénouement inattendu et finalement logique qui laisse un goût amer. Le trio d'acteurs est parfait. On retrouve trois interprètes en vogue : le toujours excellent Oscar Isaac (A most violent year, Inside Llewyn Davis), la belle et prometteuse Alicia Wikander (Anna Karenine, Royal Affair) et le convaincant fils de son père, Domhnall Gleeson (Frank, Il était temps). Un très beau premier film donc, assez fascinant, qui, outre nous faire réfléchir (et nous faire peur ?) sur les dangers de cette intelligence artificielle, nous fait passer un très bon moment. Ça donne très envie de voir la suite pour Alex Garland...
Certes AVA est plus jolie (et de loin) que HAL... L'intrigue est présenté, mais le ton monotone fait place à la platitude de l'atmosphère de cette sinistre demeure. La fin téléphonée à souhait laisse une vision inquiétante de l'avenir. SKYNET a une petite sœur.
Je suis très surprise par ce film... Je m'attendais à un VRAI film sur l'IA avec une vrai intrigue et le scénario qui va avec! Hé bien non... Le film est très lent, les dialogues sont très pauvres et la fin bien étrangement pas surprenante! C'est bien dommage car tout est bien construit au tour de ce film, c'est un vrai déception pour moi!
ATTENTION SPOILERS...
Comment Nathan a t'-il peu se laisser avoir aussi facilement?! Pourtant il savait très que les machines ne l'aimaient pas! Le personnage de Nathan est pourtant d'ôter d'une grande intelligence mais se laisse mourrir comme un animal sans défense! Et Caleb le petit naïf qui apparamment ne s'est jamais demandé s'il se fesait avoir... Bref pour moi ce film manque d'aboutissement surtout au niveau des personnages!