Avis sur Les allumés

Joe & Hubbs sont deux adulescents crétins, fans de heavy metal, de bière et de beuh. Pour eux, chaque samedi soir est rythmé par une seule et même quête, sillonner les rues de la banlieue de Los Angeles à la recherche d’une teuf cool et de nanas à brancher. Pas facile pour eux, surtout lorsque l’on est de parfaits abrutis et fauchés. Mais ce soir est un jour de chance, ils font la connaissance de deux supers nanas, ils ne leur restent plus qu’à les séduire pour coiffer au poteau le gars qui les avait vu en premier…

Si vous n’avez pas pris la peine de vous renseigner un temps soit peu avant de visionner ce film, vous risquez fort de ne pas être déçu. Dans la droite lignée que des "dumb comedy" crétines et écervelée telles que Wayne's World (1992) ou encore Va te faire foutre Freddy (2002), pour son premier long-métrage, James Melkonian ne fait pas dans la demi-mesure et passe son temps à dépeindre les metalleux pour des gros beaufs, des lourdauds qui sifflent des bières et ne pensent à qu’a sauter la première fille venue.

Concernant le casting, les interprètes principaux avaient 25 & 30ans, niveau crédibilité pour jouer des mineurs… on a connu mieux, cependant, pour jouer des crétins finis à la pisse, ils sont parfaits. A noter aussi que l’on retrouve dans un second rôle, un certain Clifton Collins Jr., méconnaissable avec ses cheveux blond & bouclés !

La VF est particulièrement vulgaire, les répliques homophobes fusent à tout vitesse et la misogynie est à son paroxysme ("aucune gonzesse n'a souffert pendant le tournage" vient nous signifier ce carton à la toute fin du film). Si encore le film était amusant, on aurait pu y faire abstraction mais étant donné que le film ne cesse de brasser du vent (y-a avait-il réellement un scénario ?) en dehors de suivre la quête de deux queutards le temps d’une nuit.

Après, si l’on fait l’effort de se remettre dans le contexte de l’époque (MTV and co.), nul doute que ce film a dû faire rire une génération entière d’ados boutonneux et satisfaire quelques metalleux à en voir la B.O. où l’on retrouve entre-autres Black Sabbath, Blue Öyster Cult & Deep Purple (c’est à se demander si l’intégralité du budget ne serait pas passé dans les droits musicaux en lieu et place d’un scénariste et d’un dialoguiste).

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