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Un visiteur
2,0
Publiée le 9 décembre 2018
La guerre d'Indochine dans tous ses clichés : le soldat amoureux d'une prostituée et la fumerie d'opium. Les paysages sublimes du Tonkin sont peu mis en valeur. La présence de Depardieu n'apporte rien. Le sujet avait déjà été traité, avec pudeur et retenu, par Schoendoerffer. L'histoire de l'adjudant chef Roger Vandenbergh aurait mérité mieux que ce film confus et racoleur .
Je ne m'en suis pas remis ! Des plans fixes sur Gaspard Ulliel de 3 minutes qui en paraissaient 15. Un Depardieu à bout de souffle, dans un rôle difficile à justifier (???). Une réalisation "vieillotte" qui ressemble à tout ce qu'on a déjà vu. Des scènes dans la jungle qui sentent le décor de studio. La prostituée qui tombe amoureuse. Tout fait penser aux films de 1970 et 1980, en moins bien. A déconseiller.
J'ai cru assister à un film d'horreur avec les sursauts et le sang qui vont bien. Et comme je n'aime pas les films d'horreur cela se voit sur la note que j'attribue à ce film. En plus, on ne comprend pas vraiment le but du réalisateur dans ce film. Le bon point c'est qu'il nous montre cette guerre dans ses plus pires détails et dont je n'aurais jamais soupçonné la dureté. En revanche ce qui pêche c'est qu'il n'y a pas vraiment d'histoire suivie.spoiler: Le héros du film veut se venger mais est perturbé par l'Amour. Au final il n'arrive pas à se venger car le chef vietnamien se fait tuer par l'un de ses soldats. Et les personnages secondaires ne servent, à mon goût, strictement à rien. Je n'ai pas compris ce qu'ils apportaient à l'histoire de vraiment pertinent.
Les Confins du monde est un film parfaitement équilibré et conforme à sa bande-annonce qui rend compte explicitement de l'expérience narrative et esthétique de ce récit où se rencontrent la violence, la forêt et des comédiens hyper-impliqués. Et effectivement, dès le premier plan, on trouve un Gaspar Ulliel qui donne tout en une série de plans superbement exécutés où l'on devine la brutalité de la guerre. Le cinéaste croit dans le pouvoir des images et compte parfois sur elles-seules pour fabriquer le récit. Les dialogues s'avèrent aussi parfaitement écrits. La beauté caucasienne d'Ulliel contraste avec la forêt asiatique et les horreurs de cette guerre sans limites. Le comédien est prêt à tout, même à une scène de 30 secondes où on le voit totalement nu prenant sa douche, alors que cette nudité ne sert même pas le récit. Depardieu semble rester une figure tutélaire du cinéma français ; il apparaît ici comme un deus ex machina en quelques scènes intenses. Reste que le film n'atteint pas totalement la profondeur métaphysique de Apocalypse now ou de Ni le ciel ni la terre. L'épilogue venant d'ailleurs annihiler la puissance énigmatique d'un long plan fixe sur un Gaspar Ulliel muet et crépusculaire qui aurait été une parfaite conclusion.
A la vision de Les confins du monde, de multiples références assaillent le cinéphile qui aimerait parfois arriver vierge : Schoendorffer, Coppola, Cimino, Kubrick, Fuller, etc. L'Indochine que décrit Guillaume Nicloux est prétexte à un voyage somnambule, dans l'intimité d'un soldat confronté à son intériorité douloureuse, dans la confusion des combats et un enfer vert où rien n'est certain à part la proximité de la mort. Dans la continuité de Valley of Love et The End, loin de la tonalité de ses premiers films, le cinéaste poursuit dans une veine mi-réaliste, et d'une extrême violence, à la limite de la complaisance, mi-onirique et éthérée, accentuée ici par des volutes opiacées et le parfum de la passion amoureuse. Le film est habité par le désir de vengeance de son héros qui se heurte à l'horreur de la guerre et à une cacophonie de sentiments contradictoires. Sans être difficile d'accès, Les confins du monde a des allures de trip viscéral et d'expérience extrême qui se joue des contingences narratives habituelles, Le film est moins audacieux dans la description de l'environnement guerrier : tensions hiérarchiques, prostitution locale, insaisissabilité de l'ennemi, etc. Halluciné presque en permanence, Gaspard Ulliel impressionne au même titre que Guillaume Gouix. Gérard Depardieu, dans un rôle secondaire, apporte une sorte de sérénité et d'apaisement de bon aloi. Inutile de dire qu'à ce stade de sa carrière, il est plus que parfait dans un rôle de vieux sage qui a tout compris du fonctionnement du monde des hommes.
Si seulement le film avait été aussi beau que l affiche... bon la bonne nouvelle c'est qu'il redonnerait l'envie de dormir à un insomniaque.. pour ce qui est de la forme c'est mes yeux ou c est un style artistique de mettre tous les arrières plans en mode flous ????
Le meilleur film que j'ai vu de ce réalisateur atypique et toujours surprenant. Les interprétations sont fortes (Guillaume Gouix est exceptionnel - mais aussi Ulliel et Depardieu). Du vrai cinéma avec des images sublimes (ça fait du bien de voir un beau 35 mm). Film d'atmosphère qui nous transporte à 1945, et à la tête de ce soldat en quête de vengeance mais aussi d'amour... Sans doute mon film préféré de Cannes de cette année !
Le film dans sa démarche se lit comme un journal, par séquences assez indépendantes, appelées ….. juillet, septembre , décembre , 1946, etc.….On est proche de la 317 -ème section de Pierre Schoendoerffer, avec un soldat en proie à des démons intérieurs…..Le style est magnifique, villages, forêts, couleurs, pluies, mais certaines scènes sont proches de l'insoutenablespoiler: (tête tranchée, cadavre rempli d'asticots)… .Il y a un grand esthétisme entre l'image et la musique, les lumières, les poses des acteurs en ce temps de guerre du Vietnam…..Le ton est sobre et l'histoire s'oriente autant du côté de la guerre (scènes improbables) que d'une histoire d'amour impossible avec une belle prostituée (Maï)….On notera la performance de Gaspard Ulliel qui gagne en sobriété en vieillissant….L'apparition de Depardieu est mal définie, la connivence entre cet écrivain, et le militaire Ulliel, ne m'a pas convaincu….. Pour le reste, je reste admiratif sur le style, moins sur la "folie" supposée de ce militaire hanté par la guerre er l'amour, "elle" ne passe pas sur l'écran …..Je conseille cependant
Un grand film de cinéma comme on n'en voit (presque) plus de nos jours! Un pur film de mise en scène à la direction artistique impeccable (image 35mm magnifique, décors incroyables, sound design soigné) et à l'interprétation remarquable (le jeu de Gaspard Ulliel est d'une intensité folle, saluons aussi les performances de Guillaume Gouix et de la nouvelle venue Lang Khê Tran, sans oublier Gérard Depardieu toujours aussi juste et émouvant chez Nicloux). Il y a aussi ce qu'il faut d'aspérités, de sueur et de folie pour en faire une oeuvre qui remue le spectateur et lui reste longtemps en tête. Ce film vous prend aux tripes, on ressent vraiment la moiteur de la jungle vietnamienne et l'horreur de la guerre (on découvre ici les prémisses de la guerre d'Indochine, alors que la seconde guerre mondiale s'achève à peine en Europe). Le parcours du personnage de Robert Tassen montre bien toute l'absurdité de l'occupation coloniale. Film d'aventure, de guerre et d'amour, qui flirte avec le fantastique en parlant magnifiquement du deuil, "Les confins du monde" est la belle surprise du cinéma français de cette fin d'année.
Film ambitieux, et puissant. L'atmosphère d'une guerre cruelle sur les plateaux humides du Nord-Vietnam est excellemment rendue, et les deux personnages principaux sont convaincants. En revanche, je n'ai pas été convaincu par l'utilité du personnage joué par Depardieu, ni par le jeu de celui-ci.
Un voyage magnifique. Gaspard Ulliel et Gérard Depardieu sont incroyables de justesse et l’intelligence. La mise en scène de Guillaume Nicloux nous plonge au cœur de cette jungle oppressante magnifiquement filmée .Du grand cinéma !!
Suis sortie pendant la séance... dialogues médiocres, long et soporifique Depardieu toujours assis et essoufflé arrive de nul part à chaque séquence où il intervient... Je m'attendais à tellement mieux sur un film sur ce sujet ...