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Georges P.
74 abonnés
842 critiques
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3,0
Publiée le 10 avril 2019
On hésite entre terrible ennui et objet de fascination. Si tout est en place, autant dans l'action que dans la violence de la guerre et des sentiments, on ne peut s'empêcher d'attendre un moment accélération, comme si tout semblait figé dans la jungle indochinoise.
Sublime affiche qui laissait présager d’une belle photographie. Au final c’est surtout un film inutilement long racontant une histoire qu’on a pas vraiment envie de suivre dans laquelle évoluent des personnages auxquels on ne s’attache que peu.
J'ai beaucoup aimé ce film où ce lieu magique qu'est l'Indochine est très bien rendu. L'ensemble est lent, mais on ne s'ennuie jamais. Le cinéaste s'y entend à filmer les visages. et ses gros plans sont très réussis. Quelques scènes insoutenables mais par bonheur on ne s'attarde pas dessus. Elles sont utiles pour nous permettre de nous rendre compte du rendez-vous quotidien avec la mort. Je regrette un peu que la fin que l'on doit comprendre à demi-mot, ne soit pas plus explicite, mais je suppose que c'est le souhait du cinéaste. Très belle interprétation de l'acteur principal dont les yeux sont magnétiques, et de ceux qui sont autour de lui, dont un Gérard Depardieu inattendu dans ce contexte mais qui tire son épingle du jeu ...
Je ne m'en suis pas remise de ce film.. La guerre d'Indochine sans aucun filtres. Des cadavres, des corps eviscerees, des viols rythment le cours du film. Tout ça sans dialogue et sans scénario. Des prises de vus qui n'en finissent pas !! J'espèrais voir de beaux paysages du Vietnam pour "égailler" le sujet du film mais même pas.. Extrêment déçu de ce film, je ne recommande pas du tout !!
Un début d’avertissement pour souligner l’expansion de la seconde guerre mondiale en Asie, à l’autre bout du monde, l’attaque surprise du belliqueux empire du Japon militariste ravagea l’Indochine française de 1945. Le gouvernement colonial mobilisant ses troupes face à l’ennemi, furent débordés depuis le front européen, les épouvantables massacres perpétrés marquent à jamais les mémoires de l’histoire. Je n’étais pas horrifiée ni mal à l’aise par cette violence graphique, le lancement de la mise en scène joue sur ce point crucial qui m’a mis l’idée dans la tête, j’étais prévenue, indifférente, sans larmes mais ça fait très fort. La contemplation glauque ne sera insoutenable puisque ce fut l’action d’un régime politique de terreur, elle ne justifie pas pour autant le colonialisme et ne le dénonce pas. Il y a une forme de neutralité pour décrire cette époque, ce qui suivra les événements sur le front d’une autre guerre à l’effet boule de neige, en proie face aux activités indépendantistes et communistes. La déchirure interne en marche entre pro et anti-colonial, les exactions commises de toute part, les soldats français prirent leurs pieds dans ces bordels. L’un d’entre eux tombe amoureux et fou de jalousie, complètement déshumanisé par la situation, le regard « d’apocalypse now », des films de guerre au Vietnam dans le camp français. Il finira apaisé par les paroles excusées de réflexion emportée par accident, la douche froide finale pour cette œuvre excellente.
Les plus : très bien interprété, belles images, tient la comparaison avec des films américains sur le Vietnam. Les moins : je n'ai pas bien compris le rôle que tient Depardieu, ni la fin du film. Dommage, cela gâche un peu.
Les confins du monde n’est ni un récit historique, ni un film de guerre mais un film psychologique et métaphysique sur la guérilla du Tonkin. Dans ce long métrage présenté à la Quinzaine des Réalisateurs du festival de Cannes 2018, les retranchements filmés sont tant géographiques (la jungle indochinoise) que psychologiques (la psyché malade d’un soldat incarné par Gaspard Ulliel). Guillaume Nicloux nous invite à un voyage dont la destination est indéterminée. Serions-nous en route pour les confins de l’humanité ? Critique complète sur incineveritasblog.wordpress.com
Habile métaphore sur la folie des soldats dans l’isolement du conflit et la confrontation avec un univers hostile et inconnu dans lequel tous leurs repères sont modifiés. Porté par l’entêtement de sa vengeance, Gaspard Ulliel brille par une interprétation incandescente, parfaitement épaulé par un Gérard Depardieu fantomatique mais diablement présent. Les confins du monde sont un univers trouble et envoûtant, sublimé par un réalisateur inspiré, Guillaume Nicloux, qui nous invite à une sorte d'Apocalypse Now à la française.
un film qui aurait pu être excellent, mais qui ne fonctionne pas vraiment. Vraiment dommage ! Commençons par le meilleur, la photo est magnifique et les décors naturels sont choisis avec soin et bien filmés. Gérard Depardieu occupe un petit rôle, ( il apparait dans trois ou quatre scènes) mais il écrase tous les autres acteurs (quel talent !). De leur côté, les acteurs vietnamiens sont eux aussi parfaits, Guillaume Gouix n'est pas trop mal. Par contre, tous les acteurs jouant des militaires Français, semblent sortis depuis hier de leur école de comédie ou du quartier de Saint Germain des près. G hulliel dont la carrière a peu croisé mon parcours cinéphilique (sauf dans un film de X. Dolan ou il excellait est ici totalement décalé par rapport au personnage. Mais qui a été responsable du casting ? Voilà Hulliel gonflé pour le rôle aux stéroides et anabolisant afin de tenter de lui donner l' air "péchu" d'un militaire motivé (du grand n'importe quoi !). Le réalisateur veut se placer dans les pas de Coppola et d"Apocalypse now", mais c'est comme si un joueur de tennis d'un club du fin fond du Massif Central voulait rivaliser avec le Borg de la grande époque. Je ne parle même pas de la "317 ème section" de Pierre Schoenderffer très largement supérieur à ce "confins du monde". Jacques Perrin et Bruno Crémer d'un côté, Hulliel et Gouix de l'autre, ce n'est pas dans le domaine cinématographique que le nouveau monde a pulvérisé l'ancien ! enfin, certaines scènes sont superfétatoires et nuisent au rythme du film. En regardant le générique j'ai vu que Sylvie Pialat avait participé à la production du film : je n'ose penser à ce qu'en aurait dit Maurice, lui qui cherchait l'authenticité dans ses films magnifiques.
Ambitieux, fort, super performances d'acteurs, on prend une baffe en sortant du film comme si on avait passé 1h30 dans la jungle avec les personnages... et plus le temps passe plus le film laisse un bon souvenir. A voir !
Il est de coutume de dire qu'il n'y a pas de guerre "propre" mais dans ce film, Guillaume Nicloux, ne nous épargne rien. L'action se déroule en Indochine en 1945 et le jeune Robert Tassen, incarné par Gaspard Ulliel, va subir la guerre de plein fouet devant l'atrocité des crimes perpétrés sur son frère et sa belle-soeur. Le film relate une vérité sombre mais il tombe très vite dans des scènes d'une violence incommensurable, du sexe à foison avec la relation qu'entretient Gaspard Ulliel avec une jeune prostituée vietnamienne. Bref, malgré la qualité de la réalisation, j'ai trouvé ce film malsain et trop démonstratif des horreurs inhérentes à cette guerre. A noter la présence de Gérard Depardieu dans un rôle d'écrivain balançant de la philosophie à deux sous. Mauvais.
Un film d’une puissance psychologique rare, où les silences sont profonds et la lenteur habitée, grâce à une mise en scène engagée et une interprétation forte. Un grand film moderne.
Très difficile de sortir de ce film. Il nous montre la sale guerre dans ce qu'elle a de plus immonde dans la destruction de toute trace d'humanité dans l'âme humaine. Rien n'est épargné de l'amour, de la camaraderie, de la compassion ou de la bienveillance.... même la peur y passe... Tout est écrasé par la haine, la violence et la vengeance. Assez peu de scènes de combats... mais elles sont inutiles. Tout est inscrit en filigranes. Je me demand d'ailleurs comment les acteurs, parfaits, peuvent sortir indemne de ce film. Un grand film assurément dans ce qu'il laisse au fond de soi... mais à ne pas voir quand on a le blues.
En approximativement 20 ans de carrière, Guillaume Nicloux s'est frotté à presque tous les genres. Ici c'est le film de guerre, et malheureusement la réussite n'est pas la même que celle qu'il a connu pour le polar. Les Confins du monde, manque de beaucoup de chose si bien qu'on a du mal à y croire et qu'on s'ennuit souvent.