Très académique, ce téléfilm de luxe bourré de clichés sur la normandie, les anglais, la littérature et la boulangerie (!!!) ne vaut que pour la présence de Luchini qu'on aimerait plus fielleux et caustique face à cette mollesse générale.
Une mutation génétique détermine un caractère qui sera préservé s'il s'avère avantageux dans une perspective de reproduction. Espérons que le principe de mutation initié par Anne Fontaine ne souffre d'aucune descendance. Cette adaptation de l'adaptation d'un chef d'œuvre a définitivement pris trop de distance avec l'original pour ne garder que la pâleur des sentiments. Dommage car le casting est de très grande qualité et donne beaucoup d'espoirs au début du film avec notamment l'irrésistible Gemma Arterton dont le seul visage exprime mieux que tous les mots la magie de l’indéfinissable notion de « charme », et avec Fabrice Lucchini dont on trouverait difficilement meilleur interprète pour citer du Flaubert : "Comme les matelots en détresse, elle promenait sur la solitude de sa vie des yeux désespérés, cherchant au loin quelque voile blanche dans les brumes de l'horizon". On ferme malheureusement les guillemets et la suite est alors beaucoup moins poétique. Elle serait délicieusement dramatique si l’on pouvait s’attacher aux personnages, mais si Bovary s’ennuie dans la banalité de sa vie il en est de même pour nous tout au long du film. Les différentes rencontres sont brutales et sans saveur, et si les états d’âme de Gemma Bovary échappent au personnage de Lucchini, ils nous échappent aussi. Quand aux accents portés sur le savoir-faire du maître artisan boulanger ou sur les quelques repas en famille bien fades de ce même boulanger, ils ne sont à aucun moment raccordés avec la trame du film. Enfin, quand on s’inspire de Flaubert, au moins doit-on en garder la tonalité. L’accent britannique peut en apporter une musicalité rafraichissante, encore faut-il l’alimenter par les bons mots. Les meilleurs restant paradoxalement les mots anglais prononcés par Lucchini, so delichious.
Quelle déception ! Fan de Lucchini !J'attendais le film d'Anne Fontaine avec impatience alléchée par la bande annonce. Lucchini égal à lui même ne démérite pas et porte le film presque à lui seul mais le film se traîne, c'est mou et ennuyeux. L'actrice est jolie est pulpeuse mais pas bien dans son rôle. Contrairement à Lucchini on ne l’imagine pas du tout en héroïne de Flaubert. Quelques scènes drôles cependant, à propos de l'arsenic et la fin en en pirouette qui sauve le film.
Lucchini et Arterton, chacun dans leur registre portent ce film pas mal fait. Evidemment, ce n'est pas un film pour tout le monde : ça manque parfois de rythme, certains le trouveront trop "français"... Arterton exciterait même une baguette... et Lucchini la joue en retenue. Ce film m'a fait penser à "Dans la maison". J'ai particulièrement bien aimé la fin ! spoiler: (comment Gemma meurt, comment c'est raconté, ce que ça fait à tous ses hommes...) L'idée de base est intéressante et le cheminement bien mené, pas trop manichéen, avec subtilité.
excellent ce film!!! bon pour moi 5/5 c'est un film culte. Donc non quand meme pas mais on passe clairement un tres bon momment, san s'ennuyer une seule seconde. Ils jouent bien, Luchini donne vie a des extraits de madame bovary sans oublier detre drole... parfait!
Élégant et raffiné. Jeu subtile des acteurs. Mise en scène réaliste et onirique en même temps. Quel est la part de rêve ou de réalité. La caméra nous emmène subtilement dans les projections plus ou moins inconscientes de chacun.
Une histoire simple illustrée avec un pointe de délicatesse où la jalousie et autres bassesses humaines sont de mise, dans un univers aux relents littéraires plutôt agréables et adaptés.
Mr Luchini est remarquable, un peu moins exubérant que ce que j'ai l'habitude de voir de lui, avec toujours cette finesse et cette justesse de jeu le caractérisant assez bien.
Dans l'ensemble, je ne me suis pas ennuyé, j'ai même pu rire quelques fois, cette oeuvre reste un film assez "platonique", sans toutefois être désagréable.
A voir assurément pour les abonnés, pour ceux qui payent plein but, c'est je pense à réfléchir...
Une mise en abîme de Madame Bovary de Flaubert, voici ce que nous propose Anne Fontaine dans son dernier film. Et bien c'est réussi. Le point de vue est original et heureusement. Ceci permet de donner de l'intensité à l'histoire qui est celle du roman. Le personnage de Luchini, pauvre con de parisien qui est venu en Normandie pour trouver la quiétude (c'est ainsi qu'il se décrit), est touchant, drôle, pervers, machiavélique. On s'attache très facilement à lui. Les autres personnages, inspirés du roman, n'apportent rien de nouveau aux histoires de triangles amoureux. En tout cas les acteurs sont bons. La réalisation est très belle avec de belles images et une bande son très agréable. Au bout d'un moment, on s'ennuie un peu mais heureusement que Luchini réapparait pour conter l'histoire et sortir de deux ou trois lignes de dialogues, qui lui collent à la peau, pour nous faire sourire et relancer le rythme. Un bon film mais pas aussi bon que Perfect Mothers, précédent film de la réalisatrice.
Sentiment mitigé à la sortie du dernier film d’Anne Fontaine qui nous avait émerveillés l’année dernière avec ses « Perfect Mothers ». Il est vrai que l’on ne s’ennuie pas de tout le film mais qu’on a du mal à savoir où la réalisatrice veut en venir hormis ce parallèle entre le roman de Flaubert et l’héroïne de son film. Problème de point de vue également tant elle semble hésiter entre se placer du côté de cette Emma Bovary de notre siècle ou de celui de Fabrice Luchini qui fantasme la vie de sa nouvelle voisine. C’est peut-être là que le bât blesse : dans la seconde partie, l’excellent acteur semble sous-exploité tant il en est réduit au rôle de simple spectateur du marivaudage qui se joue devant ses yeux alors qu’il rêverait (et nous aussi) d’en être l’acteur. Pas vraiment drôle hormis quelques bonnes répliques, ni vraiment émouvant, cette chronique normande ne dépasse pas le stade d’une accumulation de vignettes. Heureusement Anne Fontaine croque sa bourgeoisie rurale avec mordant et sait soigner ses images. Et encore une fois, Fabrice Luchini montre que dès lors qu’il apparait à l’écran avec son verbe si particulier, il pourrait nous jouer une poule que l’on prendrait ça pour de l’art ! Quant à Gemma Arterton, lumineuse, elle nous interprète à nouveau un rôle trop voisin du « Tamara Drewe » de Stephen Frears pour qu’on ne lui reproche pas la redite. Sympathique mais sans plus en somme avec un petit plus pour l’excellente pirouette finale !
j'ai vu ce film banal en soi certes gemma Arterton est belle et les bons mots de F. Luchini touchent juste , la mise en scène de Anne Fontaine est brouillonne et la fin du film est grotesque pour ne pas dire alambiquée , non je ne conseille pas .
Un film très classique et très agréable à visionner. C'est sympa, amusant. Toutefois, je m'attendais à mieux, à quelquechose de plus "enlevé", ce film reste assez mou dans l'ensemble et c'est dommage.
Au départ la BD de Posy Simmonds qui reconnait "avoir emprunté" l’intrigue à Flaubert"
Rien à voir avec une adaptation linéaire de Madame Bovary. Les idées voyagent entre la BD, le véritable roman pour finaliser le scénario de ce long-métrage. L'idée est intéressante, voire sympathique. Toutefois le film ne décolle pas vraiment et se perd dans des longueurs excessives. Quelques dialogues parfois savoureux, un brin venimeux, se noient dans d'autres qui tombent dans une facilité consternante. La sensualité n'a rien de débordant et reste figée dans la superbe photographie de Christophe Beaucarne.
Fabrice Luchini est le propre metteur en scène de son personnage. Lui, le grand amateur des beaux textes, inconditionnel de Flaubert est l'acteur idéal. Il faudrait quelques superbes envolées, dont on le sait capable, pour nous transporter et donner plus de relief à l'ensemble.
À ses côtés la belle Gemma Arterton, véritable atout charme du film, ne manque pas de sensualité, d'une belle présence et d'un talent certain.
Une petite touche de poésie dans un océan de blockbuster !, F. Luchini y est à son avantage et la jeune et jolie Gemma Arterton mérite à elle seule le détour, ne serait ce que dans sa façon lascive de pétrir la pâte !!!