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Un visiteur
5,0
Publiée le 24 juin 2016
ce film est une petite merveille, il se laisse regarder avec plaisir, Fabrice Luchini est parfait dans ce rôle de parisien à la retraite "reconverti" en boulanger de village au coeur de la Normandie profonde où se déroule un "drame" singulier teinté de nostaligie littéraire où les protagonistes du film sont tantôt des héros de roman ou tantôt des gens vivant une réalité qui parfois leur échappe, ainsi le boulanger se prend pour Flaubert en "réécrivant" le chef-d'oeuvre de la littérature française, telle cette réplique de Gemma qui dit après avoir lu le roman de Flaubert: "il ne se passe rien et pourtant on continue à le lire" et c'est toute l'histoire de ce film où vraiment il ne se passe pas grand chose et pourtant on continue à le regarder et surtout à l'aimer longtemps après l'avoir vu et puis la fin est grandiose, une petit pied de nez ou une pirouette pour sortir du film en laissant ce personnage de boulanger attachant un peu naïf qui fait passer ses émotions avant la réalité de la vie
Comme disait Nougaro "rien n'est plus beau que les mains d'une femme dans la farine", c'est sans doute la scène la plus sensuelle du film qu'a réalisée là anne Fontaine. Car par ailleurs, je n'ai guère été touché par le jeu de Gemma Arterton alias Gemma Bovery que j'ai trouvé assez banale pour paraphraser l'épouse de Fabrice Luchini. Lui par contre arrive à me convaincre en jouant pourtant un assez improbable boulanger fan de littérature et de Flaubert. Le film vaut surtout par son personnage d'amoureux transi, narrateur et metteur en scène des intrigues amoureuses de Gemma. Quant à la fin du film, que je ne dévoilerais bien sûr pas, elle est tout de même assez alambiquée...
Film français indexé sous le terme fourre-tout « comédie », sauf qu’avec Lucchini c’est toujours différent, et là vu l’histoire c’est encore autre chose. J’avais bien aimé les femmes du 6è, un peu moins Alceste à Bicyclette bien que cela demeure bon pour ce genre de production tant décriée, je tente la passe de 3… Et là non, on retombe dans les travers habituels. Déjà c’est trop porté sur le perso de Flaubert, si vous n’avez pas lu Madame Bovary vous allez passer à côté de certains éléments et ça va être chiant. La trame est quelque peu classique, toutefois le « twist » final sauve un peu l’ensemble mollasson. En cela, avec un rythme qui ne s’emballe jamais, une intrigue inexistante, un intérêt qui ne décolle guère et des dialogues trop communs on en vient vite à décrocher. Si la mise en scène est pas mal car racontée par le héros, il manque certains éléments spoiler: (la rupture de Charlie et Gemma, l’histoire de Martin est zappée en 1 phrase, ce qu’il advient du Cupidon et d’Hervé de Bressigny est passé sous silence etc) . Alors si en plus l’histoire est somme toute plate et banale on a une « comédie » française dans toute sa splendeur. A part ça Gemma Arterton est certes charmante mais son jeu n’est pas toujours juste, son excitation par exemple ne se sent jamais vraiment, son spleen par contre… Quant à Lucchini il est sobre par moments, ce qui va au perso, mais trop emporté à d’autres et là on tombe dans la caricature qu’il singe souvent dans les émissions de variétés. La musique est potable cependant sans intérêt, l’humour est absent au contraire des longueurs habituelles dans ce genre bien franchouillard mais franchement plombant et je me demande toujours à la fin pourquoi on a fait et vu ce film. On est donc devant un long métrage plat dans tous les sens du terme. On s’ennuie, on a une caricature de production française, l’intérêt ne s’éveille jamais et à part remplir des quotas de pellicule on s’interroge sur la nécessité de de tourner ça. En soit, cela pourrait être de profiter de l’intérêt des gens envers Lucchini, un acteur à part, tellement théâtral qu’on a l’impression d’y être en se rendant dans la salle obscure, c’est mince, comme le scénario.
Une mutation génétique détermine un caractère qui sera préservé s'il s'avère avantageux dans une perspective de reproduction. Espérons que le principe de mutation initié par Anne Fontaine ne souffre d'aucune descendance. Cette adaptation de l'adaptation d'un chef d'œuvre a définitivement pris trop de distance avec l'original pour ne garder que la pâleur des sentiments. Dommage car le casting est de très grande qualité et donne beaucoup d'espoirs au début du film avec notamment l'irrésistible Gemma Arterton dont le seul visage exprime mieux que tous les mots la magie de l’indéfinissable notion de « charme », et avec Fabrice Lucchini dont on trouverait difficilement meilleur interprète pour citer du Flaubert : "Comme les matelots en détresse, elle promenait sur la solitude de sa vie des yeux désespérés, cherchant au loin quelque voile blanche dans les brumes de l'horizon". On ferme malheureusement les guillemets et la suite est alors beaucoup moins poétique. Elle serait délicieusement dramatique si l’on pouvait s’attacher aux personnages, mais si Bovary s’ennuie dans la banalité de sa vie il en est de même pour nous tout au long du film. Les différentes rencontres sont brutales et sans saveur, et si les états d’âme de Gemma Bovary échappent au personnage de Lucchini, ils nous échappent aussi. Quand aux accents portés sur le savoir-faire du maître artisan boulanger ou sur les quelques repas en famille bien fades de ce même boulanger, ils ne sont à aucun moment raccordés avec la trame du film. Enfin, quand on s’inspire de Flaubert, au moins doit-on en garder la tonalité. L’accent britannique peut en apporter une musicalité rafraichissante, encore faut-il l’alimenter par les bons mots. Les meilleurs restant paradoxalement les mots anglais prononcés par Lucchini, so delichious.
Après la demie-réussite Perfect Mothers tournée aux antipodes, Anne Fontaine revient en France. Elle pose ses caméras dans une Normandie de carte postale en adaptant un roman graphique de Posy Simmonds déjà transposée par Stephen Frears avec Tamara Drew (et avec déjà Gemma Arterton). Pour ma part, voilà sans doute le plus beau ratage de la réalisatrice. J'ai trouvé cela niais et complètement nunuche. Je me suis profondément ennuyé, et je reste poli. Dans le genre parallèle avec un classique de la littérature, on a vu bien meilleur (dont le récent Alceste à bicyclette avec le même Luchini). C'est aussi platement écrit, sans humour, sans ressort dramatique, que mollement mis en scène. Un vrai téléfilm soporifique pour France 3 Normandie. Les acteurs ne relèvent pas grand chose. Fabrice Luchini fait du Luchini, mais avec beaucoup moins de verve que d’ordinaire. Gemma Arterton est bien jolie mais c'est tout. Là seule à se distinguer un peu est Elsa Zylberstein, parfaite en tête à claque snobinarde et imbuvable. Bref, c'est mauvais.
Gemma Bovery est une ode à la littérature avec une touche d’extravagance. Le film nous scotchera de bout en bout qui sera surtout amené par le "duo" Lucchini/Arterton qui nous transmettra la passion de la littérature et nous fera aimer le pain… Cette ode ne pourra que nous bouleverser par cette passion dévorante et ce mystère planant autour de cette jeune femme. Résisterez-vous au charme de Gemma ?! Réponse le 10 septembre au cinéma.
A un moment Fabrice Luchini dit : "une histoire banale racontée par un génie", c'est un peu mon sentiment sur ce film, l'histoire est plaisante à suivre, mais elle ne m'a pas emballé plus que ça, il manque vraiment ce petit truc en plus peut être au niveau de l'humour ou de l'intrigue, je ne sais pas, mais je n'ai pas plus accroché que ça au film heureusement qu'il y a un bon Luchini et la sublime Gemma Arterton pour porter tout ça.
Sentiment mitigé à la sortie du dernier film d’Anne Fontaine qui nous avait émerveillés l’année dernière avec ses « Perfect Mothers ». Il est vrai que l’on ne s’ennuie pas de tout le film mais qu’on a du mal à savoir où la réalisatrice veut en venir hormis ce parallèle entre le roman de Flaubert et l’héroïne de son film. Problème de point de vue également tant elle semble hésiter entre se placer du côté de cette Emma Bovary de notre siècle ou de celui de Fabrice Luchini qui fantasme la vie de sa nouvelle voisine. C’est peut-être là que le bât blesse : dans la seconde partie, l’excellent acteur semble sous-exploité tant il en est réduit au rôle de simple spectateur du marivaudage qui se joue devant ses yeux alors qu’il rêverait (et nous aussi) d’en être l’acteur. Pas vraiment drôle hormis quelques bonnes répliques, ni vraiment émouvant, cette chronique normande ne dépasse pas le stade d’une accumulation de vignettes. Heureusement Anne Fontaine croque sa bourgeoisie rurale avec mordant et sait soigner ses images. Et encore une fois, Fabrice Luchini montre que dès lors qu’il apparait à l’écran avec son verbe si particulier, il pourrait nous jouer une poule que l’on prendrait ça pour de l’art ! Quant à Gemma Arterton, lumineuse, elle nous interprète à nouveau un rôle trop voisin du « Tamara Drewe » de Stephen Frears pour qu’on ne lui reproche pas la redite. Sympathique mais sans plus en somme avec un petit plus pour l’excellente pirouette finale !
L'histoire du vieux qui va tomber sous le charme pudique et platonique de la djeuns anglaise ne pouvait, sur la forme tout du moins, difficilement nous apporter autre chose que ce dont à encore trop l'habitude le cinéma hexagonal. Ca cause de rien durant 1h40 (ce qui pourra paraitre relativement long pour certains), vide bien mieux relevé par la photo soignée qu'une réalisation assez commune, les liens communs s'affichent en rang d'oignons au travers d'une longue série de non-évènements où la frontière entre le charme, le talent immense de Lucchini, s'estompe au "profit" d'un ridicule pesant. Comme si le cinéma français ne parvenait toujours pas, en 2014, à sortir la tête de ses vieux drames saupoudrés de tromperies, films lassant qui parviendrait presque à vous dégoûter de la plastique impeccable de G. Aterton. Sortir la tête où tout du moins innover... Si Emma est sensé résonner en Gemma (le fil conducteur de sa vie, ses butinages amoureux) alors mes souvenirs me trahissent cruellement dans ce qui n'est au final qu'une version du reader's digest cinématographique de ce qui fut reconnu comme un chef-d'oeuvre de la littérature. Fallait pas se mesurer à plus fort que soi. Le cinéma de A. Fontaine parait encore une fois se noyer dans des thématiques collantes et véritablement éloignées de mes très personnelles considérations de vie (mais je ne suis qu'un spectateur, Anne, pas le centre du monde), son petit monde tournant autour de "tromperies" à la française et de jeux de séduction rasoirs...
On pourra toujours regretter le manque de relief du scénario qui, une fois la surprise initiale passée, ne laisse entrevoir plus aucun suspense. On pourra toujours fustiger le manque de rythme. On pourra toujours se demander si les longue scènes érotiques ne sont pas seulement là pour contenter le public masculin. Toujours est-il que le charme esthétique de la Normandie joue à plein, de même que la force tranquille qui se dégage du jeu d'un Luchini plus délicieux que jamais. "Gemma Luchini", ce n'est finalement pas tant un film prout prout qui contentera le bobo moyen pas très regardant qu'un film très agréable destiné au plus large des publics qui soit.
Luchini excellent et tout dans la retenue tient ce film gentillet. La jolie et pulpeuse Gemma Arterton n'est pas toujours crédible.... (notamment scène de la guêpe). Dommage. Les autres actrices et acteurs sont parfaitement à leurs places avec une mention spéciale pour Elsa Zylberstein ! La scène finale sauve le film ! Très bon téléfilm. A voir pour passer un bon moment.
Très bon et beau film dans toute sa simplicité. On passe un bon moment à suivre cette histoire aux allures de tragédie inévitable pour Gemma Bovery. Bien que prévoyant, le scénario offre un agréable enchaînement de péripéties qui relancent sans cesse l'intrigue principale, à savoir la transposition de la vie d'Emma Bovary à celle de Gemma Bovery. Cette idée qui est a la base du film a offert à Anne Fontaine toute une possibilité de scènes réussies, notamment la dernière séquence du film qui est des plus hilares. J'ai également trouvé très intéressant le rapport anglais/français qui octroie une certaine rivalité toujours présente finalement. Le personnage de Gemma est également très intéressant bien qu'extrêmement torturé, Gemma Arterton est parvenue à trouver le ton juste pour une interprétation sans artifices mais en disant long sur la souffrance muette de cette Gemma. On a donc un bon film a la française au fin fond des paysages ruraux de la Normandie ou se mêlent des personnages hauts en couleurs confrontés a la large palette de la complexité des sentiments humains. De la souffrance, de la joie, de l'amour, de la tristesse, de la rancune, des remords... Anne Fontaine nous livre un film beau et poétique a l'instar de ces nombreux sentiments présents tout au long de l'histoire.
observateur avisé de ses fantasmes flaubertien, Luchini se regarde jouer en roulant ses œillades et effarements dont il a le secret. A coup sur, il porte le film dans une dimension cinématographique qu'il aurait pas eu sans lui. Expurger des voluptueuses envolées littéraires et dramatiques de l'histoire originale, le film de décolle pas de sa platitude. En effet, encombré de rôles secondaires sans âmes et bavards, nous allons de scènes en scènes sans s'attacher vraiment aux personnages. Embellie obsessionnellement par le narrateur (F.Luchini), vu de not' coté, c'est résumer ce chef d'oeuvre de la littérature française en une partie de fesses qui tourne mal. Tout cela tourné dans une Normandie verdoyante et magnifique, nous sortons de la salle un peu déçu....par tant d'emphase inutile.