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Chaill
18 abonnés
397 critiques
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3,0
Publiée le 29 novembre 2018
C'est très classique, sans prétention, on a vu moult fois mieux en matière de western, mais on passe un fort sympathique moment devant cette histoire de shérif cherchant l'assassin de son ami. Tous les ingrédients du genre sont réunis, l'action et les rebondissements sont au rendez vous, et le film ne se perd pas en dialogues lancinants comme c'était beaucoup le cas dans les westerns de cette époque.
A coup sur un des plus mauvais films de la série ‘’westerns de légende’’ qui parait chez Sidonis. Il n’a pas sa place sous ce titre. D’ailleurs, Patrick Brion a bien du mal à le défendre dans sa présentation, il ne parle que du scénario et jamais de cinéma comme il sait si bien le faire. Quelle sensation étrange on éprouve en le visionnant, on n’arrive jamais à y entrer! Tout se passe comme si ce spectacle ne nous concernait pas et que les acteurs eux même étaient ailleurs Seule Corinne Calvet s’en sort par sa beauté et son allant. Il est vrai que le scénario lui même est indéfendable, il est truffé d’invraisemblances qui s’accentuent avec le temps...On voit bien ce que tente de faire Louis King par rapport à son modèle mais le résultat en est triste à pleurer comme de mourir en plein duel d’une ‘’crise de tumeur au cerveau’’. Peu de réalisateurs ont été capables de faire un pur western forcement dramatique, il faut pour cela des qualités particulières qui ne s’apprennent pas , il n’y a rien de déshonorant à échouer . Dans ‘’la femme sans loi ’’Louis King s’en était mieux sorti en tirant le film vers la comédie et en utilisant des gadgets autrement plus le colt au niveau du genou.
Louis King n'a pas laissé de souvenirs immémoriaux dans sa filmographie de même que Rory Calhoun, le héros principal, qui se contentera de tourner dans quelques bonnes et moins bonnes séries B, son physique de bellâtre lui servant d'atout dans "La Rivière de la poudre" où il incarne un chercheur d'or qui reprend du service comme shérif après le meurtre de son compagnon de fortune. A noter la présence de Cameron Mitchell dans le rôle de Mitch Hardin, le propriétaire de la salle de jeux. Ce petit divertissement se laisse regarder sans déclencher pour autant l'enthousiasme. Un western poussif qui confine à l'ennui. Le metteur en scène est très loin de la réussite de son frère, le grand Henry King.
Certes, les scénaristes ne se sont pas foulés pour la trame, reprenant à peu de choses près celle de « La Poursuite infernale ». Rory Calhoun n’est pas Henry Fonda, mais il a une présence à l’écran qui aurait mérité à sa carrière davantage que celle qui l’a cantonné à de petits westerns. Quant à Louis King, s’il n’a pas le talent de son frère Henry, il démontre ici un certain savoir-faire. Cette « Rivière de la poudre » est indiscutablement une petite série B dont les enjeux, notamment psychologiques, semblent démesurés par rapport à sa capacité à les traiter, mais certaines différences avec le fameux règlement de comptes à Tombstone apportent une originalité à l’ensemble. Ficelé en à peine 1h15, le résultat est évidemment bien superficiel et on peut s’étonner du manque d’action (même le gunfight final est réglé en moins de deux minutes chrono), le réalisateur faisant le choix de s’attacher davantage aux relations entre les différents protagonistes dans des paysages de qualité. On sent clairement le manque de moyen, les limites de ce type d’entreprise, mais ce petit western a des arguments à défendre et se regarde sans aucun ennui tant il est bien rythmé.