Pas génial.
Steven Sheil réalisateur d'un certains Mum & Dad décide de s'attaquer à tout autre genre de film. Après le thriller-horrifique un brin torturé, il se dirige vers un genre sur-exploité : le survival. Style particulier, ce nouveau long métrage embarque une histoire d'apparence originale, mais alors vraiment qu'en apparence.
Le scénario de ce film se base sur une célèbre légende urbaine. Qui n'a jamais entendu parler du fabuleux trésor du général Yamashita ? En bref, ce général Japonais s'est occupé de la campagne au Philippines durant la seconde guerre mondiale. Il aurait pillé les ressources des habitants, ainsi que leurs richesses puis il aurait, après avoir réalisé des galeries souterraines, enterré son trésor de guerre estimé entre 4 000 ou 6 000 tonnes d'or. Très recherché par des chasseurs de trésors, on aurait retrouvé une partie du butin enfouie dans des cavités aux Philippines, mais le plus gros reste à ce jour introuvable. Mythe ou réalité, cela importe peu puisque Steven Sheil s'empare de cette histoire pour en faire un film. On y suit donc une troupe de mercenaires accompagnés par des explorateurs qui cherchent ce fameux trésor sur une île aux Philippines. Ce qu'ils ne savent pas, c'est que ce trésor a été utilisé à des fins scientifiques et que les cobayes hantent toujours les lieux. Situation terriblement singulière, on retrouve des personnage perdus dans des galeries. Les clichés sont bien présent, ainsi on ne sera guère surpris de trouver des monstres tapis dans l'ombre et à l'affut de la moindre erreur. Monstres qui, par ailleurs, sont mal fichus et inspirent plus le rire que la peur, un comble pour un film qui se veut dans la lignée de The Descent ou La Crypte. On regarde une succession de séquences ultra prévisibles et pas du tout surprenante dans la mesure où l'on est devant un nanar. Ce n'est pas quelques monstres, une poignée de samouraï (oui cherchez pas), des cobayes assoiffés de sang et un trésor qu'on ne verra jamais, participent à renforcer cet aspect nanaresque assumé jusqu'au bout. Je savais que l'or rendait les gens cupides, mais je ne savais pas qu'on pouvait les transformer en monstres. Un film pénible et long à l'image de cette fin flemmarde qui va balayer tous les souvenirs du film en un rien de temps.
Si le film embarque une histoire aussi mal racontée, je pense que les acteurs y sont pour quelque chose. Les personnages sont fades, inutiles et pas intéressants. Chacun à son histoire, mais on s'en fiche complètement puisque le réalisateur préfère se concentrer sur autre chose. On a donc des figurants largués au beaux milieu d'une mine afin de se faire bouffer un par un par les monstres, ou alors couper en quatre par les jolies sabres des samouraïs. Les dialogues, à l'image du casting, sont vides et ne servent à rien si ce n'est faire blablater les personnage d'une manière incohérente.
Contrairement a ce qu'on pourrait penser, la plastique de ce film superbe. La jungle, les couloirs, les cavités des mines, l'antre des monstres, les cadavres. Tout est bien foutu, et ça fait peine à voir puisque la réalisation est gâchée par le scénario. Pour les musiques, on peut dire que le compositeur est sourd d'oreille car il n'a rien compris aux musiques d'ambiances. En clair Dead Mine peut donc être fier de ses décors qui sont vraiment chouette. Bien entendu cela ne change rien puisqu'un nanar très beaux en extérieur mais bien creux à l'intérieur, reste quand même un nanar.
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Les + : des beaux décors, réalisation soignée
Les - : histoire, acteurs, musiques, monstres en latex, rythme lent, la fin
Note : 5 / 20
Qu'on ne se le cache pas, mais Dead Mine est un nanar à cause de ses nombreux défauts. On peut citer par exemple l'histoire pas crédible pour un sou, les acteurs aux ras des pâquerettes, des monstres en latex et des séquences moues et pas folichonnes. Mais Dead Mine, c'est aussi un nanar qui a quelques atouts comme une plastique propre et soignée ainsi que des décors recherchés. Qu'importe cela, mettre de la vinaigre dans une belle coupe d'or ne fait pas pour autant du vin, et c'est pour ça que le résultat est décevant tout simplement.