Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Hollywood-Biographer
202 abonnés
1 484 critiques
Suivre son activité
3,5
Publiée le 14 septembre 2020
Annette BENING et Kevin SPACEY excellent dans ce film politiquement incorrect réalisé par Sam MENDES. "American Beauty" mélange parfaitement les genres en oscillant efficacement entre comédie noire et drame familial. Le réalisateur parvient à faire régner une atmosphère oppressante pendant toute la durée du film. Sur le fond, il n'y a rien de vraiment original mais, sur la forme, le film tire son épingle du jeu grâce à une analyse redoutable sur les faux-semblants du rêve américain.
La vie d'une famille ordinaire aux Etats-Unis. Dans un quartier résidentiel nous suivons un couple avec sa fille en pleine crise de la quarantaine pour les parents et de l'adolescence pour la fille. Des voisins spéciaux viennent s'installer à coté de chez eux et une copine de leur fille vient perturber la libido du père. Le film est tellement bien écrit et réalisé que l'on pourrait oublier l'exceptionnel talent des acteurs. Kevin Spacey est magistral. Nous sommes face à un concentré de nos vies, avec nos joies, nos envies, nos peines et nos regrets. Il s'agit clairement d'un chef d'oeuvre.
"American Beauty" a été incontestablement l'invité surprise de la première cérémonie des Oscars du XXIème siècle, raflant pas moins de cinq statuettes dont trois majeures (film, réalisateur et acteur masculin). Le thème plutôt frondeur qui malmène durement "l'american way of life" via un anglais venu du théâtre qui réalise son premier film ne semblait pourtant pas de nature à déclencher les faveurs des votants. Le projet a été porté à la base par le scénariste Alan Ball qui après un parcours du combattant est parvenu avec l'aide de deux producteurs, Bruce Cohen et Dan Jinks à convaincre Dreamworks de financer cette histoire d'une famille suburbaine dont les repères vont complètement exploser face aux coups de boutoirs de l'habitude, de l'usure du temps, du manque de communication, des individualités qui s'affirment, des préjugés qui pèsent et de la frustration sexuelle. Etonnant d'ailleurs que Dreamworks dont le fond de commerce est plutôt orienté vers le pur divertissement se soit lancée dans une telle aventure. La prise de risque a été payante au regard des bénéfices engrangés et des récompenses récoltées. La société encore relativement jeune (fondée en 1994) a bien tenté de faire pression pour confier la mise en scène à un réalisateur chevronné (Mike Nichols et Robert Zemeckis ont refusé le projet) et à des acteurs plus en vue (Bruce Willis, John Travolta ou Kevin Costner pour le rôle masculin, Holly Hunter ou Helen Hunt pour le rôle féminin) mais Alan Ball et Sam Mendes ont réussi à imposer leurs choix respectifs. La décomposition de cette famille américaine moyenne est observée à travers la psyché embrumée de Lester Burnham (Kevin Spacey) qui s'exprime via une voix-off jamais pesante. spoiler: Face à son couple qui se délite et à sa fille pubère (Thora Birch) qui le rejette, Lester Burnham qui ne trouve pas au contraire de sa femme Carolyn (Annette Bening) un dérivatif dans le travail, laisse progressivement parler ses fantasmes (symbolisés par des pétales de roses en suspension) qui l'emmènent dans moult directions dont l'attrait soudain pour Angela (Mena Suvari) la jeune copine de sa fille . Remarquablement filmée par Conrad L. Hall (Oscar de la photographie) et dirigée par Sam Mendes, l'intrigue suit son cours au gré des divagations d'un Kevin Spacey en apesanteur qui affirma s'être inspiré du flegme débonnaire de Walter Matthau pour donner à son personnage cette teneur caoutchouteuse qui déconcerte son entourage. Ambigu et sulfureux à travers nombre de ses personnages comme les nouveaux voisins des Burnham interprétés par Wes Bentley, Chris Cooper et Allison Janney ou encore l'amant de Carolyn (Peter Gallagher), "American Beauty" au-delà de quelques facilités, déconcerte en même temps qu'il fascine par son rythme si particulier fait de ruptures narratives annonciatrices d'une situation évoluant dans un sens très différent du happy-end que certains pouvaient attendre. Sam Mendes aura fait une entrée fracassante dans le monde de la réalisation. On peut affirmer vingt ans plus tard avec sept autres films à son actif qu'il a su avec talent concilier impératifs commerciaux et ambition artistique.
American beauty n'est pas déplaisant, cependant j'irai pas jusqu'à l'encenser comme on l'a fait avec les 5 oscars. En effet la première partie du film est un somnifère on s'endort petit à petit, heureusement dans la seconde partie le film affiche les objectifs avec sa psychologie et sa dramaturgie qui sont intéressantes. Cependant je trouve l'histoire un peu trop longue elle en devient redondante, ce qui écorne le propos général que veut faire passer le film, malgré tout il y a une bonne satire de la vie américaine que j'ai beaucoup apprécié ainsi que la façon dont le réalisateur fait exploser tout cela. Enfin mention spéciale à Kevin Spacey qui est excellent dans son personnage au mal être existentiel, on le déteste au début pour l'apprécier à la fin.
American Beauty est un film poétique . Kevin Spacey est le protagoniste de cette poésie qui dure 2h ! C est brillant ainsi que la musique de Thomas Newman vous fera entrer dans cette fresque ! a voir
Premier film de Sam Mendes qui a remporté 5 oscars amplement mérité. Kevin Spacey est excellent, la mise en scène est très bonne... Mais le point fort du film est surtout la beauté des plans, en particulier durant les scènes de fantasme de Lester. Même si certains mouvement de caméra m'ont plus marqué que certains des plus beau plans du film, ce serait être de mauvaise foi pour ne pas leur attribuer une certaine splendeur. Un film qui déconstruit habilement le mythe américain. La beauté américaine n'existe pas, mais elle réussi à donner l'illusion que si.
J'avais entendu et lu tellement de bonnes critiques à propos de ce film que je m'attendais au film de l'année... Malheureusement j'en suis sorti déçu. En effet, bien que tous les acteurs du film soient sensationnels, la trame du film est par moments un peu trop lente et le côté non conventionnel, immoral pour un film américain disparaît sur la fin spoiler: : en effet, les réactions du personnage joué par Kevin Spacey au moment de "conclure" avec "la blanche colombe" sont un peu trop politiquement correctes. Ce film me rappelle un film américain des années 1990 dans le même genre... "Pump Up The Volume". En tout cas, Kevin Spacey joue à merveille son personnage de calculateur intouchable spoiler: (face à son employeur qui veut le virer, à sa femme tâtant le terrain du divorce...).
une satire grinçante de la famille et du couple, en apparence, modèle et par delà d'une certaine société. Brillant dans l'approche, des personnages riches de leurs failles, des dialogues percutants, S. Mendes impose non pas dans la force, mais avec une certaine finesse son sujet. K. Spacey et A. Bening sont assez géniaux dans cette tragédie moderne et intemporelle.
Un grand film! Pour sa musique, son message, ses acteurs, ses dialogues corrosifs etc... 2h qui sont passées à toute allure, j'ai savouré ce film à chaque instant.
La mise en scène, hyper-réaliste, est précise et rigoureuse. Et l'on ne sait jamais dans quel genre on oscille : comédie noire, drame psychologique, rêverie morbide ? Un film mené par un remarquable casting (...)
Un beau film racontant plusieurs tranches de vies, la performance des acteurs est épatante, leur développement des personnages est détaillé et on s'y attache rapidement. La mise en scène est propre, une histoire marquante et appréciable.
Quel drôle de petit drame qu'est ce film. "American Beauty" dépeint le mode de vie à l'américaine et le critique d'une façon assez basique mais tout à fait véridique. Toutes les obsessions de notre société contemporaine sont présentes : - le père de famille dont le mariage n'est qu'une façade et qui prend du plaisir à rencontrer les amies de sa fille, - sa fille complexée, pas assez belle pour plaire et son amie trop belle pour être intéressante, - un ancien vétéran des marines, père de famille qui se donne l'image que son ex-métier devrait lui donner (à savoir intraitable, sévère et tyrannique), - son fils, un peu en marge du reste du monde, apprécie filmer tout ce qui bouge et surtout vendre et consommer de la drogue en cachette, - sans oublier que bien entendu tout le monde déteste son travail et devient jaloux de la réussite des autres. Bref, tous les éléments sont réunis pour une belle satire du rêve américain. Toutefois, quelque chose manque à l'appel pour dire que ce film est un franc succès. Quel est le propos de fond finalement ? l'angoisse existentielle ? Nous rentrons dans une telle routine que même l'esthétique et le physique ne peuvent nous sauver ? Ce film est finalement très pessimiste et donne une représentation hâtive de ce qu'est réellement la vie. Je ne dis pas que ce film transmet des idées fausses, loin de là. Notre société est bel et bien conçue d'une façon à ce que chaque individu devienne étranger à soi-même. On se sait plus pourquoi on vit et la mort (notamment pour Lester) est plus significative que tout ce que l'on peut vivre. D'où le "Dead Already" du début du film et le "Still Dead" en fin de film. Malgré tout, "American Beauty" est pour moi un film qui n'émeut pas vraiment. Les situations sont à la fois réelles mais si éloignées de nos vies qu'on ne peut tout à fait s'identifier. C'est un peu du "Sex, drugs, money, alcohol and guns" à gogo. C'est donc finalement très américain.
Chef d'oeuvre absolu signé Sam Mendes ! Premier film du réalisateur, American Beauty est un film à voir au moins une fois dans sa vie ! Les personnages sont d'une justesse absolue, la réalisation est magnifiquement tenue pendant tout le film. On nous parle ici de manière très juste des dessous d'une société aveuglée par l'image qu'elle doit renvoyer. Incroyable !
Pour son premier film, Sam Mendes choisit de filmer le quotidien à priori banal d’une famille américaine type. Il s’agira en réalité d’assister à son implosion.
Le film offre une très belle réflexion sur la réalisation de soi, grâce notamment à l’excellente performance de Kevin Spacey qui campe ici un personnage lassé par la vie et qui retrouve goût à l’existence grâce à la beauté brute, nouvelle pour lui : celle du personnage incarné par la jeune actrice Mena Suravi. Il est intéressant d’observer à quel point Mendes s’attaque à tous les symboles de l’American Way of Life et surtout à la routine dans laquelle Lester (Kevin Spacey) est engluée. Face à cet ennui, le réalisateur nous fait comprendre que la beauté et l’art sont nos échappatoires. Le long-métrage nous invite en effet à « regarder plus près » : la beauté est partout, elle se cache dans les moindres détails de l’existence...