Sam Mendes frappe très haut et très fort pour son premier long mètrage, et s'en sort a merveille, signant une oeuvre presque "destabilisante".
Ce film, porté sur les sentiments humains montre que quelque soit son age, son statut social, sa vie passée etc, a tout moment, un homme peut litteralement pèter les plombs et décider de changer du tout au tout, et que même sans le vouloir, il aspire son entourage dans cette spirale.
Kevin Spacey remplit ce rôle a merveille. Celui d'un père de famille completement dépassé qui s'est résigné a dire adieu a sa jeunesse, ses rêves, des idéaux pour finalement vivre sa parfaite mais ennuyeuse petite vie dans sa jolie maison de banlieue, ou tout le monde cache ses secrets derrière des sourires hypocrites. Seulement voilà, d'après les mots de Lester Burnham alias Kevin Spacey : "Il n'est jamais trop tard pour se réveiller." Et c'est ce qu'il va faire, au grand desespoir de ses "proches"et de son entourage.
Et malgré ce résumé plutot "froid", ce film livre une belle dose d'humour, la faute a des situations jubilatoires et des personnages des plus justes.
Et cet humour se mélange a une atmosphère tout de même presque "dérangeante" par moment.
En effet, voir un père de famille, d'une quarantaine d'années, tout faire pour séduire la bombe du lycée de sa fille, un jeune homme qui dissimule toute sa vie a son père, obsedé par la discipline, une jeune fille perdue, en pleine adolescence, complexée, qui prefererait mourir plutot que de rester en compagnie de ses parents, ou une mere de famille, archétype de l'hypocrisie, qui se cache derrière ses sourires et son gazon parfait pour dissimuler son profond mal-être et sa laison extra-conjugale...
Un film qui démontre l'égoïsme (l'homme qui veut changer de vie quitte a pourir celle de ses proches), l'hypocrisie, et le côté dissumilateur qui peut sommeiller en n'importe lequel d'entre nous.
Une oeuvre qui ne laisse pas indifferent après le visionnage.