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Hastur64
224 abonnés
2 289 critiques
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3,5
Publiée le 21 mars 2015
À sa sortie les critiques n’ont pas été tendres, personnellement j’ai un peu de mal à comprendre pourquoi, parce que si le film n’est pas un chef-d’oeuvre il offre un film policier prenant et tout à fait distrayant. Alors, oui, le face-à-face Gérard Lanvin/ Niels Arestrup n’est pas aussi fort et électrique que ce à quoi aurait pu s’attendre, mais leurs interprétations respectives sont solides et ils réussissent sans mal à faire exister leurs personnages. On peut être plus dubitatif sur d’autres, comme Cyril Lecomte vraiment pas bon dans son rôle d’avocat et qui le sur-joue, à mon goût beaucoup trop, mais dans l’ensemble le casting se tient bien. L’intrigue tient également la route et même si à un moment le film nous file un indice gigantesque (pour peu que l’on sache regarder) quant à l’identité de la balance, on reste quand même scotché devant ce quasi huis-clos jusqu’à la révélation finale. Bref sans être d’un incroyablement inédit le film utilise tous les codes du genre pour nous offrir un spectacle intéressant. À voir sans hésitation.
Un polar français efficace au scénario bien ficelé. La mise en scène respecte les codes du genre, les acteurs incarnent très bien leur personnage respectif, bref on tient un solide film. Seul ombre au tableau, il manque un peu d'action... A part cela, c'est du tout bon.
niels arestrup et gerard Lanvin sont très bons et convaincants !! le film est moyen dût à un manque de rythme !! dommage car ca s'annonçait plutôt bien
Plusieurs critiques médias l'ont trouvé "bâclé" et l'on comprend l'adjectif quant au scénario et surtout à quelques péripéties à la limite du ridicule. Mais sinon la confrontation de ces deux grandes gueules du cinéma français est très bien même si parfois les dialogues sont trop écrits. Une mention pour N. Arestrup qui se débrouille pour être à la fois placide et effrayant.
Frédéric Schoendoerffer a beau ici se doter d'un duo de « stars », il semble définitivement avoir perdu la main... « Scènes de crimes » a désormais quinze ans et c'est long, comme en témoigne ce huit-clos qui peut toujours compter sur quelques répliques correctes, mais peine terriblement à créer un suspense intense et étouffant. Même l'affrontement Gérard Lanvin - Niels Arestrup fait le boulot a minima (sans parler des seconds rôles masculins), si bien que je me suis assez vite désintéressé de cette histoire finalement d'une grande banalité, à l'image d'un dénouement plutôt raté. Seules bonnes surprises : les prestations convaincantes de Sylvie Testud et Laura Smet dans des rôles qui auraient probablement gagnés à être développés. Très moyen.
Schoendoerffer (ça s'écrit comme ça au fait??) retourne vers le polar qu'il aime, dans un face à face entre 2 monstres du cinoche actuel. Tout en sobriété, cet affrontement ne vaut finalement que pour ce face à face. L'histoire en elle-même n'innove en aucun cas et le dénouement n'apporte par grand chose. Mais ces deux là, ils fascinent et illuminent l'ensemble. Mention particulière également à la fille Halliday, à la plastique irréprochable.
Excellent film dramatique policier. Film très bien réalisé et interprété et mais aussi de grande qualité visuelle. Acteurs au top, suspens sans faille, rebondissements...
Face à face inversé (le truand retient momentanément prisonnier le flic) de deux "tronches" vraiment vieillissantes du cinéma français. Go, on y va. Une allumette mâchouillée à longueur de temps (est-ce que le personnage d'Arestrup avait besoin de ça ?), le classique mais usé désormais regard "sombre" de Lanvin qui s'est bien économisé dans ce polar (et n'a pas réinventé son jeu), et un (presque) huit clos abracabantesque dans une très très grande et belle villa. On ajoute à ce brouet une policière bigrement, mais alors bigrement intuitive que c'en est risible (comment Sylvie Testud a-t-elle pu jouer ce rôle !), une fille de truand ("du truand" devrais-je écrire) un peu paumée mais amoureuse du flic (étonnant rebondissement scénaristique final, pas vrai ?), un petit fils privé de son truand de grand-père, quelques années auparavant, le jour de son anniversaire et je vous raconte pas en quoi c'est IMPORTANT ... et bien sûr quelques tronches pas sympas du tout (au profil "affreux des pays de l'est" bien stéréotypé .. en v'là une idée qu'elle est bonne !). Il faut vite vous ressaisir Messieurs Lanvin et Arestrup .... si vous souhaitez rester "bankable" as the english and american people say ...
Il y a un gros soucis sur le jeu des acteurs dans ce film, ils sont tous praticulièrement mauvais. Seul Niels Arestrup est bon, et encore pas tout le temps... Il est divertissant pour le peu que l'on fait quelques chose d'autre à côté, mais je ne regrette pas de ne pas avoir payer pour voir ce film au cinéma, ce n'est rien de plus qu'un bon petit film policier français, d'où la note "moyen".
96 heures ou l’histoire d’un film sans inspiration qui vire au ridicule…
Assez fan de Niels Arestrup depuis que je l’ai découvert dans le film Un Prophète d’Audiard, il est pour moi celui qui incarne si bien le rôle de méchant avec ce charisme inquiétant et cette voix porteuse et avec comme partenaire Gérard Lanvin habitué au polar, on pouvait s’attendre à autre chose que ce gâchis !
Le titre évoque la durée de la garde à vue, sauf que là : inversion de rôle entre le truand et le commissaire. L’idée était aussi habile que faire durer le film 96 minutes, seulement voilà, l’ensemble ne prend jamais car trop peu crédible, un scénario navrant avec des dialogues bas de gamme, et donc malgré deux bons acteurs, on s’ennuie assez vite.
Ajoutez à cela des scènes ridicules : la palme revenant à celle de l’avocat dans les toilettes… Les dialogues sont d’une pauvresse rare… à noter que la phrase “Sers moi un coup de whisky” revient cinq à six fois dans le film c’est dire l’imagination ^^ .
A l’arrivée on n’arrive pas bien à se passionner pour l’intrigue, qui est donc de faire parler le commissaire pour cracher le nom de celui qui a balancé le truand en prison (Arestrup) sous divers menaces d’intimidation…
96 heures est donc à mon goût très décevant et clairement à mettre dans la catégorie… des navets de l’année.
Cast à priori 4 étoiles mais je trouve que plusieurs scènes sonnent faux, Testud en flic n'est pas très crédible, Lanvin semble fatigué, Arestrup par contre est excellent. Ce polar apporte quelques idées originales mais dans l'ensemble ce n'est pas fou.
Frédéric Schoendoerffer s'est spécialisé depuis ses débuts de réalisateur en 2000 dans le genre policier comme autrefois son père dans la relecture des guerres coloniales françaises du XXème siècle qu'il avait lui-même vécu de près en Indochine en qualité de caméraman. Pour son cinquième film, Schoendoerffer approfondit son inclinaison vers un cinéma épuré et froid comme autrefois Melville une de ses références. Comme il aime à le faire c'est une opposition entre deux hommes qui nous est proposée pour ces 96 heures, le temps d'une garde à vue, où un dangereux malfrat à l'ancienne Victor Kancel (Niels Arestrup) échappé de prison tente par le truchement d'un haut fonctionnaire de police (Gérard Lanvin) qu'il détient de retrouver celui qui l'a balancé pour son dernier séjour au trou. L'histoire est assez classique mais ce n'est pas ce qui importe au plus haut point ,Schoendoerffer misant tout sur l'opposition de deux caractères qu'en apparence tout oppose mais qui connaissent tous deux les codes d'un milieu qu'ils fréquentent depuis des années l'un de l'intérieur, l'autre de l'extérieur mais parfois à la limite de la frontière par le jeu des infiltrations. Le choix du casting était donc de première importance et Schoendoerffer a misé dans le mille en demandant à Niels Arestrup de prolonger en quelque sorte son personnage de parrain du "Prophète" (Jacques Audiard, 2009) mélange effrayant et fascinant de violence barbare et d'onctuosité teintant par instants une réflexion désabusée sur sa vaine condition de malfrat à la remorque d'un code d'honneur illusoire. On pouvait en revanche avoir quelques craintes sur la présence de Gérard Lanvin qui est certes habitué au genre mais qui depuis plus d'une décennie fait souvent montre d'une paresse artistique assez déroutante si ce n'est la volonté de remplir son portefeuille ("Angélique", "Le fils à Jo"). Avait-il encore le feu sacré pour s'opposer à un comédien qui lui a rarement fait de concessions au cinéma commercial ? Apparemment, le beau Gérard en a encore sous le pied sachant ne pas trop appuyer ses effets ce qui aurait été vite détecté par la caméra de Schoendoerffer se délectant de gros plans cherchant à capter tous les regards lourds de sens qu'implique la situation dramatique qui se joue entre les deux héros. Les seconds rôles notamment féminins sont un peu portion congrue mais c'est un peu normal, les deux stars mangeant tout l'espace. Schoendoerffer comme il le dit lui-même est là pour être efficace et offrir un cinéma de divertissement. Mission accomplie sans faute et même avec une certaine classe.
Un polar français honorable sans être transcendant, mettant aux prises 2 gueules du cinéma français, dans des rôles sur mesure. Pour ma part, si j'apprécie toujours de voir Niels Arestrup incarner des ordures à la voix doucereuse, j'ai plus de mal avec Gérard Lanvin en éternel gros dur taiseux ; même si le comédien sait le faire, cela menace en permanence une scène de sombrer dans la caricature. A propos du casting, sachez que Sylvie Testud (personnage quasi inutile), Anne Consigny (personnage réellement inutile!) et Laura Smet (à la beauté jamais inutile!) assurent les rôles féminins, et que l'équipe des truands est plus fadasse que badass, même si le bras droit rebeu et le baveux couard tirent leur épingle du jeu. En résumé, "96 heures" (2014) est un face-à-face à l'ancienne, vite vu, vite oublié (malgré quelques très beaux plans il faut le souligner), dont le scénario peu original comporte une pincée ludique de whodunit (qui est la balance?), qui remplit son rôle de divertissement mais qui manque cruellement de personnalité.