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Avoine M.
59 abonnés
279 critiques
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3,0
Publiée le 23 avril 2014
Sachant que Schoendorffer réussit 1 film sur 2 et que Switch était raté, le spectateur, sans s'attendre au film du millénaire, avait espoir de passer un bon moment. Visiblement, le réalisateur s'est moins intéressé à l'intrigue qu'au jeu de ses acteurs. Ceux-ci, souvent filmés en très gros plans ( Arestrup en tête qui se rejoue Un Prophète, mais Lanvin n'est pas en reste dans le rôle forcément plus intériorisant de l'otage ) font oublier les ficelles d'un scénario qui aurait mérité d'être plus travaillé ( d'ou sort le providentiel sac de fringues avec un numéro d'écrou et qu'est ce qui justifie la curiosité de la fliquette ? ) Espoir à demi satisfait, donc. ( Mais le spectateur, généreux, décrochera 3 étoiles au lieu des 2 et demie que son commentaire laissait supposer. Parce qu'il le vaut bien. )
Deux acteurs charismatiques, qui s’en sortent très bien chacun dans leur rôle, Lanvin fait du Lanvin mais c'est ce qu'on lui demande (un peu trop souvent mais ça serait un autre débat), Niels Arestrup joue son personnage glacial à la perfection. Toutefois une histoire policière, proche du huit-clos, qui n’a un petit rebondissement qu’à la fin rend le film plus longuet que vraiment palpitant.
Je dis souvent qu'en France, on ne sait faire que des comédies et des films policiers. On n'a pas ce don du spectaculaire fidèle aux USA, moins par absence de talent que par manque que budget, bien que la culture blockbuster soit maintenant profondément ancrée dans le cinéma américain. On est d'ailleurs tous aliénés par ça, donc est-on encore capable d'apprécier un film avec une intrigue construite leeeentement et sans effets spéciaux? 96 heures est l'un de ces films qui joue beaucoup sur le temps. Ce n'est d'ailleurs sûrement pas une coïncidence si la bande-annonce fait 96 secondes et le film 96 minutes. Et c'est réussi! Tout dans ce film est prenant. La musique est géniale et permet de créer une atmosphère sombre et tendue, ce qui pour moi est une nécessité dans un bon polar. Le scénario se découpe petit à petit et est plutôt bien ficelé. La mise en scène est d'ailleurs très soignée pour simuler la garde à vue de Carré dans les sous-sols de la planque de Kancel. On pourra d'ailleurs noter le contraste entre le lieu de détention et l'extérieur de la maison, qui offre un paysage magnifique. Les acteurs sont très bons, avec un peu plus de réserves pour Sylvie Testud et Laura Smet, mais Gerard Lanvin et Niels Arestrup sont exceptionnels (était-ce encore à prouver?). Petit point négatif, certaines combines utilisées pour faire avancer le scénario sont un peu trop simples selon moi. spoiler: Je pense notamment à la panne d'essence dont on aurait certainement pu se passer à la vue du dénouement du film . Le dénouement en question, spoiler: bien que forçant la crise d'épilepsie au dernier plan , n'est cela dit absolument pas prévisible (no irony) et me permets de confirmer l'idée de base. En France, on excelle dans le domaine du thriller policier. Merci Navarro!
G. Lanvin et Niels Arestrup font leurs job mais l'intrigue patine et on tourne très rapidement en rond. Très peu de rebondissement jusqu'à la scène finale. Manque de punch.
Au vu du casting fantastique qui faisait entrevoir un excellent thriller policier, j’ai été franchement déçu par le résultat. Il y a un terrible flottement durant la grande majorité de l’intrigue qui va faire un peu déconnecter. Pourtant, cela commence très bien. L’histoire se construit et l’atmosphère est pas mal du tout. Cela s’enchaine bien et on sent de la tension. Après va commencer le fameux affrontement entre Gérard Lanvin et Niels Arestrup. C’est un duel de grand entre les deux. Ils se tiennent parfaitement tête. L’un dans la peau du flic et l’autre du gangster. C’était la grande satisfaction, le duel annoncé était bien au rendez-vous. Même le reste du casting secondaire comme avec Slimane Dazi est à la hauteur. Mais voilà, le scénario va faire du sur place pendant un bon moment. Le pire c’est que dans sa globalité, il est très bien réfléchi et regagne de l’intérêt sur la fin. Le problème c’est que quand vous avez 25% de bien au début, 50% de mou au milieu et 25% d’accélération à la fin, le bilan est équilibré mais le film a paru durée une éternité. Ça donnait plus l’impression de faire du remplissage pour que sa durée ne soit pas trop courte (au total 1h36). C’est dommage qu’une latence nuise autant à un film qui avait pourtant de quoi faire.
Face à face musclé entre Gérard Lanvin & Niels Arestrup, deux grandes figures du cinéma français le tout arbitré par Frédéric Schoendoerffer. Ça nous donne 96 heures, un thriller qui repose à la fois sur un combat psychologique et sur une histoire qui se dévoile au fil des minutes. S’il est difficile de reprocher quoi que ce soit au duo d’acteurs qui s’imposent naturellement par leur charisme, ce sont les personnages autour qui nous laissent de marbre avec un Slimane Dazi en simple valet et une Laura Smet tout aussi peu convaincante. Le réalisateur français signe donc un bon film qui a largement de quoi contenter le spectateur mais manque quand même de surprises pour remporter totalement notre adhésion.
Un film assez divertissant, si on ne chipote pas trop sur les détails, jugez-en: une avalanche de coïncidences, d'invraisemblances, un scénario ultra-tarabiscoté, et beaucoup trop de gros plans sur les visages des principaux protagonistes. Le rebondissement semble quelque peu ridicule, tant il est invraisemblable, mais dans l'ensemble, on ne s'ennuie pas, c'est tendu, on tue comme on boirait un verre d'eau, bref, un thriller que pourraient faire les Américains, à un détail près, que je ne révélerais pas, pour ne pas spoiler. Et ce détail m'a fait penser aux films de fin des années 70, avec Montand, la soixantaine, et vous verrez la similitude en visionnant le film.
Avec ce film, F. Schoendoeffer nous offre une bonne et originale histoire. L'inversement dramatique : le truand qui met en garde à vue un commissaire de la BRB est une trouvaille scénaristique engageante. Bien sur, on aurait aimé un peu plus de huis clos promis à ce genre d'exercice, mais le liant progressif de l'intrigue tient en haleine jusqu'à la fin. Les acteurs, Lanvin et Arestrup, sont exceptionnels par leurs jeux, mais aussi, par leurs gueules burinées de cinéma et par des gros plans très expressifs. Toutefois, ce film n'est pas exempt d'invraisemblances, et après coup, on se dit qu'il nous a bien endormi ce Schoendoffer. Soit cela reste un bon polar violent, à l'atmosphère tendue comme un arc. bravo !
96 heures vous fait passer 96 mn soutenables. Un polar qui si il manque un peu d'originalité,montre deux acteurs au top de leur forme , qui tiennent ce huis-clos d'un charisme bienvenu.Niels Arestrup en psychopathe incontrôlable et Gérard Lanvin en Flic intègre d'un magnétisme remarquable. Un petit bémol pour le rôle de Sylvie Testut un rien insignifiant. Laura Smet elle tient bien la corde sans la rompre. Un ensemble donc plutôt bien filmé, mais sans non plus l'éclat de génie ou bien de scène anthologique. Le polar respectable entre voyou,flic et ripou(x ).
Face à face inversé (le truand retient momentanément prisonnier le flic) de deux "tronches" vraiment vieillissantes du cinéma français. Go, on y va. Une allumette mâchouillée à longueur de temps (est-ce que le personnage d'Arestrup avait besoin de ça ?), le classique mais usé désormais regard "sombre" de Lanvin qui s'est bien économisé dans ce polar (et n'a pas réinventé son jeu), et un (presque) huit clos abracabantesque dans une très très grande et belle villa. On ajoute à ce brouet une policière bigrement, mais alors bigrement intuitive que c'en est risible (comment Sylvie Testud a-t-elle pu jouer ce rôle !), une fille de truand ("du truand" devrais-je écrire) un peu paumée mais amoureuse du flic (étonnant rebondissement scénaristique final, pas vrai ?), un petit fils privé de son truand de grand-père, quelques années auparavant, le jour de son anniversaire et je vous raconte pas en quoi c'est IMPORTANT ... et bien sûr quelques tronches pas sympas du tout (au profil "affreux des pays de l'est" bien stéréotypé .. en v'là une idée qu'elle est bonne !). Il faut vite vous ressaisir Messieurs Lanvin et Arestrup .... si vous souhaitez rester "bankable" as the english and american people say ...
Voici un bon polar français, sans effets spéciaux, ni débauche d'hémoglobine, Niels Arestrup et J. Lanvin sont deux très grands comédiens. Un réel moment de plaisir à conseiller.
Encore un film qui démontre que même avec une bonne idée de départ et des comédiens de qualité, on peut réussir un film plus que moyen. Scénario bâclé, direction d’acteurs absente et réalisation souvent indigeste font de ce 96 heures ce qui peut s’apparenter à une vraie déception.
On se demande ou est passé le talent de ce réalisateur qui avait mis en scène l'un des meilleurs thrillers français : "Scènes de Crimes". Depuis sa film s'est gravement effilochée jusqu'à atteindre le néant scénaristique dans ce "96 Heures". En effet, ce soi disant polar accumule les écueils du genre et les ressorts dramatiques éculés qui font passer le film pour un mauvais téléfilm de TF1. Le scenario ne bénéficie d'aucune inspiration et fait preuve d'une fainéantise rare. Pourtant l'affiche était alléchante : un duel avec deux excellents acteurs habitués du genre qui annonçaient de beaux numéros. De ce coté là non plus le film fait un flop, Gérard Lanvin est monotone et doit bénéficier au maximum d'une page de dialogue. Quant à Niels Arestrup, il est le seul à sortir son épingle du jeu d'un film mis en scène mollement par un cinéaste en mal d'inspiration.