Après un succès remarqué, "Sinister" remet le couvert pour un deuxième opus. L'intrigue est sensiblement la même : elle tourne autour d'une entité malveillante
qui exerce un pouvoir sur les enfants
. Un changement est tout de même effectué : cette fois-ci, deux frères sont soumis à une manipulation démoniaque. Ces frangins, Dylan et Zach, ont un comportement opposé : le premier est réservé et le second agressif, dangereux. L'intrigue du film s'articule donc entre le gentil et le méchant, les deux frères respectifs. Le démon va donc tenter de lesmanipuler pour parvenir à ses fins. Cette idée de départ est très intéressante, le résultat beaucoup plus discutable. Le changement de réalisateur (Scott Derrickson pour "Sinister", Ciaràn Foy pour "Sinister 2") change drastiquement l'intérêt du film. Alors que Derrickson jouait sur l'idée de mystère pour amplifier l'horreur, un pari gagnant, Foy dévoile ses cartes dès les premières scènes, plombant tout suspense ! On déplore, d'autant plus, l'usage abusif et téléphoné de screamers, qui trahissent un manque d'imagination problématique ( ce n'est pas le cas exclusif de "Sinister 2", loin de là). Niveau peur, peut mieux faire. Niveau acteurs, cependant, le résultat est plutôt une réussite, grâce à la bonne performance de James Ransone, qui parvient à faire oublier Ethan Hawke, tout comme Shannyn Sossamon, qui joue la mère des deux bambins. La musique est oppressante, le travail sur le son ( avec la projection des pellicules, notamment) s'avère de bonne facture. Malgré quelques éclairs de génie, à l'image de la scène du champ, clin d'oeil à la vue subjective d'Halloween , l'intrigue manque de relief et accuse le coup. "Sinister 2" ne fait pas aussi bien que le premier opus, la faute à un usage de la peur et à une trame moralisatrice peu pertinents . Une troisième chance peut-être ?