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    L'Homme au crâne rasé
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    3,7
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    Bertie Quincampoix
    Bertie Quincampoix

    103 abonnés 1 830 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 8 janvier 2023
    Considéré comme l’un des premiers grands films belges d’après guerre, influencé par la Nouvelle vague française autant que par le surréalisme et le réalisme magique, L’homme au crâne rasé est un film à la progression étonnante, qui nous embarque dans le quotidien de Govert Miereveld, jeune avocat et professeur qui va tomber amoureux d’une de ses élèves. Après avoir assisté à une étrange autopsie menée par des connaissances lointaines, le personnage principal va basculer dans la folie, alors que le long-métrage s’amuse à perdre le spectateur dans des séquences dont on ne sait plus si elles relèvent du rêve, de la pathologie ou de la réalité. Une mise en scène au cordeau pour une œuvre à l’ambition évidente.
    JR Les Iffs
    JR Les Iffs

    74 abonnés 1 151 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 janvier 2016
    Une réalisation rigoureuse, un magnifique noir et blanc, une atmosphère particulière qui verse dans le fantastique, façon belge, des bons acteurs, tout cela participe à la qualité du film. Le scénario assez simple au début, un homme d'âge mûr professeur est amoureux d'une élève, et croit la reconnaître plusieurs années plus tard.
    Un langage cinématographique très maîtrisé, gros plans, plans séquences, etc, font de ce film une véritable oeuvre de cinéma. Regard sensible sur un homme angoissé qui glisse vers la folie. Très beaux textes exprimant la pensée intime du personnage.
    Film qui malgré sa beauté plastique, peut paraître trop froid, voire trop intellectuel.
    Plume231
    Plume231

    3 891 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 30 novembre 2015
    Le film qui le premier à donner des lettres de noblesse au cinéma belge, enfin... d'après ce que j'ai lu à droite à gauche c'est à peine si ce n'est pas carrément le film qui a donné une véritable existence tout court au cinéma belge... Donc c'est à André Delvaux, le réalisateur de ce film, que l'on doit l'existence de ce Septième Art national moderne, et ce n'est pas un moindre mérite.
    D'André Delvaux, le seul film que j'avais vu de lui jusqu'ici c'était "Un soir, un train". Et rien que ce film m'avait fait plonger dans un style unique où le réalisme le plus prosaïque au monde se conjugue avec un onirisme où l'ontologie et la métaphysique vivent en harmonie. La lenteur extrême qui en découle fait qu'on est autorisé de temps en temps à s'ennuyer mais on ne peut être pas y être indifférent.
    Pour "L'Homme au crane rasé", on peut dire exactement la même chose (en plus c'est adapté du même auteur !!!). Le réalisme le plus prosaïque au monde, un professeur qui est amoureux d'une de ses étudiantes mais qui est trop timide pour le lui avouer, des détails crus comme des bananes au bord de la décomposition ainsi qu'une longue autopsie, et l'onirisme à base d'ontologie et de métaphysique où on plonge vertigineusement dans la psyché troublée, au bord de la folie de notre individu.
    On ne peut pas rester indifférent devant cette oeuvre ambitieuse, et essentielle historiquement dans l'Histoire du cinéma de son pays donc. On est partagé entre l'ennui et le captivant, la répulsion et la fascination. Très peu de films peuvent se vanter de faire ressentir des sentiments aussi contradictoires.
    vinae
    vinae

    7 abonnés 146 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 22 janvier 2014
    sans conteste,chef-d'oeuvre!la beauté des images en noir et blanc renforce l'effet austère du film et l'acteur a le physique idéal du rôle.delvaux mérite d'être revisionné encore et encore, c'est un des plus grands cinéastes du cinéma belge, à mon avis trop méconnu.
    max6m
    max6m

    72 abonnés 180 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 27 mars 2009
    La richesse de la culture artistique flamande est mondialement reconnue, la peinture en étant certainement le plus illustre, mais non l’unique, représentant. En revanche, on ignore communément l’existence d’un très riche cinéma belge, très peu représenté en effet (et malheureusement très peu distribué), mais d’une grande qualité. Pour s’en convaincre, la seule vision de «L’homme au crâne rasé» suffit. Premier long métrage d’André Delvaux, ce film est à ce jour considéré comme le 1er grand film belge, et reste pour moi l’un des plus extraordinaires représentants de ce courant, principalement littéraire, qu’on appellera plus tard «réalisme magique». Réalisé en 1965 et adapté d’un roman de Johan Daisne, le film révèle alors au cinéma une toute nouvelle forme de narration, portée par une impressionnante liberté formelle. Le résumé du scénario est inutile car il ne donnera aucune indication sur la substance de ce chef d’œuvre. Vaste monologue intérieur, le film se présente comme le portrait psychologique, voire psychiatrique, d’un homme sombrant imperceptiblement dans la folie, mais un portrait vécu véritablement de l’intérieur, cette intériorité contaminant et guidant la forme même du film. Nul naturalisme ici, mais beaucoup de magie. Ainsi, les fantasmes de cet homme vont contaminer la réalité, sans que l’on s’en aperçoive, nous laissant dans l’incapacité de définir clairement ce qui relève du rêve ou du vécu et nous donnant à vivre une expérience cinématographique troublante, intimidante, mais profondément fascinante. Par ailleurs, Delvaux se révèle être un excellent technicien, son film exploitant la richesse de la grammaire cinématographique avec génie, multipliant les scènes anthologiques (le coiffeur, l’autopsie, etc). Froid, sec, le film est à l’image de son acteur principal: sous une apparence neutre et placide se cachent les sensations les plus intenses. Admirable, et indispensable.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 11 janvier 2007
    un film magnifique, qui conjugue beauté de la mise en scène, et talent d'acteurs. A voir absolument !
    Anaxagore
    Anaxagore

    125 abonnés 135 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    Une pure merveille! «L'homme au crâne rasé» (1965) d'André Delvaux constitue à la fois l'acte de naissance du cinéma belge et le film où le réalisateur définit son style propre, participant du «réalisme magique». Celui-ci tend à montrer comment la poésie affleure à même la réalité la plus quotidienne. Au cinéma, cela donne des oeuvres dont l'onirisme proprement fantastique résulte d'un traitement de l'image demeurant au premier abord rigoureusement naturaliste. C'est dire qu'il s'agit d'un art infiniment subtil où Delvaux va pourchasser le fantasme jusque dans les interstices et les brisures les plus cachés du réel. Point de débauche d'effets baroques, aucun des procédés du cinéma fantastique habituel, évidemment pas d'effets spéciaux... Seulement et toujours un traitement rigoureusement austère de l'image, mais qui traque le point de déséquilibre où le réel bascule, sans qu'on s'en aperçoive, dans le rêve. À cet égard, le moment où Govert, le héros de l'histoire, s'endort pour laisser libre cours à sa rêverie est exemplaire. Le film se poursuit sans aucune césure apparente pour nous livrer la vision fantasmée du réel que nourrit le personnage, sans qu'on puisse discerner clairement ce qui relève de ce réel ou de sa transformation. Mais cela n'est que le moyen! Le réalisateur le met au service d'une exploration profondément humaine et émouvante de l'âme d'un homme qui, en proie à un grave déséquilibre nerveux, sombre peu à peu dans la dépression. Brillant avocat amoureux d'une beauté inaccessible, il ne retrouvera l'équilibre, et le contact avec le réel, que dans l'humble travail du bois... Boudé lors de sa sortie en Belgique, mais accueilli avec un immense enthousiasme en France, notamment par Godard, ce film est depuis lors tombé dans un oubli incompréhensible. C'est fâcheux, car il s'agit d'un chef-d'oeuvre absolu à découvrir ou à redécouvrir de toute urgence!
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