Sur le papier, "Deux jours, une nuit", avait tout pour déplaire. Une mère de famille que l'on menace de licenciée, doit mener un combat impossible contre l'esprit avide d'argent de ses collègues, et ainsi, tenter de les convaincre que son avenir de mère vaut plus qu'une simple prime. Un scénario typique du drame français classique (bien qu'ici il s'avère être belge), annoncé dès la bande annonce comme un film quasi-naturaliste. Et pourtant. Jamais je n'aurais crus que les frères Dardenne parviendraient à m'entrainer avec autant d'aisance dans le combat humain de cette femme, extraordinairement interprétée par Marion Cotillard, qui confirme une fois de plus son immense talent à ses détracteurs. Car "Deux jours, une nuit", n'est pas un film. C'est la vie, c'est un choix. Phrase on ne peux plus ridicule, mais c'est bel et bien cette conclusion qui m'envahit l'esprit lorsque je repense à cette aventure, d'une touchante et sublime vérité. Bien que quelque peu répétitive, l'intrigue parvient à atteindre une intensité totalement insoupçonnée au moment du crucial, et redouté, vote final. C'est véritablement à ce moment, que le film m'a prit au tripes, et que tout le sens de cette aventure de 1h50 en compagnie de Marion Cotillard, m'est apparu. Tout est résumé en 2min, dont l'intensité est presque insoutenable. But d'une vie, et par conséquent, but d'un film. Sans rien en dévoiler bien sur, je vous dirais simplement que la fin de "Deux jours, une nuit" est magistrale. Belle, touchante, terriblement réaliste, et par conséquent, extraordinaire. Un grand bravo aux frères Dardenne pour ce drame humain d'une grande intensité !