Un film sans prétention. Doux et simple dans sa réalisation et dans l'interprétation des personnages. Le thème abordé est très bien traité, malgré, peut-être, des personnages un peu trop "carricaturés". Et encore..!
S'il fallait donner un exemple pour illustrer ce qu'est le manichéisme,ce Fucking Amal se poserait carrément là! En effet,difficile de fédérer autour du thème abordé quand,pour seule alternative,le spectateur se voit obligé d'admettre,sous peine de faire parti des "méchants" (en substance tous les autres personnages du film!),le point de vue de l'auteur comme vérité universelle révélée.Point de vue largement plébiscité par la jeunesse "moderne et tolérante" en opposition au reste du monde,entité immatérielle que l'on imagine sans mal fantasmé comme étant les pires des fachos,réacs et homophobes (voir carrément nazis pour les plus extrêmes!).C'est sûr qu'au petit jeu stérile du droit à la différence,il est généralement amusant de voir avec quelles véhémences,ces chantres de la nouvelle religion des droits de l'Homme en tout genre,se font généralement les pires inquisiteurs confrontés à toute opinion contraire à la "norme" (la leurs,cela va sans dire).D'où un choc des générations logique,entre une jeunesse ayant pris fait et cause pour ce nouveau défi du siècle (que dis je du millénaire!) et les ainées,ex jeunes de leurs états,et sevrés eux mêmes aux discours moralisateurs patriarcaux,condamnant sans appel l'homosexualité et ses moeurs! C'est dire,si les enjeux inhérents à la question sont énormes et qu'ils méritaient un support autrement plus neutre que ce film pour tenter (ne serais ce que modestement) d'instaurer un vrai débat! Hélas,il est tellement plus facile de verser dans le moralisme facile,que de cesser de se regarder le nombril en pensant être à la pointe de ce qui peut se faire de mieux en matière de tolérance! D'autant plus facile quand on fait un film destiné aux mêmes ados qu'on manipule sournoisement...
Fucking Åmål est un très beau film de Lukas Moodysson. Traitant du sujet délicat de l’homosexualité, le réalisateur réussit à en parler avec subtilité et justesse. Le scénario est travaillé, recherché et le long-métrage est intéressant. La mise en scène du réalisateur est irréprochable et les acteurs comme Alexandra Dahlstrom, Rebecca Liljeberg ou encore Erica Carlson sont convaincants dans leurs rôles. Bref, c’est à découvrir…
Film qui traite l'homosexualité avec des yeux d'adolescents qui acceptent mal qu'une personne puisse en aimer une autre du même sexe. On ne souhaite qu'une chose durant la projection c'est de voir les deux adolescentes réunies, vraiment très bien réalisé.
On comprend en voyant ce film qu’il ait reçu à la fois les louanges du public et de la critique. Les aventures de ces deux adolescentes dans une petite ville de suède nous montrent autre chose de la vie en Suède que les habituels clichés d’une Scandinavie heureuse. La jeune Elin est particulièrement drôle dans son insatisfaction perpétuelle, elle est le pendant négatif d’Agnès qui homosexuelle rêve elle d’être normale. Leur rencontre est le début d’une acceptation d’elles-mêmes en même temps que le début d’une idylle. La mise en scène intimiste, peu de personnages et peu de lieux, donne toute la force à l’interprétation des deux actrices. Le père d’Agnès est lui aussi particulièrement touchant dans sa volonté de comprendre sa fille et de lui expliquer que ce passage ardu de l’adolescence n’est en rien le prélude à une vie aussi dure et qu’au contraire le futur peut s’avérer meilleur pour elle que pour ceux qui vivent une adolescence apaisée. A voir donc pour la sincérité de l’interprétation, la vérité du propos et si c’est possible en V.O car la langue d’Ibsen est finalement très agréable à entendre.
Ce film ne cherche pas à impréssionner, il retranscrit exactement les sentiments des adolescents. C'est rare de nos jours un film réaliste. Ajouté en plus à ce beau sujet deux jeunes femmes attachantes, et Fucking Amal est réussi.
Un film remarquable sur l'adolescence de nos jours, qui en capte les méandres et les retranscrit avec authenticité, sans jamais tomber dans le cliché plat. Les deux personnages principaux sont deux filles d'un collège, l'une jolie, vu comme cool et branché, l'autre discrète et ayant du mal a s'intégrer, schéma que chacun peut retrouver dans son expérience personnelle. En regardant leur mode de vie, les relations qu'elles entretiennent avec leur parent et leurs amis, on va mieux comprendre leur comportement respectif, en même temps que les protagonistes qui se rapprochent et finissent par s'aimer. En plus d'être un plaidoyer pour le droit à la différence et à l'homosexualité, le film cerne donc particulièrement bien les rapports adolescents. Instructif et intéressant.
Enfin un film optimiste sur les adolescents ... ca se fait tellement rare dans le cinéma actuel ... Je vous assure qu'après avoir vu Girls in America et Kids on est heureux de savourer ce petit moment de fraïcheur sur une adolescence réaliste. Le réel problème du film c'est lenteur, la première partie est interminable et je n'aurais mis que deux étoiles si la fin n'était pas aussi belle et émouvante. On en redemande ...
Fucking Amal est un joli moment de fraîcheur, qui a le mérite d'assumer parfaitement ses imperfections. Alors bien entendu, le film de Lukas Moodysson use de nombreux poncifs et autres caricatures simplistes ( encore que : c'est peut-être plus compliqué que cela...), mais il est généreux, tendre et émouvant. Il est vrai que Fucking Amal n'a rien d'un très grand film, mais il n'a jamais eu la prétention d'en être un. Malgré quelques passages obligés ( la défonce à laquelle s'adonnent les adolescentes, la défloration d'Elin par le beau gosse du groupe, les envies suicidaires d'Agnès...), le film apporte un regard curieusement original sur l'homosexualité féminine, dans la mesure où Lukas Moodysson suggère l'ambivalence du personnage d'Elin durant tout le métrage. Il montre l'adolescence comme un passage initiatique ( sans prétention aucune ), comme une phase de transition pendant laquelle nos incertitudes se transforment en choix à suivre... Plutôt bien filmé et bien écrit, Fucking Amal prouve qu'avec des bons sentiments, on peut aussi faire de bons films. Une belle surprise.
Bon film, pour une fois le sujet est traité sans lourdeur, sans subjectivisme niais. Quant à l'histoire, on comprend volontiers Elin quand elle se tourne finalement vers le seul personnage possédant une réelle personnalité !
Loin des Teen-movies US racoleurs et souvent "bas de plafond" ,ce portrait Nordique de l'adolescence et ses malaises se revele rafraichissant et tres attachant .Au travers de cette histoire d'amour lesbienne ,le film aborde la question du desir a un age ou les boulversements tant physiques que psychologiques sont legions.La superbe interpretation des 2 jeunes filles ( la blonde Dahlstrom possede le minois et l'energie d'une certaine Scarlett Johansson) represente l'interet principal de cette oeuvre souvent filmé (volontairement??) a la maniere d'un doc.A l'aide de dialogues simples mais justes ,les relations a l'alcool ou au sexe sont abordés de facon realistes sans exces ni mievrerie.Coté defaut ,a noter les problemes de "zoomite" du realisateur qui finissent par irriter ainsi que le jeu relativement mediocre et lineaire des garcons (ca vient peut etre aussi du doublage pas genial)
très bon film que dire de plus on est pris tout de suite dans l'ambiance et bon tout le monde à du connaitre cette ambiance un jour!! seul la fin déçoit un peu, dommage!
Surprenant de justesse, peignant avec exactitude la condition adolescente. La relation homosexuelle entre les deux jeunes filles est sans artifice et pourtant elle est à la fois captivante et convaincante. Une leçon magistrale ! On en reconnaitra probablement certains dans les personnages qui interviennent ici.