Est-ce que je peux me vanter d'avoir vu ce film ? C'est vrai, j'avais un peu sommeil à la base. Et puis je ne supporte pas les films "caméra bringuebalante à l'épaule", ça me donne envie de vomir, donc je plisse les yeux. Mais comment lire les sous-titres qui déferlent en flux continu, alors ? J'ai fait confiance à ma connaissance de l'anglais, gardant les yeux plissés. Plissés entr'ouverts. Entr'ouverts presque fermés... et je me suis endormie au bout de quinze minutes. Pourtant... Philipp Roth, je le vénère ! Elizabeth Moss, depuis que j'ai fini mes Mad Men, ça m'a fait un plaisir inouï de la retrouver. Et un des trois frangins du Darjeeling Limited, pensez donc comme j'étais contente... Ma sieste a été interrompue à un moment, un monsieur venu de Brazil parlait avec le héros qui parlait, et puis une française avec un nom qu'on ne donnerait plus à personne ici, Yvette (ils doivent penser que c'est du dernier chic parisien, là-bas), parlait aussi, et ça n'a pas réussi à réveiller mon intérêt. Que faire ? Me rendormir tranquillement, au chaud, dans le confort, ou rentrer à la maison ? Je risquais de déranger deux personnes sur ma rangée, plus les gens derrière, ach, cornélien. Mais pourquoi j'avais choisi cette place au milieu, que diantre ! Bon, après mon second réveil j'ai tenté, vraiment tenté, sincèrement tenté, de m'intéresser à tout ça. Mais la tête à claques qui s'agitait sur l'écran n'a fait que m'agacer, au point que le sommeil me fuyait, c'est malin, si on ne peut plus dormir tranquille maintenant, à quoi bon ! Je ne sais pas à quel moment du film, alors que je bouillonnais sur mon siège, j'ai vu quelqu'un se lever et j'ai saisi l'occasion pour sortir aussi. Il restait peut-être une heure ou peut-être cinq minutes, mais qu'est-ce que j'ai aimé retrouver le monde réel ! Dites-moi pourquoi j'ai mis deux étoiles quand même à ce film ? Pour Elisabeth Moss/Peggy Olson, peut-être...