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ffred
1 726 abonnés
4 021 critiques
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3,5
Publiée le 10 juin 2013
...Le second film (Celles qui veulent oublier) est, à mon goût, moins passionnant. Au moins pour les chapitres 3 et 4 qui sont assez différents. S'ils se terminent aussi dramatiquement, ils sont moins noirs et même un brin loufoque. L'épilogue reprend le dessus, malgré quelques invraisemblances, et se termine en vraie tragédie grecque...
Deuxième volet de la superbe saga de Kyoshi Kurosawa. Superbe dans les deux portraits de femmes qui sont ici brossés. On aura ainsi suivi le destin, quinze ans après, des quatre fillettes qui furent les témoins de l'assassinat de leur camarade, la petite Emili. Quatre femmes qui, si longtemps après les faits, gardent de lourdes séquelles du traumatisme qu'elles ont subi. Ces quatre portraits sont à la fois passionnants et fascinants. Ce deuxième volet m'a cependant semblé moins abouti que le premier, à cause de son final: celui-ci est censé résoudre les énigmes posées au long du film, mais c'est au détriment du récit. Ce final est laborieux dans ses explications et ses révélations et, en fin de compte, il fatigue et il déçoit. Dommage car tout le reste de l'oeuvre, des deux volets de l'oeuvre, est très réussi.
Comme le premier film qui regroupait deux épisodes de Shokuzai, celui-ci suit deux autres femmes témoins d’un crime quinze ans plus tôt en y rajoutant une troisième partie axée sur l’enquête menée par la mère de la fillette assassinée. Encore une fois, Kiyoshi Kurosawa passe, d’un chapitre à l’autre, à une approche cinématographique différente, un exercice qui nous confirme son talent multi-genres. Après les styles fantastiques et sociales abordés dans les deux chapitres du premier long-métrage, c’est cette du côté, tour à tour, de la comédie, du drame et du thriller que vont pencher ces trois chapitres. L’imagerie glaçante qui donne sa patte propre à cet excellent réalisateur japonais est malheureusement un frein à l’implication émotionnel que nécessitent ces genres, d’autant que le rythme très lent, en particulier dans le dernier acte, rend ce film très long véritablement laborieux à suivre. Il reste évident que sous son format initial de mini-série, ce projet artistique a dû avoir un succès considérable sur le public nippon.
J'ai prefere ce film a la premiere partie. J'ai surtout accroche a l'episode numero 3 (le premier de cette partie,donc). Mais je regrette la fin. Le dernier episode m'a semble bien long et l'intrigue plutot ennuyeuse. Cela aurait ete interessant si le film avait ete plus rythme et non pas mou comme ici.
Courez voir ces deux films. Ce sont presque un chef d'oeuvre, en fait les deux films sont liés . Dommage qu'ils soient présents dans si peu de salles avec le risque de disparition rapide ... Donc allez y et faire marcher le bouche à oreilles... Vous ne regretterez pas.
Le deuxième volet du diptyque "Shokuzai" confirme les grandes qualités aperçues lors du premier, et va encore plus loin. Après les pièces du puzzle apportées par Sae et Mika, ce sont celles fournies par Akiko (victoire contre la violence sexuelle envers les enfants) et Yuka (désir d'amour, de reconnaissance et vengeance contre ceux qui l'ont trahi) qui complèteront le portrait de la personnalité du tueur et ouvriront la voie au face à face, plein de surprises, de ce dernier avec Asako, la mère de la petite victime Emili. Narration superbement construite, suspense maîtrisé, sens de la composition des images jamais pris en défaut, casting et interprétation de haut vol. Kurosawa prend son temps - ce qui ne signifie pas, contrairement à ce qu'écrivent certains, que son film manque de rythme. Bien au contraire: aucune séquence inutile et un art remarquable pour ménager la tension dramatique. Kurosawa a aussi la chance de travailler sur un roman de haute tenue, qui dévoile une intrigue passionnante, dans laquelle on croit du début à la fin. Quelques splendides moments d'émotion cinématographique à l'état brut: la nuit que passent ensemble Akiko et la petite Wakaba dans l'inquiétant garage de Kôji (idée géniale des sacs en plastique qui volent), la découverte de la lettre et de la bague dans le coffre-fort par Nanjô (coup de génie des flashs de lumière). Au final, on ne voit pas passer les 4h30 cumulées des deux films et on ressort épaté par une telle réussite, de surcroît dans un genre très conventionnel.
D'apparence étrange et ennuyeuse, ce film brille de par sa rigueur dans la mise en scène, la photographie, la lumière et le jeu des acteurs. Il s'écoule lentement mais tout à fait inexorablement vers une critique quasi comique de la société japonaise. La deuxième partie dépasse grandement la première dans le développement incroyable qui est donné dans le film. Magnifique !
Ouf , cette 2eme partie est bien plus serieuse que la 1ère . Mais que c'est long tout de même ce dernier tableau et final !!!!! À part le tableau de l'ours , tout le reste se suit bien et on apprecie la vie de la petite fleuriste et sa malice . Ouf c'est finie .
la deuxième partie colle toujours au siège, c'est intriguant, émouvant et terrifiant. Faire pénitence ne sera pas le choix de toutes et dans la dernière partie qui se veux explicative les secrets seront levés et les rebondissements de taille. Les 2 films sont indissociables mais pour moi les 4h30 (au total pour le 2 films) ne peuvent laisser indifférent face à cette histoire si bien mise en scène. Pur bonheur, il faut se laisser japoniser et transporter par les personnages tous à la hauteur de ce scénario bien ficelé. Je vous engage à découvrir cette oeuvre !
Celles qui voulaient oublier ne sont pas à la hauteur de celles qui voulaient se souvenir. Autrement dit, la deuxième partie de Shokuzai est bien inférieure et déçoit après un premier segment de très grande qualité. Plusieurs facteurs entrent en ligne de compte : l'aspect plus réaliste et nettement moins original des histoires de "pénitence" des deux derniers témoins, ces fillettes devenues jeunes femmes, de l'assassinat de leur camarade de classe. Exit le fantastique et l'onirisme présents dans Celles qui voulaient oublier, Kurosawa semble bien moins inspiré et fait traîner en longueur des récits qui semblent banals eu égard à ce que l'on a vu précédemment. Le meilleur devait être pour la fin avec la résolution du mystère et la découverte du meurtrier. Le personnage de la mère de la victime reste toujours aussi fascinant mais à empiler les drames et créer de nouveaux rebondissements, le scénario finit par ressembler à un mauvais mélodrame, un soap opera qui se donne des allures de tragédie grecque. Que vaut véritablement la mini-série telle qu'elle a été présentée au Japon ? Sans doute mieux que l'impression finale de ces deux films dont on regrette qu'ils soient d'un niveau aussi inégal.
Attention reprise de la critique de "Shokuzai - celles qui voulaient se souvenir" ... Suite à la seconde séance pour "Shokuzai - celles qui voulaient oublier" il semble évident que les deux films sont très indissociables, ils ne font qu'un car trop intimement liés notamment par le dernier chapitre. Donc une seule et même article pour une critique unique pour ce film. Adaptation d'un roman de Minato Kanae mis en scène par l'un des meilleurs réalisateurs japonais pour un dyptique en deux parties pour le cinéma mais qui est à l'origine une mini-série télé au Japon. "Shokuzaï" veut dire pénitence, et par là on suit le destin de quatre fillettes 15 ans après le viol et le meurtre d'une amie ; ces dernières ayany vu l'assassin mais étant incapable (ou autre ?!) de se souvenir la maman de la victime leur impose une promesse de pénitence... En fait cette maman fait presque figure d'une sorcière jetant une malédiction aux quatre fillettes qui, 15 ans après, s'accomplira... Le casting est composée de 5 stars nippones très connues (là-bas surtout) que Kurosawa s'applique à faire jouer dans des contre-emplois pour surprendre les fans (japonais surtout). La mère et les quatre filles correspondent à deux films pour un prologue et quatre chapitre par fille. Dans ce premier opus le prologue annonce la sobriété et l'épure de l'oeuvre qui, associé à la tragédie effroyable, montre un récit aussi glacial dans le fond que dans la forme. Chapitré via des ellipses, chaque destin est aussi différent et que la pénitence qui en découle ; ici les deux premières filles étant parfaitement antagonistes (l'une calme, vierge et stérile l'autre institutrice coléreuse) le réalisateur impose également un mélange dse genres, entre thriller froid et drame intimiste. L'idée de départ est particulièrement intéressante, la psychologie des personnages et leur faille impliquent de telles conséquences qu'on reste happé par tous ses drames enchainés. Mais c'est aussi souvent trop court, trop vite résumé ce qui crée une vraisemblance pas toujours aisée (notamment et surtout dans la gestion de la "promesse" et de la "pénitence" via la mère). Des regrets également niveau émotion, pas toujours juste, l'interprétation flirtant trop avec le côté glacial du film. De plus le style très épuré et le rythme très lent ne facilite pas l'implication du spectateur malgré l'étonnante fascination de ce film envoûtant. Malgré tout un film prenant dansl'attente du second et dernier opus. Après les deux premiers chapitres pour deux fillettes la second opus est construit à l'identique. Troisième chapitre pour une autre fillette. La quatrième fillette et son destin est par contre différemment traité... Cette dernière ouvre la voie à un indice important pour retrouver le meurtrier, et il est surprenant que cette même jeune femme est aussi la moins vertueuse (ou la plus salope) des quatres "témoins"... D'ailleurs de témoins ça reste à débattre, car un des points faibles ets justement le fait que les fillettes n'ont rien vu de l'horreur, elles n'ont vu que trente secondes l'homme en question... D'où une forte interrogation sur les conséquences, tout comme cette promesse que les fillettes ne font en réalité jamais, c'est la maman qui impose une sorte de malédiction. Mais si le film reste fascine et envoûte un temps soit peu malgré un côté bancal le dernier chapitre (nommé "rédemption", comme le mot "pénitence" c'ets peu cohérent avec les faits) est celui qui gâche définitivement cette oeuvre qui ne manque pourtant pas d'ambition... Ce denrier chapitre est long (encore plus que les autres !) et n'est qu'une succession de "twists" faits de révélations multiples, une vraie collection qui finit autant par lasser que par en devenir ridicule. Ambitieux et bancal voilà un film qui manque d'une réelle cohérence entre tous les paramètres. 5 à 15 mn en moisn par chapitre n'aurait pas été une sinécure.
Cette deuxième partie est toujours aussi prenante et superbement mise en scène. Ce thriller glaçant doublé d'une satire sociale très fine : le poids de la culpabilité, la rédemption, les femmes, le couple, la famille, le poids du passé ... nous prend aux tripes ... Encore une réussite.
Au final, Shokuzai (épisodes 1 et 2) est une saga mitigée qui oscille entre poésie et facilité. Le scénario est riche, avec des personnages bien écrits (même si je suis moins optimiste sur le jeu des actrices), un sujet fort et une intrigue intéressante. Le film aborde la culpabilité, le pardon, la résilience, les blessures de l’enfance et nous offre également un regard glacial sur la société japonaise, notamment sur la place des femmes. Avec toutes ces qualités on ne peut s’empêcher de se dire que Shokuzai aurait pu être un très grand film et qu’il y a un certain gâchis. Parce que sur cette très bonne base, le réalisateur ne fait pas toujours dans la finesse, ni dans le dynamisme. Avec ses révélations et ses rebondissements plus ou moins crédibles, il plane au-dessus de cette saga comme un petit parfum de feuilleton de l’été (ce qui n’est pas forcément pour me déplaire), mais feuilleton de l’été sans son ingrédient principal : le rythme ! Parce que c’est lent, mais c’est lent ! J’ai l’impression que le film se complait dans une lenteur incompréhensible et inutile qui n’apporte rien au propos. La fin tourne par exemple inexplicablement en rond et tire en longueur comme si le réalisateur était payé à la minute. Et le jeu des acteurs pose à certains moments sérieusement problème. Au final, Shokuzai nous laisse un petit goût amer et un sentiment mitigé parce qu’il y a vraiment de belles choses et une histoire riche, mais on voit trop bien ce que le film aurait pu être et n'est pas.
Film qui ne laisse pas insensible. Ce film prouve que les traumatismes subis durant l'enfance rejaillissent sous quelque forme que ce soit un jour lorsque l'on devient adulte. Très bien interprété, je suis sortie de la salle dans une bulle irréelle et pourtant très forte en émotion. Chacune des jeunes femmes impliquées réagissant différemment au drame qu'elles avaient vécu dans leur enfance. Psychologiquement film très intéressant et bouleversant. Un moment propre à chaque spectateur, mais personnellement j'ai bien aimé.