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Un visiteur
4,0
Publiée le 16 janvier 2015
"Shokuzai - Celles qui voulaient oublier" est encore meilleur que son premier. Ici, Kurosawa s'attaque au phénomène des otakus (ces jeunes seuls dans leur appartement qui sont fans de la culture vidéoludique), du problème du suicide au Japon, de l'honneur, de la violence envers les enfants, de la corruption ou encore du sexe. Mais tous ces sujets ne se mélangent pas et n'alourdissent pas le film. Bien que le rythme de cette deuxième partie est plus rapide, on prend le temps d'analyser le décors, d'observer le long silence entre les dialogues. Très bien joué, et la caméra permet de comprendre encore mieux les protagonistes. L'histoire suit son flot pour arriver à une fin intéressante mais un peu décevante pour 4h22 de film. Mais toute la richesse des significations, de la culture et du développement des personnages en vaut bien la peine. Et on retrouve toujours la même patte artistique de Kurosawa avec ces scènes en voitures ou ces jeux de lumières qui reflètent l'état intérieur des personnages. Je finirai sur la prestation qui encore une fois est au top!
Ce deuxième film est tout aussi glauque que le premier et même si la deuxième partie est longue, le spectateur a finalement l'impression d'endurer le calvaire de ces cinq femmes devant affronter un événement tragique ayant marqué leur vie à tout jamais et ce, jusqu'au dénouement, inéluctable. Beau, mais plombant.
Suite et fin avec Shokuzai - Celles qui voulaient oublier qui reprend un schéma identique à son prédécesseur à savoir 2 portraits et même 3 puisque la conclusion attendue est en fait un moyen de découvrir davantage le personnage de Kyôko. Là où il y a un peu de déception c’est que j’espérais une intrigue plus alambiquée où chaque portrait aurait fourni un élément de réponse sur les circonstances de la mort d’Emili. Ce second épisode traine aussi parfois en longueur notamment dans son ultime partie si bien qu’on se demande si cette version cinématographique est vraiment adapté (pour rappel il s’agit en fait d’une série japonaise de 5 épisodes). Malgré tout, l’ensemble constitue quand même une excellente œuvre où se mêle humour, drame ou encore fantaisie.
Ca s'enchaine tout de suite. On est un peu tenu en haleine tout le long et on est pas déçus. Avec les deux premiers chapitres de cette dernière partie, avec la présentation de deux des anciennes fillettes, on se prend vraiment au jeu de "que sont-elles devenues, en quoi cet épisode de leur vie les a marquées", comment se sortent-elles de leur enfermement etc. On commence à prendre l'habitude. Enfin, dans la dernière partie, on va petit à petit dans les révélations, c'est très bien fait, même si ça tranche un peu avec le reste en restant très concret et du coup ça met facilement à l'aise. On y découvre la vulnérabilité de la figure forte et la toute fin est intéressante aussi. J'ai peut-être légèrement préféré celui-ci mais je mets la même note aux deux parties car il s'agit en fait d'un seul et même film de 4h30. Cependant, je comprends moyennement le titre, notamment pour la première femme qui nous est présentée dans cette 2nde partie. Le contraste dans le rapport au passé ne me parait pas saisissant, comparé à la première partie.
Cette deuxième partie de Shokuzai est moins angoissante, moins grotesque aussi, plus constante dans un registre hybride, tragico-burlesque. Pas sûr que cette tonalité aboutisse à quelque chose de très convaincant, mais le résultat est un peu moins lourd. Aux thèmes de la culpabilité et de la rédemption s'ajoutent ici ceux de la jalousie et de la vengeance. On peut toujours reprocher au scénario un certain schématisme, un côté "catalogue des réactions possibles face à un traumatisme d'enfance", ou "illustrations du petit manuel de psychologie en terre nippone, chapitre Névroses féminines". L'aspect démonstratif est cependant moins pénalisant à la fin, puisqu'il s'intègre dans la résolution de l'histoire et de l'enquête policière. Une résolution qui captive d'abord avant de lasser peu à peu, à force de s'étirer dans le temps, de se diluer dans des explications aussi échevelées que bavardes. Le film semblait vouloir jouer la carte du mystère, il s'en trouve finalement - et malheureusement - dépourvu. Pour voir ce que Kiyoshi Kurosawa peut donner de meilleur dans le registre du mystère angoissant, il faut se replonger dans sa filmo et (re)découvrir l'excellent Cure ou le très singulier Kaïro...
Le deuxième et dernier volet du diptyque "Shokuzai" prend admirablement bien la suite du premier film en se hissant à mon sens au même niveau. La mise en scène de Kurosawa est toujours aussi élégante, dégageant une impression de froideur qui me fait penser à Kubrick. L’interprétation est également irréprochable et les choix narratifs effectués m'ont pleinement convaincu. Le cinéaste japonais poursuit son étude psychologique poussée du genre humain et se livre même presque à une fresque sociétal tant le long-métrage porte un regard fascinant sur la société japonaise. Si l'on pouvait craindre une certaine répétition dans le cheminement narratif, le chapitre final se charge de relancer le film qui livre un dénouement à la hauteur des attentes générées. Je conserve le même problème avec la lenteur du long-métrage d’autant qu’il dure près de deux heures trente, un format un peu trop étiré mon goût même si je comprends le désir de Kurosawa de prendre son temps. Les deux films « Shokuzai » forment une œuvre marquante, profonde, maîtrisée de bout en bout et qui s’affirme comme un modèle de thriller psychologique.
La 2nde partie du diptyque se laisse bien voir malgré sa longueur (2H31) car elle comporte le dénouement de l’histoire qui est bien ficelée. Cela commence comme un fait divers, une gamine est violée et assassinée dans le gymnase d’une école. Ses 4 amies qui ont vu l’agresseur sont incapables de se souvenir de son visage. Quinze ans après, la mère de la fillette tuée vient revoir les 4 amies devenues femmes. Elles auront un destin tragique, marquées inconsciemment par la mort de leur copine : spoiler: meurtre de son mari, d’un forcené, de son frère ou de son beau-frère. La mère finira par retrouver l’assassin de sa fille… Une ambiance à la Boileau-Narcejac. Le format en 4 ou 5 épisodes aurait pu être souhaitable, quoique ? Fait-on le même reproche à Marcel Carné pour « Les enfants du paradis » ou à Bertolucci pour « 1900 » ?
Ce dernier film de 3 chapitres clôt le long métrage. Cela fait tout de même au total 4h20 pour l'ensemble des Shokuzai. On connait donc le fin de mot l'histoire, tout est relié. Certaines longueurs sont tout de même à déplorer comme dans le premier film. Je pense que le film aurait pu tenir grand maxi 3h tout en gardant sa force intrinsèque, c'est-à-dire un développement original des 4 personnages principaux singulièrement différents et totalement imprévisible. Dans tous les cas, j'espère de ne pas rencontrer/faire connaissances de ces personnages originaux dans la vie réel ... spoiler: la soumise, la cartésienne, l'oursonne bloquée et l'allumeuse.
Cette deuxième partie est toujours aussi prenante et superbement mise en scène. Ce thriller glaçant doublé d'une satire sociale très fine : le poids de la culpabilité, la rédemption, les femmes, le couple, la famille, le poids du passé ... nous prend aux tripes ... Encore une réussite.
Le film offre au spectateur un large panorama des psychoses qu’un adulte peut développer suite aux tragédies de sa jeunesse. Et malgré les chemins alambiqués de son récit, Kurasawa arrive à trouver une cohérence étonnante et inquiétante.
la deuxième partie colle toujours au siège, c'est intriguant, émouvant et terrifiant. Faire pénitence ne sera pas le choix de toutes et dans la dernière partie qui se veux explicative les secrets seront levés et les rebondissements de taille. Les 2 films sont indissociables mais pour moi les 4h30 (au total pour le 2 films) ne peuvent laisser indifférent face à cette histoire si bien mise en scène. Pur bonheur, il faut se laisser japoniser et transporter par les personnages tous à la hauteur de ce scénario bien ficelé. Je vous engage à découvrir cette oeuvre !
C est moi qui voulais le voir mais franchement je n ai pas tenu le climat, voulu par Kurosawa, est trop lourd et j ai eu du mal a le supporter mais bon pour ceux et celles qui aiment le cinéaste n hésitez pas .
Ce deuxième volet nous donne véritablement une autre facette de cette oeuvre. Un ton encore plus feuilletonnesque, une approche plus terre à terre, plus réaliste, et un dénouement plus abordable. Mais tout le travail de Kurosawa prend véritablement forme et ampleur dans un final admirable et un aboutissement total.