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    Shokuzai - Celles qui voulaient oublier
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    77 critiques spectateurs

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    stanley
    stanley

    66 abonnés 756 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 15 juin 2013
    Cette deuxième partie reprend la thématique du premier en insistant sur les petites lâchetés des personnages femmes qui se servient peut être du traumatisme vécu lors de leur enfance pour justifier leurs actes et l'échec de leur vie. La mère aussi est dans une impasse, quoiqu'elle fasse. Le chapitre de l'ours est le plus intéressant, bâti comme un thriller hitchcockien assez puissant. Le frère est il pédophile ? Quel est la part de l'imaginaire troublée de sa soeur ? Malheureusement, le deuxième segment est la partie la plus faible des cinq chapitres, répétitif et vain. Comme il a été souvent mentionné, la suite et le dénouement de l'histoire est bien trop explicative et semble être en rupture avec les moments précédents. Cependant, à partir de l'affrontement de la mère d’Emili (Hazuki Kimura est vraiment une actrice exceptionnelle) avec le meurtrier, le film est palpitant. La beauté des décors de la villa abandonnée et la lutte quasi mystique (une des plus belles scènes de combat physique qui m'ait été permis de voir) est incroyable. La mère semble possédée comme aidée par un fantôme mystérieux (sa fille ?). On croit que le tueur, dans une attitude prémonitoire, semble semble se soumettre à la rédemption. Moins maîtrisé que le premier opus, ce film reste intéressant, sans plus. Les acteurs restent très bons et les décors japonais neufs et réalistes.
    alexdelaforest
    alexdelaforest

    38 abonnés 206 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 21 septembre 2013
    Après avoir souffert dans le premier volet on est un peu récompensé ici mais l'ambition affichée au départ n'est pas atteinte. Le scénario est moins intéressant que l'ampleur du film ne pouvait laisser supposer. On peut même conclure à un défaut de maitrise face à un égo démesuré.
    NicoSpa
    NicoSpa

    31 abonnés 21 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 12 juin 2013
    La réalisation, la mise en scène, la mise en images et l’interprétation sont très réussies. A la fois sobres et sophistiquées. D’un point de vue narratif, je suis moins conquis. L’histoire est intéressante et délicieusement glauque. Elle offre de belles variations sur les thèmes de la culpabilité, du dévouement et du pardon. Mais les épisodes sont inégaux et souvent d’une extrême longueur ennuyeuse. Le dernier épisode, au dénouement douteux, déroute par son contenu. Il tranche avec les épisodes précédents.
    L'intégralité de la critique sur le blog Eyes Wide.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 3 novembre 2013
    Le dernier volet de l'excellent film "Shokuzai", fait en 2 parties. J'avais déjà publié ma critique de la première partie : "celles qui voulaient se souvenir", en indiquant que c'était rare au cinéma de voir 2 films autour d'une même histoire de base. Les japonais sont très forts. Autant la 1ère partie tenait en haleine pour nous obliger à courir voir la 2nde, autant la 2ème dévoile le mystère assez rapidemment et offre ensuite un enchainement de rebondissements plus gores les uns que les autres. A trop vouloir faire trash, ce deuxième volet peut parfois perdre un peu en crédibilité. Mais ça vaut vraiment le coup de les voir tous les 2 !!! Un excellent thriller nippon...
    traversay1
    traversay1

    3 638 abonnés 4 875 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 8 juin 2013
    Celles qui voulaient oublier ne sont pas à la hauteur de celles qui voulaient se souvenir. Autrement dit, la deuxième partie de Shokuzai est bien inférieure et déçoit après un premier segment de très grande qualité. Plusieurs facteurs entrent en ligne de compte : l'aspect plus réaliste et nettement moins original des histoires de "pénitence" des deux derniers témoins, ces fillettes devenues jeunes femmes, de l'assassinat de leur camarade de classe. Exit le fantastique et l'onirisme présents dans Celles qui voulaient oublier, Kurosawa semble bien moins inspiré et fait traîner en longueur des récits qui semblent banals eu égard à ce que l'on a vu précédemment. Le meilleur devait être pour la fin avec la résolution du mystère et la découverte du meurtrier. Le personnage de la mère de la victime reste toujours aussi fascinant mais à empiler les drames et créer de nouveaux rebondissements, le scénario finit par ressembler à un mauvais mélodrame, un soap opera qui se donne des allures de tragédie grecque. Que vaut véritablement la mini-série telle qu'elle a été présentée au Japon ? Sans doute mieux que l'impression finale de ces deux films dont on regrette qu'ils soient d'un niveau aussi inégal.
    cylon86
    cylon86

    2 544 abonnés 4 430 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 14 juin 2013
    Cette suite de "Celles qui voulaient se souvenir" commence plus fort en nous plongeant directement au cœur de l'histoire, nous montrant la "pénitence" effectuée par les deux jeunes filles qui veulent oublier l'incident de leur enfance. Leur histoire est plus intéressante que les autres, en particulier celle de Yuka, fleuriste qui n'hésite pas à séduire le mari de sa sœur et à tomber enceinte de lui. Mais la dernière partie, se focalisant sur la mère de la jeune fille assassinée est moins intéressante, bien trop longue et peu crédible, voulant trop jouer sur des effets de twist arrivant comme un cheveu sur la soupe. La fin vient donc en traînant la patte et s'il faut reconnaître le talent de Kyôko Koizumi en mère cachant de lourds secrets, la mise en scène de Kurosawa est bien trop statique et n'aide pas à ajouter du rythme dans une histoire qui comporte déjà beaucoup de longueurs.
    Julien D
    Julien D

    1 211 abonnés 3 461 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 10 juin 2013
    Comme le premier film qui regroupait deux épisodes de Shokuzai, celui-ci suit deux autres femmes témoins d’un crime quinze ans plus tôt en y rajoutant une troisième partie axée sur l’enquête menée par la mère de la fillette assassinée. Encore une fois, Kiyoshi Kurosawa passe, d’un chapitre à l’autre, à une approche cinématographique différente, un exercice qui nous confirme son talent multi-genres. Après les styles fantastiques et sociales abordés dans les deux chapitres du premier long-métrage, c’est cette du côté, tour à tour, de la comédie, du drame et du thriller que vont pencher ces trois chapitres. L’imagerie glaçante qui donne sa patte propre à cet excellent réalisateur japonais est malheureusement un frein à l’implication émotionnel que nécessitent ces genres, d’autant que le rythme très lent, en particulier dans le dernier acte, rend ce film très long véritablement laborieux à suivre. Il reste évident que sous son format initial de mini-série, ce projet artistique a dû avoir un succès considérable sur le public nippon.
    maxime ...
    maxime ...

    249 abonnés 2 069 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 février 2018
    Je m'interrogeais à la fin de la première partie sur le fait d'attendre ou d’enchaîner dans la foulée avec la suite et après réflexion une pause s'était imposé pour digérer ... J'avais donc un peu peur de reprendre mon visionnage et d’être en-dehors mais ce ne fut en aucunement le cas puisque cette seconde partie reprend sur les mêmes bases et se veut extrêmement passionnante et intrigante. Un mystère élucidé embouche sur un second et fait valser le récit d'un bout à l'autre et permet aux différente histoire de n'en former qu'une avec une grosse dose de savoir faire et une maestria certaine de la part de Kiyoshi Kurosawa. Ces trois segments sont tout aussi dramatique, voir encore un peu plus, la dernière heure m'a pour le coup totalement glacé le sang ! Les acteurs sont dans le même ton, leurs interprétations sont incarnés et très inspirés. Kyoko Koizumi que je découvre avec Shokuzai m'a complètement renversé et bluffé de part l’ambiguïté qu'elle parvient à transmettre à son personnage. Ce long métrage m'a réellement donner envie de voir les autres compositions de son réalisateur.
    tuco-ramirez
    tuco-ramirez

    135 abonnés 1 631 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 27 juillet 2015
    Sur ce second film, nous partons à la rencontre de deux autres des jeunes filles devenues adultes… et cette première moitié du film est tout aussi prenante que le premier film. Il donne à voir de nouvelles formes de dégâts occasionnés par la culpabilité, dont toujours la rituelle peur de devenir femme et de s’assumer en tant que telle… Ces deux portraits sont terrifiants… mais le final est long, bavard et décevant scénaristiquement par ses circonvolutions empâtées. Se penchant sur le passé de la mère de la petite victime dans le final et sa part de responsabilité dans la mort de son enfant, on attendait un feu d’artifice de terreur et de surprises… mais quelle déception ! Il s’agit là sur les 5 histoires de vie de ce passionnant feuilleton la plus plate et la moins enlevée.
    Dommage… j’aurais aimé adoré…
    floflo2204
    floflo2204

    83 abonnés 379 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 9 juin 2013
    Le deuxième volet de la saga Shokuzai en salle, je me précipite dans le cinéma le plus proche pour avoir enfin la révélation que j'attends impatiemment depuis une semaine. Un second opus tout aussi abouti que le premier dans lequel on retrouve encore une fois des prestations d'actrices remarquables. L'histoire continue à avancer et on explore deux nouvelles vies relativement sombres tandis que la mère cherche désespérément un indice sur le meurtrier. Un scénario très bien écrit qui fait bouger l'histoire comme il le faut, même si deux ou trois passages sont un peu lents. La musique est là encore excellente, les morceaux choisis sont tous assez sobres mais ne laissent vraiment pas indifférent le spectateur. Le plus gros point fort du film n'est autre que sa photographie absolument remarquable. On est donc scotchés à nos sièges pendant 2h30, on attend que le moment fatidique arrive et lorsqu'il se produit c'est avec beaucoup de sentiments contradictoires qu'on l'accueille. Un film qui fait ressentir de l'étonnement mais surtout, en grande partie, de la tristesse et qui se termine par une des plus belles scènes de cinéma que j'ai pu voir cette année.
    Tupois Blagueur
    Tupois Blagueur

    66 abonnés 1 162 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 27 juillet 2015
    Dans cette suite de la critique de "Shokuzai", évoquons "Celles qui voulaient oublier". Cette fois, Kurosawa s'attarde sur les histoires de Akiko et de Yuka, sans oublier le dénouement de l'intrigue principale, celle de la vengeance d'Akiko, la mère d'Emili. Contrairement aux autres, Yuka se révèle être une jeune femme manipulatrice qui n'a que faire des imprécations d'Akiko, allant même jusqu'à la menacer de lui piquer son mari en échange du nom du meurtrier d'Emili. A la différence du premier volet, ce long-métrage, bien que toujours parfait sur le plan formel, entraîne moins le spectateur dans en raison de certaines longueurs qui s'installent et d'une conclusion un peu trop longue. Néanmoins, dans un sens plus général et qui concerne le diptyque cette fois, les personnages sont traités avec nuance et ingéniosité et les films restent en permanence forts en symboles : Kurosawa critique la société japonaise et ses codes, dénonce de manière acérée le comportement des mères et l'absence ou le machisme (voire la misogynie) des hommes ; il livre une œuvre sombre, flirtant parfois à la limite de la poésie ou du fantastique (avec ces fantômes par exemple), tantôt malsaine tantôt douce, mais toujours juste et désabusée. Beaux films.
    DestroyGunner
    DestroyGunner

    24 abonnés 883 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 juillet 2013
    A voir après la première partie, car sinon on perd une partie de l'intérêt. Un poil en dessous car on s'attend à encore mieux et ce n'est pas le cas. La conclusion est bien mais un peu "too much". Toutefois, on partait de haut et objectivement cela reste un très bon film avec les mêmes qualités ou presque que la première partie. Le diptyque est un des évènements majeurs de l'année 2013.
    poet75
    poet75

    275 abonnés 703 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 10 juin 2013
    Deuxième volet de la superbe saga de Kyoshi Kurosawa. Superbe dans les deux portraits de femmes qui sont ici brossés. On aura ainsi suivi le destin, quinze ans après, des quatre fillettes qui furent les témoins de l'assassinat de leur camarade, la petite Emili. Quatre femmes qui, si longtemps après les faits, gardent de lourdes séquelles du traumatisme qu'elles ont subi. Ces quatre portraits sont à la fois passionnants et fascinants.
    Ce deuxième volet m'a cependant semblé moins abouti que le premier, à cause de son final: celui-ci est censé résoudre les énigmes posées au long du film, mais c'est au détriment du récit. Ce final est laborieux dans ses explications et ses révélations et, en fin de compte, il fatigue et il déçoit. Dommage car tout le reste de l'oeuvre, des deux volets de l'oeuvre, est très réussi.
    Claudine G
    Claudine G

    207 abonnés 495 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 5 juin 2013
    Film qui ne laisse pas insensible. Ce film prouve que les traumatismes subis durant l'enfance rejaillissent sous quelque forme que ce soit un jour lorsque l'on devient adulte. Très bien interprété, je suis sortie de la salle dans une bulle irréelle et pourtant très forte en émotion. Chacune des jeunes femmes impliquées réagissant différemment au drame qu'elles avaient vécu dans leur enfance. Psychologiquement film très intéressant et bouleversant. Un moment propre à chaque spectateur, mais personnellement j'ai bien aimé.
    Robin M
    Robin M

    73 abonnés 283 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 28 mai 2013
    Projeté lors du 15e Festival de Deauville

    Le documentariste français Oliver Meyrou ironisait sur la place de la télévision dans l’art en disant « Le cinéma est un art, la télévision est un meuble ». Il met alors en place une frontière nette entre les deux supports oubliant les passerelles qui les lient : les Séries. Les réalisateurs sont de plus en plus nombreux à tenter l’aventure télévisuelle comme Scorsese (Broadwalk Empire), Assayas (Carlos) ou plus récemment Campion (Top of the Lake). La qualité de l’offre télévisuelle permet même aux réalisateurs d’obtenir des sélections dans les Festivals : Carlos à Cannes, Top of the Lake à Sundance, Berlin et Cannes ainsi que Venise et Deauville pour Shokuzai de Kyoshi Kurosawa. Œuvre de plus de 4h30 transformer en France en un dytique savamment coupé (celles voulaient se souvenir/celle qui voulaient oublier), Shokuzai est avant tout une série en 5 épisodes réalisée pour la chaîne nippone WOWOW. Le passage par le petit écran permet de dilater le temps et ainsi de construire une narration fine sans se poser forcément la question de la nécessité. Il n’y a plus de question de coût/gain de l’image. Jamais Kyoshi Kurosawa n’aurait pu livrer une si grande fresque sur la culpabilité et la rédemption sans utiliser les codes de la série. Il dit d’ailleurs que c’est avec Shokuzai qu’il saisit « ce qu’est la tragédie pour la première fois ».

    L’œuvre de Kurosawa naît de l’envie de narrer les changements perceptibles dû à un traumatisme. L’auteur est travaillé par la question du vide ; dans Shokuzai c’est le vide de la vie dont le souffle s’échappe dans l’horreur. L’horreur est le viol et le meurtre d’Emili par un homme dont l’identification est impossible par le blocage mémoriel des 4 fillettes qui l’ont vu. L’intrigue glisse alors dans la culpabilité et la quête de rédemption suite à la promesse macabre d’une mère vengeresse, Asako. Elle représente le fantôme du passé attendant même Sae, dans le premier épisode, sous un pont à la manière des esprits dans la tradition japonaise. Kurosawa met alors en image les séquelles du passé qui forment le présent.

    Chacune est une facette de la réaction à l’horreur, à cette incursion soudaine dans le monde dur des adultes mais surtout au monde sexué de la gente masculine. Sae (1er Episode) a ainsi développé une peur panique du contact et a mentalement bloqué son corps dans l’enfance s’interdisant la fertilité. Elle se déshumanise sous les traits d’une poupée fantasmée par son mari. Cette stagnation de l’enfance se retrouve avec Akiko (3e Episode) mais Kurosawa la pousse à l’extrême (voire au fantastique) avec cette « femme-ourse », sorte d’adolescente éternelle au comportement animal. Elle s’exclue de la communauté des hommes qu’elle ne retrouvera seulement pour revivre une enfance à travers la fille de la copine de son frère. Pour Maki (2e Episode), c’est dans la rigueur d’un cadre scolaire qu’elle tente d’inculquer les valeurs qui auraient sans doute pu empêcher le drame. Elle se protège par des cours de Kendo qu’elle mettra en pratique lors d’une scène mémorable d’attaque dans une piscine devant ainsi l’héroïne qu’elle n’a pas pu être. C’est comme ça qu’elle paye sa dette. Enfin, Mayu (4e Episode) se détache un peu des 3 autres protagonistes. Elle est sans doute celle à qui le sous-titre celles qui oublient va le mieux. Cependant son comportement de fille volage repose belle et bien sur la perte d’opinion du corps et des atouts féminins.

    Cette dénaturation de l’homme est aussi visuelle. Si le film s’ouvre sur les couleurs douces et colorés de la campagne japonaise dans laquelle les robes des fillettes sont comme des coups de pinceaux. De l’après-midi ensoleillé, le film bascule soudainement dans la nuit noire symbolisant le voile épais de l’horreur qui s’abat sur le film dont seule la lumière rouge des voitures de police amène la lueur macabre. Le rouge chez Kurosawa est la couleur de l’au-delà, c’est ainsi le fantôme d’Emili qui couvre les visages et les culpabilisent. Puis, la photographie bascule dans des couleurs pastelles et dénaturés symbolisant le voile de l’évènement sur les vies brisées que Kurosawa dépeint.

    Shokuzai est également un regard sur la société japonaise. Une société profondément atomisée qui met en exergue la solitude des Hommes. Le vide se comble par le biais de réseaux de connaissances, mais jamais par le hasard des rencontres. Ce vide moral trouve écho dans l’image de dépeuplement qui se dégage des lieux : maisons abandonnées, gymnases vides. De plus, se dégage de l’œuvre de Kurosawa un certain machisme social avec des mariages arrangés, des femmes-objets. Les hommes sont réduits à des archétypes qui regroupent les malversations souvent attribuées au sexe masculin. Cependant la rédemption de l’homme est progressive : d’abord par l’ambiguïté du frère d’Akiko (3e Episode). Le rôle du père d’Emili pourtant malsain parvient à dégager une certaine pitié bienveillante excusant presque son geste.

    Shokuzai est une fresque psychologique intéressante, mais elle repose néanmoins sur une longueur et sur une exagération des situations qui perd parfois le spectateur. Kyoshi Kurosawa montre son talent de réalisateur mais s’autorise parfois des envolés très « télévisuelles ». Shokuzai fascine tout de même dans ses incursions au bord de l’irréel.
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